Academic literature on the topic 'Mer – Pollution – Indien, Océan'

Durant la décennie 1970, la Marine nationale redéploie progressivement son dispositif avec un effort sur l’axe Méditerranée-mer Rouge-océan Indien, afin de sécuriser des voies maritimes essentielles. À partir de 1975, cette réorientation s’appuie sur la réouverture du Canal de Suez, préfigurant de futurs engagements.

Durant la décennie 1970, la Marine nationale redéploie progressivement son dispositif avec un effort sur l’axe Méditerranée-mer Rouge-océan Indien, afin de sécuriser des voies maritimes essentielles. À partir de 1975, cette réorientation s’appuie sur la réouverture du Canal de Suez, préfigurant de futurs engagements.

On étudie, par des mesures en plongée sous-marine, les émergences en mer des écoulements souterrains dans le Piton de la Fournaise (île de la Réunion) dans le cadre de recherches sur les relations entre circulations souterraines, flux de chaleur et phénomènes magmatiques. On établit: - que l'ensemble des émergences se situe au niveau du rivage, et non en profondeur - que grâce à des mesures approchées des phénomènes de mélange des eaux, on peut estimer le débit moyen des résurgences en mer à 0,4 m3s-1 par kilomètre de côte sur la façade sud de l'île. Ce chiffre est cohérent avec des estimations indirectes obtenues à partir du bilan hydrique.

Cet article a pour objectif d’examiner l’efficacité de l’aide publique au développement dans les petits États insulaires en développement (PEID). Sur la période 2002-2020, sont étudiés 35 PEID repartis dans trois régions : Afrique, océan Indien, Méditerranée et mer de Chine méridionale (AIC), Caraïbes et pacifique. Les résultats économétriques obtenus par la méthode des GMM en système montrent que l’aide est plus efficace dans les PEID les plus vulnérables. Plus spécifiquement, l’aide est plus efficace dans le Pacifique que dans les Caraïbes et dans la zone AIC. Ce résultat reste robuste lorsque les variables de contrôle sont ajoutées dans le modèle. Les résultats de cette étude amènent à plaider pour davantage de financements internationaux en vue de renforcer la résilience des PEID. Classification JEL : F35, O11, O40, C21, I3

La piraterie en océan Indien représente un moyen de prédation inespéré pour les pirates somaliens, mais menace également la stabilité régionale et le commerce mondial dont le golfe d’Aden et le canal de Suez constituent l’un des passages obligés. En décembre 2008, la communauté internationale s’est donc dotée de moyens militaires et judiciaires pour arraisonner les présumés pirates et les traduire en justice (ils ne sont appelés « pirates » qu’après avoir été jugés). S’appuyant sur les résolutions de l’ONU, l’Union Européenne a lancé sa première opération navale : « ATALANTA ». Intercepter en pleine mer des présumés pirates, et les maintenir en détention à bord, nécessite de suivre strictement une procédure préjudiciaire qui comprend plusieurs examens médicaux prescrits par la loi. Hier somaliens malnutris, aujourd’hui combattants vaincus, demain prisonniers privés de repères et de liberté, les présumés pirates interceptés constituent une population très particulière. Leurs pathologies, d’étiologies diverses (traumatique, infectieuse, carentielle) sont stéréotypées et récurrentes d’un groupe de présumés pirates à l’autre. L’équipe médicale, lorsqu’elle les prend en charge, doit adopter vis-à-vis d’eux un comportement neutre qui permettra de réaliser les examens et les soins dans un climat apaisé.

Bluefin tuna (BFT), highly prized among consumers, accumulate high levels of mercury (Hg) as neurotoxic methylmercury (MeHg). However, how Hg bioaccumulation varies among globally distributed BFT populations is not understood. Here, we show mercury accumulation rates (MARs) in BFT are highest in the Mediterranean Sea and decrease as North Pacific Ocean > Indian Ocean > North Atlantic Ocean. Moreover, MARs increase in proportion to the concentrations of MeHg in regional seawater and zooplankton, linking MeHg accumulation in BFT to MeHg bioavailability at the base of each subbasin's food web. Observed global patterns correspond to levels of Hg in each ocean subbasin; the Mediterranean, North Pacific, and Indian Oceans are subject to geogenic enrichment and anthropogenic contamination, while the North Atlantic Ocean is less so. MAR in BFT as a global pollution index reflects natural and human sources and global thermohaline circulation.

