Dissertations / Theses on the topic 'Montaigne, Michel de (1533-1592 ; écrivain) – Critique et interprétation'

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Bardyn, Christophe. "Montaigne, la politique et la religion : le moyenneur de la paix." Paris, EHESS, 2012. http://www.theses.fr/2012EHES0118.

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Abstract:
L'objectif de ce travail était d'identifier la position de Montaigne au milieu des guerres civiles et religieuses de son temps. Nous sommes partis du principe que, dans ce contexte, les prises de position politiques ne pouvaient pas être dissociées de l'engagement sur le plan religieux. Sur le plan philosophique, nous avons suggéré que Montaigne est un cynique mitigé, ce qui permet de rendre compte de certaines de ses contradictions. Dans une première partie, nous avons fait ressortir la mise en avant de l'autorité politique pour résoudre les conflits, et une préférence marquée pour le républicanisme. Examinant les Essais, nous organisons la réflexion politique de Montaigne autour du thème de la franchise, entendue comme liberté et sincérité, revenant à nouveau vers une formulation cynique. La deuxième partie de ce travail porte plus spécifiquement sur la religion de Montaigne. La première étape consiste à mettre à l'épreuve les fondements de l'opinion selon laquelle Montaigne aurait été un excellent catholique. La confrontation entre Montaigne et Augustin occupe l'essentiel de cette partie. Le résultat de ces analyses est que Montaigne s'oppose systématiquement aux thèses les plus fondamentales d'Augustin, aussi bien en métaphysique qu'en éthique ou en théologie. Montaigne apparaît donc comme un penseur principalement préoccupé par le retentissement politique des thèses religieuses, et désireux de trouver une solution essentiellement politique. C'est un moyenneur et un irénique. Son effort pour inventer une solution originale au problème théologico-politique de son temps se traduit par un renouvellement de la forme littéraire
The aim of this work was to determine Montaigne's position in the midst of the civil and religious wars of his time. We took for granted that, in this context, political commitment could not be separated from religious concern. As for philosophy, we suggested that Montaigne is a mitigated cynic, wich allowed us to explain some of his contradictions. In the first Part, the most significant point is the role of political authority to solve conflicts, and an utter preferences for republicanism. Reading the Essais, we understand Montaigne's political thought as centered upon the theme of frankness, both a freedom and sincerity, leading us a new towards a cynical statement. The second Part of our work bears more specifically on Montaigne's religion. We first examined the grounds of the opinion according to wich Montaigne would have been an excellent catholic. A confrontation between Montaigne and Augustine fills most of this Part of our work. The result of those analyses was that Montaigne opposes each and every fundamental thesis of Augustine, as much metaphysical ones as ethical or theological ones. Montaigne eventually appears as a thinker most concerned by the political impact of religious theses and desirous to find merely political solutions. He is a moyenneur and an irénique. His endeavor to propose an original solution to the theological-political problem of his time led to a renewal of the literary forms
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Roger-Vasselin, Bruno. "L'ironie et l'humour chez montaigne dans les essais." Paris 3, 2000. http://www.theses.fr/2000PA030036.

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Abstract:
L'objet de ce travail est de montrer pourquoi, chez montaigne, la conscience d'une singularite sociale et litteraire conduit necessairement a l'ironie et a l'humour comme modulations particulieres de la distance, modulations qui se completent et s'associent tout au long de l'ouvrage. Par distance, il faut entendre ici toute approche qui permet d'apprivoiser la realite, d'en maitriser les donnees et les lourdeurs, de la reduire a l'echelle humaine en la transposant sur un plan ludique. Ainsi l'ensemble des formes de rire ont-elles en commun cette distance, laquelle n'exclut nullement, pour qui l'utilise, une implication de soi dans ses activites, mais une implication en quelque sorte immunisee par la force du rire, qui dejoue les agressions, qui emousse les pointes eventuelles de cette realite. La distance ironique est appelee distanciation, la distance humoristique recul. Notre premiere partie examine les differents modeles - litteraires, sociaux et ethiques - face auxquels montaigne se situe et prend ses distances. Les deuxieme et troisieme parties etudient successivement l'ironie comme principe de verite et l'humour comme principe de sante, etant entendu que sante et verite ne sont pas forcement incompatibles. Ces deux tournures d'esprit presentent chacune trois tendances qui sont etudiees tour a tour : pour l'ironie, la satire, le scepticisme et la distanciation ; pour l'humour, la charge, l'allegresse et la politesse
The object of this thesis is to demonstrate why Montaigne’ s conscience of his personal, social and literary uniqueness leads him to an attitude which combines irony and humour as a special means of distance throughout the Essais. Distanciation is to be understood as a means by which to penetrate the reality, to master its elements and difficulties, to render it more human while transposing it on a playful and ludicrous scale. All aspects of laughter share this distance which does not exclude the self implication of the user. This self implication is somewhat immunised by the power of laughter which untangles agressions on blunts the spurs of this reality. Ironic distance is called distanciation, humoristic distance understatement. The first part of this thesis deals with the various literary, social and ethical models upon which Montaigne situates himself and takes his distances. The second and third parts are focused on irony as a source of truth and humour as an element of health, neither truth nor health being incompatible. Both attitudes comprise three tendancies each which are successivly studied : irony is expressed through satire, scepticism and distanciation, humour through charge, mirth and politeness
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Yamamoto, Yoshio. "Montaigne et les loci communes : pratiques de lecture et d'écriture au XVIe siècle." Electronic Thesis or Diss., Paris 3, 2023. http://www.theses.fr/2023PA030047.

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Abstract:
Notre étude montre que la rhétorique de Montaigne emprunte à la méthode des lieux communs qui relève du programme scolaire du XVIe siècle, ainsi qu’au concept rhétorique de loci communes.La première partie décrit l’histoire et l’évolution du concept de locus et des loci communes depuis l’Antiquité jusqu’à la Renaissance. En analysant la théorie rhétorique et pédagogique d’Érasme et de Mélanchthon nous préciserons les mécanismes de la composition d’un recueil de lieux communs et l’influence portant sur la rhétorique de la Renaissance.La seconde partie présente d’abord la pratique des citations chez Montaigne, envisageant ensuite la disposition des Essais, dont le désordre nous rappelle le genre des miscellanées. Nous aborderons enfin la mise en œuvre chez Montaigne des loci communes hérités de l’art oratoire traditionnel, ce qui nous montrera une belle contribution de la rhétorique au scepticisme.La dernière partie place Les Essais dans le contexte historique et rhétorique de la seconde moitié du XVIe siècle. Nous aborderons la brièveté du style chez Montaigne, en rapport avec sa préférence pour les auteurs de l’Âge d’argent, et dégagerons l’intention et l’objectif d’écriture de l’essayiste, qui permettent de distinguer Les Essais des recueils de son temps
Our study shows that Montaigne’s rhetoric has some relationships with commonplace-book method, which constitute an important part of school curriculum in the Sixteenth Century, and with the concept of loci communes.The first part describes the history and evolution of rhetorical concept, locus and loci communes, from antiquity to the Renaissance. After studying theories for rhetorical education written by Erasmus and Melanchthon, we outline precisely the mechanism, function and influence of commonplace-books.The second part makes analysis of the use of quotations in the Essays. Montaigne compose them with random order so that the Essays get close to miscellanies. We examine also the use of loci communes of traditional rhetoric in the Essays. Montaigne shows us a fine collaboration of rhetoric and skepticism in the chapter of « Apology of Raimond de Sebonde ». The last part places the Essays on the historical context of the second-half of sixteenth century. We envisage particularly Montaigne’s brevity of style in relation to his preference for writers of the Silver-Latin. Finally, we wish to make it clear Montaigne’s intention and objective of writing, which allow to distinguish the Essays from Commonplace-Books
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Chappé, Raphaël. "Montaigne, Spinoza, Feuerbach : l’homme en question." Paris 10, 2013. http://www.theses.fr/2013PA100164.

