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Journal articles on the topic 'Perception des formes – Chez le nourrisson'

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1

SANMARTI, F., E. ESTIVILL, J. CAMPISTOL, J. ROGER, and E. FERNANDEZALVAREZ. "Episodes d'apnee chez un nourrisson: formes inhabituelles de crises comitiales." Revue d&'apos;Electroencéphalographie et de Neurophysiologie Clinique 14, no. 4 (April 1985): 269–75. http://dx.doi.org/10.1016/s0370-4475(85)80047-2.

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2

de Schonen, Scania, and Christine Deruelle. "Spécialisation hémisphérique et reconnaissance des formes et des visages chez le nourrisson." L'année psychologique 91, no. 1 (1991): 15–46. http://dx.doi.org/10.3406/psy.1991.29443.

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3

Molkhou, P. "les formes trompeuses du reflux gastro-œsophagien (RGO) chez le nourrisson et l'enfant." Journal de Pédiatrie et de Puériculture 15, no. 8 (December 2002): 427–33. http://dx.doi.org/10.1016/s0987-7983(02)90160-x.

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4

Imberty, Michel. "Formes de la répétition et formes des affects du temps dans l'expression musicale." Musicae Scientiae 1, no. 1 (March 1997): 33–62. http://dx.doi.org/10.1177/102986499700100104.

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Abstract:
Cet article se propose de montrer ce que la psychologie récente du développement peut apporter pour la compréhension des phénomènes affectifs de nature temporelle qui sous-tendent l'écoute musicale et ses effets sur l'auditeur. L'article part de l'analyse du phénomène de répétition, tant dans les situations interactives chez le nourrisson que dans les structures les plus élémentaires des langages musicaux. La répétition, dans un cas comme dans l'autre, engendre le temps, la durée, mais y introduit une régularité qui permet au sujet l'anticipation et la maîtrise du futur. Cette régulatité et cette prévisibilité rendent possible la Variation, principe générateur du développement psychologique par les adaptations successives à une réalité changeante, mais aussi principe créateur du développement musical. Cette analyse conduit alors aux concepts centraux développés ici à partir des travaux du psychologue et psychanalyste, Daniel Stern. L'hypothèse est que l'unité d'une expérience interpersonnelle ou interactive chez le très jeune enfant est sa structure temporelle. Sur elle, par la suite, se greffent les expériences sensorielles, motrices et affectives pour construire des représentations intériorisées. Mais ce qui caractérise fondamentalement une expérience affective, c'est sa courbe temporelle, le rythme d'alternance des moments de tension et des moments de détente, c'est sa ligne de tension dramatique, ce que Daniel Stern appellera trame temporelle du ressenti… L'expérience affective, dans la vie relationnelle comme dans la musique, est partagée, communiquée, sur la base d'un accordage affectif qui n'est autre qu'une interrégulation temporelle, cellelà měme qui régit les rapports des musiciens dans le quatuor par exemple. L'article s'achève enfin par des considérations sur la sémiotisation du temps musical et la notion d'enveloppe proto-narrative: celle-ci est définie comme sens d'une trame temporelle du ressenti, orientée par une motivation ou un désir vers un but. La musique apparaî;trait alors comme la représentation de la matrice originelle de toutes les formes symboliques, de toutes les formes de langage, c'est-à-dire de toutes les formes de mise en ordre du temps dans la vie humaine.
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5

Barreto, J., and J. Wendland. "Image du corps, vécu corporel et bonding chez les femmes dans les six mois suivant l’accouchement." Périnatalité 14, no. 1 (March 2022): 27–33. http://dx.doi.org/10.3166/rmp-2022-0145.

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Abstract:
Cette étude a pour objectif d’explorer l’impact de l’image du corps et du vécu corporel de jeunes mères sur leur bonding, le lien émotionnel unissant un parent à son nourrisson dans les premiers temps après la naissance. Un échantillon de 565 femmes, âgées de 18 à 45 ans, ont répondu en ligne à un questionnaire portant sur leurs données sociodémographiques et obstétricales, un questionnaire sur l’image du corps et un questionnaire sur le bonding. Les résultats mettent en évidence l’impact négatif d’une satisfaction corporelle moindre, d’une perception du corps comme peu féminin et d’un état de tension corporelle sur le lien précoce de la mère à son nourrisson.
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6

Salomonsson, Björn. "L’évitement du regard dans la psychothérapie parents-bébé : manifestations et suggestions techniques." L’Année psychanalytique internationale Volume 2023, no. 1 (October 6, 2023): 21–45. http://dx.doi.org/10.3917/lapsy.231.0021.

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Abstract:
Les nourrissons expriment leur détresse émotionnelle en gémissant, en pleurant, en s’agitant, en gardant le silence, etc., ce qui peut être considéré comme une communication qui affecte également le(s) soignant(s). L’évitement du regard du nourrisson constitue un mode d’expression subtil et passant souvent inaperçu, sauf par les parents. Il suscite souvent chez ceux-ci des sentiments de rejet, de honte et de désespoir, et peut être un motif de consultation pour une psychothérapie parents-bébé. En thérapie, le symptôme révèle souvent une perturbation de l’interaction émotionnelle de la dyade. La thérapie peut apporter un soulagement du symptôme et du trouble relationnel. Parfois, le thérapeute découvre que le nourrisson évite le regard du thérapeute plutôt que celui des parents. Cela met au défi l’expertise du thérapeute dans l’établissement du contact avec le bébé, ainsi que dans la perception et le traitement des réactions émotionnelles liées au retrait du bébé. L’évitement du regard suscite des questions théoriques abordées dans une publication précédente : qu’est-ce que l’enfant semble éviter dans les yeux de l’adulte, et comment pouvons-nous conceptualiser la dimension psychodynamique en arrière-plan de ce symptôme ? Il suscite également des questions techniques : comment le thérapeute peut-il entrer en contact avec un nourrisson qui évite son regard ou celui de sa mère ? Comment le clinicien peut-il utiliser leurs réactions émotionnelles et son contre-transfert, pour comprendre et promouvoir la communication émotionnelle au sein de la dyade ? Deux vignettes cliniques sont fournies.
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7

Riquet, S., E. Hinsinger, E. Bernard, and C. Zakarian. "Évaluation du stress en post-partum des mères lors de la consultation postnatale." Périnatalité 11, no. 3 (September 2019): 126–34. http://dx.doi.org/10.3166/rmp-2019-0058.

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Abstract:
Introduction : Pour l’OMS, le post-partum s’achève six à huit semaines après la naissance. Les facteurs de stress postnatal ont été appréciés chez des mères lors de la consultation postnatale. Une observation entre la perception du stress postnatal et celle du stress postaccouchement a été menée. Matériel et méthode : Une étude descriptive des mères (n = 133), puis comparative entre primipares (n = 56) et multipares (n = 77) a été réalisée à l’aide de l’échelle psychométrique Post-Natal Perceived Stress Inventory (PNPSI). Résultats : Les primipares se perçoivent significativement (p < 0,05) plus stressées sur le facteur de la relation avec leurs nourrissons, alors que les multipares sont significativement (p < 0,05) plus stressées sur la place du père auprès de l’enfant. La mort inattendue du nourrisson (MIN) est l’élément le plus stressant pour les mères, notamment les primipares (66 %). Ce stress est corrélé significativement (p < 0,05) avec celui qu’elles perçoivent sur leur fatigue, le sentiment d’être débordée et de ne pas savoir si leurs nourrissons mangent suffisamment. Le stress sur les rythmes et la santé du nourrisson est très significativement (p < 0,001) corrélé avec celui sur la MIN. À la consultation postnatale, elles sont moins stressées par la fatigue et l’allaitement contrairement au séjour en maternité, et 71 % ne sont plus du tout stressées par les soins à donner à leurs enfants. Conclusion : Développer l’entretien postnatal précoce permettrait de soutenir les parents dans leurs rôles et de renseigner les mères sur la MIN à domicile.
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8

Wolfs, José-Luis, Christophe Leys, Sandy Legrand, Damien Karnas, Coralie Delhaye, Charlotte Bouko, and Sandrine Zamboni. "Les représentations des élèves à propos de différentes postures intellectuelles possibles entre science et croyances religieuses : mise à l’épreuve de la validité de construit d’un questionnaire y afférant." Mesure et évaluation en éducation 37, no. 2 (March 30, 2016): 101–32. http://dx.doi.org/10.7202/1035915ar.

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Abstract:
Plusieurs recherches ont mis en évidence, chez des élèves ou des professeurs, différentes formes de rejet de la théorie de l’évolution ainsi que la perception de différentes formes d’interactions entre science et croyances religieuses. C’est pourquoi un questionnaire permettant d’étudier la manière dont les élèves situent, l’un par rapport à l’autre, le registre de la science et celui des croyances religieuses a été élaboré, sur base d’un modèle théorique (Wolfs, 2013 : Wolfs, Salamon, De Coster, El Boudamoussi, & Jackson, 2008) distinguant six conceptions-types : le « rejet de la science au nom de conceptions fidéistes », le « concordisme classique », le « concordisme inversé », « l’autonomie de la science », la « complémentarité » et les « critiques rationalistes à l’égard de croyances religieuses ». Après avoir présenté le cadre théorique et les modalités de construction du questionnaire, cet article examine sa validité de construit et la consistance interne de ses dimensions, à partir des réponses fournies par 638 élèves de dernière année de l’enseignement secondaire belge francophone. Une structure factorielle globalement cohérente avec le modèle de référence a été dégagée au terme d’une analyse factorielle confirmatoire. En outre, ses différentes dimensions s’avèrent être consistantes (alpha de Cronbach). La pertinence de cet outil pour traiter une problématique éducative pour laquelle il en existe très peu est ensuite discutée.
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9

Bralet, M. C. "Remédiation cognitive des troubles de la cognition sociale avec le programme MindReading." European Psychiatry 28, S2 (November 2013): 21–22. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.052.