The diffusion of the Indo-Pacific concept in India’s strategic vocabulary has accompanied the emergence of a broader strategic reference frame, in which the impacts of climate change on coastal areas and maritime-related environmental issues figure among the lowest common denominators of cooperation at the regional scale. In the Indian Ocean Region (IOR), unregulated fishing, natural disasters relief or marine pollution indeed became major security concerns for littoral States as well as it gave a new role for the armies in mitigating increasing environmental risks. In fact, we are seeing an expansion in India-France maritime security cooperation, with particular focus on the Indian Ocean. With its expanding economic, marine military, and strategic goals in the Indo-Pacific region, India is eager to develop connections with countries throughout the area. France is emphasising its identity as an Indo-Pacific nation and showing interest in bolstering its partnership with India. The Indian Ocean has emerged as a hot topic in recent Indo-French bilateral talks, as both nations seek to broaden their long-standing strategic partnership to the maritime domain. In February 2022, they inked a roadmap to boost their bilateral exchanges on the blue economy and forge a common vision of ocean governance on the basis of the rule of law, and cooperation on sustainable and resilient coastal and waterways infrastructure (MEA, Feb 2022).[i] In this regard, both agreed to explore the potential for collaboration in marine science research for a better understanding of the oceans, including the Indian Ocean. One such partnership is the ‘The Indo-Pacific Oceans Initiative’ (IPOI), wherein France and India have taken the responsibility of being the ‘lead’ for the Marine Resources Pillar, which is one of seven identified pillars (MEA, Mar 2022).[ii] In such a context, this paper aims to explore India’s cooperation opportunities in the field of environmental security in the IOR in the context of Indo-French relations. As a preferred net security provider in the region, India has made of France one of the cornerstones of its SAGAR policy and a first-choice partner on maritime issues, as testified recently by the India-France Roadmap on Blue Economy and Ocean Governance. Based on several years of research on Indo-French relations and environmental security in the Indo-Pacific, the paper will first compare the securitization process of maritime-related environmental issues within the regional security policies of both countries and the adaptation of their navies to emerging environmental risks in the Indian Ocean. Then, it will analyse to what extent this process contributes to reshape military-to-military cooperation between the two navies/coast guard in emerging areas such as disaster relief operations, protection of maritime ecosystems or cyclone early warning. Then, it will consider the multilateral implications of this cooperation and its potential contribution to the security architecture of the Indian Ocean. [i] Ministry of External Affairs of India (February 2022). India-France Roadmap on the Blue Economy and Ocean Governance. [ii] Ministry of External Affairs of India (March 2022). Indo-French Call for an ‘Indo-Pacific Parks Partnership. Joint Declaration, Paris.

Des plongées techniques (TEK) en recycleur et mélanges gazeux spéciaux ont été réalisées autour de l’île de Mayotte sur les pentes externes récifales à des profondeurs comprises entre 50 et 120 m, et plus particulièrement aux alentours de 70-80 m, de 2017 à 2020. L’objectif de ces plongées était de réaliser un premier inventaire faunistique de la zone mésophotique, difficile d’accès et encore mal connue. Ce travail présente les résultats obtenus pour le groupe des Crustacés Décapodes et Stomatopodes avec au total 44 espèces photographiées en haute définition, dont 30 déterminées avec confiance, sept avec doute et sept identifiées provisoirement, peut-être nouvelles pour la nomenclature taxonomique. Les crevettes carides (16 espèces), les anomoures (15 espèces) et les crabes (sept espèces) sont les trois taxons les mieux représentés. Les stomatopodes, crevettes sténopides, langoustines et langoustes comptent chacun deux espèces. Ces observations permettent d’ajouter 32 nouvelles espèces à la faune mahoraise, dont quatre signalements nouveaux pour l’océan Indien. Les espèces sont présentées dans une liste illustrée avec une sélection de photographies. La liste est documentée avec indication des travaux ou guides consultés, des commentaires sur les déterminations et la mise à jour des distributions géographiques et bathymétriques. Pour 15 espèces traditionnellement observées sur des petits fonds (< 50 m), la profondeur maximale est augmentée entre 3 et 45 m. Plus de la moitié des espèces sont des formes libres (26 espèces). Les autres vivent en association avec les coraux ou hydraires (12 espèces), échinodermes (trois espèces), poissons (deux espèces) et éponges (une espèce). Quelques espèces sont à tendance cavernicole, observées dans des grottes ou sous des surplombs. À partir des données d’inventaire des Crustacés Décapodes de l’outre-mer tropical français, 212 espèces sont identifiées comme potentiellement présentes dans la zone mésophotique de Mayotte. Le présent inventaire de 44 espèces est donc assez modeste mais les photographies réalisées in situ permettent de mettre en évidence certaines associations ou modes de vie qui n’étaient pas soupçonnés avec les moyens d’étude classiques. À l’avenir, les observations pourront être améliorées en accordant plus d’importance aux coquilles, parfois occupées par des Bernard l’ermite non déterminés car photographiés de trop loin, et/ou en effectuant des plongées de nuit, lorsque les Crustacés sont plus actifs. La poursuite de ce programme de recherche prévoit la récolte de quelques spécimens, en particulier pour les espèces reconnues comme probablement nouvelles pour la nomenclature taxonomique.

