Academic literature on the topic 'Méthode sans divergence'

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Journal articles on the topic "Méthode sans divergence"

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Hanaut, Anne, Rahim Loufir, and El Mouhoub Mouhoud. "La convergence structurelle européenne : rattrapage technologique et commerce intrabranche." Économie appliquée 54, no. 1 (2001): 7–35. http://dx.doi.org/10.3406/ecoap.2001.1751.

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Abstract:
Les risques de persistance des asymétries structurelles entre pays membres n’étant pas sans importance pour le fonctionnement de la zone Euro, cet article étudie d’une part la convergence technologique des quinze pays européens et d’autre part le processus de rattrapage des pays européens les moins avancés à travers la transformation de leurs échanges internationaux, et l’apparition d’un commerce intrabranche. Les résultats montrent une persistance des divergences technologiques importantes entre les pays anciennement développés et quelques pays nordiques d’une part, et les pays retardataires comme le Portugal et la Grèce d’autre part. Cependant, l’Espagne semble opérer un véritable processus de rattrapage. En outre, une estimation économétrique à l’aide de la méthode SUR montre que la réduction des écarts des variables technologiques entre l’Allemagne et les autres pays de l’Union européenne joue bien un rôle dans la réduction des écarts de niveau de vie. L’analyse des transformations des échanges internationaux montre aussi qu’à l’inverse du Portugal et de la Grèce, l’Espagne se rapproche des pays européens les plus avancés par l’évolution de sa spécialisation internationale ainsi que par le développement de ses échanges intra-branche.
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Yassir Hamood, Mohamed. "Heated and silent adoration in the novel of " Desert of Love" by Francois Mauriac ( Passions dévorantes et cachées dans Le Désert de lʼAmour de François Mauriac)." Journal of the College of languages, no. 44 (June 1, 2021): 140–69. http://dx.doi.org/10.36586/jcl.2.2021.0.44.0140.

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Abstract:
François Mauriac’s novel The Desert of Love (1949) puts the reader before an experienced sociologist who is skillfully able to analyze the most mysterious human emotions and feelings. The writer's starting point is that people are similar in feelings but different in behavior. He severely criticized the aristocratic class and uncovered its defects and faults. The novelist presents Courege's family as an example of the aristocratic class. It is a family torn by hatred, selfishness and disagreements due to absence of intimacy and love. This poisoned environment pushes the father and his son, Raymond, to search away for emotional ventures and banned relations to satiate their emotional thirst. Unfortunately, they fall in deep love with the same woman unintentionally. She does not satisfy their burning passion as she leaves them with much thirst for love. They become like getting out of frying pan into the fire. Finally, Mauriac figures out the reasons of all problems in the absence of love and passion which represent the key for welfare and happiness. The writer reveals his stylistic skill and unparalleled literary ability in describing the whole atmosphere which leaves the reader amused and captivated in passion battle , a battle with no winner. The paper is divided into two basic topics: .Dryness of family relations 1- .Emotional ventures and illegal relations 2- The research paper depends on objective analytic approach via topic unity analysis . Le Désert de L’Amour met le lecteur en face d’un sociologue chevronné du début du XX ème siècle, un sociologue apte à analyser expertement les sensations et les émotions humaines les plus subtiles et les plus fugitives . François Mauriac part d’un principe psychologique de base dans ses études, c’est que les gens convergent dans les pensées et les sentiments, mais ils divergent dans leurs manières d’agir . Son domaine favorable était la société et surtout la classe bourgeoise qu’il fouettait sans merci pour la mettre à nu avec tous ses torts et ses travers. Mauriac choisit la famille Courrèges comme échantillon de cette classe sociale. Il s’agit d’une famille déchiquetée par l’égoïsme, la haine et les malentendus permanents. Ce climat toxique et malsain pousse obligatoirement le père Courrèges et son fils Raymond à échapper à la famille pour chercher des aventures amoureuses et des relations extra conjugales afin d’assouvir leur soif d’amour. Par malheur, ils tombent amoureux de la même femme sans le savoir et sans jamais l’avouer. Malgré leur passion dévorante pour cette femme charmante, et à l’encontre de toute attente, elle n’a fait qu’élargir leur désert et augmenter son aridité; les deux amants sont restés sur leur soif pareils à celui qui , pour échapper à la chaleur, se protège par le feu. Tout compte fait, François Mauriac met le doigt sur la véritable plaie de tous ces problèmes en l’absence de l’amour. L’amour seul est la clé et le remède efficace qui peut transformer les déserts en jardins verdoyants. Dans son roman, l’auteur fait preuve d’ingéniosité dans le style, et de capacité littéraire inouïe qui berce le lecteur et le laisse emporter par son imagination dans une bataille amoureuse sans vainqueur . Cette recherche est divisée en deux thèmes principaux : 1-Sécheresse des relations familiales . 2-Aventures amoureuses et relations extraconjugales . Dans cette étude, nous avons recours à la méthode thématique, explicative et analytique .