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Abstract:
Les cognitions sociales sont significativement perturbées dans la schizophrénie, ces perturbations sont à l’origine de difficultés dans les interactions sociales et par conséquent dans la vie quotidienne. Les programmes en remédiation cognitive ciblant uniquement les déficits en cognitions froides permettent d’améliorer spécifiquement ces déficits mais n’ont pas eu pour autant l’impact espéré sur la vie quotidienne. Différents programmes ciblant les cognitions sociales se sont par conséquent développés en ciblant soit globalement ces déficits (ex. : SCIT, Social Cognition Interaction Training, de D. Penn [1]), soit spécifiquement un domaine (ex. : TAR, Targeting Affective Recognition program, de W. Wolwer [3], ciblant la perception des émotions). Ces programmes peuvent présenter des limites en termes de faisabilité et d’indications cliniques (patients de bon pronostic). Or ce sont les patients de moins bon pronostic (durée d’évolution importante de la maladie) qui présentent les déficits les plus sévères en habiletés sociales. Il existe un pattern commun en termes de dysfonctionnement au niveau des cognitions sociales entre des patients souffrant de troubles autistiques et de certaines formes de schizophrénie. MindReading: An Interactive Guide to Emotions, est un logiciel interactif destiné à améliorer la perception et la reconnaissance des émotions faciales chez les patients souffrant de troubles autistiques [2].ObjectifsPrésenter le programme MindReading et l’intérêt de son utilisation chez les patients souffrant de schizophrénie ayant une longue durée d’évolution et/ou d’hospitalisation.PerspectivesUtiliser et développer des programmes de remédiation en cognitions sociales validés chez des patients souffrant de troubles autistiques pourraient être pertinents pour des patients souffrant d’une certaine forme de schizophrénie avec altérations sévères des cognitions sociales en complément d’un programme de remédiation cognitive sur les cognitions froides.
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Skinner, J. H. C., and S. J. Bobbili. "Connaissances et perception des entraîneurs au sujet de la consommation de tabac à chiquer chez les jeunes athlètes : résultats d'un sondage réalisé en 2009 en Ontario." Maladies chroniques et blessures au Canada 32, no. 3 (June 2012): 165–72. http://dx.doi.org/10.24095/hpcdp.32.3.05f.

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Abstract:
Introduction Les professionnels de la santé publique se préoccupent de la progression de la consommation de tabac à chiquer (TC) par les athlètes. On dispose toutefois de peu de données sur la situation au Canada, notamment chez les jeunes. Méthodologie La coalition Pas aux jeunes et la Coaches Association of Ontario ont effectué un sondage auprès des entraîneurs afin d'évaluer, d'une part, le degré de connaissance et de sensibilisation de ces derniers au sujet du TC et, d'autre part, la perception qu'ont ces derniers du rôle que peut jouer l'entraîneur pour influencer la consommation de TC chez les athlètes qu'ils encadrent. Les sondages ont été acheminés par voie électronique à des entraîneurs encadrant des garçons et des filles âgés de 9 à 18 ans pratiquant le baseball, le basketball, le football, le soccer et l'athlétisme en Ontario. Résultats Presque tous les entraîneurs interrogés ont répondu correctement aux questions sur les effets de la consommation de TC sur la santé et environ 80 % d'entre eux ont répondu correctement à la question portant sur les dispositions législatives relatives au TC et aux jeunes. Conclusion La plupart des entraîneurs souhaiteraient recevoir de l'information sur le TC, en particulier sur les effets de la consommation de TC sur la santé et sur les façons de prévenir la consommation de TC chez les athlètes. L'information fournie aux entraîneurs devrait revêtir plusieurs formes et comprendre des documents électroniques et imprimés.
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Bara, Florence, Benjamin Fredembach, and Édouard Gentaz. "Rôle des procédures exploratoires manuelles dans la perception haptique et visuelle de formes chez des enfants scolarisés en cycle 2." L’Année psychologique Vol. 110, no. 2 (June 1, 2010): 197–225. http://dx.doi.org/10.3917/anpsy.102.0197.

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Bara, Florence, Benjamin Fredembach, and Édouard Gentaz. "Rôle des procédures exploratoires manuelles dans la perception haptique et visuelle de formes chez des enfants scolarisés en cycle 2." L’Année psychologique 110, no. 02 (June 2010): 197. http://dx.doi.org/10.4074/s0003503310002022.

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Ngoy, Emmanuel B., Ali M. Mapatano, Celestin LN Banza, Bavon M. Tshibuabua, Crédo T. Kalume, Sophie K. Ngalula, Abertine K. Kamwanya, et al. "Les indicateurs de l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant prédicteurs de la malnutrition chez les enfants 6-23 mois dans la zone de santé de Kapolowe, Haut-Katanga, RD Congo." Revue de l’Infirmier Congolais 6, no. 2 (August 6, 2022): 33–50. http://dx.doi.org/10.62126/zqrx.2022627.

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Abstract:
Introduction. L'étude visait évaluer les indicateurs de l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant liés à l’état nutritionnel dans la zone de santé de Kapolowe, province du Haut Katanga avant les essais cliniques. Matériel et méthodes. Nous avons conduit une étude descriptive transversale dans la communauté auprès des 568 couples mère-enfant 6-23 mois évalués sur les indicateurs nutritionnels associés à la malnutrition. Résultats. L’allaitement maternel optimal était observé chez 10,7% des couples mère-enfant et l’alimentation complémentaire adéquate bénéficiée par 5,5% des enfants. Presque 25,6% des ménages utilisaient des toilettes améliorées, 98,8% des ménages buvaient l’eau des sources protégées et 12,1% des mères pratiquaient un minimum de lavage de mains. Le premier aliment complémentaire donné à la moitié des enfants (46%) était importé, mais 60,3% des mères utilisaient le mélange farine de maïs + huile + sucre comme aliment de complément. La prévalence de la malnutrition aiguë, de la malnutrition chronique et de l’insuffisance pondérale était respectivement de 11,9%, 37% et 26,8%. La malnutrition aiguë était associée à l’occupation de la mère, au niveau socio-économique du ménage, à la Religion de la mère, à la consultation prénatale suivie par la mère, au Minimum de Diversité Alimentaire, à l’allaitement maternel non optimal, aux infections récurrentes et au faible poids de naissance. L’insuffisance pondérale était associée au sexe, à l’occupation de la mère, au niveau socio-économique, à la religion de la mère, au minimum de diversité alimentaire, à l’allaitement maternel non optimal, aux infections récurrentes et au faible poids de naissance. La malnutrition chronique était associée au sexe, au niveau socio-économique, à la fréquence minimum de repas, au type de toilette utilisée, à l’allaitement maternel non optimal, aux infections récurrentes et au faible poids de naissance. Conclusion. La prévalence de malnutrition, sous toutes ses formes, est encore très élevée et préoccupante chez les enfants de 6-23 mois. Les pratiques alimentaires en sont prédicteurs. Mots clés : Etat nutritionnel, Enfant de 6 à 23 mois, Indicateurs nutritionnels, Zone de santé de Kapolowe, Haut-Katanga, Préalables des Essais cliniques nutritionnels, Aires de santé, Lupidi.
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Hartmann, Elke. "Femmes riches et captateurs d’héritage à Rome durant le Haut-Empire." Annales. Histoire, Sciences Sociales 67, no. 3 (September 2012): 605–28. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900007095.

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Abstract:
RésuméCet article vise à repenser, à la lumière des textes poétiques comme lesÉpigrammesde Martial, la relation que ceux qu’on a nommécaptatores(captateurs d’héritages) entretenaient avec des femmes seules, (souvent) âgées et riches. En rapprochant les dispositions du droit privé en matière successorale et les formes courantes d’acquisition des richesses dans la société romaine des deux premiers siècles de notre ère, d’une part, et les comportements récurrents dans les textes poétiques, d’autre part, on montre que, loin d’être untoposlittéraire, le thème de la captation d’héritage éclaire des rôles sociaux réels liés au genre et à l’âge, et les valeurs morales qui y sont rattachées. Les femmes de l’élite sans mari et sans enfants pouvaient apparaître comme riches, et comme puissantes par leur capacité à établir un réseau de relations personnelles grâce à la transmission légale de leurs biens. La perception chez Martial des modes de communications et d’interactions entre les femmes testatrices et les hommes captateurs d’héritages peut être interprétée comme une réflexion sur les expériences masculines de rabaissement.
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Troille, Émilie. "Audiovisual Scene Analysis: A Gestalt Paradigm in Full Development for the Study of the Multimodality of Language." Espaces mythiques, no. 32 (June 30, 2011): 179–96. http://dx.doi.org/10.35562/iris.3178.

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Abstract:
Dans cet article nous déclinerons langage et images, en parole et visage, en mouvements anticipés, imaginés et en illusions du son par l’image. Ce sera l’occasion pour nous de revisiter la notion de Gestalt dont on a pu dire, depuis le structuralisme, qu’elle était définitivement dépassée. En ce qui concerne Les Structures anthropologiques de l’imaginaire de Gilbert Durand, on rappellera que la Gestalt n’est — même pas implicitement — une approche exclusivement statique de la cognition. Bien au contraire, nous montrerons que c’est à partir des mouvements qu’émergent les formes et que se stabilisent en mémoire la morphologie des gestes audibles et visibles de la bouche, saisis au vol dans le décours d’un flux de quelque quatre à six syllabes à la seconde, via la perception des coordinations motrices qu’il est nécessaire de maîtriser pour l’expression courante du langage entre humains. Nous appliquerons ici, pour les flux perceptifs du langage, l’Analyse de scènes, héritière de la Gestalt, y compris pour l’expression gestuelle du visage et de la main chez les sourds qui pratiquent la Langue française Parlée Complétée (LPC), adaptée du Cued Speech du Dr Richard Cornett (1967).
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Corrivault, Claude, Gérald Fortin, Yves Martin, Jean-Paul Montminy, and Marc-Adélard Tremblay. "Une enquête : le statut de l'écrivain et la diffusion de la littérature." I. Préalables 5, no. 1-2 (April 12, 2005): 75–98. http://dx.doi.org/10.7202/055220ar.