El calentamiento del Océano Índico resulta ser el mayor contribuyente en línea con la tendencia general de la temperatura media mundial de la superficie del mar, al tiempo que evidencia signos de sobrepesca, que parecen estar aumentando. Se han vertido en él alrededor de 5-6 millones de toneladas de petróleo -alrededor del 40% del derrame total de petróleo en las aguas del mundo-, mientras que las presiones humanas (población, infraestructura urbana, etc.) ponen en peligro cada vez más los ecosistemas marinos subyacentes, que sustentan la pesca de la región y otras amenazas incluyen un aumento acelerado del nivel del mar en él, que representa una amenaza inminente para los estados costeros. Teniendo en cuenta lo mencionado, esta nota aborda el tema de la región del Océano Índico / IOR, una de las ubicaciones estratégicas relacionadas con la paz, la seguridad y el comercio, desde la perspectiva de su papel con respecto al cambio climático y las acciones y reacciones de los países a su alrededor. Se concluye que la contaminación marina es un problema grave, que causa el deterioro de los recursos en el Océano Índico y aunque los países de la zona invierten una gran cantidad de dinero para combatirlo, ello no resuelve la falta de conciencia entre las masas. Los esfuerzos de las organizaciones regionales, aunque son notables, parecen superficiales y carecen de un impacto significativo, mientras que también se observa la necesidad de innovación en los métodos de implementación para reducir / reciclar los desechos, minimizar los derrames de petróleo y monitorear la vida acuática.

