Journal articles on the topic 'Libre circulation des personnes – Philosophie'

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Raulet, Gérard. "Les apories d’un droit cosmopolitique." Estudos Kantianos [EK] 10, no. 1 (July 15, 2022): 9. http://dx.doi.org/10.36311/2318-0501.2022.v10n1.p9.

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Abstract:
Dans le premier article définitif de son traité « Sur la paix perpétuelle » Kant définit d’abord les principes de l’ordre républicain. Le deuxième article pose les limites du droit des peuples et le troisième, au lieu de fonder un véritable droit cosmopolitique, se contente de préconiser un « droit de visite » et d’appeler à l’hospitalité. Faut-il y voir une sorte de résignation et d’acceptation de l’ordre libéral au niveau mondial – la libre circulation des personnes et des biens –, un repli à la fois moral et pragmatique prenant acte de l’impossibilité d’un droit cosmopolitique ?Je me propose de réexaminer ce problème bien connu de la philosophie politique kantienne à la lumière des tentatives jusqu’à présent infructueuses pour établir au niveau international un ordre légal qui irait au-delà des pratiques plus ou moins rodées du « droit des peuples ». Pouvons-nous espérer réorganiser, en pensée et en pratique, la globalisation au moyen du droit ?J’examinerai les approches théoriques existantes, entre autres le « constitutionalisme désétatisé » de Habermas mais aussi les réflexions nouvelles développées récemment par d’éminents juristes.
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Lamoureux, Lucien. "L’Acte Unique Européen." Revue générale de droit 19, no. 4 (April 5, 2019): 931–45. http://dx.doi.org/10.7202/1058504ar.

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Abstract:
La construction européenne remonte déjà à plusieurs années et plus d’une convention et traité furent élaborés afin d’unifier leurs efforts. Sous l’Europe des Six, nous avons vu naître la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (C.E.C.A.), la Communauté européenne de L’Énergie atomique (C.E.E.A., Euratom) et la Communauté économique européenne (C.E.E., Marché commun). Aujourd’hui, les efforts sont concentrés à l’élaboration de L’Acte Unique Européen. Le but poursuivi est l’établissement des Douze ou, sous un autre nom, les États-Unis d’Europe. La philosophie de cet Acte est claire : les communautés européennes et la coopération politique européenne ont pour objectif « de contribuer ensemble à faire progresser concrètement l’union européenne ». On retrouve également dans cet Acte une nouveauté : pour la première fois, le Conseil européen aura un fondement juridique. Il y aura également d’importantes modifications au niveau de la fonction de la Cour de justice. On assistera à de profondes modifications à l’intérieur des territoires faisant partie de l’Acte. La libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux fait partie des innovations. En somme, un espace sans frontières intérieures qui regroupe sous un même chapiteau plusieurs pays ayant des objectifs communs. L’Acte unique est l’accessoire leur permettant d’atteindre cet objectif.
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Kochenov, D. "La libre circulation des personnes. Etats des lieux et perspectives." European Journal of International Law 19, no. 4 (September 1, 2008): 877–78. http://dx.doi.org/10.1093/ejil/chn049.

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Brunet, Laurence. "Assistance médicale à la procréation et libre circulation des personnes." Ethnologie française 167, no. 3 (2017): 399. http://dx.doi.org/10.3917/ethn.173.0399.

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Dedecker, Renée. "L'asile et la libre circulation des personnes dans l'accord de Schengen." Courrier hebdomadaire du CRISP 1393-1394, no. 8 (1993): 1. http://dx.doi.org/10.3917/cris.1393.0001.

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Pécoud, Antoine, and Paul de Guchteneire. "Migrations sans frontières. Peut-on envisager la libre circulation des personnes ?" Futuribles, no. 333 (September 2007): 35–54. http://dx.doi.org/10.1051/futur:200733335.

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Carlier, Jean-Yves, and Gautier Busschaert. "La libre circulation des personnes dans l'Union européenne : malheur aux immobiles ?" Reflets et perspectives de la vie économique LII, no. 4 (2013): 9. http://dx.doi.org/10.3917/rpve.524.0009.

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Doelman, James. "Circulation of the late Elizabethan and Early Stuart Epigram." Renaissance and Reformation 41, no. 1 (January 1, 2005): 59–73. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v41i1.9072.