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Abstract:
Pour le sociologue, la littérature, comme les autres formes de l'activité mentale, est à la fois effet et cause des transformations multiples qui caractérisent notre société moderne. La sociologie de la connaissance a depuis longtemps établi une corrélation entre les productions mentales d'une part et le substratum économique, l'organisation sociale et la culture d'autre part. La littérature, comme l'art en général, offre cependant un intérêt particulier pour le sociologue. D'un côté, la société rend possible la création de certaines formes et le développement de certains thèmes. Ainsi, Roland Barthes dans Le degré zéro de L'écriture établit une relation entre le genre d'écriture (formes littéraires) et les sociétés de type bourgeois et de type socialiste. Mais l'écrivain, comme le peintre ou le musicien, n'est pas seulement conditionné globalement par sa société, il est aussi un individu qui vit dans un milieu précis. Sa plus grande sensibilité lui fait percevoir de façon plus aiguë qu'à ses concitoyens les tensions de sa société. Son œuvre est ainsi, de quelque manière, le reflet, le miroir de la vie profonde de son milieu comme aussi de sa société et de son époque. N'étant pas nécessairement philosophe, l'écrivain ne sera pas non plus réflexif dans sa saisie du social. C'est plutôt par transposition au niveau de la sensibilité qu'il transmettra son message. Ce message deviendra pour le sociologue un témoignage, témoignage souvent d'autant plus valable qu'il sera non pas réflexif mais simplement vécu. La journée de demain sera consacrée à l'étude de ces témoignages au niveau des thèmes de notre littérature. Nous avons cependant cru qu'il serait utile de situer ces réflexions dans un cadre plus large. Plutôt que d'apporter des réponses définitives à ce sujet, nous voulons simplement soulever quelques questions qui seront — nous l'espérons — pertinentes et plusieurs personnes — écrivains, éditeurs, libraires, hauts fonctionnaires du ministère des Affaires culturelles du Québec — ont obligeamment accepté de collaborer à cette enquête. Les auteurs tiennent à leur exprimer ici leur gratitude. Ils désirent remercier aussi de leur concours MM. Fernand Grenier, Louis Trotier et Jean Raveneau, professeurs à l'Institut de géographie de l'Université Laval, Mlle Nicole Gagnon et M. Paul Bélanger, assistants de recherche au Département de sociologie et d'anthropologie, et M. Lawrence Ramsay, étudiant en sociologie qui surtout seront susceptibles d'orienter des recherches futures. Les principaux thèmes que nous aborderons seront les suivants : I. la situation de la littérature proprement dite par rapport à la production générale du livre ; II. les problèmes de diffusion (bibliothèques et librairies) ; III. La perception de la littérature et de la société chez les écrivains et les éditeurs.
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Boulenger, J. P., J. C. Bisserbe, N. Perier, and E. Zarifian. "Perturbations Cognitives et Pathologie Anxieuse." Psychiatry and Psychobiology 3, S2 (1988): 125s—129s. http://dx.doi.org/10.1017/s0767399x00002133.

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Abstract:
RésuméL’analyse sémiologique de la pathologie anxieuse met en évidence la fréquence des troubles cognitifs associés tant au cours des accès d’angoisse-panique que dans les états d’anxiété plus chroniques de type généralisé ou phobique. Au cours des crises d’angoisse, la survenue de symptômes qualifiés de «psycho-sensoriels» n’est pas rare: modifications d’intensité de diverses modalités sensorielles, altérations du cours de la pensée et de la sensation du temps écoulé, perception anormale de son propre corps (dépersonnalisation) et du milieu environnant (déréalisation). A ces troubles «perceptifs», voisins de ceux observés dans certaines formes d’épilepsie temporale, s’ajoute une focalisation extrême de l’attention sur un danger subjectif contre laquelle les données de la réalité ambiante ou de l’expérience passée paraissent ne plus avoir d’influence. Dans l’anxiété généralisée chronique, l’attention apparaît au contraire plus labile, l’hypervigilance entraînant une exagération de l’attention spontanée et un affaiblissement de l’attention volontaire qui pourraient rendre compte des difficultés de concentration et des troubles de la mémoire à court terme dont se plaignent fréquemment ces patients. Ces troubles de «l’intelligence» font partie des «stigmates psychasthéniques» qui, pour Pierre Janet, résultent de la baisse de tension psychologique, mécanisme psychopathologique commun à la plupart des syndromes qui seront désignés plus tard sous le nom d’états névrotiques ou de troubles anxieux. Malgré I intérêt de telles hypothèses, l’étude des fonctions cognitives n’a fait l’objet jusqu’alors que d’un développement limité dans le champ de la psychiatrie, et les quelques études réalisées chez des volontaires présentant des degrés variables d’anxiété-trait posent le problème de leur extrapolation aux situations pathologiques. L’intérêt de ces explorations neuropsychologiques est évident et devrait être développé, tant en ce qui concerne les grandes fonctions cognitives (attention, mémoire, perception sensorielle) qu’en ce qui concerne le fonctionnement spécifique des deux hémispheres cérébraux dont l’influence sur la régulation des processus émotionnels apparaît inégale.
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Beaucage, Pierre. "Crise des subsistances ou crise des modèles explicatifs ? À propos d'un mouvement indigène et de ses interprétations." Anthropologie et Sociétés 16, no. 2 (September 10, 2003): 67–90. http://dx.doi.org/10.7202/015218ar.

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Abstract:
Résumé Crise des subsistances ou crise des modèles explicatifs ? À propos d'un mouvement indigène et de ses interprétations Dans l'article qui suit, l'auteur remet en question une interprétation qui lui semble abusive de la notion de " crise " en sciences humaines, plus particulièrement lorsqu'il s'agit d'expliquer les mouvements sociaux. Dans un premier temps, à partir des écrits d'ethnologues, de sociologues et d'économistes concernant la " crise rurale mexicaine ", depuis vingt ans, il montre comment cette notion fourré-tout prétend à la fois décrire et expliquer des phénomènes aussi divers que la concentration des terres, la prolétarisation (ou non-prolétarisation) des paysans, l'acculturation des Indiens, sans oublier les politiques contradictoires des divers gouvernements qui se sont succédés. En particulier, la forte mobilisation paysanne et autochtone des années soixante-dix a été interprétée comme une " réponse à la crise ". Se fondant ensuite sur des témoignages contemporains ainsi que sur des données ethnohistoriques. l'auteur montre que chez les Nahuas de la Sierra Norte de Puebla, il existe bien des conceptions autochtones de la crise alimentaire et de la crise sociale, de même que des formes traditionnelles de gestion de ces crises. L'auteur met en relief la différence fondamentale entre ces réponses culturelles à la crise et le mouvement ethnique de revendication qui déboucha sur la création d'une vaste organisation coopérative autochtone, la Tosepan Titataniske : inscrit dans une perception d'abondance et non de pénurie, ce mouvement témoigne plutôt de la volonté de modernisation présente de la population indienne, volonté qui s'est articulée à des programmes gouvernementaux nationaux.
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Mainguet, Brigitte, and Clementine Clouet. "Hockey ou escalade, sur quelles formes de pratique peut-on jouer pour améliorer l’estime de soi et la représentation de l’image corporelle de l’adolescent ayant une déficience intellectuelle légère?" Développement Humain, Handicap et Changement Social 23, no. 1 (February 14, 2022): 113–26. http://dx.doi.org/10.7202/1086241ar.

Full text
Abstract:
Dans cet article, nous avons choisi de nous intéresser aux adolescents ayant une déficience intellectuelle légère, rattachés à un établissement spécialisé. Nous sommes partis du constat que ces adolescents ont des carences socioéducatives importantes, impliquant une communication difficile, une adaptabilité peu opérationnelle et par conséquent, une estime de soi parfois très instable. Nous nous sommes alors demandé si l’activité physique peut jouer un rôle de régulation pour aider l’adolescent à mieux communiquer, s’adapter et finalement mieux se connaître. Ainsi, cet article s’intéresse aux effets des pratiques physiques (escalade ou hockey) sur l’estime de soi et la perception de l’image corporelle des adolescents ayant une déficience intellectuelle légère. Nous pensons que certaines activités physiques sont plus propices pour réguler les comportements de ces adolescents et que le niveau de la condition physique est un facteur potentiel pour optimiser cette régulation. Des tests physiques et psychologiques ont été réalisés avant et après la prise en charge en activité physique. Dix adolescents ayant une déficience légère, issus d’un établissement spécialisé, ont participé à cette étude. Le groupe 1 a pratiqué le hockey en salle, le groupe 2, l’escalade pendant une période de cinq semaines à fréquence d’une séance par semaine d’une heure et demie effective. Les résultats montrent que l’estime de soi des sujets s’est améliorée après le programme d’Activité Physique Adaptée (APA) et plus particulièrement chez les jeunes ayant pratiqué le hockey et ayant une meilleure condition physique. Pour les tests physiques (test navette VO2 max) et le test psychologique (EES), le groupe G1hockey obtient de meilleurs résultats que le groupe G2escalade. Seul un adolescent éprouve des difficultés à percevoir l’état réel de sa corpulence et l’activité physique n’a pas permis de modifier cette image. Les activités physiques collectives semblent être un atout intéressant à travailler, car le mode coopération-opposition pousse l’adolescent ayant une déficience intellectuelle légère à s’adapter et à s’autoréguler.
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Frégeau, A., A. Cournoyer, N. Soucy, D. Fortier, P. Desaulniers, V. Castonguay, and R. Fleet. "P100: Une activité de simulation de table à des fins de formation interprofessionnelle pour enseigner une nouvelle procédure intrahospitalière de code rose : une étude pilote exploratoire et rétrospective sur la perception des apprenants." CJEM 22, S1 (May 2020): S101. http://dx.doi.org/10.1017/cem.2020.306.