La plupart des déchets plastiques mal gérés pénètrent dans l'environnement marin. Une fois dans les océans, ces plastiques dérivent jusqu'à atteindre des zones de convergence subtropicales, où ils s'accumulent pour former des « Garbage Patch ». Cinq de ces zones ont été découvertes,dont l’une dans le sud de l'océan Indien. Cette dernière a fait l'objet de peu d'études d'observation en surface, et plusieurs modèles de dispersion indiquent une localisation différente, la plaçant soit à l’ouest ou à l’est du bassin. Supposée être la deuxième « Garbage Patch » la plus polluée après celle du Pacifique Nord, il est crucial de l'identifier correctement pour intervenir efficacement. C'est dans ce contexte que s'inscrit le projet doctoral, visant à déterminer la composition, la concentration et l'origine des débris plastiques accumulés dans le sud-ouest de l'océan Indien. Depuis le début du projet, 19 campagnes océanographiques ont été déployées pour effectuer des suivis visuels des macrodéchets (> 2,5 cm) et collecter des microplastiques (500 μm – 5 mm). Des collectes des déchets marins (macro et méso : 5 mm – 2,5 cm) échoués sur des plages inhabitées ont également été réalisées pour évaluer la proportion qui ne reste pas en surface. De plus, une étude à long terme de cette pollution plastique a été entreprise en recherchant des espèces bio-indicatrices de la pollution dans la région. Toutes les observations ont été comparées ou complétées par des modèles de dispersion de particules dans l'océan Indien. Sur l'ensemble des déchets marins collectés ou observés, 95 % étaient constitués de plastiques. Parmi les plastiques, la sous-catégorie prédominante était celle des plastiques durs déjà fragmentés, retrouvés en surface de l'océan, échoués sur des îles inhabitées et ingérés par les espèces bio-indicatrices. La composition principale de ces polymères était le polyéthylène et le polypropylène, et elle ne différait pas entre la surface de l'océan et les plages. Un gradient de concentration de microplastiques a également été identifié, allant de 10^3 items.km^-2 à 40°E à 10^5 items.km^-2 à 65°E sur les latitudes 30/33°S. Ce gradient a été confirmé par les modèles de dispersion, bien que sous-estimé par ces derniers. Certains macroplastiques échoués sur des îles venaient d'emballages alimentaires d'Asie du Sud-Est. Afin de poursuivre l'étude de la pollution plastique dans la région, trois espèces ont été identifiées répondant aux critères de sélection : les tortues caouannes (Caretta caretta), les pétrels de Barau (Pterodroma baraui) et les puffins tropicaux (Puffinus baillonni). Pour les futures études, il serait intéressant d'accroître les collectes dans la partie centrale et orientale du bassin de l'Océan Indien à différentes saisons, d'étudier également l'impact de ces déchets plastiques sur les écosystèmes associés et d’établir des solutions de gestions adaptées
The majority of mismanaged plastic waste enters the marine environment. Once in the oceans, these plastics drift until reaching subtropical convergence zones, where they accumulate to form “Garbage Patches”. Five zones have been discovered, including one in the southern Indian Ocean. This latter patch has undergone limited surface observation studies, and several predicted models indicate a different location, placing it either west or east of the basin. Supposedly the second most polluted “Garbage Patch” after the North Pacific, it is crucial to identify it for effective intervention accurately. Within this context, the doctoral project aimed to determine the composition, concentration, and origin of plastic debris accumulated in the Southwest Indian Ocean. Since the project's inception, 19 oceanographic campaigns have been conducted to visually monitor macro-debris (> 2.5 cm) and collect microplastics by manta trawl deployment (500 μm – 5 mm). Surveys of marine debris (macro-meso (5 mm – 2.5 cm) beached on uninhabited, remote islands have also been carried out to assess the concentration that does not remain on the surface. Furthermore, a long-term study of plastic pollution was initiated by identifying bio-indicator species in the region. All observations have been compared or complemented with plastic dispersion predictive models in the Indian Ocean. Of all the marine debris collected or observed, 95% consisted of plastics. Among plastics, the predominant subcategory was pre-existing fragmented hard plastics found on the ocean surface, beached on uninhabited islands, and ingested by bio-indicator species. The primary composition of these polymers was polyethylene and polypropylene, and it did not differ between the ocean surface and beaches. A concentration gradient of microplastics was also identified, ranging from 10^3 items.km^-2 at 40°E to 10^5 items.km^-2 at 65°E on latitudes 30/33°S. This gradient has been confirmed by plastic dispersion predicted models, although they tend to underestimate it. In addition, some of the macroplastics stranded on the islands originated mainly from Southeast Asian food packaging. Three species have been identified for long-term monitoring of plastic pollution in the region: loggerhead turtles (Caretta caretta), Barau's petrels (Pterodroma baraui), and tropical shearwaters (Puffinus baillonni). Future studies should include increasing sampling in the central and eastern parts of the Indian Ocean basin during different seasons, studying the impact of plastic debris on associated ecosystems, and developing tailored management solutions

Dans quatre domaines marins exposés à l'influence de la mousson indienne, une étude de la paléoproductivité, de sa relation avec les fluctuations de la mousson indienne et de l'impact des changements hydrologiques sur la sédimentation a été réalisée grâce à des marqueurs géochimiques et minéralogiques (élèments en trace, élèments majeurs, carbone organique total, δ18o, δ13c, carbonates) le fonctionnement des upwellings de Socotra et de Somalie est contrôlé par les vents de la mousson du Sud-Ouest. L'upwelling de Socotra s'est intensifié pendant l'intervalle 40-50 ka du stade isotopique 3, une baisse de son activité est enregistrée durant le stade isotopique 2. Les sédiments de la carotte de Somalie ne montrent pas le même enregistrement. Les deux upwellings sont cependant engendrés par le même forçage climatique. La dissemblance des réponses enregistrées dans ces deux zones est expliquée par leur localisation par rapport au coeur de l'upwelling et par des facteurs hydrologiques locaux. Dans le golfe d'Aden, les eaux profondes sont marquées par une salinité élevée qui persiste de la période glaciaire jusqu'à environ 10 000 ans bp. Une baisse de la productivité et de l'activité de l'upwelling local, liée à la décroissance des vents de la mousson du sud-ouest est enregistrée pour la période glaciaire et lors du Dryas récent. Une augmentation de la productivité est, en revanche, enregistrée à 13 500 ans bp et entre 9 000 ans bp et 5 000 ans bp. En mer rouge, durant les derniers 460 000 ans, il s'est formé des niveaux relativement riches en matière organique (protosapropeles). Ces protosapropeles coïncident avec des périodes de baisse de salinité des eaux de surface. A l'exception d'un seul niveau, leur dépôt est synchrone de celui des sapropeles de Méditerranée orientale. On pense que leur formation résulte d'un mécanisme de stagnation lié à la stratification des eaux pendant des périodes de forte mousson.