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El-Yasin, Mohammed K. "The Passive Voice." Babel. Revue internationale de la traduction / International Journal of Translation 42, no. 1 (January 1, 1996): 18–26. http://dx.doi.org/10.1075/babel.42.1.03ely.

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Abstract:
ABSTRACT This paper starts by discussing the importance of word order in translation. As an example, the passive-active relation is given to illustrate the importance of word order. It is shown that the word order in this case is an integral part of the meaning in the wider sense of meaning. This relation, moreover, is discussed in Arabic and English which do not exhibit parallel behavior. The mismatches between the two languages necessitate structural adjustments in translation if natural equivalence is to be achieved. It is noticed that Arabic tends to use less passive than English and, furthermore, does not have a natural method of expressing the agent in a passive sentence. However, an active construction (namely, the topic-comment construction) allows for a word order in which the effect of the English passive word order is achieved without having to use the passive in Arabic. Therefore, an English x is done by  is rendered as x,  does it in Arabic where it is a resumptive pronoun referring to x . Here, the x-y order is maintained and the passive is avoided in Arabic where it is rather unnatural. The agent is expressed as the subject of the comment which is an active sentence that naturally allows the agent to be explicitly stated. In this position, it follows the patient which is the desired order that reflect the original English order. A standard procedure for translating English passives into Arabic is proposed as a conclusion to the present study. RÉSUMÉ Le présent article étudie en premier lieu l'importance de la séquence des mots dans une traduction. En guise d'exemple, l'auteur cite la relation voix passive - voix active pour illustrer l'importance de la séquence des mots. Il démontre que dans ce cas-ci, la séquence des mots fait intégralement partie de la signification. De plus, cette relation est abordée pour l'arabe et pour l'anglais, deux langues dont le comportement n'est pas parallèle. Si le traducteur veut obtenir une équivalence naturelle, ces comportements divergents devront être ajustés au niveau de la structure. On remarquera que l'arabe utilise moins souvent la voix passive que l'anglais et que de plus cette langue ne dispose pas d'une méthode naturelle permettant d'exprimer l'agent dans une phrase passive. Cependant, une construction active (à savoir le commentaire d'un sujet) permet d'obtenir une séquence de mots reproduisant l'effet de la séquence passive anglaise sans obligation d'avoir recours à la voix passive en arabe. Dès lors, la construction anglaise x is done by y sera rendue par la construction arabe x, y does it dans laquelle it est le pronom remplaçant x. Dans ce cas-ci, la séquence x-y est maintenue et le passifest évité en arabe où il est ressenti comme une construction un peu artificielle. L'agent est exprimé comme sujet du commentaire, ce qui donne une phrase active permettant de mentionner explicitement l'agent. Positionné ainsi, l'agent suit le patient et on obtient l'ordre souhaité qui reflète la séquence d'origine en anglais. Pour conclure son article, l'auteur nous propose une procédure standard permettant de traduire les phrases passives anglaises en arabe.
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MacDonald, Nicole, Leslie Manuel, Haley Brennan, Erin Musgrave, Richard Wanbon, and George Stoica. "Reliability of Best Possible Medication Histories Completed by Non-admitted Patients in the Emergency Department." Canadian Journal of Hospital Pharmacy 70, no. 4 (August 31, 2017). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v70i4.1675.