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Abstract:
Introduction: Les erreurs médicales sont causées par des failles de système plutôt qu'un seul individu. Dans ce contexte, de multiples designs pédagogiques de formation interprofessionnelle (FIP) ont été proposés pour développer une meilleure collaboration interprofessionnelle. L'une des initiatives pédagogiques proposées en médecine de désastre est la simulation de table (TTX). La TTX consiste à simuler une situation de code orange dans un environnement informel où les participants doivent discuter de la suite logique des actions à prendre. Le protocole d'arrêt cardiaque intra-hospitalier chez le nourrisson de moins de 30 jours (code rose) ayant été mis à jour au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), cela a généré un besoin de FIP au sein des équipes. Ainsi, nous avons développé une FIP innovante en utilisant la TTX pour enseigner un nouveau protocole de code rose. L'objectif primaire de la présente étude est d'évaluer la perception des apprenants à propos de cette FIP. Methods: La présente étude rétrospective de cohorte s'est déroulée en mars 2019 au centre de simulation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal. Un groupe interprofessionnel (médecins, infirmières, inhalothérapeutes, préposés aux bénéficiaires, etc.) a été recruté. Un sondage de satisfaction des participants leur a été remis immédiatement après la TTX. Des statistiques descriptives (n, %) ont été réalisées. Les commentaires recueillis lors du débreffage ont permis de nuancer les résultats et d'apporter des changements à la nouvelle procédure de code rose. Results: Un total de 13 participants ont participé à la TTX, dont 10 ont répondu au sondage (10/13 : 77%). 3 observateurs ont participé à la TTX et ont tous répondu à certaines questions du sondage (3/3 : 100%). Suite à la TTX, 80% (n = 8) des participants ont eu l'impression de mieux comprendre leur propre rôle et 90% (n = 9) des participants ont eu l'impression de mieux comprendre le rôle des autres professionnels. Tous (100%, n = 13) ont apprécié la TTX et ont affirmé qu'il était probable ou très probable qu'ils participent à nouveau à une telle activité de FIP s'ils y étaient invités et qu'ils recommanderaient à un collègue d'y participer. Conclusion: Il est possible de réaliser une TTX pour une autre procédure d'urgence que le code orange, c'est-à-dire pour le code rose et cela est apprécié des participants. Ces derniers se sont sentis plus confiants dans leur rôle et dans leur connaissance du rôle des autres professionnels.
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Regard, Marianne, and Theodor Landis. "Hemispheric Differences in the Processing of Ambiguity: Tachistoscopic Studies with Inkblots." Rorschachiana 22, no. 1 (January 1997): 114–29. http://dx.doi.org/10.1027/1192-5604.22.1.114.

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Abstract:
Nous passons en revue plusieurs études neuropsychologiques qui ont utilisé des taches d’encre pour explorer les corrélats corticaux de fonctions émotionnelles, et en particulier le rôle des différences inter-hémisphériques dans le traitement de stimuli ambigus sur les plans visuel et affectif. Nous avons élaboré des expériences dans lesquelles nous combinons des stimuli et des techniques projectives avec des méthodes neuropsychologiques. Dans toutes les études sauf une, les stimuli étaient présentés de manière soit unilatérale soit bilatérale, aux hémi-champs visuels droites et gauches dans un tachistoscope à deux canaux. Nous avons évalué les fonctions hémisphériques chez des sujets sains et des patients souffrant de lésions cérébrales unilatérales ou présentant des cerveaux divisés. Ainsi, en sélectionnant des sujets au cerveau intact ou au corps calleux sectionné, nous avons pu étudier les régulations inter-hémisphériques ainsi que les fonctions de chaque hémisphère en isolation. L’une des méthodes que nous avons utilisées consistait à projeter de manière unilatérale les dix planches du Rorschach. Immédiatement après la brève exposition d’une planche, les sujets étaient priés de nommer leurs percepts. Les réponses furent analysées de manière traditionnelle et cotées individuellement. On a ensuite comparé les moyennes des scores individuels pour chaque champ visuel et pour les deux protocoles, de manière quantitative et qualitative. Bien que les interprétations de ces formes ambigu‰s soient variables d’un individu à l’autre et requièrent le langage, nous avons trouvé que les “psychogrammes” obtenus pour chaque hémisphère chez les sujets sains comme chez les callectomisés décrivent les deux moitié du cerveau comme deux personnes séparées et originales qui diffèrent quant à leurs compétences langagières, leurs styles perceptifs, et leurs dysfonctionnement émotionnel. Dans les autres expériences, nous avons modifié le paradigme de la décision affective en choix forcé. A l’aide de cette méthode courante, on peut examiner la valence émotionnelle subjective d’un stimulus ainsi que l’état émotionnel du percevant. En outre, pour accéder aux processus émotionnels en grande partie inconscients, nous avons adopté un mode de réponse manuel et non verbal. Nous avons mené plusieurs études avec ce nouveau paradigme. Dans l’ensemble, les résultats sont congruents avec la notion que l’organisation latérale, qui est le système régulateur principal des fonctions corticales supérieures, détermine aussi la perception, l’expérience et la manifestation des émotions. Les faits convergents de notre étude suggère l’existence de deux systèmes hémisphériques complémentaires qui évaluent et apprécient la signification de l’affect de manière essentiellement différente et indépendante de la configuration et de la valence émotionnelle d’un stimulus. Les modèles de latéralité existants, qui sont principalement fondés sur l’asymétrie dans la reconnaissance et la manifestation des expressions faciales, mettent l’accent sur les aspects perceptifs et moteurs impliqués dans les fonctions émotionnelles, mais ils ne rendent pas compte de nos résultats. Les approches que nous avons utilisées pour explorer les processus émotionnels révèlent une asymétrie supplémentaire de la fonction hémisphérique. En outre, nous postulons que les fonctions latérales complémentaires sont régulées par les fibres inter-hémisphériques du corps calleux, et le degré de dominance et déterminé par un mécanisme dynamique d’inhibition et d’excitation. Nous terminons par quelques réflexions sur la valeur des taches d’encre dans la recherche neuropsychologique et la valeur de la neuropsychologie pour le test du Rorschach.
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Morton, Katherine A. "Hitchhiking and Missing and Murdered Indigenous Women: A Critical Discourse Analysis of Billboards on the Highway of Tears." Canadian Journal of Sociology 41, no. 3 (September 30, 2016): 299–326. http://dx.doi.org/10.29173/cjs28261.

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Abstract:
Whether too much or the wrong kind, constraining Indigenous mobility is a preoccupation of the province of British Columbia. The province remains focused on controlling Indigenous mobility and constructing forms of contentious mobility, such as hitchhiking, as bad or risky. In Northwestern British Columbia hitchhiking is particularly common among Indigenous women. Hitchhiking as a mode of contentious mobility is categorically named as “bad mobility” and is frequently explained away as risky behaviour. Mobility of Indigenous women, including hitchhiking is deeply gendered and racialized. The frequent description of missing and murdered Indigenous women as hitchhikers or drifters fosters a sense that “choosing” a bad mode of mobility alone is the reason that these women disappear. This paper will identify how hitchhiking, framed as contentious mobility supports the construction of missing and murdered Indigenous women as willing, available and blame-worthy victims. Morality is tangled up with mobility in the province’s responses to Indigenous women who hitchhike. This paper engages in a critical discourse analysis of billboards posted by the province of British Columbia along the Highway of Tears that attempt to prevent women from hitchhiking. This paper will identify the point of convergence between contentious mobility, violence against Indigenous women and larger questions of colonialism and the negotiation of racialized and gendered power imbalances through the province’s constraining of Indigenous mobility. Résumé Excessives ou mal ciblées, les tentatives visant à restreindre la mobilité des Autochtones dans la province de Colombie-Britannique sont une source de préoccupation. La province s’efforce à contrôler la mobilité des Autochtones et à présenter les formes de mobilité controversées, tel l’auto-stop, comme des pratiques indésirables ou risquées. Au Nord-Ouest de la Colombie-Britannique, l’auto-stop est une pratique tout particulièrement courante chez les femmes autochtones. L’auto-stop en tant que mode de mobilité controversé est désigné comme « mobilité indésirable » et est fréquemment considéré comme un comportement à risque. La mobilité des femmes autochtones, incluant la pratique de l’auto-stop, a une dimension profondément sexuée et ethnique. La description fréquente de femmes autochtones enlevées ou assassinées comme étant des auto-stoppeuses ou des fugueuses alimente une perception selon laquelle le « choix » d’un mode de transport risqué est l’unique raison pour laquelle ces femmes ont disparu. Cet article discute de comment le fait de présenter la pratique de l’auto-stop comme un moyen de transport à haut risque encourage la perception des femmes autochtones enlevées ou assassinées comme des victimes consentantes et responsables de leur sort. La réponse de la province aux femmes autochtones pratiquant l’auto-stop est un discours sur la mobilité présenté sur un ton moralisateur. Cet article présente une analyse critique du discours des panneaux affichés par la province de la Colombie-Britannique le long de la route des pleurs qui tentent de dissuader les femmes de faire de l’auto-stop. Cet article détermine le point de convergence entre la mobilité controversée, la violence faite aux femmes autochtones et des questions plus vastes sur le colonialisme et la négociation du déséquilibre des pouvoirs liés à l’ethnie et au sexe par le biais de la contrainte de la province sur la mobilité des autochtones.
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Fournier-Charrière, É., and P. Dusser. "Douleurs musculosquelettiques diffuses chez l’enfant et l’adolescent : faut-il parler de fibromyalgie ?" Douleur et Analgésie, 2020. http://dx.doi.org/10.3166/dea-2020-0135.