L'objectif de ce travail a été d'analyser la structure spatiale des peuplements à base de scleractiniaires sur des récifs coralliens du golfe d'aqaba (mer rouge), de l'ile de la Réunion (océan Indien), de l'Ile de Moorea et de l'atoll de Takapoto (Polynésie française, océan pacifique). Ces récifs appartiennent à des types morphologiques divers : récifs frangeants continentaux (Aqaba), récif frangeant insulaire (La Réunion), récif barrière (Moorea) et atoll (Takapoto). Les communautés coralliennes de ces récifs ont fait l'objet d'une étude quantitative par une méthode de relevés par transects. Les données recueillies ont été analysées par des techniques d'ordination (analyse factorielle des correspondances, analyse canonique des correspondances) et de groupement (classification ascendante hiérarchique, classification avec contrainte spatiale), ainsi que par le calcul de descripteurs synthétiques de la biodiversité (richesse spécifique, taux de recouvrement du substrat par les coraux, indice de diversité de shannon et équitabilité de Pielou). Les résultats de cette étude ont tout d'abord montré que, pour les coraux, l'utilisation de données d'abondance en effectifs ou en recouvrement du substrat fournissait les mêmes réponses. Sur les récifs étudiés, les peuplements coralliens présentaient des modèles de distribution similaires. Sur tous les récifs, il existe une communauté des platiers et des lagons distincte de celle installée sur les pentes externes. La structure des communautés des platiers et des lagons dépend de la géomorphologie du récif et est contrôlée par un gradient de confinement et d'influences terrigènes, décroissant de la côte vers le large. Au sein des communautés des pentes externes, il est possible de distinguer un peuplement de la partie supérieure, du front récifal jusque vers -15 m et un peuplement de la partie inférieure (-20 m a -40 m). Lorsque les substrats durs se poursuivent au-delà, il apparaît un peuplement profond a agariciidae qui fait la liaison avec les peuplements sciaphiles circalittoraux. Les principaux facteurs écologiques contrôlant la distribution des coraux sur ces récifs se sont revélés être l'éclairement et le mode hydrodynamique. L'éclairement semble plutôt contrôler la composition qualitative des peuplements et les facteurs hydrodynamiques l'abondance et la dominance des espèces. (Doc thèses)

La Ciguatera est un ichtyosarcotoxisme provoqué par l'ingestion de poissons tropicaux, susceptibles d'accumuler les toxines de dinoflagellés dans leurs chairs et leurs viscères. Dans la première partie des travaux, l'étude de plusieurs souches locales de l'espèce benthique toxinoproductrice de la Ciguatera, G. Toxicus (producteur de gambiertoxines) associée à l'étude de plusieurs poissons vecteurs des toxines, les ciguatoxines a contribué à l'amélioration des connaissances sur le déterminisme régional de cette forme d'ichtyosarcotoxisme. Une production toxinique basale des écosystèmes récifaux de la Réunion et d'Europa a été confirmée. Neuf gambiertoxines distinctes ont été isolées. L'étude des profils toxiniques de 2 espèces de poissons toxicophores, Lutjanus bohar et Sphyraena barracuda a mis en évidence une diversité des ciguatoxines du Sud-Ouest de l'Océan Indien, confirmant la présence des I-CTXs majeures, I-CTX-1 et I-CTX-2 chez l'espèce L. Bohar, la mise en évidence de nouvelles molécules de type CTX et la détermination d'un profil toxinique différent chez S. Barracuda et la présence supposée de toxines à action rapide chez cette espèce. La palytoxine est connue comme l'une des toxines d'origine marine des plus puissantes qui existe. La forte toxicité de la palytoxine et la mise en évidence d'analogues dans diverses matrices environnementales revêtent un caractère d'importance du fait que la présence de ces toxines n'est aujourd'hui plus restreinte aux zones tropicales. Dans la seconde partie de ce travail, nous avons caractérisé les profils toxinique et toxicologique d'un bloom d'Ostreopsis mascarenensis, espèce benthique et endémique du Sud-Ouest de l'Océan Indien. Deux analogues de la palytoxine ont été isolés, les mascarenotoxines. En l'absence de méthodes analytiques sensibles pour cette famille de toxines et la mise en évidence d'une fragmentation particulière de la molécule de palytoxine, nous avons développé une méthode analytique spécifique, basée sur le couplage de la µLC/MS/MS. Afin d'améliorer l'efficacité de la procédure analytique, une étape de préconcentration en ligne, sur un type de support d'extraction sur phase solide constitué de copolymère a été réalisé
Ciguatera fish poisoning is a food-borne illness endemic to tropical waters where numerous fish are susceptible to accumulate benthic dinoflagellates toxins in their flesh and viscera. In the first part of the work, a study of several regional strains of G. Toxicus associated with a study of several fish vectors of toxins, ciguatoxins have contributed to the improvement of the knowledge on the regional determinism of this ichtyosarcotoxism. The toxinic production by G. Toxicus strain has been confirmed in this area and 9 molecules of gambiertoxins have been detected. The analyse of toxinic profiles of 2 ciguateric species, Lutjanus bohar and Sphyraena barracuda have shown the existence of a variety of ciguatoxins in the south-western Indian Ocean, i) confiming the presence of the major I-CTXs, I-CTX-1 and I-CTX-2 in L. Bohar, ii) revealing the presence of new CTX congeners and iii) a different toxinic profile for S. Barracuda with the supposed presence of Fast Acting Toxins with MW < 900. Palytoxin is one of most potent marine natural product primary isolated from Zoanthids species and is the causative agent of clupeotoxism, severe human seafood poisoning. The multiplicity of severe or fatal human intoxications and emergence of new sources of palytoxin poisoning (fish, crabs, and algae) revealed the complexity of phenomenon of palytoxin poisoning. In the second part, we have characterised toxinic and toxicological profiles of benthic and endemic dinoflagellate from SW Indian Ocean, Ostreopsis mascarenensis. Two analogues of palytoxin have been isolated from this species, the mascarenotoxins. In the absence of sensitive analytical methods for this family of toxin and the revealing of a particular fragmentation of reference palytoxin molecule, a specific analytical method, based on the coupling of the µLC/MS/MS for the detection of palytoxin and palytoxinlike molecules has been developed. To improve, a on-line preconcentration step has been realised