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Abstract:
<p><strong>ABSTRACT</strong></p><p><strong>Background:</strong> Accreditation standards have outlined the need for staff in emergency departments to initiate the medication reconciliation process for patients who are at risk of adverse drug events. The authors hypothesized that a guided form could be used by non-admitted patients in the emergency department to assist with completion of a best possible medication history (BPMH).</p><p><strong>Objective:</strong> To determine the percentage of patients in the non–acute care area of the emergency department who could complete a guided BPMH form with no clinically significant discrepancies (defined as no major discrepancies and no more than 1 moderate discrepancy).</p><p><strong>Methods:</strong> This prospective exploratory study was conducted over 4 weeks in February and March 2016. Data were collected using the self-administered BPMH form, patient interviews, and a data collection form. After completion of the guided BPMH form, patients were randomly selected for interview by a pharmacy team member to ensure their self-completed BPMH forms were complete and accurate. Eligible patients were those with non-acute needs who had undergone triage to the waiting room. Patients who were already admitted and those with immediate triage to the acute care or trauma area of the emergency department were excluded.</p><p><strong>Results:</strong> Of the 160 patients who were interviewed, 146 (91.3%) completed the form with no more than 1 moderate discrepancy (but some number of minor discrepancies). There were no discrepancies in 31 (19.4%) of the BPMH forms, and 101 (63.1%) of the forms had only minor discrepancies.</p><p><strong>Conclusions:</strong> Most of the patients interviewed by the pharmacy team were able to complete the BPMH form with no clinically significant discrepancies. The self-administered BPMH form would be a useful tool to initiate medication reconciliation in the emergency department for this patient population, but used on its own, it would not be a reliable source of BPMH information, given the relatively low number of patients who completed the form with no discrepancies.</p><p><strong>RÉSUMÉ</strong></p><p><strong>Contexte :</strong> Les normes d’agrément ont souligné la nécessité pour le personnel des services des urgences d’amorcer le processus de bilan comparatif des médicaments chez les patients à risque d’événements indésirables liés aux médicaments. Les auteurs ont avancé que des patients au service des urgences ne requérant pas une hospitalisation pourraient remplir un formulaire dirigé et ainsi aider à établir leur meilleur schéma thérapeutique possible (MSTP).</p><p><strong>Objectif :</strong> Déterminer le pourcentage de patients dans l’aire de soins non urgents du service des urgences qui sont en mesure de remplir un formulaire dirigé de MSTP sans divergence cliniquement significative (c’est-à-dire aucune divergence majeure et pas plus d’une divergence modérée).</p><p><strong>Méthodes :</strong> La présente étude préliminaire prospective a été menée sur une période de quatre semaines en février et en mars 2016. Les données ont été recueillies à l’aide d’un formulaire autoadministré de MSTP, d’entrevue avec les patients et d’un formulaire de collecte de données. Une fois les formulaires dirigés de MSTP remplis, des patients ont été sélectionnés aléatoirement et interrogés par un des membres de l’équipe de pharmacie afin de s’assurer de l’exhaustivité et de l’exactitude des renseignements fournis de soi-même. Les patients admissibles à l’étude étaient ceux ne nécessitant pas de soins urgents et ayant passé au triage dans la salle d’attente. Les patients déjà hospitalisés et ceux dirigés immédiatement après le triage dans l’aire de soins urgents ou de trauma du service des urgences ont été exclus.</p><p><strong>Résultats :</strong> Parmi les 160 patients interrogés, 146 (91,3 %) avaient rempli le formulaire avec au plus une divergence modérée (mais un certain nombre de divergences mineures). Dans 31 (19,4 %) des formulaires de MSTP, il n’y avait aucune divergence et, dans 101 (63,1 %) des formulaires, il n’y avait que des divergences mineures.</p><p><strong>Conclusions :</strong> La plupart des patients interrogés par l’équipe de pharmacie étaient en mesure de remplir le formulaire de MSTP sans qu’apparaisse de divergence cliniquement significative. Le formulaire autoadministré de MSTP serait un outil pratique pour établir un bilan comparatif des médicaments dans le service des urgences pour cette population de patients, mais employé seul, il ne représenterait pas une source fiable d’information sur le MSTP, compte tenu du nombre relativement restreint de patients ayant rempli le formulaire sans qu’apparaisse de divergence.</p>
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Auger, Reginald, and Allison Bain. "Anthropologie et archéologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.030.