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Abstract:
Les douleurs musculosquelettiques diffuses chroniques touchant plusieurs régions du corps sont fréquentes chez l’enfant et l’adolescent et peuvent parfois devenir chroniques. Dans ce cas faut-il évoquer le diagnostic de syndrome fibromyalgique juvénile (SFMJ) ? Quelques rares équipes ont décrit depuis 1985 de petites cohortes de SFMJ, où les douleurs diffuses entraînant un retentissement sur la qualité de vie sont associées comme chez l’adulte à la fatigue, la dépression, les céphalées, le syndrome de côlon irritable et à l’examen, la présence de points douloureux (symptôme qui ne figure plus dans les critères diagnostiques). Sa prévalence se situe entre 1,2 et 6,2 %. Le contexte de cette douleur fonctionnelle dite nociplastique (par abaissement du seuil de perception de la douleur) comporte des facteurs de susceptibilité intrinsèques (sexe, hyperlaxité, seuil de sensibilité à la douleur, etc.) et extrinsèques (contexte sociofamilial, traumatisme physique et/ou psychique, etc.). Le SFMJ a un impact important sur la scolarité et nécessite une prise en charge multimodale combinant des thérapies physiques, comportementales et psychothérapeutiques. L’évolution dans le temps semble variable. Parallèlement, de nombreuses équipes décrivent des enfants et adolescents souffrant de douleurs musculosquelettiques chroniques diffuses et inexpliquées comportant les mêmes caractéristiques. Pourtant, l’analyse de la littérature sur le SFMJ, réalisée lors d’une expertise coordonnée par l’Inserm, ne permet pas d’identifier, à ce jour, des critères objectifs le distinguant d’autres formes de douleurs chroniques diffuses chez les enfants/adolescents. Il est donc recommandé en France comme en Allemagne de ne pas utiliser ce diagnostic chez l’enfant/adolescent souffrant de douleurs musculosquelettiques chroniques.
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Géry, Catherine. "L’individu à l’épreuve des pouvoirs communautaires dans l’épopée lyrique d’Isaac Babel Cavalerie rouge." Slovo The autobiographical..., Russia in its margins (April 4, 2017). http://dx.doi.org/10.46298/slovo.2017.3239.

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Abstract:
International audience Red Cavalry is an ambiguous and unstable literary text, an oneiric and mystifying reconstruction in which reality as it was lived by the author/narrator goes through several distorting prisms. The reader has to experience the same feeling of disorientation as Isaac Babel experienced during the Polish campaign in 1920. The War experience is translated into an experience of otherness. Lioutov, the narrator of Red Cavalry and Babel’s alter ego, is the “absolute stranger”: he is a Jew among Cossacks, an Intellectual among Soldiers, and a Bolshevik among Hasids. He looks at the world with external eyes, which prevents him from recognition and from subjection to identitarianism. The outsider’s look is a way of renewing perception, which is, according to Viktor Shklovsky, one of the main principles of the “defamiliarization” as a narrative technique that achieves singularity. Here we are talking about the irreducible singularity of the subject who is thinking of himself as an outsider and, consequently, resists all kinds of social determinism and normative forms of power and knowledge. Cavalerie rouge est un texte instable et ambigu, une reconstruction onirique et mystificatrice où le réel vécu par l’auteur-narrateur passe par toute une série de prismes déformants, faisant subir au lecteur une expérience de la désorientation analogue à celle éprouvée par Isaac Babel lors de la campagne de Pologne en 1920. Aussi, l’expérience de la guerre est rendue comme une expérience de l’altérité. Lioutov, le narrateur de Cavalerie rouge et alter ego de Babel est l’étranger absolu : Juif chez les Cosaques, intellectuel chez les combattants, bolchevique chez les Hassidim, il contemple le monde d’un regard extérieur avec une distance qui empêche toute identification mais aussi tout assujettissement identitaire. Le regard de l’étranger est propre à renouveler profondément la perception, ce qui est, selon Viktor Chklovski, l’un des principes majeurs de l’étrangéisation comme dispositif narratif visant à gêner les processus de reconnaissance ou d’appartenance, pour atteindre la singularisation. Cette singularité irréductible, c’est celle du sujet qui se pense lui‑même comme un autre et qui, de ce fait, résiste à toutes lesdéterminations sociales et à toutes les formes normatives de pouvoir et de savoir. Конармия Исаака Бабеля – двусмысленное и «нестабильное» литературное произведение, в котором жизненный опыт повествователяпроходит сквозь целый ряд искажающих призм. Следовательно, читатель испытывает то же ощущение дезориентации, что и испытывал Бабель-Лютов во время польской кампании в 1920-ом году. В Конармии военный опыт превращается в столкновение с «инакостью». «Абсолютным чужаком» является Кирилл Лютов – еврей среди казаков, интеллигент среди боевиов, большевик среди хасидов. Он смотрит на окружающий мир с внешним взглядом постоянно чужого человека. Эта дистанция мешает процессу опознавания и даже формирования индентичности. К тому же взгляд чужого человека позволяет обновить восприятие – один из основных принципов «остранения» по Виктору Шкловскому. Способ видеть вещи выведенными из их контекста имеет своей целью индивидуализацию не только предметов но и самого субъекта. Я здесь имею в виду ту неотъемлемую единственность индивида, мыслящего себя как «чужого» и, следовательно, противостоящего всякой социальной детерминированности или нормативным видам власти и знания.
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Kilani-schoch, Marianne. "Langue et culture." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.017.

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Abstract:
La vaste littérature (linguistique, psycholinguistique, ethnolinguistique, etc.) des XXe et XXIe siècles sur la relation entre langue et culture montre d'importantes variations dans la conception et l'approche de la problématique. Au cours des années 1930, la question du relativisme linguistique a été stimulée par l'hypothèse Sapir-Whorf (Carroll 1956) selon laquelle les structures et catégories linguistiques d'une langue influent sur la pensée et la culture de ses locuteurs, voire même les structurent ou les déterminent. Comme la conception structuraliste dominante de l'époque ne réservait guère de place aux pratiques culturelles, la réflexion autour du relativisme linguistique a d'abord impliqué principalement les systèmes: système linguistique, et plus précisément grammatical et sémantique, d'une part, et système cognitif comme ensemble de concepts ou représentations mentales, d'autre part (voir par exemple plus récemment Wierzbicka 1991 et la critique de Kristiansen et Geeraerts 2007 parmi d'autres, cf. aussi Jackendoff 2007), délaissant ainsi un aspect important de la perspective de Whorf sur la culture (Bickel 2000: 161-163). A partir des années 60, l'importance accordée à la recherche sur les universaux linguistiques et cognitifs a éloigné une bonne partie de la linguistique de toute préoccupation impliquant la diversité sociale et culturelle, et par là même, de l'hypothèse du relativisme linguistique. Par exemple, une étude célèbre de Berlin et Kay (1969) a argué que le lexique des couleurs dans les langues était déterminé par des contraintes universelles sur la perception visuelle. Cette étude a largement contribué à discréditer l'hypothèse Sapir-Whorf. Ces vingt-cinq dernières années cependant, les recherches linguistiques se sont réorientées dans le sens de l'empirie (cf. Sidnell et Enfield 2012) et la question whorfienne a été reprise. Toute une série de travaux linguistiques et psycholinguistiques ont développé des méthodes expérimentales pour évaluer les conséquences cognitives de la diversité linguistique. Par ex. Choi et Bowerman (1991) et Lucy (1992), pour ne citer qu'eux, ont mis en évidence de façon spectaculaire des différences de perception et de catégorisation d'actions et d'objets chez de très jeunes enfants et chez des adultes selon les langues. D'autres travaux, dont l'orientation est plus directement anthropologique, s'intéressent, au-delà des systèmes, aux affinités entre les usages langagiers et les formes culturelles des pratiques sociales (Bickel 2000: 161 ; Hanks 1990 ; Gumperz et Levinson 1996). Une partie importante d'entre eux ont porté sur les manières différentes dont les catégories grammaticales des langues encodent certains aspects des relations et contextes sociaux et culturels. Par exemple, dans de nombreuses langues du monde, la deixis spatiale correspond à la grammaticalisation de coordonnées géographiques, c'est-à-dire est définie par une orientation absolue (personnes et objets sont obligatoirement localisés aux points cardinaux ou en haut, en bas ou au-delà de la colline où les locuteurs vivent, Bickel 2000), et non par une orientation relative comme dans la plupart des langues indo-européennes (ex. Paris rive droite). Or, comme Bickel (2000: 178-9) l'a montré avec l'exemple du belhare (langue tibéto-birmane du Népal), cette grammaire de l'espace est associée à l'expérience directe de l'espace social dans les interactions. En s'attachant aussi à expliciter le rôle de la culture, plus précisément des pratiques culturelles (au sens d'habitus de Bourdieu) dans le relativisme linguistique, Bickel recentre la perspective: il montre qu'entre pratiques culturelles, pratiques linguistiques et cognition, l'influence est réciproque et non unidirectionnelle. Les opérations de schématisation auxquelles les pratiques sociales sont nécessairement sujettes influencent directement la cognition. En retour les principes universels de la cognition peuvent influer sur les formes linguistiques et culturelles. Sidnell et Enfield (2012) ouvrent un autre domaine d'application du relativisme linguistique avec les différentes ressources conversationnelles que les langues mettent à disposition des locuteurs pour effectuer un même type d'action sociale dans l'interaction, tel manifester son accord ou son désaccord avec l'interlocuteur. Ils montrent que les propriétés structurales (ordre des mots, particules, etc.) constitutives de ces ressources ont des implications différentes sur la suite de l'interaction elle-même, et, selon la langue, entraînent notamment la clôture de l'échange ou au contraire sa continuation par un développement thématique. De telles différences induites par la réalisation d'actions langagières identiques sont considérées comme des "effets collatéraux" inévitables de la diversité dans les possibilités structurales offertes aux locuteurs par chaque langue pour réaliser leurs rôles d'agents sociaux. Ces effets collatéraux de moyens linguistiques sur les actions sociales (mais néanmoins linguistiques, voir le commentaire de Duranti 2012 qui suit l'article cité) relèveraient aussi du relativisme linguistique Notons ici que le projet de l'ethnographie de la communication, dès 1960, avait déjà fait de la diversité culturelle dans les formes de communication et la manière dont ces formes de communication interfèrent avec les systèmes et pratiques culturels son objet d'étude (Gumperz et Hymes 1964). La contribution pionnière de Gumperz (1989) dans l'intégration de la culture à l'analyse de l'interprétation en conversation, consiste notamment à avoir mis en évidence les conventions culturelles des indices linguistiques à l'aide desquels les locuteurs signalent au cours de l'interaction le type d'activité sociale dans lequel ils sont engagés, ainsi que l'interprétation à donner à leurs énoncés. Par exemple, les indices prosodiques (direction de la courbe intonative, accentuation) pour marquer la fin ou la continuation d'un tour de parole, une requête polie, etc. varient selon les langues. Le dernier aspect à évoquer dans la reprise de l'hypothèse Sapir-Whorf est la complexification et différenciation de la notion même de pensée, selon que le locuteur est engagé ou non dans des activités langagières. Slobin (2003) distingue le processus "en ligne" consistant à "penser pour parler" (thinking for speaking). Ce mode de pensée ou activité du locuteur sélectionnant les caractéristiques des objets et événements codables dans sa langue, manifeste comment les exigences des langues conduisent les locuteurs à prêter attention à des aspects différents et particuliers de la réalité. La schématisation qui préside aux énoncés est ainsi spécifiée par chaque langue et guidée par elle. Slobin illustre le concept de "penser pour parler" avec l'expression linguistique du mouvement qui en anglais, par exemple, encode la notion de mode de déplacement dans le verbe principal (the dog ran into the house), à la différence du français qui n'encode cette notion que secondairement ou accessoirement (le chien est entré dans la maison [en courant]) et lui préfère celle de direction du déplacement. En résumé, la diversité culturelle et sociale, préoccupation principale de l'anthropologie, a retrouvé une place de choix dans la réflexion linguistique contemporaine et l'hypothèse du relativisme linguistique connaît un renouveau. Mais cette diversité n'est pas pensée comme sans contraintes, la nature précise des éléments universaux ou communs restant cependant à établir (voir par ex. Malt et Majid 2013).
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Candau, Joel. "Altricialité." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.087.