L'étude sédimentologique et géochimique (datations U-Th, isotopes stables du carbone et de l'oxygène) (i) de forages carottés réalisés sur les récifs actuels de La Réunion, de l'île Maurice et de Mayotte, (ii) de prélèvements par submersible sur les pentes récifales profondes de Mayotte et (iii) d'échantillons provenant des récifs et terrasses soulevées des Seychelles granitiques (Mahé) et de l'atoll d'Aldabra, permet la reconstitution des variations du niveau marin et des paramètres paléoclimatiques et paléocéanographiques au cours du dernier cycle climatique (0-140 000 ans B. P. ) dans la partie sud-occidentale de l'océan Indien. L'Holocène (0-10 000 ans B. P. ), qui enregistre la phase terminale de déglaciation, est successivement caractérisé par une remontée rapide du niveau marin (0,25 à 0,28 cm/an) entre 9000 et 7000 ans B. P. , puis d'une phase au cours de laquelle la température des eaux de surface augmente progressivement, le niveau marin se stabilisant à sa cote actuelle entre 3000 et 2000 ans B. P. Au cours de chacune de ces phases, les corrélations entre les données isotopiques font apparaître un gradient latitudinal des teneurs en 13C (de l'ordre de 0,8% entre 20°S et 4°S) que l'on peut relier à la répartition de l'énergie solaire, alors que l'identité des teneurs en 18 O suggère une valeur régionale de la température des eaux de surface. Ces différentes phases de la transgression holocène induisent des stratégies de croissance récifale différentes ("catch-up", puis "keep-up" dans le cas de l'île Maurice ; "keep-up" dans le cas de La Réunion) caractérisée par des signatures isotopiques distinctes. La dernière glaciation est nettement enregistrée par les coraux dès 28 000 ans B. P. Et se traduit par l'établissement à -150 m d'un bas niveau marin vers 18 400 ans B. P. Au cours d'un épisode très bref (500 ans au maximum). Les données isotopiques témoignent d'une chute de la température des eaux de surface de 7 à 8°C par rapport à la période pré-glaciaire. Le phénomène de déglaciation est caractérisé par une remontée très rapide du niveau marin (1 cm-1 en moyenne) avec de brefs apports d'eaux polaires appauvries en 18 O et en 13 C. Le dernier Interglaciaire, qui témoigne du dernier optimum climatique, est caractérisé par deux hauts niveaux marins respectivement datés à 147 et 129 ka B. P. Et correspondant à l'établissement de terrasses récifales actuellement situées à +4 et +8 m par rapport au niveau marin actuel. Le décalage dans le temps entre le niveau marin le plus ancien (147 ka B. P. ) et le maximum d'insolation des hautes latitudes dans l'hémisphère Nord (128 ka B. P. ) suggère que l'insolation des hautes latitudes ne peut seule rendre compte des grands changements climatiques du globe. (Résumé de l'auteur)

