Academic literature on the topic 'Politique et gouvernement – Serbie – 1918-1945'

L?arriv?e du g?n?ral Franchet d?Esp?rey ? Salonique, en tant que commandant des troupes alli?es sur le front d?Orient, en juin 1918 a cr?? les conditions pour que les arm?es alli?es, men?es par les divisions serbes et fran?aises, r?ussissent ? percer la ligne du front le 15 septembre et obligent la Bulgarie ? signer l?armistice le 29 septembre. La victoire alli?e ? Salonique fut ? l?origine de la d?cision de l??tat-Major allemand d?exiger la fin des hostilit?s vu que l??croulement du front dans les Balkans avait rendu vains tous les efforts pour gagner la guerre. Or, le gouvernement de Georges Clemenceau se refusa d?exploiter les fruits de la victoire audel? de ses retomb?s sur les affaires balkaniques. L?armistice avec l?Empire Ottoman et la lib?ration de la Serbie furent ses objectifs principaux. La rentr?e de la Roumanie dans la guerre fut, en revanche, l?objectif d?une port?e plus grande, car ? travers elle fut pr?vue de r?tablir les contacts avec les forces anti-bolch?viques en Russie.

L'influence française sur le développement de la démocratie en Serbie était considérable. Elle peut être suivie sur plusieurs niveaux : 1 sur le plan politique dès 1810 comme le modèle de l'Etat-nation, confondue avec l'expérience historique serbe, égalitaire et révolutionnaire ; 2 sur le plan idéologique car la France était considérée comme le berceau des toutes valeurs démocratiques. Après rétablissement de l'Etat serbe en 1830, l'influence française était jusqu'aux 1914 transmise par des "parisiens" : boursiers du gouvernement serbe en France. Apres 1838 ils ont largement contribué à la formation des quatre partis politiques : libéral (1858), radical (1872), progressiste (1881) et radicaux-indépendants (1902). Les doctrines françaises en Serbie étaient adaptées selon les couleurs locales. Plus fort chez les deux partis radicaux, dans leurs programmes et leur politique, l'influence française a servi comme la base du développement d'une "démocratie rurale", finalement établie en 1903. Ce progrès de l'influence française sur le plan idéologique, culturel, politique et financier n'a pas échappé aux regards des français : la Serbie était considérée comme le pays le plus francophile du monde
The French influence on development of democracy in Serbia was considerable. It can be traced on several levels: 1 on political one from 1810 as the model of nation-state; corresponding with egalitarian and revolutionary experiences of Serbian history; 2 on ideological level because France was considered as the cradle of all democratic values: after reestablishment of the Serbian state in 1830, the French influence, up to 1914, was transmissioned by the "Parisians" who had scholarship of Serbian government in France. After 1838 they largely contributed to the formation of four political parties: liberal (1858), radical (1872), progressive (1881) and independent radical (1902). The French doctrines in Serbia were adapted to the local traditions. The strongest among the two radical parties, within their program and practical policy, the French influence was a basis for a development of a "rural democracy" finally established in 1903. This growth of French influence on ideological, cultural, political and financial plan was noticed by the frenchmen: they considered Serbia as the most francophile state in the world