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Abstract:
Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.
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Lee, Robin, Suzanne Malfair, Jordan Schneider, Sukjinder Sidhu, Caitlin Lang, Nina Bredenkamp, Shu Fei (Sophie) Liang, Alice Hou, and Adil Virani. "Evaluation of Pharmacist Intervention on Discharge Medication Reconciliation." Canadian Journal of Hospital Pharmacy 72, no. 2 (April 25, 2019). http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.v72i2.2880.

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Abstract:
<p><strong>ABSTRACT</strong></p><p><strong>Background:</strong> Discharge medication reconciliation (Discharge MedRec) was implemented on one unit at a large urban teaching hospital, and was to be expanded across the rest of the hospital and the health authority’s various sites by the end of 2018. Clinical pharmacists on the Acute Care for the Elderly unit carried out discharge planning and led Discharge MedRec during a pilot period, to inform the future implementation.</p><p><strong>Objectives:</strong> The primary objective was to examine the number and type of medication discrepancies before and after implementation of Discharge MedRec. The secondary objectives were to compare documented medication changes, pharmacist recommendations, discharge counselling, communication with community pharmacists, polypharmacy, and 30-day readmission rates.</p><p><strong>Methods:</strong> Patients seen in December 2015 constituted the control (pre-implementation) group, who received usual care. Patients seen from January to April 2016 constituted the intervention group, for whom pharmacists performed Discharge MedRec and other discharge activities as per the hospital-to-home checklist of the Institute for Safe Medication Practices Canada.</p><p><strong>Results:</strong> There were 66 patients in the control group and 306 in the intervention group. Median discrepancies per patient decreased from 6.5 to 3 (p = 0.007), median number of documented changes without rationale increased from 2 to 3 (p = 0.01), and median number of documented changes with rationale increased from 1 to 2 (p &lt; 0.001). Pharmacists made a per-patient median of 1 progress note recommenda-tion in the control group and 2 progress note recommendations in the intervention group (p = 0.007), and a per-patient median of 2 orders in both the control and intervention groups (p = 0.62). Median recommen-dation acceptance was 100% for both groups, but twice as many recommendations were made per patient for the intervention group. Discharge counselling increased from 22.7% to 65%. Communication with community pharmacists increased from 10.6% to 60.8%. <br /><strong></strong></p><p><strong>Conclusions:</strong> Clinical pharmacist involvement improved Discharge MedRec planning and documentation. Decreases in medication discrep-ancies, combined with an increase in discharge counselling, should improve continuity of care across the health care team and increase patient adherence with medication therapy. This study further demonstrates the leadership role that pharmacists play in the assessment and clear documentation of medication changes at all transitions of care.</p><p><strong>RÉSUMÉ</strong></p><p><strong>Contexte :</strong> Le processus de bilan comparatif des médicaments au moment du congé a été mis en place dans une unité d’un important hôpital universitaire en milieu urbain et devait être mis en place dans le reste de l’hôpital et dans les différents sites de la régie de santé avant la fin de 2018. Des pharmaciens cliniciens de l’Unité de soins gériatriques de courte durée ont réalisé la planification des congés et ont dirigé le processus de bilan comparatif des médicaments au moment du congé, au cours d’une période d’essai, afin de contribuer à une future mise en place d’un tel processus. <br /><strong></strong></p><p><strong>Objectifs :</strong> L’objectif principal consistait en l’étude du nombre et du type de divergences relatives aux médicaments avant et après la mise en place du processus de bilan comparatif des médicaments au moment du congé. Les objectifs secondaires portaient sur la comparaison des éléments suivants : les changements apportés à la pharmacothérapie, les recomman-dations des pharmaciens, l’offre de conseils au moment du congé, les échanges avec les pharmaciens communautaires, la polypharmacie et les taux de réadmissions dans les 30 jours suivant le congé.