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Abstract:
Deux faits signent la nature profonde de l’être humain : (i) un cerveau d’une grande plasticité et (ii) la puissance impérieuse de la culture qui se manifeste non seulement par la diversité et l’intensité de son expression, mais aussi par la forte influence qu’elle exerce rétroactivement sur le développement de notre architecture cérébrale – qui l’a rendue possible. Cette plasticité développementale, résumée dans l’idée que « nous héritons notre cerveau ; nous acquérons notre esprit » (we inherit our brains ; we acquire our minds)(Goldschmidt 2000), relève d’un processus plus général appelé « altricialité » par les éthologues. Le terme est dérivé de l’anglais altricial, mot qui vient lui-même du latin altrix : « celle qui nourrit », « nourrice » (Gaffiot 1934). Dans son acception première, l’altricialité signifie qu’une espèce n’est pas immédiatement compétente à la naissance, contrairement aux espèces dites précoces. C’est le cas, par exemple, de la plupart des passereaux qui naissent les yeux fermés et dont la survie dépend entièrement de l’aide apportée par leur entourage. Il en va de même pour notre espèce. Dans le cas des nouveau-nés humains, toutefois, s’ajoute à l’altricialité primaire une altricialité secondaire. On désigne ainsi le fait que notre cerveau n’est pleinement compétent (sur les plans cognitif, émotionnel, sensoriel et moteur) que tardivement. La force et la durée de la croissance cérébrale post-natale caractérisent cette altricialité secondaire. Du point de vue de la force, le chimpanzé Pan troglodytes, espèce animale qui nous est phylogénétiquement la plus proche, a un coefficient de croissance cérébrale de 2,5 entre la naissance et l’âge adulte, contre 3,3 chez les humains (DeSilva et Lesnik 2008). Du point de vue de la durée, on a longtemps cru que la maturité du cerveau humain coïncidait avec la puberté, mais on sait aujourd’hui que la période de surproduction et d’élimination des épines dendritiques sur les neurones pyramidaux du cortex préfrontal court jusqu’à la trentaine (Petanjeket al. 2011). Outre des contraintes obstétriques, cette maturation prolongée est probablement due aux coûts métaboliques élevés du développement cérébral (Goyal et al. 2014), un processus de co-évolution ayant favorisé l’étalement dans le temps de la dépense énergétique (Kuzawa et al. 2014). Cette forte altricialité cérébrale est propre aux êtres humains, le contrôle génétique qui s’exerce sur l’organisation somatopique de notre cortex, sur la connectique cérébrale et sur les aires d’association étant plus faible que chez le chimpanzé commun. Par exemple, deux frères chimpanzés auront des sillons cérébraux davantage similaires que deux frères humains, parce que le cerveau des premiers est moins réceptif aux influences environnementales que celui des membres de notre espèce (Gómez-Robles et al. 2015). Cette spécificité du cerveau humain est tout aussi importante que son quotient d’encéphalisation (6,9 fois plus élevé que celui d’un autre mammifère du même poids, et 2,6 fois supérieur à celui d’un chimpanzé), le nombre élevé de ses neurones (86 milliards contre 28 milliards chez le chimpanzé), la complexité de sa connectique (environ 1014 synapses), les changements néoténiques lors de l’expression des gènes (Somel et al. 2009) et son architecture complexe. Chez le nouveau-né humain, la neurogenèse est achevée, excepté dans la zone sous-ventriculaire – connectée aux bulbes olfactifs – et la zone sous-granulaire, qui part du gyrus denté de l’hippocampe (Eriksson et al. 1998). Toutefois, si tous les neurones sont déjà présents, le cerveau néonatal représente moins de 30% de sa taille adulte. Immédiatement après la naissance, sa croissance se poursuit au même taux qu’au stade fœtal pour atteindre 50% de la taille adulte vers 1 an et 95% vers 10 ans. Cette croissance concerne essentiellement les connexions des neurones entre eux (synaptogenèse, mais aussi élagage de cette interconnectivité ou synaptose) et la myélinisation néocorticale. À chaque minute de la vie du bébé, rappelle Jean-Pierre Changeux (2002), « plus de deux millions de synapses se mettent en place ! » Au total, 50% de ces connexions se font après la naissance (Changeux 2003). Cette spécificité d’Homo sapiens a une portée anthropologique capitale. Elle expose si fortement les êtres humains aux influences de leur environnement qu’ils deviennent naturellement des êtres hyper-sociaux et hyper-culturels, ce qu’avait pressenti Malinowski (1922 : 79-80) quand il soutenait que nos « états mentaux sont façonnés d’une certaine manière » par les « institutions au sein desquelles ils se développent ». Le développement du cerveau dans la longue durée permet une « imprégnation » progressive du tissu cérébral par l’environnement physique et social (Changeux 1983), en particulier lors des phases de socialisation primaire et secondaire. L’être humain a ainsi des «dispositions épigénétiques à l’empreinte culturelle » (Changeux 2002). Les effets sociaux et les incidences évolutionnaires (Kuzawa et Bragg 2012) d’une telle aptitude sont immenses. L’entourage doit non seulement aider les nouveau-nés, mais aussi accompagner les enfants jusqu’à leur développement complet, l’immaturité du cerveau des adolescents étant à l’origine de leur caractère souvent impulsif. Cet accompagnement de l’enfant se traduit par des changements dans la structure sociale, au sein de la famille et de la société tout entière, notamment sous la forme d’institutions d’apprentissage social et culturel. Les êtres humains sont ainsi contraints de coopérer, d’abord à l’intérieur de leur groupe familial et d’appartenance, puis sous des formes plus ouvertes (voir Coopération). Née de processus évolutifs anciens d’au moins 200 000 ans (Neubaueret al. 2018), l’altricialité secondaire nous donne un avantage adaptatif : contrairement à d’autres espèces, nos comportements ne sont pas « mis sur des rails » à la naissance, ce qui les rend flexibles face à des environnements changeants, favorisant ainsi la diversité phénotypique et culturelle. Cette plasticité cérébrale peut produire le meilleur. Par exemple, 15 mois seulement d’éducation musicale avant l’âge de 7 ans peuvent renforcer les connexions entre les deux hémisphères cérébraux (Schlaug et al. 1995) et induire d’autres changements structuraux dans les régions assurant des fonctions motrices, auditives et visuo-spatiales (Hyde et al. 2009). Une formation musicale précoce prévient aussi la perte d’audition (White-Schwoch et al. 2013) et améliore la perception de la parole (Du et Zatorre 2017). Cependant, comme cela est souvent le cas en évolution, il y a un prix à payer pour cet avantage considérable qu’est l’altricialité secondaire. Il a pour contrepartie un appétit vorace en énergie de notre cerveau (Pontzer et al. 2016). Il nous rend plus vulnérables, non seulement jusqu’à l’adolescence mais tout au long de la vie où, suppose-t-on, des anomalies des reconfigurations neuronales contribuent au développement de certaines pathologies neurologiques (Greenhill et al. 2015). Enfin, un risque associé au « recyclage culturel des cartes corticales » (Dehaene et Cohen 2007) est rarement noté : si ce recyclage peut produire le meilleur, il peut aussi produire le pire, selon la nature de la matrice culturelle dans laquelle les individus sont pris (Candau 2017). Par exemple, le choix social et culturel consistant à développer des industries polluantes peut provoquer des maladies neurodégénératives et divers désordres mentaux (Underwood 2017), notamment chez les enfants (Bennett et al. 2016), phénomène qui est accentué quand il est associé à l’adversité sociale précoce (Stein et al. 2016). Toujours dans le registre économique, la mise en œuvre de politiques qui appauvrissent des populations peut affecter le développement intellectuel des enfants (Luby et al. 2013), un message clé du World Development Report 2015 étant que la pauvreté est une « taxe cognitive ». Un dernier exemple : Voigtländer et Voth (2015) ont montré que les Allemands nés dans les années 1920 et 1930 manifestent un degré d’antisémitisme deux à trois fois plus élevé que leurs compatriotes nés avant ou après cette période. Bien plus souvent que d’autres Allemands, ils se représentent les Juifs comme « une population qui a trop d’influence dans le monde » ou « qui est responsable de sa propre persécution ». Ceci est la conséquence de l’endoctrinement nazi qu’ils ont subi durant toute leur enfance, notamment à l’école, en pleine période d’altricialité secondaire. En résumé, l’altricialité secondaire est au fondement (i) de l’aptitude naturelle de notre cerveau à devenir une représentation du monde et (ii) d’une focalisation culturelle de cette représentation, sous l’influence de la diversité des matrices culturelles, cela pour le meilleur comme pour le pire. Cette hyperplasticité du cerveau pendant la période altricielle laisse la place à une plasticité plus modérée à l’âge adulte puis décroît à l’approche du grand âge, mais elle ne disparaît jamais complètement. Par conséquent, loin de voir dans les données neurobiologiques des contraintes qui auraient pour seule caractéristique de déterminer les limites de la variabilité culturelle – limitation qui est incontestable – il faut les considérer également comme la possibilité de cette variabilité.
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Lapierre, Nicole. "Étranger." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.127.