À la fin des années 1980, le processus de désintégration de la Yougoslavie, déjà très avancé, apparaît au grand jour et annonce un très probable emballement violent. Il réserve aussi quelques surprises apparentes : la présence, aux côtés de Slobodan Milošević, d’intellectuels marxistes serbes qui ont compté, dans les années 1960-1970, parmi les plus grandes figures du communisme yougoslave, comme Ljubomir Tadić, Mihailo Marković ou Svetozar Stojanović. À première vue, cette évolution s’inscrit dans les bouleversements généraux connus par l’ensemble de l’Europe de l’Est, dans la phase de transition qui a commencé avant l’effondrement des régimes communistes et s’est poursuivie dans une période dite « post-communiste ». L’éclatement de la Yougoslavie, comme les « mutations idéologiques » individuelles, apparaissent de prime abord comme le résultat d’un processus de transition à la fois territoriale, politique et socio-économique, somme toute commun à l’ensemble de l’« autre Europe ». Les élites serbes n’auraient ainsi connu qu’un processus de « conversion » au « libéralisme » et le pays des transformations socio-économiques générées par l’effondrement du « système titiste ». Les singularités de l’expérience autogestionnaire yougoslave nous invitent, toutefois, à interroger le passé d’un pays qui a connu de nombreuses transitions politiques et socio-économiques, bien avant celle des années 1980-1990, susceptibles d’expliquer l’émergence d’un nationalisme exclusif dont la source se situe en fait plus en amont. Cette thèse se propose d’analyser les origines intellectuelles et culturelles des ultimes divisions yougoslaves, en étudiant l’évolution politique d’un groupe qui raconte la Yougoslavie de Tito : les marxistes humanistes de l’Université de Belgrade, depuis la naissance de la sensibilité humaniste dans les années 1920, parmi les hommes de lettres, jusqu’à la purge des milieux universitaires belgradois, conduite dans les années 1970 par le régime titiste. Cette plongée dans le passé communiste des Yougoslaves révèle que ni la Seconde Guerre mondiale ni l’effondrement du communisme à l’Est ne sont les seules matrices historiques de la montée des nationalismes en Yougoslavie
At the end of the eighties, Yugoslavia is already quite far ahead with its desintegration process. This latter comes to light and forecasts a probable flight of violence. It also has in store many outward surprises as the presence of learned serbian marxist intellectuals by the side of Slobodan Milošević. Ljubomir Tadić, Mihailo Marković or Svetozar Stojanović, for instance, were among the more eminent figures of the yugoslav communism in the sixties and seventies. At first sight, this evolution takes place in the general upheavals that break out in Eastern Europe, during the liberal transition on the occasion of the communist collapse. The yugoslav decomposition and the individual mutations seem to be the result of a global transition process, territorial, political and socioeconomic at once, that takes the whole “Other Europe” at a glance. Thus, the serbian elites would just have experience a process of “conversion” to “liberalism” and the country would have been subjected to structural transformations because of the Tito’s regime collapse. However, the uncommon nature of the yugoslav self-management experience induces us to question the past of a country which went through many political and socioeconomic transitions, a good while before the eighties ones. These last-mentioned are able to explain the emergence of an exclusive nationalism, which has its source upstream from the eighties. This doctoral thesis intends to analyse the intellectual and cultural origins of the final yugoslav divisions by studiing the political evolution of a group which tells the Tito’s Yugoslavia: the humanist marxists of the University of Belgrade, from the birth of the humanist sensibility in the twenties, among writers, to the purge of the intellectual cercles of Belgrade in the seventies by the titist regime. This diving in the communist past of Yugoslavs reveals that neither the World War II nor the eastern communism collapse are the only historical matrix of the rise of nationalisms in Yugoslavia

Alors qu'en Europe socialiste les conflits sont directs entre l'État et la société civile, en Yougoslavie et en Serbie les ruptures apparaissent comme conséquence d'un conflit au sein du Parti, voire comme une lutte entre les dirigeants du Parti. Cette investigation englobe la première phase de l'ascension de Milosevic, l'époque ou il est nommé le secrétaire de la Ligue des communistes de Belgrade (1982), jusqu'à la période juste avant la guerre civile en ex -Yougoslavie (1992). Le travail de recherche est divisé en trois parties et XVI chapitres. Une première partie, le Régime communiste yougoslave et la fin de la Yougoslavie 1944-1991, traite les origines de la crise yougoslave, en commençant par l'analyse de l'émergence du régime titiste en Europe centre-orientale et dans les Balkans de 1945 à 1991, comme un processus de longue durée. Dans la deuxième partie, la Quête de la synthèse serbe, on fait la radiographie de l'appareil de la Ligue des communistes de Yougoslavie (LCY), ainsi que la présentation de ses racines (Parti communiste yougoslave -PCY). La troisième partie, Champs de batailles et commencement de la fin, analyse le phénomène du nationalisme serbe, et les tentatives de restituer l'Etat serbe étouffé dans la Fédération yougoslave. Cette enquête se termine avec les négociations finales sur le Kosovo, dans une atmosphère politique internationale qui a résulté en indépendance aux Albanais du Kosovo, leur triomphe géopolitique. Ce travail de recherche avait pour but de répondre aussi à la question, pourquoi la Serbie tourne-t-elle en rond toujours, sans alternatives, où s'est perdue cette constante libérale de Serbie ? Ni cette classe, ni ce système ne sont descendus de la scène jusqu'aujourd'hui. Qui empêchait toujours cette option libérale en Serbie ? Pourquoi la Serbie ne peut-elle devenir compatible avec d'autres pays de la région ?
This investigation includes a first phase of ascension of Milosevic, a period when he becomes the secretary of the Ligue of Communists of Belgrade(1982), till a period just before a civil war 10 ex-Yugoslavia(l992). Research is split in three parts and XVI chapters. First part, Yugoslav Communist Regime and the end of Yugoslavia (1944 -1991), deals with the origins of Yugoslav crisis, beginning with an analysis of the emergence of the titoist regime in the Central and Eastern Europe and in the Balkans, from 1945 to 1991, as a process of long duration. In the second part, Search for Serbian synthesis, we make radiography of the apparatus of the Ligue of Communists of Yugoslavia (LCY), as well as the presentation of its roots (PCY). A third part, Battlefields and a beginning of the end, analyses a phenomenon of the Serb nationalism, and attempts of restoration of Serbian State, victim of federal Yugoslavia' s asphyxia. This investigation finishes with final negotiations on Kosovo, in the international political atmosphere resulting in independence of Kosovo Albanians, their geopolitical triumph. This work of research had as a goal to answer as well to the question why Serbia always turns to circle, without alternatives and where is lost this Iiberal constancy of Serbia ? Not this class, nor this system left the scene tIll today. Who was always an obstacle to this liberal option of Serbia? Why Serbia cannot become compatible with other countries of the region ?