In this current work, to introduce, the biological and economic stakes in the fishery management have been outlined, then the marines protected areas (MPAs) issues notably in high seas has been presented. In its second part, the network structure of the bioeconomic system, from tuna stocks to markets, has been illustrated. It shows how to homogenize catch data extracted from Sardara database and markets data from Fishstat database taking into account the network structure drawn. A detailed analysis of data already homogenized is hence suggested. In the last part, a bioeconomic model of the global chain is implemented. This model is based on the network equilibrium concept. The network considered is described as large scale because it includes about 1000 biological and economic links. The algorithms used to compute the network equilibrium are provided in appendix and the iterative process are made for several years. Indeed, this work is designed to develop and analyze di#erent scenarios including the implementation of MPAs. Results of scenarios tested are then presented before concluding
En introduction de la thèse, j'expose tout d'abord les enjeux biologiques et économiques de la gestion des pêcheries, puis la problématique des aires marines protégées (AMPs), notamment en haute mer. Dans une seconde partie, la description de la structure en réseau du système bioéconomique a été réalisée: des stocks jusqu'aux di#érents marchés. Je présente ensuite comment la prise en compte de cette structure m'a permis d'homogénéiser les données de captures issues de la base de données Sardara et celles de commerce issues de la base de données Fishstat. Je propose alors une analyse succincte des données homogénéisées. Dans la dernière partie de la thèse, je développe un modèle bioéconomique de l'ensemble de la filière. Ce modèle est basé sur la notion d'équilibre de réseau lequel est reconnu comme de grande taille puis qu'il implique environ 1000 liens biologiques ou économiques. Les algorithmes que j'utilise pour le calcul de l'équilibre du réseau tout en itérant le principe sur plusieurs années sont fournis en annexe. Enfin, je montre que ce travail est capable de développer et d'analyser différents scénarii, de la mise en place d'AMPs au large, entre autres, dont les résultats sont analysés avant de conclure

La Mousson Indienne d’été (ISM) et l’Oscillation Australe El Niño (ENSO) sont parmi les phénomènes climatiques les plus énergétiques et importants de la planète. Bien qu’ils soient localisés dans la région tropicale Indo-Pacifique, ces deux phénomènes peuvent avoir des répercussions climatiques à l'échelle globale via les téléconnections atmosphériques. Cette thèse vise à améliorer notre compréhension et la prévisibilité interannuelle d’ENSO et de l’ISM, en analysant leurs téléconnections grandes échelles, et en déterminant le rôle, dans cette prévisibilité, des modes majeurs de variabilité interannuelle observés dans les régions tropicales et extratropicales de l’Indo-Pacifique. A partir de diagnostiques statistiques d’observations sur les périodes 1950-1976 et 1979-2007, et d’expériences de sensibilité réalisées à l’aide du modèle couplé SINTEX-F, nous montrons l'importance des latitudes tempérées dans la prévisibilité du système ENSO-mousson. Des précurseurs robustes des évènements ENSO et ISM sont identifiés dans les régions du Pacific Nord et de l’Océan Indien Sud pendant l’hiver boréal précédent, apportant ainsi de la prévisibilité plus tôt que leurs traditionnels précurseurs tropicaux. De plus, cette prévisibilité de la mousson d’été est accrue pour les pluies en fin de saison (Août-Septembre). Cette deuxième partie de la saison de mousson se caractérise également par l’émergence de processus couplés océan-atmosphère dans l’Océan Indien, pouvant contrecarrer l’effet d’ENSO sur la mousson. Une amplification de ces rétroactions locales pourrait expliquer l’affaiblissement de la relation ENSO-mousson observé lors des dernières décennies
El Niño-Southern Oscillation (ENSO) and the Indian Summer Monsoon (ISM) are two of the most energetic and influential climatic phenomena on the planet. Although they originate in the tropical Indo-Pacific region, they can extend their reach well beyond, through atmospheric teleconnnections that can affect patterns of climate variability worldwide. This thesis takes part in a global effort to improve our understanding of the potential predictability of ISM rainfall and ENSO, by exploring the large-scale teleconnections associated with the whole monsoon-ENSO system on interannual timescales, as well as the role played by leading modes of coupled variability, particularly in tropical and extratropical parts of the Indo-Pacific region. Based on statistical diagnoses of observations before and after the 1976-77 climate shift, and numerical experiments with the SINTEX-F coupled model, our results highlight the importance of mid-latitudes in the predictability of the ISM-ENSO system. Indeed, significant and robust precursors are identified in the North Pacific and South Indian Oceans during the previous boreal winter/early spring, and have the potential to predict ISM and ENSO events with longer lead-times than their traditional tropical predictors. Besides, this predictability is stronger for the ‘late’ ISM rainfall during August-September. This second part of the ISM season is also characterized by the occurrence of ocean-atmospheric processes in the Indian Ocean, which compete with the effect of ENSO on the monsoon. The enhancement of these local feedbacks could explain the apparent weakening of the seasonal ENSO-monsoon relationship observed in recent decades