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Abstract:
Nous partons du contraste entre l’anti-humanisme théorique d’Althusser (contre notamment Feuerbach) et certaines analyses plus récentes de l’« aliénation » (notion qui fut contestée par Althusser, en tant qu’elle renverrait à « l’humanisme », réduit à la reconnaissance d’un sujet maître de soi). Pour éclairer les enjeux de cette tension, nous prenons pour objet d’étude trois auteurs qui se démarquent de ce paradigme « humaniste » dominant au sein de la modernité : Montaigne, Spinoza, Feuerbach. Cherchant à établir qu’ils forment une ligne historico-philosophique, nous montrons qu’entre leurs pensées il existe des voies de passage historiques et d’importantes analogies. Leur façon même de se détacher, respectivement, des doctrines de la « dignité », de la « distinction réelle » de Descartes ou des variantes du sujet de l’idéalisme allemand, autorise la comparaison. C’est toujours sur fond de séparation de la philosophie d’avec la théologie que ces pensées se composent, tout à la fois, d’une perspective anti-humaniste et d’un souci de constituer une anthropologie naturelle. Si l’homme demeure au centre du discours, il ne s’agit pas du sujet de « l’humanisme ». Le travail consistant à rendre l’homme naturel contribue, à chaque fois, à défaire ce dernier de ses prérogatives traditionnelles et à libérer un espace pour concevoir l’aliénation. Nous découvrons que ces auteurs, qui ont mis passions et sensibilité au centre de l’homme, satisfont à deux injonctions apparemment contradictoires : d’un côté, le test anti-humaniste et, de l’autre, la nécessité d’aller vers un concept de l’aliénation, dans la protohistoire duquel ils s’inscrivent
I take as my starting point Althusser’s theoretical anti-humanism (directed in particular against Feuerbach) and more recent analyses on alienation, a notion that was precisely contested by Althusser insofar as it refers to humanism understood as the recognition of a subject that is self-determining. In order to shed light on what is at stake in this tension, I examine the positions of three philosophers who differentiate themselves from this “humanist” paradigm that has held a dominant position in the modern era: Montaigne, Spinoza, Feuerbach. I seek to establish that they form a historico-philosophical line and that there are historical pathways and important analogies between them. The very way they distinguish themselves respectively from doctrines of human “dignity,” from Descartes’ “real distinction,” and from the different varieties of subjectivity in German idealism entitles me to draw the comparison. These converging positions are always built on the background of a separation between philosophy and theology and are made up of both an anti-humanist perspective and a concern for constituting a natural anthropology. If man remains at the center of their discourses, they are not dealing any more with “humanist” subjectivity. Naturalizing man contributes each time to depriving him of his traditional prerogatives and to making room for conceiving what alienation amounts to. I reach the conclusion that these authors, who have put passions and sensibility in the core of man, satisfy two apparently contradictory requirements: the anti-humanist test, and the required elaboration of a concept of alienation to which they belong from a proto-historical point of view
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Ordynski, Rémi. "Montaigne et les traditions de consolation, « pour moy, ou pour un autre »." Electronic Thesis or Diss., Paris 3, 2023. http://www.theses.fr/2023PA030055.

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Abstract:
La critique récente a ouvert la voie à une meilleure compréhension des traditions antiques de consolation et de leurs modalités de résurgence à la Renaissance. La présente thèse propose d’en analyser l’influence sur l’écriture de Montaigne, de l’édition des œuvres de La Boétie de 1571-1572 jusqu’à celle des Essais de 1595. Cet héritage ne passe pas seulement par la lecture et la réécriture de textes antiques, mais également par le dialogue avec des pratiques contemporaines de l’auteur, à la fois sociales, philosophiques et scripturaires. L’essai des traditions consolatoires se manifeste par un examen critique de celles-ci mais également par une expérience mouvante et protéiforme, ainsi que par une véritable mise à l’épreuve de ces procédures. Multipliant les références au thesaurus consolatoire tout en cultivant l’infraction, l’infléchissement et le dévoiement, Montaigne met à mal ces traditions sans jamais les congédier définitivement. Une lecture rhétorique des Essais, à la lumière des préceptes d'écriture consolatoire appliqués aux lettres (Érasme, Fabri), à la poésie (Scaliger) ou aux discours (Vossius, Keckermann), révèle en effet la pratique, jusque dans les derniers chapitres et sur l’Exemplaire de Bordeaux, d’un type de parénèse que l’ironie ne suffit pas à disqualifier. Ce mode de discours met en relation un « je » et un « tu » qui ne se superposent pas exactement avec l’auteur et le lecteur. Dans cet espace – ce jeu –, s’instaure la recherche d’une autonomie et d’une singularité dans la façon de se dire et de se vivre, processus qui n’a de sens que dans la mesure où il requiert et sollicite l’autre
Recent research has opened the way to a better understanding of ancient consolatory traditions and the forms of their revival during the Renaissance. This dissertation aims at studying how they may have influenced Montaigne’s writings from the edition of works by La Boétie (1571-1572) to the publication of the Essais in 1595. This legacy does not only involve the reading and re-writing of ancient texts, it also establishes a dialogue with some practices that were contemporary to the author, whether they be social, philosophical or literary. The essay on consolatory traditions displays a critical analysis of these practices but also a shifting and protean experience and it singles itself out as a real assessment of these procedures. While constantly referring to the consolatory thesaurus, Montaigne also devotes himself to bending and altering these traditions which he questions without dismissing them altogether. A rhetorical analysis based on the treatises on letters (Erasm, Fabri), poetry (Scaliger) or speeches (Vossius, Keckermann) reveals the actual use, up to the last chapters and on the Bordeaux Copy, of a type of parenesis that irony alone cannot invalidate. This mode of expression connects an "I" and a "You" that do not correspond exactly to the author and the reader. In this in-between area, we can find the search for an autonomy and a singularity in the way of expressing oneself and experiencing life, a process that can only become meaningful if it calls upon and appeals to the other
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Beuvier, Clément. "La notion de 'bonne foy' au XVIe siècle." Electronic Thesis or Diss., Tours, 2023. http://www.theses.fr/2023TOUR2021.

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Abstract:
Cette thèse porte sur la notion de « bonne foy », décrite au cours du XVIe siècle comme une norme morale, politique et religieuse fondamentale. Renvoyant d'un premier point de vue à l'exigence de tenir la parole donnée, elle est au centre d'un discours qui se forme au croisement du droit, de la philosophie morale et de la littérature, dont la thèse tâche d'analyser les principales sources, les exempla privilégiés et la structure conceptuelle. À travers l'étude de cas particuliers, il s'agit alors de mettre en lumière le contenu spécifique dont la notion se trouve investie dans le contexte français du XVIe siècle, particulièrement sensible dans des œuvres littéraires comme le Regulus de Jean de Beaubreuil (1582) ou Le Bon François de Michel du Rit (1589). Une telle étude conduit toutefois à constater que les usages de la « bonne foy » sont irréductibles au seul paradigme de la parole donnée structurant ces œuvres, où la « bonne foy » consiste d'abord à être fidèle à une parole tenue envers et contre tout, selon l'idéal d'une constance domptant les circonstances. Dans le corpus plus large qui a été rassemblé, à la fois juridique, théologique et littéraire, la « bonne foy » consiste au contraire à tenir compte des circonstances, et de tout ce qui échappe à la stricte lettre des paroles. C'est ce que montre l'étude juridique de la notion : apparue dans le droit romain, la bona fides connaît dans le droit savant du Moyen Âge et de la Renaissance une élaboration théorique décisive, qui la rattache progressivement au paradigme de l'équité. La notion repose alors sur une certaine méfiance vis-à-vis des conséquences, contraires au bien et au vrai, auxquelles peut conduire une interprétation trop littérale des paroles humaines. Cet aspect détermine les usages de la « bonne foy » hors du droit, où l'on peut observer cette transposition d'une catégorie morale dans le champ de l'interprétation. Cette transformation de l'exigence de fides à l'œuvre dans la notion constitue l'objet principal de ce travail, qui explore la tension entre deux exigences que la « bonne foy » exprime sans que celles-ci se recouvrent parfaitement : faire valoir la force obligatoire des paroles tenues par les hommes d'une part, subordonner les paroles à l'intention qui les anime et à leurs conditions d'énonciation d'autre part. La « bonne foy » tend en effet à se définir au sein d'une éthique herméneutique dont les deux processus privilégiés sont les suivants : la reconnaissance par un locuteur qu'il était dans l'erreur, et la juste interprétation de la parole d'autrui. Fondamentalement, la notion se définit ainsi comme un rapport au savoir et au langage. L'étude de la « bonne foy » dans les Essais clôturant ce travail revient sur l'usage singulier que fait Montaigne d'une notion étroitement liée à la gnoséologie que l'œuvre déploie, fondée sur la reconnaissance de l'ignorance
This thesis focuses on the notion of “bonne foy”, described in the sixteenth century as a fundamental moral, political and religious norm. From a first point of view, it refers to the requirement to keep one's word, and is at the centre of a discourse that is formed at the crossroads of law, moral philosophy and literature, whose main sources, privileged exempla and conceptual structure are analyzed in this thesis. Through the study of specific cases, the ai mis to highlight the specific content of the notion in the French context of the sixteenth century, particularly evident in literary works such as Jean de Beaubreuil's Regulus (1582) or Michel du Rit's Le Bon François (1589). A study of this kind, however, shows that the uses of “bonne foy” cannot be reduced to the paradigm of given word alone, where “bonne foy” consists first and foremost in being faithful to a word kept against all odds, according to the ideal of constancy overcoming circumstances. In the corpus we have collected, “bonne foy” consists, on the contrary, in taking account of circumstances and anything that goes beyond the strict letter of the words. This is what a legal study of the notion shows : bona fides first appeared in Roman law, and underwent a decisive theoretical development in the learned law of the Middle Ages and the Renaissance, in which it was gradually linked to the paradigm of equity. The notion is based on a certain mistrust of the consequences, contrary to what is good and true, to which an overly literal interpretation of words can lead. This aspect determines the uses of “bonne foy” outside the law, where we can observe this transposition of a moral category into the field of interpretation. This transformation of the requirement of fides that is at work in the notion constitutes the main object of this work, which explores the tension between two requirements that “bonne foy” expresses without them overlapping perfectly: on the one hand, to assert the obligatory force of the words held by men, and on the other, to subordinate the words to the intention that animates them and to the conditions of their enunciation. The “bonne foy” thus tends to be defined within a hermeneutic ethic whose two privileged processes are as follows : the recognition by someone that they were in error, and the correct interpretation of another's words. Basically, the notion is defined as a relationship to knowledge and language. The study of “bonne foy” in the Essais, which brings this work to a close, focuses on Montaigne's singular use of a notion that is closely linked to the gnoseology developed in the work, based on the recognition of ignorance
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Grivel, Joseph. "A raisonnable distance : lecture de Montaigne." Lyon 3, 1990. http://www.theses.fr/1990LYO31002.