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Abstract:
Alors que l'épigramme en tant que genre littéraire puise à des sources chirographiques, sa brièveté propre à sa pratique à la Renaissance, a souvent entraîné un glissement vers une diffusion orale, manuscrite et imprimée. À cette même époque, l'épigramme était marquée par une tension entre l'inspiration de son origine littéraire classique et ses contenus domestiques et souvent vulgaires. Certains épigrammistes des plus ambitieux, tels que John Harington, John Owen et Ben Jonson, ont tenté de contrôler la circulation de leurs &#339uvres, et de se présenter comme des auteurs du même type que Martial. Ils ont résisté au mode plus libre de la diffusion orale, et ont davantage estimé la plus grande stabilité du livre imprimé comme médium, ce dernier semblant promettre à leurs poèmes, éphémères individuellement, une durable réputation littéraire. Néanmoins, leurs épigrammes font parfois preuve d’une influence de la tradition de la plaisanterie vulgaire. Le mode de diffusion des épigrammes politiques et prophétiques est par ailleurs assez différent. Ils se développent surtout oralement en raison de leur contenu controversé, sans identification d’auteur, et considéré plutôt comme «ce que toute personne dirait».
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Nita, Sonja. "Regional free movement of people: The case of African Regional Economic Communities." Regions and Cohesion 3, no. 3 (December 1, 2013): 8–29. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2013.030302.

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Abstract:
While the idea of global free movement of people is discussed merely in normative terms, it has become a concrete policy goal in different world regions. The article aims to assess the prospects of regional free movement by discussing its theoretical and practical implications, with a specific focus on African sub-regional organizations. This is achieved by outlining the meaning, rights, and rationale of the free movement of people and by situating the regional level within the overall context of international migration governance. The eight African Regional Economic Communities serve as a practical illustration on how the goal of free movement is translated (or not) into concrete policies. Spanish Aunque la idea de la libre circulación mundial de personas se discute sólo en términos normativos, se ha convertido en un objetivo político concreto en diferentes regiones del mundo. Este artículo tiene como objetivo evaluar las posibilidades de libre circulación regional (continental), discutiendo sus implicaciones teóricas y prácticas, con un enfoque especí fico en las organizaciones subregionales africanas. Esto se logra delineando el significado, los derechos y la razón de ser de la libre circulación de personas, y situando el nivel regional dentro del contexto general de la gobernanza de la migración internacional. Las ocho comunidades económicas regionales de África sirven como un ejemplo práctico de cómo se traduce el objetivo de la libre circulación, o no, en políticas concretas. French Bien que l'idée de la libre circulation mondiale des personnes soit essentiellement traitée en termes normatifs, elle est devenue un objectif politique concret dans différentes régions du monde. Cet article vise à évaluer les perspectives de la libre circulation régionale en discutant de ses implications théoriques et pratiques, avec un accent particulier sur les organisations sous régionales africaines. Ceci est réalisé en soulignant la signification, les droits et la justification de la libre circulation des personnes et en situant l'échelle régionale dans le contexte global de la gouvernance de la migration internationale. Les huit communautés économiques régionales africaines constituent un exemple concret de la façon dont l'objectif de la libre circulation se traduit (ou non) par des politiques concrètes.
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NGOIE TSHIBAMBE, GERMAIN. "Pressions migratoires et ripostes institutionnelles des États postcoloniaux: analyse archéologique des politiques de libre circulation des personnes en Afrique centrale." Revista de Estudios Africanos, no. 3 (December 30, 2022): 80–102. http://dx.doi.org/10.15366/reauam2022.3.004.

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Abstract:
L’ère de la globalisation se caractérise par l’hypermobilité. Les flux matériels et immatériels et les mouvements des personnes bousculent les frontières des États. La condensation de ces mouvements des personnes donne lieu à l’émergence de toutes les figures dont le continuum va des migrants volontaires, des migrants irréguliers/clandestins aux réfugiés, sans négliger les déplacés internes. L’effet ‘push & pull’ en Afrique Centrale a donné lieu à un «système migratoire» (Mabogunje, cité par Ngoie 2012), ce dernier terme étant entendu comme cette configuration donnant forme à l’existence d’une carte des migrations présentant les pays de départ et les pays de destination ainsi que les pays de transit. La dynamique des mouvements migratoires dans cet espace a conduit les États de la région à chercher à faire face à cette question. Une solidarité organique fondée sur la géopolitique régionale a enclenché, à la suite du Plan d’Action de Lagos et de son Acte final, la mise en marche d’une quête cohérente de gouvernance collective à travers des communautés économiques régionales. La Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) va être créée en 1983: son Traité constitutif contient des dispositifs juridiques rappelant l’importance de la libre circulation des personnes. Le présent article entend analyser l’institution CEEAC et évaluer la portée et les limites de la quête de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes. La recherche documentaire et des enquêtes de terrain dans cette région ont permis de récolter les données que nous allons présenter.
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Vargas Mazas, Esteban. "La movilidad de personas en el marco del sistema de la integración centroamericana durante los años 2014-2018." Revista Trace, no. 77 (January 31, 2020): 80. http://dx.doi.org/10.22134/trace.77.2020.149.