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Abstract:
Dans un texte de 1908 intitulé « Digressions sur l’Étranger » (1999), le sociologue Georg Simmel définit ce dernier comme l’homme venu d’ailleurs et installé à demeure, même s’il reste un voyageur potentiel. Membre du groupe dans lequel il s’est fixé, il y occupe une position distincte, en raison de son origine et se trouve renvoyé à une altérité plus ou moins bien acceptée. Souvent pénible, cette situation peut s’avérer positive dans la mesure où elle favorise un questionnement sur le monde social : « parce qu’il n’a pas de racines dans les particularismes et les partialités du groupe, il s’en tient à l’écart avec l’attitude spécifique de l’objectivité, qui n’indique pas le détachement ou le désintérêt, mais résulte plutôt de la combinaison particulière de la distance et de la proximité, de l’attention et de l’indifférence.» (Simmel, 1999, 55) A cette analyse répond, plus de trente ans après, celle du sociologue autrichien Alfred Schutz. Dans un article intitulé « L’étranger », publié initialement en 1944 aux États-Unis où il avait fui la menace nazie, Schutz s’attache à son tour, en phénoménologue du social, à décrire les difficultés et les capacités de l’étranger (Schutz, 2003). Celui-ci ne dispose pas de cette connaissance immédiate venue de la pensée d’habitude (thinking as usual). Pour lui, le modèle culturel du groupe d’accueil, dépourvu de l’évidence d’un sens commun, s’avère problématique. Schutz insiste sur son désarroi, mais il souligne, comme Simmel, son potentiel heuristique, lié à la nécessité d’examiner ce qui, pour d’autres, va de soi. Ainsi, note-t-il : « l’étranger discerne, souvent avec une douloureuse clairvoyance, l’émergence d’une crise susceptible de menacer toutes les fondations d’une “conception relativement naturelle du monde” » (Schutz, 2003, 17). Le modèle explicite de Simmel est la position des Juifs, intermédiaires jugés nécessaires, donc tolérés mais stigmatisés, dans la société précapitaliste. Mais au delà, il vise la condition de minoritaire qu’il connaît lui-même en tant que Juif assimilé et converti qui n’a jamais été accueilli par l’université allemande. Le modèle de Schutz est le nouveau venu, l’immigrant de fraîche date, dont on ne sait pas encore s'il va rester marginalisé ou s'il va s’intégrer. Schutz, lui aussi, parle d’expérience : quand il publie ce texte, cela fait six ans qu’il est arrivé aux États Unis. C’est un exilé qui a dû changer de code, de langue et d’environnement et qui regarde, intrigué, la société américaine. Ces deux formes d’expérience de l’étrangéité ont été vécues et théorisées par de nombreux intellectuels juifs allemands, contraints de fuir après l’arrivée au pouvoir d’Hitler. C’est le cas de Siegfried Kracauer qui a étudié l’architecture, la philosophie, la sociologie et a suivi le séminaire privé de Simmel, dans les années 1910 à Berlin. Il a participé activement à l’effervescence culturelle et politique de la gauche de Weimar avant de connaître les chemins de l’exil, en France puis aux États Unis. Comme son maître Simmel, il déchiffrait dans le quotidien urbain, la culture de masse ou l’esthétique ordinaire les signes révélateurs d’une mutation de la société. Selon Theodor Adorno, « Le comportement [de Kracauer] à l’égard de l’expérience était toujours celui de l’étranger, transposé dans le domaine de l’esprit. » (1984, 273) Dans son dernier ouvrage, L’Histoire Des avant-dernières choses, il compare l’historien à l’étranger, entrant dans un monde auquel il n’appartient pas. Et il écrit aussi à propos de l’exilé : « il a cessé d“appartenir” » (he has ceased to belong), (Kracauer, 2006, 146). Pour Kracauer, cette non appartenance, qu’il définit également comme une « exterritorialité », rapproche la situation de l’étranger ou de l’exilé d’un côté et la position du sociologue ou de l’historien de l’autre. A son tour, Edward Saïd donne de nombreux exemples des affinités entre expérience du déplacement, renouvellement du regard et pensée critique (2008). Parmi ceux-ci, il évoque les travaux d’Adorno dans son exil new-yorkais. Il est devenu, dit-il, un chasseur d’illusions et la situation pénible et précaire dans laquelle il se trouvait, en lui donnant une vision à la fois proche et distanciée, a sans nul doute favorisé la lucidité de ses analyses sur le caractère administré d’une modernité dépourvue d’humanité. Pour lui, ajoute-t-il, le refus de cet état des choses est la mission de l’intellectuel en exil. Une mission que Saïd, Américain d’origine palestinienne, se fixe à son tour dans sa théorie nomade (traveling theory) de l’analyse littéraire, qui opère un décentrement radical par rapport à la culture hégémonique occidentale. Si une expérience de minoritaire ou d’exilé peut inciter à se défaire des évidences familières, à se détacher des représentations communes et ainsi à développer une pensée critique, on peut aussi, par méthode ou par principe épistémologique « jouer l’étranger », selon l’expression de deux historiens des sciences anglais Steven Shapin et Simon Schaffer (1993, 12). Ils cherchaient à expliquer pourquoi la méthode expérimentale fait scientifiquement preuve. Pour répondre à cette question, il leur fallait, disaient-ils, citant Schutz, suspendre leur perception routinière sur l’évidence de l’expérience et aborder « leur » culture de l’expérimentation à la manière dont un étranger percevait une culture autre que la sienne. Ce qu’ils ont fait en étudiant les controverses sur le sujet au XVIIe siècle (entre Thomas Hobbes et Robert Boyle). Ils ont pratiqué ce que l’historien Carlo Ginzburg nomme l’« estrangement » (straniamento). (2001) L’estrangement est un procédé littéraire provoquant une défamiliarisation afin de donner une perception plus exacte de ce qui est raconté (notons ici que c'était déjà l'appréhension de Montaigne, notamment dans le chapitre "Des Cannibales" des Essais). Ginzburg, qui rappelle la longue histoire de ce procédé, de Marc Aurèle à Tolstoï, montre que son objectif a toujours été critique : l’estrangement permet de se défaire des « représentations fallacieuses », des « postulats qu’on croyait évidents » et des « modes d’identification rebattus et usés par les habitudes perceptives » (2001, 21). C’est « un instrument de délégitimation à tous les niveaux, politique, social, religieux » (2001, 29). Il libère le regard en lui ôtant les lunettes des normes ou des traditions culturelles. En cela, il intéresse l’historien mais a une portée cognitive et épistémologique plus générale. Pour le sociologue, qui étudie la société dans laquelle il est lui-même immergé, la position de l’étranger (et la réflexivité qu’elle implique), est une nécessité méthodologique. Il faut « penser ailleurs » pour aiguiser les interrogations et stimuler les interprétations (Lapierre, 2006), en prenant notamment de la distancepar rapport aux évidences des institutions et des sens communs en cours dans la société. L’ethnologue travaillant de façon classique sur des terrains lointains, lui, occupait de fait une position d’étranger, bien qu’un peu particulière. Ni touriste de passage en quête d’exotisme, ni résident installé à demeure, il était « l’intrus familier ». Le défi étant d’être de moins en moins intrus et de plus en plus familier, tout en considérant, d’un « regard éloigné », les observés comme des objets. Cette façon de travailler au loin, sur des terrains circonscrits, avec des systèmes interprétatifs puissants et exclusivement forgés en Occident, est désormais remise en question. Car les sociétés sont mondialisées et les « aires culturelles » reconfigurées par les migrations. Il n’y a plus centre et périphérie, sujet sachant et objet du savoir. Enfin, l’exercice de l’anthropologie n’est plus une exclusivité occidentale. Tandis que les mondes se rapprochent, deux options s’offrent désormais à l’anthropologue. Il peut user de ses propres outils pour « jouer à l’étranger chez lui ». Le détour par l’ailleurs qui permet en retour sur les us et manières de sa propre société n’est certes pas une nouveauté, Montaigne le pratiquait déjà ("Je ne dis les autres que pour d'autant plus me dire"), mais il reste fructueux, comme l’ont montré, par exemple, les travaux de Georges Balandier (1985) ou de Marc Abélès (2000). Il peut également, et cette voie est plus engageante (dans tous les sens du terme), coproduire un savoir où chacun est l’étranger familier de l’autre.
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Laurent, Pierre-joseph, and Lionel Simon. "Ruse." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.037.