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Abstract:
La vie de michel de montagine, seigneur et auteur, s'engage avec la rupture solennelle d'une retraite precoce. Ce repli sur soi retrouve les preceptes antiques, stoiciens et epicuriens, d'une visee volontairement circonspecte. Celli-ci restreint notamment les possessions propres au corps et a l'ame, envisages avec montaigne dans les termes originaux d'une societe sans hierarchie, placee sous l'intendance du jugement. Aux confins de ce domaine limite et maitrise, la sagesse antique fait traditionnellement peser sur tout franchissement la menace des atteintes de la fortune ou de l'emportement des passions. La garantie de sol est ainsi au prix d'une tension permanente qui s'applique a ramener a soi toute visee. Dans cette attitude trop tendue, la retraite de montaigne refuse de se reconnaitre. Elle integre deja un eloignement raisonnable mesure par les codes de gentillesse de l'epoque qui permettent, dans l'exercice des vertus martiales, un engagement voisin; elle se laisse par ailleurs etonner par l'aventure a la fois ambitieuse et certaine de l'artiellerie a feu et de la navigation hauturiere, arts nouveaux d'une prise de possession mecanisee du lointain. Avec montaigne, la contention trop rigide du sage sait composer avec la sortie maitrisee de soi, alcibiade venant heureusement donner de la souplesse a seneque
The life of michel de montaigne, nobleman and author, opens with the formal break of a premature retirement. The ancient precepts, both stoical and epicurian, of a voluntarily circumspective intention are to be observed in this withdrawal into oneself. This approach especially confines the possessions of body and soul, which montaigne sees in the original terms of a marriage without hierarchy placed under the administration of judgment. Within the limits of this dominated, restricted domain, ancient philosophers traditionally threaten that any breach of confines results in changes of fortune and transports of passions. The guarantee of the self is thus paid at the price of a permanent tension that strives to reduce all designs to the self. In this over-tense attitude, montaigne's retirement refuses self-acknowledgement. It integrates a cautions distancing defined by the genteel codes of the times, which allow for close engagement in the exercise of the martial virtues. Moreover, it is surprised at the both ambitious and certain adventure of gun artillery and ocean navigation, which were the new arts of a mechanized appropriation of the distance. With montaigne, the philosopher's too rigid restraint is able to come to terms with the dominated emergence from the self, which is like alcibiades happily giving a lesson in adaptability to seneca
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Lee, Seon-Hee. "Histoire et histoires dans les Essais de Montaigne." Paris 10, 2006. http://www.theses.fr/2006PA100074.

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Abstract:
Dans les Essais, Montaigne (1533-1592) accorde une place considérable à des histoires qu'il tire de ses lectures, de son entourage ou de ses expériences. La première partie de notre thèse répond à la question de savoir quels types d'histoires exactement il rapporte. La deuxième présente ses sources livresques, très diverses, et précise le degré de fidélité de sa version. La troisième est consacrée d'abord aux aspects formels. Elle se tourne ensuite vers l'étude de l'agencement des histoires, constatant que Montaigne peut rapporter une très longue histoire, en répéter d'autres ou en aligner une longue série. Elle présente enfin les rôles que jouent les histoires par rapport aux propres réflexions de Montaigne, en isolant trois possibilités : illustration des idées, intervention comme précepte, déclencheur ou moteur de la réflexion. Notre travail se termine ainsi en confirmant l'étroit rapport entre les histoires et la réflexion que notre auteur mène ou les jugements qu'il porte
In the Essays, Michel de Montaigne (1533-1592) reports a considerable number of stories taken from his readings, his own experiments or those taken from the people around him. The first part of this study answers the question about the types of these. The second part is mainly devoted to the examination of their sources. The last part insists on the way Montaigne appropriates the accounts of others in his text. We first see the formal aspects of them. Then we tackle the study of the fitting of the stories because we find rather particular cases like reporting a very long story, or giving the same one several times, or aligning a series of stories. Lastly, we try to define the roles the stories play in the text. We present three possibilities: they are used to illustrate one idea, they intervene as a precept or they launch or start again the reflection. Our work finishes thus on confirming the close relationship between the stories and the reflection or the opinions of Montaigne
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Foglia, Marc. "La formation du jugement chez Montaigne." Paris 1, 2005. http://www.theses.fr/2005PA010620.

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Abstract:
La fin du XVIe siècle en France est marquée par une situation religieuse, politique et culturelle de crise profonde: pour s'orienter dans la vie et la pensée, l'individu est obligé de faire usage de son jugement. Si Montaigne nous intéresse encore aujourd'hui, c'est parce que cette situation est celle que rencontre tout homme confronté à l'expérience, même si le degré d'embarras n'est pas toujours le même. Or, nous ne disposons pas d'une règle unique de vérité qui nous aurait été enseignée par la nature, la religion ou la doctrine. Il ne s'agit pas d'apprendre une science, mais d'acquérir un savoit-faire dans l'usage d'un pouvoir de discernement propre. Cette aptitude, que Montaigne croit encore intacte chez les enfants, doit se cultiver sous la forme de l'examen et du doute, sous peine de faire tomber l'esprit dans le pédantisme. La question de l'éducabilité de l'homme et de l'importance du naturel est toutefois posée dans les Essais; contre un scepticisme de principe, Montaigne pratique la preuve par l'action. Pour les Stoïciens, l'homme sort de l'état de nature et s'avance vers la sagesse par des exercices appropriés; pour Montaigne, eu égard à la condition humaine qui est la nôtre, le jugement doit renoncer à la perfection, accepter un régime d'intelligence moyenne. La prudence du jugement consiste d'abord à faire droit à l'expérience, au lieu de vouloir prendre et imposer des décisions. En position de retrait, le jugement se sert de discours pluriels et d'exemples historiques pour se former. Le renoncement aux certitudes durables et aux vérités universelles est compensé par l'indépendance et la souplesse du jugement. L'essai organise la pesée des différentes autorités dans un système de poids et de contrepoids, qui fait de l'essai une série d'évaluations reconduites par alternances successives du jugement. Il faut juger droitement (stoïcisme) mais la droiture du jugement est difficile, voire impossible (scepticisme). En décalage avec une philosophie qui dispose de principes, de critères ou de normes, Montaigne met en place un système non systématique d'évaluation. Aucune des trois voies possibles de la formation du jugement, la nature, la méthode ou l'expérience, n e dispense de faire l'essai de son jugement propre.
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Joly, Elisabeth. "Une stratégie de la relation amoureuse dans les "Essais" de Montaigne." Bordeaux 3, 2003. http://www.theses.fr/2003BOR30014.

Full text
Abstract:
Pénétré d'un sentiment d'insuffisance né de sa petite taille, fasciné par des modèles de grandeur qui l'inhibent, Montaigne cherche dans les "Essais" à être reconnu et aimé. Il parvient par l'ostentation paradoxale de ses défaillances à imposer sa singularité et à répondre à un désir présomptueux. Mais le désir par son excès devient source d'une impuissance douloureuse qu'il combat par des procédés de répression et de fuite, jusqu'à en atteindre l'annihilation avec la maladie et la vieillesse, jusqu'à trouver un équilibre entre la tension du désir et sa capacité de le satisfaire. La difficile question du sentiment, présente dans des aveux de tendresse, le jeu de l'obscénité et de la pudeur ou la référence au modèle courtois, suscite l'élaboration d'une stratégie de la relation amoureuse qui privilégie l'adresse féminine et s'appuie sur des procédés stylistiques et rhétoriques pour la réaliser en la menant à un engendrement métaphorique
A feeling of inadequacy caused by the physical experience of smallness, the fascinating examples of great men arouse in Montaigne a wish to reach himself greatness and to find in it recognition and love. Through the paradoxical ostentation of weaknesses, writing offers himto impose his singularity and show some presumptuousness. Yet his excessive desire becomes source of an impotence, against which he fights thanks to repressive and avoiding methods, up to its near annihilation by desease and old age, up to a balance between the tension of desire and his ability to satisfy it. Through the different periods of writing, arises a new side of desire : feeling, that appears through avowals of tenderness, the contradictory combination of obscenity and decency or reference to courtly model. Writing allows to achieve a love relation thanks to a favoured adress to women, stylistic and rhetoric means and leads to a phantasmatic begetting
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Peytavin, Sophie. "Montaigne, Les Essais : critique de la raison rhétorique." Paris 4, 2007. http://www.theses.fr/2007PA040254.