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Abstract:
En este artículo se estudian las respuestas jurídicas del Sistema de la Integración Centroamericana (SICA) ante la coyuntura de personas en movilidad, en particular durante el periodo 2014-2018. Para ello, se estudiará el diseño institucional del SICA, sus órganos competentes en materia de movilidad de personas y su abordaje de la libertad de circulación de personas. También, se analizarán las actuaciones más relevantes gestadas en su marco y que revelan los desafíos del proceso de integración centroamericano.Abstract: This article studies the legal responses of the Central American Integration System (SICA) with regards to mobility rights during the years 2014-2018. For this purpose, we will study SICA’s institutional arrangements, its competent organs regarding mobility rights and their approach of freedom of movement. In addition, we will stress the most relevant actions adopted within its framework and that reveal some of the challenges that the Central American integration process is facing.Keywords: circulation, regional integration, mobility rights, Central America, SICA.Résumé : Dans cet article on étudie les réponses juridiques du Système d’intégration centraméricain (SICA) en matière de la mobilité de personnes, en particulier pendant la période 2014-2018. Pour ce faire, on examine la conception institutionnelle du SICA, ses organes compétents dans le domaine de la mobilité des personnes et son approche de la libre-circulation des personnes. On analyse aussi les actions adoptées en son sein et qui révèlent les défis du processus d’intégration en Amérique centrale.Mots-clés : circulation, intégration régionale, mobilité des personnes, Amérique centrale, SICA.
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Brigot, André. "MARTIN, Denis. La libre circulation des personnes dans l’Union européenne Bruxelles, Bruylant, 1995,536 p." Études internationales 28, no. 3 (1997): 664. http://dx.doi.org/10.7202/703801ar.

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Zogo Nkada, Simon-Pierre. "La libre circulation des personnes : réflexions sur l'expérience de la C.E.M.A.C. et de la C.E.D.E.A.O." Revue internationale de droit économique XXV, no. 1 (2011): 113. http://dx.doi.org/10.3917/ride.251.0113.

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Jorens, Yves. "Défédéralisation de la sécurité sociale en Belgique : l’exemple des soins de longue durée." III Les acteurs dans la gouvernance, no. 56 (April 25, 2007): 129–36. http://dx.doi.org/10.7202/014976ar.

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Abstract:
À l’aide de l’exemple de la législation portant sur les soins de longue durée, l’auteur démontre comment le législateur de la Communauté flamande a tenté avec succès d’interpréter le texte de la Constitution belge en sa faveur. La compétence ainsi acquise, conduisant à une législation réservée aux seuls résidants de la Flandre, risque pourtant d’être considérée comme portant atteinte au principe communautaire fondamental de la libre circulation des personnes. On voit comment peu apparaître une nouvelle législation sociale subétatique qui ne peut s’abstraire d’une mise en conformité avec le droit supranational européen.
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Abraham-Barna, Corina Georgeta, and Tiberiu Abraham-Barna. "L’enseignement de la terminologie agroalimentaire." Scientific Bulletin of the Politehnica University of Timişoara Transactions on Modern Languages 12 (May 29, 2023): 81–90. http://dx.doi.org/10.59168/ieuc6646.

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Abstract:
Au contexte de la libre circulation des personnes, l’apprentissage de la terminologie dans l’enseignement des langues devient de plus en plus important. L’apprentissage de deux langues étrangères est devenu obligatoire depuis quelques années pour les étudiants du domaine agroalimentaire. Les doyens de ces facultés ont consulté les employeurs du domaine, qui demandaient des ingénieurs plurilingues. Puisque la législation du domaine n’est pas complètement traduite en roumain, les ingénieurs agroalimentaires doivent la consulter parfois dans une autre langue européenne. Donc, le cours de français langue étrangère pour les ingénieurs agroalimentaires doit tenir compte de ces objectifs de formation.
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Van Raepenbusch, Sean. "L'assurance maladie et la libre circulation des personnes au regard de la jurisprudence de la CJCE." Les Tribunes de la santé 4, no. 3 (2004): 91. http://dx.doi.org/10.3917/seve.004.109.