<br /><strong></strong></p><p><strong>Méthodes :</strong> Les patients rencontrés en décembre 2015 constituaient le groupe témoin (avant la mise en place du processus) ayant reçu les soins habituels. Les patients rencontrés entre janvier et avril 2016 formaient le groupe expérimental pour lequel les pharmaciens avaient réalisé un processus de bilan comparatif des médicaments au moment du congé et d’autres activités en lien avec le congé, en fonction de la liste de vérification du transfert de l’hôpital à la maison de l’Institut pour la sécurité des médicaments aux patients du Canada. <br /><strong></strong></p><p><strong>Résultats :</strong> Il y avait 66 patients dans le groupe témoin et 306 dans le groupe expérimental. Le nombre médian de divergences par patient a diminué et est passé de 6,5 à 3 (p = 0,007), le nombre médian de change-ments consignés, apportés sans raison apparente a augmenté et est passé de 2 à 3 (p = 0,01) et le nombre médian de changements consignés, dont la raison apparaissait aux dossiers a augmenté et est passé de 1 à 2 (p &lt; 0,001). Le nombre médian de recommandations par patient dans les notes d’évolution réalisées par les pharmaciens était de un dans le groupe témoin et de deux dans le groupe expérimental (p = 0,007) et le nombre médian d’ordonnances par patient réalisées par des pharmaciens était de deux, tant dans le groupe témoin que dans le groupe expérimental (p = 0,62). Les taux médians d’acceptation des recommandations étaient de 100 % dans les deux groupes, mais il y a eu deux fois plus de recom-mandations par patient réalisées dans le groupe expérimental. L’offre de conseils au moment du congé a augmenté et est passée de 22,7 % à 65 %. Les échanges avec les pharmaciens communautaires ont augmenté et sont passés de 10,6 % à 60,8 %.</p><p><strong>Conclusions : </strong>La participation des pharmaciens cliniciens a amélioré la planification et l’enregistrement du bilan comparatif des médicaments au moment du congé. Une réduction des divergences concernant les médica-ments, associée à une augmentation de l’offre de conseils au moment du congé, devrait améliorer la continuité des soins au sein de l’équipe de soins de santé et accroître l’observance thérapeutique du patient. La présente étude est un nouvel exemple du rôle de leader que les pharmaciens jouent dans l’évaluation et la description claire des changements apportés à la pharmacothérapie à chaque transfert des soins. </p>
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Marie-Pier, Girard. "Enfance." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.109.

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Abstract:
L’origine des études contemporaines de l’enfance remonte à l’ouvrage L’enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960) dans lequel l’auteur, Philippe Ariès, expliqua qu’à l’époque médiévale le sentiment de l’enfance, soit la conscience de la particularité enfantine, n’existait pas (Ariès 1960 : 134; Stephens 1995 : 5). En exposant qu’au Moyen-âge les plus jeunes ne jouissaient pas d’un statut spécial, distinctif, c’est-à-dire qu’ils étaient traités comme de petits adultes, cet ouvrage montra le caractère socialement construit de l’enfance. Si la thèse constructiviste de Philippe Ariès a permis de révéler que la conception de l’enfance qui prévaut aujourd’hui est historiquement spécifique, les travaux d’anthropologues tels que Margaret Mead avaient déjà mis en évidence le rôle déterminant de la culture dans la configuration des enfances à travers le monde (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). En fait, ces contributions ont montré que la façon d’envisager et d’encadrer l’enfance varie considérablement selon les époques et les contextes socioculturels et qu’incidemment, celle-ci ne peut se voir abordée comme un descripteur non problématique d’une phase biologique et naturelle (James et James 2001 : 27). Ainsi, la définition naturalisée et normative de l’enfance qui se voit actuellement globalisée ne constitue qu’une représentation particulière des premières années de l’existence humaine, une représentation qui fut construite à partir d’expériences spécifiques pouvant être situées localement. La définition dominante de l’enfance qui admet l’âge comme critère primordial de division a émergé au début du XIXe siècle alors que s’est mise en branle dans les sociétés occidentales une exploration systématique