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Abstract:
Montaigne, dans les Essais lus à la lumière de leur contexte particulier plutôt qu’à l’aune du cartésianisme et des démarches de l’esprit classique, identifie les cadres rhétoriques propres à la pensée de la Renaissance et s’en distancie. Cette critique n’est cependant que l’un des deux versants de son oeuvre philosophique. Il développe en effet une méthode originale d’inquisition, qui procède essentiellement par conférence et différence, de manière immanente, parvenant à certains philosophèmes qui irrigueront ponctuellement la pensée classique et notamment cartésienne. Sa démarche peut néanmoins également être lue comme modèle possible pour la pensée, faisant étonnamment écho aux postures épistémologiques contemporaines
Montaigne, in his Essays as read in light of their particular context rather than in a classically Cartesian way, identifies the rhetorical frameworks peculiar to Renaissance thought and distances himself from them. This criticism, however, is only one of both sides of his philosophical work. Indeed, he develops an original method of inquisition in an immanent way, arriving at concepts which will occasionally irrigate classical and Cartesian philosophy. His approach can nevertheless also be read as a proper model for thought, surprisingly echoing contemporary epistemological posture
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Kolarova, Vassiléna. "Montaigne et le phénomène interartistique." Paris, EHESS, 2010. http://www.theses.fr/2010EHES0115.

Full text
Abstract:
Cette thèse étudie les œuvres de Montaigne qui constituent le corpus de la recherche - les Essais et le Journal de voyage. Nous démontrons l'existence du phénomène interartistique dans le contexte historique de la Renaissance et de son évolution à travers la pensée ancienne (Horace-Ut pictura poesis, Philostrate-ekphrasis), renaissante (Léonard de Vinci et le paragone) et moderne mais prise d'un point de vue théorique. Le phénomène interartistique exprime la relation entre les arts en un même lieu et en un même temps, lors de la perception esthétique singulière d'une œuvre d'art. L'objectif de la recherche est d'étudier l'œuvre de Montaigne comme une œuvre d’art en premier lieu. Nous analysons les variétés du phénomène interartistique dans toutes les manifestations qui existent chez Montaigne étant donné le lexique artistique dont il se sert pour qualifier son œuvre. Nous découvrons la ligne évolutive pour l'élaboration de la conception interartistique de son œuvre, dues au rapprochement qu'il fait entre la nature et l'art surtout lors de son voyage en Italie
The thesis examines the works of Michel de Montaigne focusing the research on his famous "Essays" and "The Diary of Montaigne's Travels". The author of the thesis manifests the existence of the "interartistic phenomenon" in the historical context of the Renaissance and its evolution from ancient philosophy (Horace -Ut pictura poesis, Philostrate -ekphrasis) through Renaissance thought (Leonardo da Vinci's Paragone ("comparison of the arts")) to modern ideas whereas the research is done from a theoretical point of view. The "interartistic phenomenon" expresses the relation arising between arts at the time of an aesthetic perception of a work of art. The aim of the research is to study the work of Montaigne as a work of art in first place. The varieties of the "interartistic phenomenon" which exist in the work of Montaigne are analyzed in light of the artistic vocabulary he is using to qualify his work. The author of the thesis takes notice of the interartistic conception in the work of Montaigne revealed by the convergence of nature and art, particularly in the diary of Montaigne's travels
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Sève, Bernard. "En deça et au-delà du scepticisme : Montaigne et la question des règles de l'esprit." Paris 1, 2006. http://www.theses.fr/2006PA010516.

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Abstract:
La philosophie de Montaigne est le plus souvent envisagée dans sa seule dimension sceptique. Cette lecture n'est pas fausse, mais partielle. Elle méconnaît la différence entre l'esprit, qui invente, et la raison, qui démontre. Livré à lui-même, l'esprit divague et crée de toutes pièces des problèmes artificiels, lesquels créent la " situation sceptique ", situation dans laquelle le scepticisme apparaît comme la moins mauvaise des solutions. Montaigne met ainsi en lumière un en deçà du scepticisme. L'expérience, dépourvue d'ordre et de régularité, ne peut servir à régler l'esprit. Trois principes permettent néanmoins de régler indirectement l'esprit: la coutume, le corps, la " conférence". Issues de l'esprit déréglé, les coutumes contribuent pourtant à le régler et fonctionnent comme de véritables " règles supplétives" ; elles sont, par là, justifiées. Contrairement à l'esprit, le corps est naturellement réglé, et sait mesurer avec justesse les charges qui pèsent sur lui; il peut, de par sa " couture" avec l'esprit, contribuer à fixer sa folle volubilité. La conférence ne se confond ni avec la conversation mondaine ni avec la disputatio universitaire; elle est la confrontation de deux esprits vigoureux, et se déploie selon un système cohérent de règles. Ces règles de la conférence peuvent permettre à l'esprit de se régler; elles sont respectées par Montaigne dans l'écriture des Essais. Ces analyses de Montaigne concernant la coutume, le corps et la conférence se déploient au-delà du scepticisme entendu comme critique de la raison. L'esprit trouve enfin ses propres règles dans son usage pratique: la générosité, qui est d'abord une vertu de l'esprit, est au cœur de l'éthique montanienne. Cette éthique fonde une philosophie de l'action " sur fond d'indifférence ". Le scepticisme de Montaigne n'est ainsi nullement annulé: il est comme " encadré" par une éthique et une philosophie qui entend non pas " être réveillée ", mais se tenir perpétuellement en éveil.
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Krier, Isabelle. "Différence des sexes et scepticisme chez Montaigne." Besançon, 2008. http://www.theses.fr/2008BESA1016.

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Abstract:
Cette étude est redevable de travaux récents sur le genre, objet de pensée longtemps frappé d'invisibilité en France. Pourquoi Montaigne ? Son discours sur les femmes est-il le simple reflet des mentalités de la Renaissance ou constitue-t- il une hétérodoxie ? La différence des sexes acquiert dans les Essais un contenu philosophique singulier. Cette originalité ne peut être saisie que si l'on prend en considération un lien profond entre cette thématique et le scepticisme moderne. Montaigne aborde ce problème dans le cadre d'une critique du pouvoir. Il instaure un doute sur les idées reçues. Il dresse une satire de la famille traditionnelle autoritaire. Le bouleversement opéré est considérable. Il réside principalement dans une défense de la liberté du sujet. Pour le sceptique, dans l'appartenance d'un individu à un genre, l'imagination joue un rôle incontestable. Dénonçant l'emprise des doctes, Montaigne propose une pédagogie nouvelle qui n'exclut pas les filles. La mise en cause du despotisme conduit à une économie de la transmission et du partage. Les procès de l'Inquisition contre les sorcières illustrent les abus de la raison et du politique. Montaigne leur oppose la clémence. La générosité caractérise l'éthique sceptique. Elle a pour effet de libérer le mariage des conventions hypocrites. On la retrouve avec l'érotique comme respect de l'altérité dans l'hédonisme. Sommes-nous capables, aujourd’hui, d'entendre cet appel à la liberté sans l'aliéner ?
This study is indebted to recent works about gender, object of thought which is still not well-known in France. Why Montaigne ? Is his discourse on women a simple reflexion on the mentalities of the Renaissance or does it constitute an heterodoxy ? The difference of sexes acquires in the Essays a singular philosophical content. This originality cannot be understood if a deep link between these themes and modern scepticism is not taken into account. Montaigne approaches this problem as a part of the criticism of power. He questions the preconceived ideas. He writes a satire of the traditional authoritarian family. The change is considerable. It consists mainly on defending the freedom of the subject. For the sceptic, imagination plays a considerable role, in the light of the appartenance to a gender. Denouncing the power of scholars, Montaigne offers a new pedagogy which does not exclude females. The criticism of despotism leads to an economy of transmission and sharing. The Inquisition trials against the witches show abuses of reason and of politics. Montaigne opposes to them clemency. Generosity characterizes the sceptical ethics. It has the effect of liberating the marriage of hypocritical conventions. It is found in erotics as a form of respect of alterity. Are we capable today of hearing this urge to freedom without reducing it ?
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Duhamel, Jérémie. "La vertu du citoyen : Machiavel, Montaigne, Hobbes." Paris, EHESS, 2012. http://www.theses.fr/2012EHES0063.