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Loungou, Serge. "La libre circulation des personnes au sein de l’espace de la C.E.M.A.C1 : entre mythes et réalités." Belgeo, no. 3 (October 1, 2010): 315–30. http://dx.doi.org/10.4000/belgeo.7096.

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Borissova, Lora. "La libre circulation des personnes et la politique européenne d'immigration : deux enjeux cruciaux pour un élargissement réussi." Revue d’études comparatives Est-Ouest 33, no. 3 (2002): 169–95. http://dx.doi.org/10.3406/receo.2002.3162.

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Kennett, Wendy. "Book Review: La Libre Circulation des Personnes: les Accords de Schengen, by Vendelin Hreblay. (PUF, 1994)." European Review of Private Law 3, Issue 1 (March 1, 1995): 167–68. http://dx.doi.org/10.54648/erpl1995012.

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Brigot, André. "HREBLAY, Vendelin. La libre circulation des personnes. Les accords de Schengen. Paris, Presses Universitaires de France, 1994, 192p." Études internationales 26, no. 2 (1995): 428. http://dx.doi.org/10.7202/703477ar.

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Gruwez, François, Thérèse Vanderstraeten, and Fabienne Van Dooren. "« Libre circulation des biens et des personnes ». Beau concept mais dans le cadre du handicap est-ce aussi une réalité ?" Kinésithérapie, la Revue 15, no. 161 (May 2015): 1–2. http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2015.03.026.

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Marzo, Claire. "Book Review: Libre circulation des personnes et des services, by Christine Kaddous and Diane Grisel. (Basle: Helbing Lichtenhahn, 2012)." Common Market Law Review 50, Issue 6 (December 1, 2013): 1870–71. http://dx.doi.org/10.54648/cola2013180.

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Pärli, Kurt, and Anne Meier. "Travailleurs détachés : les mesures d’accompagnement de la libre circulation des personnes au cœur des négociations entre la Suisse et l’Union européenne." Revue de droit comparé du travail et de la sécurité sociale, no. 3 (November 1, 2018): 194–97. http://dx.doi.org/10.4000/rdctss.1936.

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Verbruggen, Paul. "The Impact of Primary EU Law on Private Law Relationships: Horizontal Direct Effect under the Free Movement of Goods and Services." European Review of Private Law 22, Issue 2 (April 1, 2014): 201–16. http://dx.doi.org/10.54648/erpl2014021.

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Abstract:
Abstract: This article examines the basis on which the Court of Justice of the European Union draws a distinction between the free movement of goods (Art. 28 et seq. of the Treaty on the Functioning of the European Union (TFEU)) and services (Art. 56 et seq. TFEU) as regards their capacity to have horizontal direct effect, that is, be able to create, modify, or extinguish rights and obligations between private parties. It argues that this Court's position to deny horizontal direct effect to the freedom of goods, but award it to the freedom of services, is conceptually unclear and dents theuniform interpretation of EU free movement law. In particular, it is argued that the judge-made distinction between the freedoms of goods and services should be revisited in the light of the reality of today's business relationships and supply chains. Modern trends of the 'servitisation of products' and 'commodification of services' signify that trade in goods and the provision of services are intimately linked and mutually complementary. While the Court has recognized this interdependence in its case law, it fails to follow up on the consequences this has for its case law on the horizontal direct effect of the freedom of goods and services. Resumé: L'effet direct horizontal d'une norme consiste en la possibilité pour celle-ci de créer, modifier ou faire disparaître des droits ou obligations entre personnes privées. Si la Cour de justice de l'Union européenne l'admet en matière de libre circulation des services (Article 56 et suivantes TFUE), elle la refuse en revanche pour les biens (Article 28 et suivants TFUE). Cette contribution défend l'idée selon laquelle une telle distinction est conceptuellement équivoque et va à l'encontre de l'exigence d'interprétation uniforme des dispositions de l'Union relatives à la libre circulation. Il apparaît en particulier que cette distinction prétorienne entre biens et services devrait être repensée à la lumière de la réalité d'aujourd'hui en matière de relations commerciales et de chaîne logistique. Les tendances actuelles de 'servicisation des produits' et de 'chosification des services' témoignent de la relation étroite et complémentaire entre biens et services. Alors que la Cour a reconnu cette interdépendance dans sa jurisprudence, elle n'en a pas tiré les conséquences en matière d'effet direct horizontal des dispositions relatives à la libre circulation des biens et des services.
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Héran, François. "Antoine Pécoudet al. Paul de Guchteneire (dir.)Migrations sans frontières.Essais sur la libre circulation des personnes Paris, Éditions Unesco, [2007] 2009, 383 p." Annales. Histoire, Sciences Sociales 69, no. 02 (June 2014): 586–88. http://dx.doi.org/10.1353/ahs.2014.0095.