Dans les relations qui unissent la Pologne et la Hongrie, durant l’entre-deux-guerres, la Tchécoslovaquie apparaît comme un acteur incontournable en raison du rôle de cristallisation qu’elle joue, en venant s’intercaler entre ces deux nations. Polonais et Hongrois construisent alors leur politique en fonction de ce facteur tchèque, cherchant à reconstituer leur frontière commune en Ruthénie subcarpatique. L’étude des différentes combinaisons d’alliances déployées par ces trois pays dans le but de se neutraliser est élargie à l’évocation de divers projets d’unions et de fédérations qui furent envisagés afin de garantir la paix dans le bassin danubien et plus généralement en Europe. Quant au rapprochement polono-hongrois dans la décennie 1930, dans un contexte de montée des totalitarismes dans l’Europe du centre-est, il conduit à la réalisation de la frontière commune suite aux accords de Munich de septembre 1938
Inside the Polish-Hungarian relations between the two World Wars, Czechoslovakia appears as an unmissable factor, because it plays a crystallization’s rule, inserted between these both countries. Poles and Hungarian make their policy according to Czech affairs, searching to build again their mutual border, in Carpathian Ruthenia. The study of different alliances combinations deployed by these three nations in order to neutralize each other, broadened the evocation of various union and federation projects, which have been considered in order to guarantee the peace in the Danubian basin and more generally in Europe. As for Polish-Hungarian connection in the thirties, in the frame of the totalitarian rise in Central Europe, leads to realize the mutual border, after the Munich agreement, in september 1938

La première république tchécoslovaque constitua une expérience de démocratie unique en Europe centrale : créer une communauté politique avec des peuples liés par une histoire commune mais conflictuelle. Cette thèse a pour objectif de comprendre comment l'Etat central a voulu composer avec ces différentes identités en concurrence. Dans la relation qui s'établit entre les minorités et l'Etat, à travers la conception du citoyen tchécoslovaque, des droits accordés aux groupes ethniques par rapport aux droits individuels, se joue la création de la nation tchécoslovque, dans son sens politique. Ce que montre l'étude du cas tchécoslovaque, c'est le processus qui transforme la revendication identitaire propre à des groupes ethniques en l'affirmation de l'existence d'une nation, qu'elle soit sudète ou slovaque. Contraintes socio-économiques locales et conflits de générations politiques révèlent les ambigui͏̈tés et les contradictions des élites politiques tchécoslovaques.

La crise qui s'est manifestée entre les Tchèques et les Slovaques après la chute du régime communiste a été le point culminant d'une séquence historique longue de plus de soixante-dix années, au cours de laquelle la question de l'ajustement des relations entre les deux peuples a constamment empiété sur les questions politiques en Tchécoslovaquie. Aux différences historiques de développement entre les deux communautés sur lesquelles se fonda le dualisme tchéco-slovaque, s'est ajouté le sentiment slovaque d'être en permanence écarté du processus de décision politique et de ne pas bénéficier équitablement des ressources matérielles. En dépit des politiques appliquées par les régimes parlementaire et socialiste pour résoudre le problème, la décentralisation de l'Etat apparut comme la stratégie la plus appropriée pour un groupe dont le sentiment était que la Tchécoslovaquie n'appartenait pas de manière égale à chacun. L'impossibilité pour les Tchèques et les Slovaques de se mettre d'accord sur une solution commune aboutit à la désintégration en 1992
The crisis that occured between the Czechs ans Slovaks after the fall of communism in 1989 was the culmination of a seventy-years old historical sequence during which the issue of the arrangement of the relations between the two peoples had continuously been the focus of political concern. Besides the fact that Czecho-Slovak dualism grounded in deep-rooted historical differences in development between the two communities, the Slovaks felt both estranged from the decision-making process and deprived of their share of central-government ressources. In spite of public policies implemented by the parliamentary and socialist regimes, power-decentralization appeared to be the best strategy for the Sslovaks who felt that Czechoslovakia did not equally belong to everyone. The failure of the Czechs and Slovaks to reach a common solution led to the disintegration in 1992