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Abstract:
En Occident, la ruse (en tant que raison raisonnée, délibérée, contextuelle) fut progressivement, et surtout depuis Descartes, reléguée aux oubliettes d’une rationalité calculatrice, économique, quantitative. La raison rusée semble survivre, dans nos sociétés, à la périphérie des rapports sociaux, de manière indicible, voir inaudible, car nous n’aurions plus les mots pour en saisir les vertus. Déclassée, bien souvent considérée comme suspecte face aux principes de la démocratie, nous en avons perdu la compréhension, à la suite d’un rapprochement analogique entre la ruse et l’idée de mal. Ainsi, dans la Grèce antique, la raison possédait à la fois un volet d’une intelligence pratique rusée, la Mètis (Detienne et Vernant 1974), considérée comme un support du politique, et un autre fait de rationalité calculatrice. Progressivement l’esprit de calcul triomphera du raisonnable et deviendra le mode de pensée hégémonique en Occident (Latouche 2004). La bonne ruse, soit celle qui était impliquée dans la gestion de la Cité (Vernant et Vidal-Naquet 1992) et donc dans la politique, a été considérée comme une pratique obsolète : floue et ambiguë, la ruse serait devenue indigne de la raison. Dès lors en Occident, les seules ruses reconnues seraient plutôt les fourberies. Celles-ci prennent la forme de calculs, de stratégies et d’abus. L’intelligence rusée se retrouve ici au service d’une efficacité sans principe éthique, c’est-à-dire sans discernement ni prudence. Dans ce sens, la fourberie a fréquemment rendez-vous avec la corruption et les pratiques maffieuses. Si la trajectoire du concept de ruse tend à dévoiler une tension entre deux types de raison, elle exprime aussi une tension entre deux épistémologies. Courtois-l’Heureux (2009) pointe dans les travaux de Certeau une manière particulière d’envisager les phénomènes sociaux. La ruse, en tant que concept analytique, rompt avec une épistémologie quantitative. Face aux approches statistiques et sociologiques de sociétés aux facettes supposées quantifiables, la ruse introduit le détournement, rompt la verticalité définissant l’axe de propagation d’une « culture » sur des individus. Si la ruse parait comme l’opposé et l’opposant de la rationalité, c’est que là où cette dernière veut encadrer les phénomènes, la première s’en joue et les déjoue. Elle introduit dans l’analyse le contextuel, le local, le particulier, la déclinaison. Elle focalise sur la manière dont les individus usent « d’arts de faire » au quotidien, détournent, se dérobent, se jouent, bricolent avec ce qui semble s’imposer à eux. Elle s’intéresse à toutes les distorsions que les locaux, en sourdine, font subir à tout ce qui leur échappe en apparence. La ruse rattache ainsi chaque phénomène au local, focalise l’attention sur les déclinaisons particulières ; elle se concentre sur le contexte, sur la vitalité et la créativité d’un détournement. La ruse enclenche une approche pragmatique des manières de faire et de dire (ou de ne pas faire et de ne pas dire). En cela, la ruse est un concept susceptible d’éclairer de multiples réalités. Cela parce qu’elle se niche dans de nombreuses pratiques, quotidiennes ou occasionnelles. Elle est l’art de jouer avec l’inattendu. Elle est dissimulée dans les rapports sociaux, et peut être explicite dans des récits cosmogoniques, reconnue comme le trait archétypique de certains animaux ou d’êtres mythologiques ; elle peut motiver une attitude particulière envers des divinités, voire encore opérer dans une relation maîtrisée et silencieuse avec la nature (Artaud 2013). Ainsi, si on ruse avec le fort (ou le plus fort que soi) – souvent pour tourner sa force contre lui-même – on ruse en général avec tout ce qui parait se passer de nous pour fonctionner et se mettre en place. Mais c’est sa dimension politique qu’elle évoque le plus spontanément, éclairant d’un jour singulier les usages populaires du pouvoir. La ruse se tisse en effet dans l’ombre des hiérarchies sociales et donc du pouvoir. À l’instar du don qui survit à l’échange marchand (sur le rapport entre don, dette et ruse, voir Laurent 1998), la ruse semble résister aux effets de la globalisation. La ruse populaire, de nature tactique, largement spontanée, indicible, voire parfois inconsciente, ne peut pas être assimilée tout de go à de la fourberie mal intentionnée. Il doit exister une différence irréductible entre l’idée de la ruse digne, comprise ici comme un détournement, dans le sens de « tourner dans une autre direction » et la corruption qui renvoie à un enrichissement personnel à partir d’une place d’autorité (Laurent 2000). La ruse populaire participe pleinement à la construction de l’identité des groupes dominés, comme une manière originale de traiter avec le pouvoir et d’accéder à des ressources. Ceci renvoie à une façon de se mouvoir dans un environnement qui n’est pas possédé en propre (de Certeau 1990, 1994) ; que fait-on, lorsque l’espoir d’accéder aux biens de consommation est grand, mais que ceux-ci resteront inaccessibles, dès lors qu’on participe à des mutations techniques, technologiques, sociales, culturelles, politiques, etc. comme derrière une vitrine ? La ruse est une arme au service du faible. Son efficacité est sa discrétion. L'ordre en place, abusé par l'universalité de son explication du monde, ne peut s'imaginer être joué par un sens pratique. Celui-ci demeure inaudible, invisible, indicible, inavouable pour qui, du dehors, ne partage pas le secret des "coups" et des bricolages. La ruse populaire appartient dans une forte mesure à des groupes situés à la marge de l'ordre établi. Elle troque l'absence de lieu propre, c'est-à-dire la possession d'un espace sur lequel imposer son autorité, son hégémonie, ses décisions, contre le temps, celui de l'occasion, du braconnage, de l'affût, de la dérobade (de Certeau 1990, 1994). La ruse synthétise trahison, intelligence, finesse, secret, subtilité, comédie, mensonge, discrétion. Les actions populaires rusent par une invention quotidienne qui se compose d'une pratique du "coup par coup", c'est-à-dire de l'acuité à se saisir de l'occasion et de la transformer en opportunité, d'un fort sentiment d'autonomie vis-à-vis de l'ordre institué qui peut s'exprimer par de l'indocilité, de la résistance et de l'élaboration de réseaux de relations institués à la faveur de dons, du recours et de la dépendance réciproque (dans le sens ici de prestations et de contre-prestations). La ruse, si elle procède d'un calcul évident, n'en demeure pas moins une élaboration caractérisée par une logique situationnelle. Elle constitue l’arme privilégiée des pratiques populaires, car elle est la manière la plus sûre de cadrer ou de parer au flux événementiel. Déploiement stratégique et anticipatif de plusieurs facteurs contextuels, elle devient une disposition, une manière de poser un regard teinté d’opportunisme sur les alentours pour y dénicher des opportunités (Simon 2012). Les Peuls, guidés par leurs troupeaux à travers les pâturages sahéliens, incarnent par excellence l'idée de "l'ailleurs dans le dedans" (de Certeau 1990, 1994). Le peuple peul ne possédant pas à proprement parler de lieux propres, opère sur le territoire de l'autre. Traversant des régions où vivent des agriculteurs sédentaires, les pasteurs se sentent toujours étrangers, c'est-à-dire extérieurs aux sociétés côtoyées, mais profitant de leurs pâturages. Le sommet de la ruse est atteint lorsque le grand génie Gaari-Jinne conseille au jeune couple peul de dérober chez les voisins ses premières vaches pour constituer son troupeau, avec certes une infinie prudence et avec toutes les formes requises (Le Pichon et Balde 1990). La notion de jamfa - traduit par le mot trahison - se trouve au cœur du pulaaku, c'est-à-dire de l'identité peul. Le jamfa constitue une éclatante démonstration de la capacité d'un peuple à se trouver toujours "ailleurs", c'est-à-dire jamais là où on croit le rencontrer. Il est ici question de survie. La notion de jamfa se situe au cœur du mythe fondateur de la société peul et comme le montre Vidal-Naquet à propos des éphèbes de la Cité, la ruse est consubstantielle aux cadets ou à ces groupes dominés (Vidal-Naquet 1992). Le pasteur peul ne s'oppose pas, le rapport de force ne penche pas en sa faveur, il ruse. Il traverse des espaces qui ne lui appartiennent pas en propre, mais dont il tire sa subsistance. Ceci illustre parfaitement en quoi consiste cet art du dominé, capable de se jouer d’un contexte a priori défavorable. Le champ de l’aide, des projets, de l’assistance, du bénévolat met par définition en contact des acteurs souvent étranger l’un pour l’autre. C'est par exemple le cas des paysans mossi du Burkina Faso et des offreurs d’aide de la coopération au développement. Pour comprendre les relations s’établissant entre ces deux groupes, il convient de s’écarter du discours officiel et du registre de la justification, pour prendre en considération l'informel des pratiques et apercevoir l'inédit qui se tapit au cœur de l'ordre institué par les dispositifs de l’aide (Laurent 1998). Le monde de l’aide, des projets, de la coopération, est aussi celui de la recherche de « la participation des populations bénéficiaires à la base » (souvent appelé dans le jargon de la coopération au développement « les partenaires »). Il est alors utile de se demander ce qui se passe lorsque deux « socio-logiques » se croisent (Latour 1989). Selon Hume « on ne peut établir des normes de justice abstraites et formelles qu’entre gens à peu près égaux. » (Hume 1993). Autrement dit, la négociation entre des partenaires issus de mondes différents, dont les uns aident et les autres reçoivent, sera généralement difficile à établir pour ne pas dire, a priori, impossible, sans autres artifices. Pour analyser le vaste secteur de l’aide, mieux vaut partir de l’absence d’un véritable partage des règles d’un jeu commun. Ceci conduit à la mise en spectacle, en forme de trompe-l’œil, des croyances (normes et valeurs) des donateurs par « les aidés ». La communication entre offreurs d’aide et bénéficiaires repose d’emblée sur une asymétrie qui peut conduire à des malentendus. Elle s'établit à l'insu des évidences, des stratégies et des "projets" des offreurs d'aide (Bourdieu 1980) et à la faveur de la perception du décalage, pour ne pas parler de l’inadéquation de l'offre, dans l'invisibilité, l'ambiguïté, la ruse, l'esquive, la tactique, l'occasion, le bricolage des bénéficiaires ou des « aidés ». Autrement dit, les offreurs d’aide, parfois abusés par l’évidence de leurs propositions d’actions, s’imaginent collaborer avec des partenaires, animés des mêmes perspectives qu’eux. Sachant que l’aide hiérarchise et subordonne, les donateurs n’entrevoient pas vraiment l’existence de l’autre scène régie par d’autres conventions. Cette situation conduit à des équivoques. Les acteurs locaux - à défaut de maîtriser par eux-mêmes le jeu - miment une adhésion aux conventions des offreurs d’aide, en vue d’accéder aux ressources offertes, sans pour autant partager les mêmes valeurs et avec le risque de les détourner à leurs propres fins, afin de les rendre compatibles avec leurs stratégies de survies.
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