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Héran, François. "Antoine Pécoud et Paul de Guchteneire (dir.)Migrations sans frontières.Essais sur la libre circulation des personnes Paris, Éditions Unesco, [2007] 2009, 383 p." Annales. Histoire, Sciences Sociales 69, no. 2 (June 2014): 586–88. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264900008970.

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Bachand, Diane. "Antoine Pécoud et Paul de Guchteneire (dir.), Migrations sans frontières : essais sur la libre circulation des personnes, Paris, Éditions UNESCO, 2009 [2007], 383 p." Nouvelles pratiques sociales 23, no. 1 (2010): 272. http://dx.doi.org/10.7202/1003182ar.

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Profitos, Par Adrian. "Migration, transferts, et développement." Potentia: Journal of International Affairs 1 (October 1, 2009): 37–56. http://dx.doi.org/10.18192/potentia.v1i1.4367.

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Abstract:
Cet article explore les dynamiques et les impacts des transferts issus de la migration dans les pays en développement, et au Sénégal en particulier. L’auteur outient que malgré les attentes, les effets des transferts sur le développement montrent un bilan très mitigé et complexe. En effet, ni le développement économique ni le développement entendu comme une amélioration des capacités et des choix des individus ne peuvent être directement associés à l’effet des transferts. Au contraire, une dépendance cyclique survient facilement entre et envers la migration et ses transferts, ceux-ci jouant alors un rôle important pour assurer la stabilité des ménages mais sans pour autant réduire les contraintes qui poussent à migrer. D’autres conditions structurelles et conjoncturelles interviennent, tant au niveau local, national qu’international. Ces conditions sont analysées pour en dégager des recommandations telles que le renforcement des organisations sociales au niveau local, la démocratisation, et la décentralisation des institutions nationales. De même, ces mesures doivent être accompagnées d’une régulation prudentielle et bienveillante des transferts, et d’une réduction des coûts de transaction des transferts au niveau international. Dans un contexte où la libre circulation des personnes n’existe pas et où les circonstances sont contraignantes, ni les migrants ni leurs transferts ne peuvent être les seuls responsables du développement de leur pays d’origine.
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Woudamike, Joseph. "6 - Contestations étudiantes à Ngaoundéré, répressions et insécurité des personnes et des biens sur la route nationale n°1." Journal of Higher Education in Africa 6, no. 2-3 (June 7, 2008): 135–56. http://dx.doi.org/10.57054/jhea.v6i2-3.1616.

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Abstract:
Cet article ambitionne d’analyser les contestations des étudiants de l’Université de Ngaoundéré (de 1999 à 2002), la gestion de ces mouvements d’humeur et de revendications par les autorités administratives et leurs incidences sur la circula- tion des personnes et de leurs biens sur la route dite nationale n°1 qui dessert non seulement les provinces septentrionales du Nord Cameroun, mais aussi deux pays enclavés de la sous-région d’Afrique centrale, à savoir le Tchad et la République Centrafricaine. Deux contestations d’envergure ont eu lieu dans cette institution universitaire dont la gestion par les pouvoirs publics a entraîné des débordements d’étudiants qui ont érigé des barricades sur la nationale n°1 bloquant ainsi toute communication entre les provinces du Nord, de l’Extrême Nord du pays et les deux pays précités. Le recours trop souvent des étudiants à cette stratégie empêche la libre circulation sous-régionale et constitue par ailleurs un obstacle au bon déroulement des activités économiques durant ces périodes. Des actes isolés de vandalisme issus de la deuxième contestation se sont soldés par des dégâts maté- riels chiffrés selon les estimations des autorités à plus d’un milliard de F CFA. Cette situation d’insécurité qui plane sur la voie publique constitue une équation difficile à régler et pose par ce fait un défi que l’État camerounais se doit de résoudre. Cette réflexion se propose d’analyser les origines des malaises des étu- diants, le manque de volonté politique de l’État à tenir ses promesses et d’esquis- ser quelques ébauches de solutions afin de sécuriser la principale voie publique qui est source de développement sous-régionale.
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Belkhodja, Chedly. "Antoine PÉCOUD et Paul DE GUCHTENEIRE (dir.), 2009, Migrations sans frontières. Essais sur la libre circulation des personnes, coll. Études en sciences sociales, Paris, Éditions UNESCO, 383 p." Études internationales 41, no. 1 (2010): 122. http://dx.doi.org/10.7202/039632ar.