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Abstract:
Cette étude cherche à interroger la signification des références à la vertu du citoyen dans la pensée politique de Machiavel, Montaigne et Hobbes. On trouve chez ces trois auteurs des discours sur la vertu qui oscillent de façon caractéristique entre la critique de ses représentations classiques et une volonté de la redéfinir à nouveaux frais. Dans une perspective comparative, nous cherchons à montrer que cette oscillation a constitué un ressort rhétorique fondamental à travers lequel s’est articulé un nouveau mode de justification des vertus étayé sur deux principes indissociables. D’une part, les dispositions civiques ne sont plus évaluées à partir d’une hiérarchisation ontologique des biens, mais sur la base d’une représentation du mal souverain qui prend différentes formes : la domination politique chez Machiavel, la cruauté et la tyrannie chez Montaigne, et la guerre civile chez Hobbes. En résulte que la vertu civique n’est plus encouragée du fait qu’elle constituerait l’expression privilégiée de la vie bonne, mais parce qu’elle est jugée nécessaire pour prémunir le bien commun contre ces maux. D’autre part, ces discours cherchent à articuler une conception de la vertu avec une nouvelle représentation de l’égalité fondée sur l’idée d’une commune vulnérabilité. Cette thèse a pour vocation de montrer que se dessinent à l’horizon du tournant machiavélien des figures originales et concurrentes de la vertu civique qui désignent désormais les capacités ordinaires disposant l’individu à obéir aux exigences de la justice, de la paix et de la civilité
This dissertation examines the meaning of the reference to the virtue of the citizen in the political thought of Machiavelli, Montaigne and Hobbes. In the work of these three authors, we find an array of discourses on virtue that vacillate between the critiques of its classical representations and calls to redefine it in relation with new requirements. Through a comparative approach, this study aims to show that those variations constitute a fundamental rhetorical device for delineating a new mode of justification for virtues that combines two related principles. On the one hand, this new approach no longer rests on an ontological hierarchy of ends, but instead on a representation of a sovereign evil that takes different forms: political domination for Machiavelli, cruelty and tyranny for Montaigne, and civil war for Hobbes. Thus, the civic virtues are no longer encouraged as an expression of the good life, but as an essential instrument for protecting the common good from those vices. On the other hand, these three discourses seek to articulate a conception of virtue with a new representation of equality based on the idea of a common vulnerability. This dissertation advocates that, at the wake of the Machiavellian turn, diverse and often conflicting attempts to present a new concept of virtue began to appear, which valued the ordinary attributes of individuals with an emphasis on peace, justice and civility
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Martinet, Jean-Luc. "La notion de "dignitas hominis" dans les "Essais" de Montaigne." Bordeaux 3, 1998. http://www.theses.fr/1998BOR30023.

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Abstract:
Ce travail essaie de montrer comment la notion de dignite de l'homme s'inscrit dans les essais. Dans un premier temps, nous avons mis en evidence, par une analyse diachronique et structurale, les presupposes ideologiques regissant cette notion, de maniere a en percevoir les traces dans les discours de la renaissance. La dignitas hominis apparait comme un enonce capable d'etre utilise dans tous les genres discursifs. Une fois ces premisses posees, nous avons montre comment cet enonce etait, tout d'abord, deconstruit dans les essais. Pour ce faire, nous avons analyse le travail de "grammairien" de montaigne en relevant les occurrences et l'utilisation des motifs constitutifs de l'enonce de la dignitas hominis. Tout le travail critique de montaigne tend a reinscrire l'homme dans une limite pour pouvoir redefinir une autre grandeur humaine. Ainsi, dans un troisieme temps, nous avons mis en lumiere la reconstruction de la valeur de l'excellence de l'homme chez montaigne; nouvelle valeur qui temoigne d'une double modification dans l'histoire des mentalites. La dignite de l'homme est liee a la prise en compte de l'alterite et elle ne trouve son fondement que dans la recherche du convenable personnel. L'excellence de l'homme n'est donc plus, apres montaigne, un enonce heteronome mais participe de la construction de soi
This study aims at showing how montaigne deals with the concept of man's dignity in his essais. A diachronic and structural analysis outlines and traces in the writings of the renaissance the ideological presuppositions of dignity at work prior to montaigne. Once having established the idea that dignitas hominis is an utterance potentially present in every type of speech, the utterance and its constituant motifs are shown to undergo deconstruction in the essais through montaigne's " grammarian " processing. His critical work aims at rewriting man's place within new boundaries in order to redefine human grandeur. Therefore, montaingne's reconstruction of man's excellence is brought to light as a new value testifying to a double change in the history of ideas. Human dignity is a concept connected with an awareness of other, and it finds its roots solely in the quest for personal appropriateness. Man's excellence after montaigne can no longer be construed as a heteronomous utterance but as part of the building of self
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Gaiu, Tiberiu-Claudiu. "Le problème de la prudence dans l'oeuvre de Charron." Paris 1, 2007. http://www.theses.fr/2007PA010565.

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Abstract:
Cette recherche porte sur un moment décisif de 1 'histoire de la pensée moderne: la Sagesse de Pierre Charron, encyclopédie d'anthropologie morale qui précède les grands systèmes philosophiques de l'âge classique et apparaît comme une de leurs sources principales. Le concept de prudence s'impose comme le fil directeur de cette étude, du fait du scepticisme de Charron, lequel remet en question le savoir théorique tout en se nourrissant des différentes traditions de pensée pratique. Sa sagesse retrouve les traits de la phronesis aristotélicienne dans une tentative de compréhension des conflits culturels, politiques et religieuses qui bouleversaient les esprits à la fin de la Renaissance. Par ailleurs, l'auteur a participé aux polémiques religieuses et aux affrontements politiques de son époque. Dans ses prises de positions, il chercha toujours, au moyen de la réflexion philosophique, à dégager un terrain d'entente entre les différents protagonistes. Ainsi, Pierre Charron élabore une théorie moderne de la tolérance fondée sur la fragilité de la condition humaine.
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Takenaka, Koji. "La relecture des Essais de Montaigne au prisme de l'amitié." Thesis, Sorbonne Paris Cité, 2018. http://www.theses.fr/2018USPCA114.

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Abstract:
La présente étude a pour but d’examiner l’amitié de Montaigne pour La Boétie dans la perspective de la lecture. Dans la première partie « Nous lecteurs de Montaigne », nous nous interrogerons sur la lecture et l’interprétation. À la suite d’A. Compagnon qui a étudié la question de lecture à travers les Essais de Montaigne, nous prendrons pour paradigme l’exégèse d’Augustin qui s’inspire des anciennes rhétorique et grammaire. Le rapport tel que l’évêque d’Hippone le conçoit entre l’Ancien et le Nouveau Testament permettra de réfléchir davantage sur le point de vue « Montaigne et La Boétie ». Dans la deuxième partie « Montaigne éditeur de La Boétie », nous tenterons de rendre compte des publications en 1570 des œuvres de La Boétie par les soins de Montaigne. Comme elles suivent de près la traduction de la Théologie naturelle de Raymond Sebond et la retraite de l’éditeur, il conviendra de les situer d’abord dans le contexte biographique de Montaigne. Ensuite, nous essayerons de comprendre le principe éditorial de la Mesnagerie qui l’aurait conduit à publier les œuvres de l’ami, accompagnées des lettres-préfaces qu’il a jugé bon de placer en tête, avant de nous pencher sur les dernières paroles qu’il attribue à La Boétie. Dans la troisième et dernière partie « Montaigne lecteur de La Boétie », nous aborderons d’abord le problème du centre du Livre I des Essais, prétendument réservé au Discours de la servitude volontaire. Ensuite, nous envisagerons le rapport que Montaigne aurait voulu établir entre son propre ouvrage et le chef-d’œuvre de l’ami, avant d’examiner la présence de ce dernier dans les Essais à travers la comparaison de leurs ouvrages
This study aims to examine Montaigne’s friendship with La Boétie from the perspective of readership. The first part, “We the readers of Montaigne”, reflects upon reading and interpretation. Following A. Compagnon’s studies on the question of reading in Montaigne’s Essays, we will adopt as paradigm Augustine’s exegesis which draws inspiration from ancient rhetoric and grammar. The relationship that the Bishop of Hippo observed between the Old and the New Testament will enable further reflection regarding « Montaigne and La Boétie ». The second part, “Montaigne editing La Boétie’s Editor”, attempts to survey La Boétie’s works published in 1570 by Montaigne. As these publications closely follow his translation of Raymond Sebond’s Natural Theology and the retirement of the editor, it is necessary to first situate them in context of Montaigne’s biography. We will proceed to consider the editorial principal of the Mesnagerie, which led Montaigne to publish his friend’s works, accompanied by the letter-prefaces which he saw fit to place at the beginning, before investigating the last words he attributed to La Boétie. The third and last part, “Montaigne reading La Boétie”, will first approach the problem of the center of Book I of the Essays, supposedly reserved to La Boétie’s Discourse on Voluntary Servitude. We will proceed to consider the relationship that Montaigne had wished to establish between his own work and his friend’s masterpiece, before examining this latter’s presence in the Essays by comparing their works
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Litwin, Christophe. "Généalogies de l'amour de soi : Montaigne, Pascal, Rousseau." Paris, EHESS, 2011. http://www.theses.fr/2011EHES0059.