de l’enfance, notamment menée par la psychologie, la biologie, les sciences de l’éducation et la sociologie (Ariès 1960; Archard 1993 : 30). Ces savoirs ont décrit une enfance ontologiquement distincte et séparée de l’âge adulte, un stade crucial et formatif dans ce qui fut appelé le développement de l’être humain. La constitution de cette vision de l’enfance qui insiste sur les besoins de protection des plus jeunes, sur leur vulnérabilité et sur leur innocence, est aussi rattachée aux bouleversements complexes et contradictoires survenus en Occident durant le XXe siècle au moment où des attentes élevées quant au bien-être des enfants ont côtoyé la réalité dévastatrice de la guerre (Fass 2011 : 17). En effet, les progrès scientifiques de l’époque (par exemple l’antisepsie, la vaccination, des méthodes contraceptives plus efficaces), la préoccupation des gouvernements au sujet de la santé publique et leur instrumentalisation de l’enfance à des fins nationalistes ont donné lieu aux premiers programmes et législations visant spécifiquement les enfants. La scolarisation, rendue obligatoire dans presque tout le monde occidental, devint alors le moyen de prédilection pour étendre les bénéfices des progrès scientifiques aux enfants défavorisés et pour établir de nouveaux standards d’alphabétisation, de bien-être infantile, d’hygiène et de nutrition. Ainsi, l’école s’institua comme le lieu privilégié de l’enfance, mais aussi comme l’alternative salutaire au travail et aux rues. L’attention sur les jeunes esprits éduqués et les petits corps sains n’occupait pas uniquement l’espace public, elle pénétra aussi la sphère privée où les parents s’intéressaient de plus en plus au potentiel individuel de leur enfant et à son épanouissement (Fass 2011 : 21). Alors que l’enfance était devenue moins risquée, davantage protégée, mieux nourrie et qu’un nouvel attachement sentimental à celle-ci s’était développé, des images terribles d’enfants fusillés puis affamés lors de la Première Guerre Mondiale bouleversèrent l’Occident. Cette confluence d’une émotivité naissante envers les plus jeunes, de leur visibilité croissante et de leur victimisation durant la guerre, a constitué le cadre initial d’un engagement envers un idéal international de protection de l’enfance (Fass 2011 : 22). Quand plus tard, la Seconde Guerre Mondiale exposa un paysage d’une destruction et d’une horreur encore plus grandes dans lequel les enfants, désormais emblèmes de la vulnérabilité, périrent par millions, la nécessité de proclamer une charte consacrant juridiquement la notion de droits de l’enfant devint évidente. Adoptée par les Nations unies en 1959, la Déclaration des droits de l’enfant servit de fondement à la Convention relative aux droits de l’enfant de 1989 (CRDE) (de Dinechin 2006 : 19). Transformant les droits déjà proclamés en 1959 en un instrument légalement contraignant sur le plan international, la CRDE est devenue la traduction dans le monde de l’enfance de la promotion de la philosophie des droits de la personne, et sa cible, l’enfant, un sujet de droits défini par son âge (de Dinechin 2006 : 19-20). La CRDE, aujourd’hui le document historique global le plus acclamé, établit que certains principes fondamentaux doivent universellement et indistinctement s’appliquer à tous les enfants au-delà des différences ethniques, de religion, de culture, de statut économique et de genre. Même si elle accepte certaines particularités locales, la CRDE transmet une vision de ce que devrait être l’enfance à travers le monde en faisant appel à un idéal défini en Occident à partir de ses catégories culturelles et construit à partir de ses propres savoirs. Alors, les paramètres structurants de la conception occidentale des premières années de l’existence humaine, soit l’âge, l’innocence, l’asexualité, la vulnérabilité, l’incompétence, la sacralité de l’enfance, l’école et le jeu, ont été essentialisés et institués comme les propriétés paradigmatiques de toute enfance (Meyer 2007 : 100). Par conséquent, les enfances « autres », qui s’écartent de cette définition, doivent être transformées par des interventions menées par des adultes. C’est dans ce contexte d’universalisation d’un idéal occidental, de développement de l’enfance en domaine de pensée et d’intervention, mais aussi de prolifération d’images et de témoignages d’enfants dont les vies sont plus que jamais marquées par les inégalités sociales, l’abus et les