La Première République tchécoslovaque naît en 1918. Les nouvelles autorités récupèrent largement l'ancienne administration de l'Empire Austro-Hongrois et, en particulier, sa police d'État, sans en réformer fondamentalement le fonctionnement ni en modifier l'encadrement en profondeur. À partir d'une étude sociologique centrée sur les relations de pouvoir nous cherchons à déterminer la signification de cette permanence et les conséquences qu'elle a eu sur le fonctionnement politique de la République ainsi que sur la crédibilité du changement par voie démocratique.

Ce travail qui concerne les principaux pays europeens (incluant l'urss et les usa) au travers de deux annees dicisives (1933 et 1934) essaye, apres avoir brosse un "etat des lieux" de la gauche allemande de 1930 a 1933 et une synthese de la vision qu'ont de la poussee nazie a partir de 1930 les principaux courants de la gauche europeenne, de sonder et de produire la typologie de leurs reactions a ce qu'on appelle des 1933 la "catastrophe allemande". Cette etude transnationale degage ensuite trois projets successifs de renouvellement des strategies politiques, portes par des acteurs differents : la tentative de construire de "nouveaux partis", la "revolutionnarisation" des parts socialistes, autour du "plan" ou non, l'unite avec les partis communistes qui s'elargit tres vite, a l'initiative des communistes, en "blocs democratiques" larges
This work, which concerns the main european countries (including the ussrand the usa) in two decisive years (1933 and 1934), tries, after a picture of the german left from 1930 till 1933 and an overview of the vision of nazi rise from the main currents of the ruropean left, to sound out and to produce the typologie of their reactions against what is called as early as 1933 the "german disaster". Then, this transnational study brings out three succesive plans of renewal of leftist political strategies, each of them supported by different actors : the attempt of build "new parties", the "revolutionizing" of socialist parties, around "planism" or not, unity with communist parties, which, on communist's initiative, rapidly widens in "all-inclusive democratic blocs"

L'idée de rénovation devint le maitre mot de l'entre-deux-guerres. La politique étrangère constitua l'un des chantiers principaux de cette réflexion réformatrice. La SDN fut l'expression politique officielle de ce renouveau annonce, mais condition nécessaire, elle était loin d'être suffisante pour tous ceux qui considéraient que le siècle avait bascule dans une ère moderne ou le progrès était synonyme de solidarité entre les peuples. Une opposition vit le jour entre les tenants d'une paix morte et les partisans d'une paix vivante. Dans cette lutte pour la construction de la paix par l'organisation internationale un grand nombre d'associations, de groupes et de mouvements réformateurs, soutenus ou à l'origine d'une presse militante, s'employèrent à dessiner les contours d'une société internationale solidaire. L’Europe nouvelle fut une de ces revues qui, dès 1918, entama, sous la direction de Louise Weiss, un patient travail de réflexion et de rassemblement des élites afin de définir cette nouvelle diplomatie. Cercle de sociabilité pacifiste et européen ou se réunissaient les ailes avancées des élites de la diplomatie, de la politique, de la presse et de la culture internationales, l’Europe nouvelle, milita de 1920 à 1934 pour le désarmement moral et pour la construction de l’Europe
The idea of reform became the major word of the years between the two wars. International politics was one of the main reasons of this reformer reflection. The league was the official political expression of this announced reform, but it was far from being sufficient for all those who considered that the century had toppled into a modern era where progress was synonymous with solidarity between the populations. An opposition saw the day between the supporters of a passive peace and the partisans of an active peace. In this struggle for the construction of peace by the international organisation, a large number of associations, groups and reforming movements, supported or at the origin of a militant press, worked at the conception of a solidary international company. « L’Europe nouvelle" was one of these reviews which, as from 1918, started, under the management of Louise Weiss, a painstaking work of reflection and gathering of the elite so as to define this new diplomacy. Circle of pacifist and european sociability , "l'Europe nouvelle" militates in favour of moral disarmament and for the construction of europe