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Abstract:
La rédecouverte à la Renaissance des textes antiques ravive de nombreuses discussions au sujet de l'amour propre. Cette passion est en effet à la croisée de deux paradigmes : les partisans du premier, d'inspiration augustinienne, voient en l'amour sui la passion pécheresse par excellence, la corruption originelle de l'amor Doi ; les autres, d'inspiration humaniste chrétienne, se réfèrent à Ciceron pour opposer à l'amour-propre un bon amour de soi, une passion naturelle et vertueuse. Les premiers jugent incompatible avec le dogme du péché originel cette thèse d'un bon amour de soi ; les secondes critiquent une idéologie qui réduit toute passion à l'amour-propre et fait de toute vertu sociale la résultante d'in jeu d'intérêts égoïstes. La présente étude explore les enjeux philosophiques, éthiques, moraux et politiques de cette querelle à travers les oeuvres de Montaigne, Pascal et Rousseau
My dissertation is an inquiry into the passion of self-love and the quarrel on its Interpretation that emerges after the Renaissance: for both the Augustinians and the Humanists, self-love is regarded as a specifically human kind of dissoluteness. The first however interpret it as the original corruption of charity to which mankind cannot remedy without God’s supernatural grace and the gift of faith; the second, influenced by their reading of Aristotle, Plato and Cicero, tend on the contrary to regard self-love less as the corruption of clarity, than as a depraved modification of the natural love every living has for itself. I address the anthropological, moral, political, aesthetical and theological implications of this quarrel through the works of Montaigne, Pascal and Rousseau
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Veiga, França Maria Célia. "Le concept de nature dans les Essais de Montaigne." Caen, 2008. http://www.theses.fr/2008CAEN1524.

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Abstract:
La présente thèse a pour but d'élucider le concept (ou les concepts) de nature dans les Essais de Montaigne à partir de l'examen de ses différents sens et de ses différents emplois, ainsi que des concepts voisins qui l'explicitent ou l'impliquent (condition, forme, etc. ). Cette élucidation se déroule en cinq moments principaux, consacrés à la nature humaine, la deuxième nature, le contre nature, les lois naturelles et la Mère nature. Deux problématiques spécifiques ouvrent notre travail, car elles nous paraissent éclairer de façon privilégiée la question de la nature humaine chez Montaigne : celle de la conquête américaine et celle de la religion. Nous étudions ensuite la portée de la coutume, concept clef de l’anthropologie de Montaigne, puis celui de contre nature, tel qu'il est élaboré à partir de l'analyse de la monstruosité, du miracle et de la sorcellerie. Nous pouvons alors faire droit à la tripartition des lois : loi humaine, loi divine, loi naturelle. Ce dernier concept nous permet enfin de déterminer la place et la fonction de la Mère nature dans les Essais
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Rouet, Fanny. "Montaigne et l'hédonisme antique à la fin de la Renaissance : discours et pensée du plaisir." Thesis, Aix-Marseille, 2016. http://www.theses.fr/2016AIXM3000.

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Abstract:
Ce travail traite de la pensée du plaisir à la fin de la Renaissance et particulièrement dans les Essais de Montaigne, au regard des philosophies hédonistes antiques, cyrénaïsme et épicurisme. Au XVIe siècle, la multiplication des éditions, traductions et commentaires des textes de philosophie ancienne et des recueils doxographiques met au jour les questions éthiques que se posent les auteurs grecs et latins sur la nature et la valeur du plaisir. Nous nous interrogeons sur les liens problématiques entre plaisir et morale à cette époque, marquée par les guerres de religion et la Contre-Réforme ; nous nous demandons de quelle nature et de quelle teneur sont les discours sur le plaisir dans cette période de pénitence. Les traités de civilité prescrivent les plaisirs convenant au gentilhomme, tels les plaisirs de la conversation, de la lecture, du jeu ; ces activités plaisantes et l’agrément qu’elles procurent paraissent nécessaires au développement du gentilhomme. Mais l’expression et la représentation des plaisirs voluptueux est beaucoup plus problématique, comme la référence aux hédonistes antiques, communément représentés comme des impies débauchés. Contrairement à la pensée commune qui déforme souvent les propos et les vies des théoriciens du plaisir, Montaigne se distingue en interrogeant le rapport du plaisir à la morale et en examinant l’expérience du plaisir comme une expérience de soi. L’abondance et la fréquence des citations et références aux hédonistes antiques dans les Essais témoignent certes de leur influence, mais surtout de leur rôle de matériau dans une réflexion critique sur le plaisir
This work deals with the reflection about pleasure in late French Renaissance, especially in Montaigne’s Essais, considering the ancient Hedonistic schools of philosophy, i.e Cyrenaics and Epicureanism. In the sixteenth century, the increase in numbers of editions, translations and commentaries on texts of ancient philosophy and doxographic collections brings to light the questions of ethics raised by the ancient Greek and Latin writers about the nature and the value of pleasure. We shall explore the problematic links between pleasure and morals at the time of religious wars and Counter Reformation. We shall question the nature and the content of the discourses on pleasure in that period of penitence. Treatises on civility prescribe the pleasures suitable to the gentleman, such as conversation, reading and game. These pleasant activities and the enjoyment they impart seem to be necessary in the making of the gentleman. However, the expression and the representation of voluptuous pleasures is much more problematic, as is shown for instance by the references to the ancient Hedonist philosophers, generally portrayed as impious profligates. In contrast with the common view, often distorting the discourses and the lives of the theorists of pleasure, Montaigne distinguishes himself by questioning the link of pleasure in relation to morals and examining the experience of pleasure as an experience of the self. The numerous and frequent quotations and mentions of ancient Hedonist philosophers in Montaigne’s Essais, testify to their influence but, above all, to their role as material in a critical reflection about pleasure
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Hennessey, Jeanne. "Quatre portraits par Walter Pater : Ronsard, Montaigne, Giordano Bruno et Pascal." Paris 4, 1991. http://www.theses.fr/1991PA040309.

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Comme son maître Sainte-Beuve, Walter Pater a cherché dans le portrait littéraire un moyen de comprendre sa propre sensibilité artistique et religieuse ansi que celle des autres. Platonicien et hegelien, il a envisagé à la fin de sa vie une trilogie qui montrerait l'action de l'esprit à travers trois époques "négatives"- Rome des antonins, la France des derniers Valosi et l'Angleterre des lumières. Le premier roman de la trilogie Marius l'épicurien est le seul qui ait été achevé. Dans ce travail nous avons examiné les trois portraits litteraires qui s'insère dans le deuxième roman (inachevé) de la triologie Gaston de Latour, afin de démontrer que Pater essaie, à travers ce roman de suivre l'action de l'esprit dans cette deuxième période historique qui était capitale pour Hegel. "La modernite". Chaque rencontre avec les astres représentera une étape sur le chemin de la vérité poursuivi par Pater lui-même. Toutefois, ce ne sera pas dans Gaston de Latour que l'on trouvera la synthèse des vérités, et peut-être la vérité de Pater lui-même, mais dans son ouvrage ultime, Pascal la recherche de la vérité est aussi chez l'artiste la recherche d'un "style". Comme Sainte-Beuve, Pater trouve que la prose est l'art de la modernité. Tout en étant fasciné par la subjectivité moderne du style de Montaigne, il est convaincu que le style de Pascal, capable d'exprimer à la fois les pensées de la raison et du coeur a faconné le francais moderne
Disciple of Sainte-Beuve, Walter Pater sought int the literary portrait a means of understanding his own rich artistic and religious sensibility. Platonist and hegelian he envisaged, in his later years, a trilogy which would show the action of the spirit in three "negative" periods of history : antonine rome, France under the last of the valois and England of the "lumieres" Marius the epicurean was the only novel in the trilogy to be finished. In this thesis we have examined the three literary portraits inserted in the novel of the trilogy- Gaston de Latour in order to show that Pater endeavoured in this unfinished work to follow the action of the spirit in this second period of history which was capital for hegel- modernity. Each meeting with th "stars" of the renaissance represents a stage in the itinerary followed by Pater himself. However it is not in Gaston de Latour that Pater will find the synthesis of the different aspects of truth that he has found. To follow pater's itinerary to the end we must examine another work, also unfinished, the portrait pascal. For the artist the search for truth is also a search for a "style". Attracted by the subjectivity of Montaigne's sytle, Pater is convinced that Pascal's prose in its ability to express the thoughts of the mind and the heart, is the prose that has shaped modern french
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Shishimi, Tsuyoshi. "Les réflexions sur l'histoire dans les "Essais" de Montaigne." Thesis, Bordeaux 3, 2013. http://www.theses.fr/2013BOR30047.