violences, que se situe le regard anthropologique contemporain posé sur les enfants. Ainsi, une des questions essentielles qui habite cette anthropologie est : comment réconcilier un regard fondamentalement critique du discours et des pratiques liés aux droits de l’enfant avec une approche engagée face à ce même régime des droits, qui reconnaît, rend visible et dénonce les violations bien réelles que subissent les enfants au quotidien (Goodale 2006 : 1) ? Un retour sur les travaux anthropologiques révèle que des références à l’enfance et aux enfants y sont souvent présentes, mais pas toujours de manière explicite et généralement, celles-ci visaient à éclairer la recherche sur d’autres thèmes ou à mieux appréhender l’univers des adultes. D’ailleurs, dès les premiers écrits en anthropologie, l’enfant est apparu aux côtés du « primitif » pour expliquer le développement socioculturel et moral, le passage à l’âge adulte représentant l’équivalent de la transition de l’état sauvage à la civilisation (Montgomery 2008b : 18). Néanmoins, certains anthropologues dont Franz Boas (1858-1942), considéré comme le précurseur de la recherche ethnographique sur l’enfance aux États-Unis, puis Margaret Mead (1901-1978), ont contesté le déterminisme biologique en plus de placer réellement les enfants à l’agenda anthropologique (Levine 2007 : 249). Dans le cas de Margaret Mead, elle demeure une des premières anthropologues à avoir pris les enfants au sérieux et à avoir confronté les postulats universels des savoirs sur le développement humain, et à ce titre, elle a largement inspiré l’anthropologie contemporaine de l’enfance (Mead 1932 ; Montgomery 2008b : 22-23). L’idée d’une véritable anthropologie de l’enfance a été soulevée dès 1973 par Charlotte Hardman qui critiquait le regard jusque là porté sur les enfants, un regard qui les envisageait le plus souvent comme les simples spectateurs d’un monde adulte qu’ils assimilaient passivement (Hardman 1973 citée dans Montgomery 2008b : 38). Charlotte Hardman a fait valoir que les univers des enfants constituaient des objets d’étude valables qui permettaient de révéler des aspects de la vie sociale ignorés par les ethnographies conventionnelles, mais surtout, elle souligna l’importance de considérer leurs points de vue : « children [are] people to be studied in their own right » (Hardman 2001 : 516). Devenue axiomatique et reprise par nombre d’anthropologues depuis les années 1970, cette citation posait les jalons d’une nouvelle anthropologie de l’enfance dans laquelle les enfants devenaient les meilleurs informateurs de leur propre vie. Une telle anthropologie centrée sur l’enfant a impliqué un changement de paradigme, soit un déplacement d’une compréhension des vies des enfants exclusivement basée sur les critères des adultes vers une prise en compte des interprétations, des négociations, des réappropriations et des réinventions des enfants eux-mêmes. Au cours des dernières années, de nombreuses recherches anthropologiques se sont inscrites dans cette perspective et ont fait valoir l’importance de reconnaître les enfants en tant que véritables acteurs sociaux activement impliqués dans le façonnement de l’enfance et du monde qui les entoure (voir Hecht 1998 ; Scheper-Hughes et Sargent 1998 ; Bluebond-Langner et Korbin 2007 ; Levine 2007 ; Montgomery 2008a). À l’heure actuelle, l’enfance en tant que champ d’étude en anthropologie se définit dans un premier temps comme un espace générationnel dans lequel les garçons et les filles construisent leurs trajectoires et négocient leurs pratiques face aux processus historiques, économiques, politiques et culturels. Si l’enfance renvoie à l’expérience de celle-ci par les sujets anthropologiques, une expérience entre autres différenciée par le genre, elle constitue aussi un champ de pensée et d’action qui englobe l’ensemble des représentations, pratiques, savoirs, doctrines, institutions, politiques et interventions qui lui sont rattachés dans un contexte donné. D’ailleurs, dans un même pays, plusieurs visions concurrentes des premières années de l’existence humaine peuvent coexister, par exemple en fonction des différentes classes sociales ou de l’appartenance ethnique, donnant lieu à des discours et à des pratiques divergentes; produisant des mondes enfantins différenciés. L’anthropologie contemporaine de l’enfance porte donc sur cette hétérogénéité des expériences et des conceptions socioculturelles de l’enfance et