La présente étude s'inscrit dans une démarche d'acquisition de connaissances sur différents aspects de l'écologie trophique de prédateurs supérieurs marins peuplant le sud-ouest de l'océan Indien par l'analyse de teneurs en éléments traces et de signatures isotopiques. Trois éléments toxiques (cadmium, mercure et plomb) et cinq éléments essentiels (cuivre, fer, manganèse, sélénium et zinc) ont été dosés dans six espèces d'oiseaux marins (le Pétrel de Barau, le Puffin de Bâillon, le Paille-en-queue à brins blancs, le Noddi Brun, le Noddi à bec grêle et la Sterne Fuligineuse) et cinq espèces de poissons pélagiques (l'Espadon, le Thon Jaune, le Listao, le Thazard Bâtard et la Dorade Coryphène Commune). De grands écarts dans les teneurs en éléments traces ont été observés. Le cuivre est très concentré dans le foie des Thons Jaunes péchés autour de La Réunion, le fer et le zinc le sont dans les reins respectivement des Dorades et des Thons Jaunes collectés dans le Canal du Mozambique, et le mercure dans le foie et les reins des Pétrels de Barau de La Réunion. Un ensemble de facteurs sont à l'origine de cette grande variabilité des teneurs. La bioaccumulation de ces éléments traces est, en effet, influencée par l'organe ou le tissu considéré, la condition nutritionnelle des animaux (dans le cas des éléments essentiels), l'âge (étudié par l'intermédiaire de la taille chez les poissons), le lieu géographique, les processus de détoxication, l'espèce et le régime alimentaire. En revanche, il a peu de cas où l'influence du sexe ou du statut reproducteur est observable
This study focuses on thé acquisition of knowledge of various aspects of thé trophic ecology of marine top predators from thé South-Western Indian Océan through thé analysis of trace élément levels and isotopic signatures. Three toxic éléments (cadmium, mercury and lead) and five essential éléments (copper, iron, manganèse, sélénium and zinc) were analyzed in six seabirds (Barau's Pétrel, Audubon's Shearwa'ter, White-tailed Tropicbird, Brown Noddy, Lesser Noddy and Sooty Tern) and five pelagic fishes (Swordfish, Yellowfin Tuna, Skipjack Tuna, Wahoo, Common Dolphinfish). A large range of trace élément levels were observed. Copper levels were high in thé liver of Yellowfin Tunas collected around Reunion Island, rénal iron and zinc levels were high, respectively, in Dolphinfish and Yellowfins sampled in thé Mozambique Channel, and mercury levels were highest in Barau's Pétrels liver and kidney. The large variations of trace élément levels were attributable to a combination of several factors influencing their bioaccumulation: thé organ or tissue considered, thé animais nutritional condition (for essential éléments), thé âge (determined through thé length for fish), thé geographical area, detoxification processes, thé species and thé diet

Après avoir souligné le caractère complexe du système hydrologique régnant dans le secteur indien occidental de l'océan austral, l'auteur présente une synthèse biogéographqiue de l'ichtyofaune présente dans ce secteur. Puis l'étude est restreinte aux espèces abondantes du plateau de Kerguelen (Nototheniidae et channichthyidae) afin de déterminer les caractéristiques biologiques de ces espèces, leur place dans l'écosystéme péri-insulaire et d'envisager leur distribution spatio-temporelle surce plateau isolé au sein de l'océan austral. Le derneir aspect concerne la dynamique des populations et les structures démographiques. L'analyse des tendances dans l'évolution est importante du point de vue de l'économie des pêches et pour leur rôle dans les ecosystèmes marins antarctiques.