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Abstract:
Notre thèse étudie comment les réflexions sur l’histoire et l’historiographie, que Montaigne élabore en dialoguant avec les lieux communs antiques et humanistes ainsi qu’avec des nouvelles théories historiques avancées par les historiens juristes français de son époque – à commencer par Jean Bodin, auteur de la Méthode de l’histoire –, débordent leur domaine originel et servent à approfondir ses réflexions sur divers autres thèmes. Après avoir précisé le passage de l’« art d’écrire l’histoire » à l’« art de lire les histoires » qui s’est développé chez les historiens juristes français du XVIe siècle et au sein duquel Montaigne élabore sa propre façon de lire les histoires en soulignant pour sa part la liberté et la spontanéité du lecteur (première partie), nous tentons d’abord de montrer qu’il surmonte l’incertitude épistémologique de l’histoire humaine en distinguant nettement le « croyable » du « possible » et en construisant un système de connaissance fondée uniquement sur la « foi » qu’échangent les témoins, les historiens et leur lecteur (seconde partie) ; ensuite, nous examinons la manière dont il bouleverse la notion et la pratique de l’exemplum historique sur le plan tant discursif que didactique, et revendique les exempla tirés de sa propre vie, tout en reconnaissant leur imperfection (troisième partie) ; enfin, au niveau de l’écriture, nous constatons non seulement qu’il représente son expérience personnelle dans l’histoire en contaminant volontairement le passé avec le présent, mais aussi qu’il s’inspire des historiens – notamment des historiens parlant de leurs propres gestes – pour justifier son écriture de soi-même (quatrième partie). Compte tenu du contexte culturel et intellectuel de la Renaissance, nous mettons ainsi en lumière la sensibilité et les connaissances profondes qu’avait Montaigne des débats contemporains concernant l’histoire et l’historiographie, et montrons que ses réflexions sur l’histoire alimentent celles sur les questions épistémologiques, morales et littéraires dans les Essais
Our thesis studies how the reflections of Montaigne on the history and the historiography, which he developed in engaging a dialogue with ancient and humanist commonplaces as well as with new historical theories advanced by French jurist historians of his time – such as Jean Bodin, author of the Method of history –, overflow from their original domain and help to deepen his reflections on various themes in the Essays. After having specified the shift from the "art to write a history" to the "art to read histories" that took place among the French jurist historians of the 16th century, and following which Montaigne elaborates his own way of reading histories on emphasizing, for his part, the reader’s liberty and spontaneity (the First Part), we first try to show that he surmounts the epistemological uncertainty of the human history by distinguishing clearly "unbelievable" from "possible" and by building a knowledge system based solely on the "faith" exchanged by witnesses, historians and their readers (the Second Part); then, we examine how he disrupts the notion and the practice of historical exemplum both in a discursive way and in a didactic way, reevaluate the exempla drawn from his own life in spite of recognizing their imperfection (the Third Part); finally, to the level of the writing, we not only see that Montaigne represents his personal experience within history on voluntarily contaminating the past with the present, but also that he is inspired by some historians – especially the historians talking about their own actions – for justifying his writing about himself (the Fourth Part). Considering the cultural and intellectual context of the Renaissance, we bring thus to light the sensitivity and the deep knowledge of Montaigne concerning the contemporary debates about the history and the historiography, and show that his reflections on history nourish the epistemological, moral and literary questions in the Essays
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Béraud, Alain. ""Montrer", contribution prospective à l'étude, au niveau des arts, d'un dialogue réel." Brest, 1993. http://www.theses.fr/1993BRES1003.

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Abstract:
La présentation touche au réel pour ensuite l'investir afin de le porter à l'attention et le préparer à l'entendement. Tout se passe comme si l'affect, mal-aimé de la représentation, générait la monstration. Andre Masson ne désire pas disposer les éléments connus de tel ou tel vocabulaire, mais se fier à l'audace des mouvements de sa main générant un espace à faire et à refaire. Montaigne se montre ecrivain du moi, Beckett celui de la façon et Perec celui des lieux. Aujourd'hui la communication ne se vit plus seulement entre deux personnes mais se comprend à l'échelle d'un univers social, un "ordre polyphonique". A l'exemple du procès linguistique exprimé par le verbe on peut imaginer celui montré par une oeuvre d'art. Si l'écrivain est un des possibles de la langue et si le peintre "fait" lui-même la peinture. . . C'est dans la même nécéssité de montrer. Cette voie des "possibles" serait une troisième voie à l'instar de celle de la "tierce personne". La monstration est donc un événement autant qu'un manifeste. Elle se fait autant qu'elle se dit et ne manque pas de se laisser écouter. Une communication monstrative se prépare peut-être utilement
The act of presenting approaches the real to invest it so that it can call attention to it and prepare it for the understanding. It is as if montration was generated by affects which representation tends to avoid. Andre Masson has no wish to master the known elements of a given vocabulary ; he wants to trust in the bold movements of his hand that generate a space to be constructed over and over again. Montaigne appears to be the writer of the self, Beckett that of mode, Perec that of place. Nowadays, communication no longer is merely the experience of two persons, but should be understood within the polyphonic order of a social universe. A work of art evinces a process comparable to the language process represented by the finite verb. If the writer follows one of the possibilities of his language and if the painter "makes" a painting, they do so under the same obligation they feel of "showing" things. Monstration then is a happening as much as a manifestation or manifesto. It is done as much as it is said and allows itself to be heard. A type of communication by showing may now be on its way
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Knop, Déborah. "La cryptique chez Montaigne." Thesis, Grenoble, 2012. http://www.theses.fr/2012GRENL024/document.

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Abstract:
« A sauts et à gambades » : de cette formule des Essais, la critique a souvent conclu au décousu de leur écriture. Notre travail montre qu'il n'en est rien dans de nombreux chapitres des Essais, en s'appuyant sur l'idée de « cryptique » chez Ramus (Dialectique, 1555) et Canaye (L'Organe, 1589) et sur le concept rhétorique de ductus ou progression du discours : l'écrivain-dux déjoue réticences ou hostilité de son lecteur, sa repugnantia. La première partie précise, à partir des grands traités rhétoriques, dont Quintilien traduit par Gedoyn (1718), ce que recouvrent les notions de propositum, d'oratio, de sermo, de contentio, de digressio, de delectare et de repugnantia ; et, dans le domaine de la dialectique, de syllogisme et de preuve, ce qui permet d'exhumer la structure profonde de l'argumentation. La seconde partie définit la notion d'insinuatio et son pendant dialectique, la « méthode de prudence », dont Ramus donne les préceptes détaillés. Nous en tirons de nombreux outils en vue de l'analyse des textes littéraires. Nous examinons la notion de dissimulatio en rhétorique, notamment la dissimulatio artis, apanage de Socrate, lequel est si important pour Montaigne. La dernière partie expose différentes formes de ductus dans les Essais, pour séduire le lecteur et le mener sur la voie d'un progrès moral. Ce but suppose une rhétorique extrêmement sensible à ce qui « répugne » à son auditoire, comme à ce qui le « passionne ». Le cheminement ressemble de près à la méthode antique de l'exercice spirituel, qui impliquait une certaine familiarité entre auteur et lecteur, un retour sur soi concomitant et symétrique du maître et du disciple
“A sauts et à gambades”: from this expression in the Essays, critics often came to the conclusion of a rambling speech. Our work shows that this is not the case in many chapters, by referring to the “cryptical method” in the writings of Ramus (Dialectique, 1555) and Canaye (L'Organe, 1589) and to the rhetorical concept of ductus or progression of speech in which the dux-writer circumvents his reader's opposition or hostility, or repugnantia. The first part, which is based on major rhetorical theories, including those of Quintilian translated by Gedoyn (1718), defines the notions of propositum, oratio, sermo, contentio, digressio, delectare and repugnantia ; and, in the field of dialectics, syllogism and proof. It provides a means of digging out the deep structure of arguments. The second part defines the notion of insinuatio and its counterpart in dialectics, the “method of prudence”, on which Ramus gives detailed precepts. These give us many tools for the purpose of literary text analysis. We look into the notion of dissimulatio in rhetorics, including the dissimulatio artis, specific to Socrates – Socrates is an important figure for Montaigne. The last part outlines various forms of ductus in the Essays, so as to lure the reader and lead him on the path to moral progress. This goal requires the rhetoric to be finely attuned to what the reader is averse to, or what he is passionate about. The whole closely resembles the ancient method of spiritual exercise, which involved some familiarity between the writer and the reader, a concurrent and symmetric introspection from the master and his disciple
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Prat, Sébastien. "Le « jeu de la constance » et le plus « apparent vice de nostre nature » : constance et inconstance dans les Essais de Michel de Montaigne." Thesis, Paris 4, 2010. http://www.theses.fr/2010PA040076.