sur la variabilité de ses usages politiques, idéologiques et sociaux (Scheper-Hughes et Sargent 1998). Si elle se consacre à dépeindre cette diversité, l’anthropologie actuelle témoigne aussi de plus en plus des similarités dans les manières par lesquelles les structures économiques et politiques affectent les vies des jeunes personnes dans un monde de plus en plus instable et polarisé. La CRDE constitue à ce titre l’effort le plus notoire de définition des similarités de l’enfance; ce faisant, elle a constitué les enfants en un groupe ciblé par un même agenda global, à qui l’on assigne certaines caractéristiques identitaires communes et pour lesquels on prescrit des interventions analogues. D’ailleurs, la pénétration de constructions culturelles et formations discursives hégémoniques dans différents contextes donne bien souvent lieu à une redéfinition des enfances et des rôles et responsabilités des garçons et des filles. En somme, dans le cadre d’une anthropologie contemporaine, il s’agit d’analyser la complexité des réalités mondialisées des plus jeunes et les reconfigurations constantes du champ de l’enfance qui s’opèrent, de continuer de problématiser les savoirs, postulats et définitions globalisés qui ont acquis le statut de vérités, et ce, tout en confrontant les relativismes culturels qui sont mobilisés pour justifier les abus et les violences qui s’exercent contre les enfants.
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Dissertations / Theses on the topic "Méthode sans divergence"

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Sherif, Ahmed. "Compact High-Order Accurate Scheme for Laminar Incompressible Two-Phase Flows." Electronic Thesis or Diss., Ecole centrale de Nantes, 2023. http://www.theses.fr/2023ECDN0004.

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Abstract:
L'objectif de cette thèse est de développer une méthode précise d'ordre élevé pour résoudre le problème d'écoulementlaminaire incompressible à deux phases. Trois tâches principales sont à accomplir. Premièrement, la méthode doit être stable en énergie, ce qui signifie que la condition sans divergence de l'équation de Navier-Stokes incompressible est satisfaite partout dans le domaine de calcul. Deuxièmement, les discontinuités locales apparaissant dans le champ d'écoulement diphasique doivent être capturées avec précision. Troisièmement, l'interface matérielle entre les deux fluides doit être représentée avec précision à chaque pas de temps. Dans ce travail, une nouvelle méthode Hybridizable Discontinuous Galerkin (HDG) est utilisée pour la discrétisation spatiale. Cette méthode hybride qui appartient à la famille des méthodes DG-FEM satisfait la condition sans divergence en introduisant des variables de trace de vitesse et de pression du même ordre plus une approximation de vitesse et de pression adaptée à l'intérieur des éléments. Deplus, les concepts de FEM eXtended (X-FEM) sont utilisés pour approximer les discontinuités dans le champ d'écoulement en enrichissant l'approximation FEM standard dans les éléments où deux fluides existent. Enfin, l'interface du matériau en mouvement entre les deux fluides est capturée à l'aide de la méthode Level-Set
The objective of this thesis is to develop a high-order accurate method to solve the two-phase incompressible laminar flowproblem. Three main tasks are to be achieved. First, the method has to be energy-stable meaning that the divergence-free condition of the incompressible Navier-Stokes equation is satisfied everywhere in the computational domain. Second, the local discontinuities arising in the two-phase flow field have to be captured accurately. Third, the material interface betweenthe two fluids has to be represented accurately in each time step. In this work, a novel Hybridizable Discontinuous Galerkin (HDG) method is used for the spatial discretization. This hybrid method that belongs to the family of DG-FEM methods satisfies the divergence-free condition by introducing velocity and pressure trace variables of the same order plus a tailoredvelocity and pressure approximation inside the elements. Furthermore, the concepts of eXtended FEM (X-FEM) are used toapproximate discontinuities in the flow field by enriching the standard FEM approximation in elements where two fluids exist. Finally, the moving material interface between the twofluids is captured using the Level-Set method
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