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Abstract:
Cette thèse vise à mettre en lumière, dans les Essais de Montaigne, un aspect peu connu du débat sur la constance à la fin du 16ème s. Alors que la vertu de constance devient un enjeu philosophique et moral d’importance, servant à la fois des idéaux stoïciens, chrétiens et civils, nous constatons une insistance des Essais à souligner le phénomène contraire, l’inconstance. Il s’agit dans un premier temps de montrer le dialogue que construit Montaigne face à la vertu de constance, puis d’établir le statut argumentatif de l’inconstance dans les Essais. Dans le but de situer le débat constance - inconstance, nous nous rapportons d’abord aux écoles de philosophies hellénistiques que pillent les Essais. Le scepticisme de Montaigne s’en trouve déstabilisé, le stoïcisme à la fois débattu et repoussé, l’épicurisme instrumentalisé. L’inconstance prend un visage universel qui rend présomptueuse et même dangereuse toute aspiration à la constance. Nous montrons ensuite la prise en charge méthodologique de l’inconstance dans les Essais, à travers le Distingo. Nous constatons alors que l’inconstance a le statut d’une condition pré éthique poussant les Essais à déconsidérer toute entreprise humaine dans la sphère publique. Mais les Essais n’encouragent pas simplement à se laisser porter par la fortune ou la coutume. Dans la sphère privée, Ils construisent plusieurs règles éthiques hétérodoxes : non repentir, diversion, vanité, expérience…qui reposent sur le possible (selon qu’on peut) et contribuent à redéfinir la grandeur d’âme, en présentant un nouvel ordre ou une nouvelle conformité de l’action, ce que nous appellerons « l’éthique de l’inconstance » ou « éthique de l’indirection »
This thesis aims to emphasize in Montaigne’s Essays a little known aspect concerning the debate of constancy towards the end of the 16th. c. While the virtue of constancy becomes a philosophical issue of importance, favouring at the same time the stoic, Christian and civil ideals, we observe in Montaigne’s Essays, an insistence to underline a contradictory phenomenon; inconstancy. First, it is essential to demonstrate the dialogue that builds Montaigne’s work concerning the virtue of constancy, to finally establish the proper argumentation on inconstancy. With the intent to situate this debate concerning the virtue of constancy, we will refer primarily to the Hellenistic philosophies plundered by the Essays. We will present in the first part the origin and in the second part, the transfer of the debate. Montaigne’s scepticism happens to be destabilized, his stoicism is at the same time debated and rejected, his Epicureanism becoming a tool determining their truth. The second section of the thesis demonstrates that methodology of the Essays takes over the notion of inconstancy, notably through the “Distingo”, and its effects on the historical knowledge relating to prudential activities. We claim that the nature of the essay is to correct this error and thus give the right place to human inconstancy. We acknowledge the fact that inconstancy has a status of a pre-ethic condition which pushes the Essays to disrepute any human enterprise in the public sphere. However, this denial cast upon the public sphere does not lead us to reject any kind of ethical reflection. In the private sphere, the Essays construct ethical regulations: non repentance, diversion, vanity, experience...These aspects are all grounded in the ethical mode of the possible, (« Selon qu’on peut ») and at the same time contribute in redefining the magnitude of the soul by presenting a new order or a new conformity of action. We name the project ethic of inconstancy or ethic of indirection
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Fouah, Emmanuel. "Voix et voies de l'auteur : aspects de l'énonciation dans les discours de Rabelais et de Montaigne." Thesis, Tours, 2012. http://www.theses.fr/2012TOUR2019.

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Abstract:
Cette étude dégage les enjeux littéraires et linguistiques de l'actualisation des paramètres énonciatifs dans les discours de Rabelais et de Montaigne. Les textes considérés construisent des scénographies particulières à travers lesquelles les auteurs se mettent en scène. Les données linguistiques de cette configuration discursive sont examinées suivant la problématique des modalités du rapport à soi au discours et aux lecteurs. A cet effet, la réflexion met un accent sur l'étude des unités déictiques qui actualisent les données de la situation d'énonciation. Elle articule, de plus, le contenu textuel et le contexte socio-historique de production des œuvres. Une telle approche de Rabelais et de Montaigne, tout en éclairant des aspects de la subjectivité à la Renaissance
This study shows literary and linguistic stakes of the realization of enumerative parameters in Rabelais' and Montaigne's works. These texts build particular scenographies by which the authors portray themselves. The linguistic factors of this discursive configuration are examined according to issues of connection modalities with oneself, with the discourse and with the readers. To that purpose, the analysis stresses the study of deictic units which actualize situation of utterance. Moreover, it connects textual content to the historical context. Such an approch reveals the whole complexity of author's figure in Rabelais' and Montaigne's discourses and considers some aspects of subjectivity in the Renaissance
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Raphael, De La Madrid Lucia Del Carmen. "L'essai de soi, relectures de l'oeuvre de Virginia Woolf." Phd thesis, Université de la Sorbonne nouvelle - Paris III, 2009. http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00951445.

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Abstract:
"L'essai de soi ", en tant que méthode littéraire, crée dans l'œuvre de Woolf, Les Vagues, une nouvelle façon de faire littérature, ainsi qu'une nouvelle pensée philosophique. À fin de comprendre comment l'essai exerce une influence sur le travail de Woolf, J'ai analysé Les Essais de Michel de Montaigne, comme une méthode, comme l'exegium, dans ses multiples connotations ainsi que comme processus qui donne naissance à l'essai en tant que genre littéraire, dans son acception moderne. À travers " l'essai de soi " Montaigne et Woolf élaborent leurs propres autoportraits avec des mots. Pour une meilleure compréhension de ce processus j'ai établi des échos avec des philosophes contemporains et avec l'analyse des spécialistes. Pour une meilleure compréhension de " l'essai de soi " par rapport au travail de Woolf, je propose la définition des principes qui définissent la méthode de Montaigne. Ces principes ont été développés comme des axes de " l'essai de soi " sa définition et son interaction à chaque moment de son écriture. Dans le sens d'un " jeu d'abymes ", j'ai visé le centre d'un entrecroisement d'hommages. Celui que Montaigne rend à Etienne de la Boétie, et la relation littéraire que Woolf établit avec Montaigne. Les deux auteurs développent son écriture comme une sorte d'autobiographie, mais ils vont au-delà de ce genre, par le registre du passage du temps et les transformations qui s'opèrent au moment de l'écriture. Les personnages de Woolf sont construits à partir de la variété de multiplicités que chacun en soi, celle que les autres et le regard des autres lui apportent. Les Vagues est une radiographie de l'esprit humain qui est au même temps approche philosophique, l'écriture suit ce que Montaigne décrit comme une forme elliptique de création. Les deux auteurs se basent sur l'expérience humaine, celle qui est commune à tous, là au chacun se rencontre avec l'autre. À travers ce processus, Woolf traduit la philosophie de Montaigne en style narratif.
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Misono, Keisuke. "Ecrire contre le jansénisme au XVIIe siècle : Léonard de Marandé polémiste vulgarisateur." Clermont-Ferrand 2, 2009. http://www.theses.fr/2009CLF20004.

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Abstract:
Parmi d'innombrables personnages ayant participé à la querelle janséniste du XVIIe siècle, les "anti-jansénistes" ont souvent été relégués à l'arrière-plan de l'histoire des "jansénistes". Comme le "jansénisme" est un produit des mouvements menés par ses adversaires, les études sur ceux-ci ne sont pourtant pas à négliger. Léonard de Marandé, dont la vie et l'oeuvre constituent le sujet de ce travail, est l'un des plus ardents anti-jansénistes de l'époque. Son nom est oublié de nos jours, mais la diversité de ses écrits ainsi que l'originalité de sa carrière et de sa pensée montrent que cet écrivain mérite d'être redécouvert et examiné de plus près. Les sources conservées dans les archives départementales du Cher et de la Nièvre ainsi que dans la Bibliothèque nationale permettent de reconstituer l'histoire familiale totalement inconnue de Marandé. Parmi ses vingt-cinq écrits, un tiers ne concerne pas l'affaire janséniste, mais trois facettes qu'on y trouve -celles du sceptique, de l'apologiste et du vulgarisateur- constituent la base du futur polémiste. L'anti-jansénisme de Marandé est analysé de deux points de vue : ses réflexions contre le "jansénisme" en général, et son engagement dans la politique de répression. A travers ces enquêtes théoriques et historiques, nous nous proposons de situer cet auteur dans le contexte polémique de l'époque. Appuyée sur son expérience de vulgarisation théologique et philosophique, sa plume lancera diverses critiques dont l'originalité est remarquable, comme la dénonciation des "inconvénients d'Etat" dus au jansénisme, la relativisation de l'autorité d'Augustin et l'invention de la notion de la "foi ecclésiastique"
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