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Hujo, Katja. "Linking social policy, migration, and development in a regional context: The case of sub-Saharan Africa." Regions and Cohesion 3, no. 3 (December 1, 2013): 30–55. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2013.030303.

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Abstract:
International migration is driven by development processes and, at the same time, it impacts development through labor market effects, remittance flows, knowledge transfers, social change in households and communities and responses at the policy and institutional levels. Although the development potential of migration is now widely recognized, we still observe that migration, and in particular, the free movement of people and the access of migrants to sociopolitical rights, remains a highly contested and sensitive political issue. This is not only the case with regard to migration from developing countries to industrialized countries in the North, but also for migration at a regional level and within regional integration projects such as common markets or political and monetary unions. This article discusses the linkages between migration, development, social policy and regional integration. The focus is on migration in sub-Saharan Africa, its impact on development and migrants' rights and implications for public policies including new forms of migration governance. Spanish La migración internacional es impulsada por los procesos de desarrollo y, al mismo tiempo, tiene un impacto en el desarrollo a través de sus efectos en el mercado de trabajo, los flujos de remesas, las transferencias de conocimientos, el cambio social en los hogares y en las comunidades, así como las respuestas a nivel político e institucional. Aunque actualmente el potencial de desarrollo de la migración es ampliamente reconocido, todavía observamos que la migración y, en particular, la libre circulación de personas y el acceso de los migrantes a más derechos sociopolíticos, sigue siendo una cuestión política muy controvertida y sensible. Este no es sólo el caso con respecto a la migración de los países en desarrollo a los países industrializados del Norte, también ocurre en la migración a nivel regional y en los proyectos de integración regional tales como los mercados comunes o uniones políticas y monetarias. Este artículo analiza los vínculos entre la migración, el desarrollo, la política social y la integración regional. La atención se centra en la migración en el África Subsahariana, su impacto sobre el desarrollo y los derechos de los migrantes, así como sus implicaciones en las políticas públicas, incluyendo nuevas formas de gobernanza de la migración. French La migration internationale est pilotée par les processus de développement et, dans un même temps, impacte sur le développement à travers ses effets sur le marché du travail, les transferts de fonds des migrants, les transferts de connaissances, le changement social dans les ménages et les communautés, ainsi que les réponses qu'elle occasionne au niveau politique et institutionnel. Bien que le potentiel de développement des migrations soit désormais largement reconnu, nous observons encore que la migration, et en particulier la libre circulation des personnes et l'accès des migrants aux droits socio-politiques, reste une question politique très controversée et sensible. Cela ne concerne pas seulement le cas des flux migratoires des pays en développement vers les pays industrialisés du Nord, mais également les flux migratoires générés au niveau régional et dans les contextes d'intégration régionale tels que les marchés communs ou les unions politiques et monétaires. Cet article examine les liens entre la migration, le développement, la politique sociale et l'intégration régionale. L'accent est mis sur la migration en Afrique sub-saharienne, son impact sur le développement et les droits des migrants, ainsi que leurs impacts sur les politiques publiques, y compris les nouvelles formes de gouvernance migratoires.
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Węglarz, Kaja. "Adoption of the acquis communautaire by Third Countries on the Example of The Agreement on Free Movement of Persons Between the European Union and Switzerland." Studenckie Zeszyty Naukowe 20, no. 34 (February 15, 2018): 87. http://dx.doi.org/10.17951/szn.2017.20.34.87.

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Mouangue Kobila, James. "Bilan de la libre circulation des personnes en Afrique." Interventions économiques, Hors-série. Transformations (March 1, 2017). http://dx.doi.org/10.4000/interventionseconomiques.5815.

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Mazauric, Catherine. "Migrations sans frontières. Essais sur la libre circulation des personnes." Cahiers d'études africaines, no. 213-214 (June 30, 2014). http://dx.doi.org/10.4000/etudesafricaines.17762.

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BIPELE KEMFOUEDIO, Jacques. "La libre circulation des personnes comme droit fondamental en zone CEMAC." La Revue du Centre Michel de L'Hospital, no. 21 (September 9, 2020). http://dx.doi.org/10.52497/revue-cmh.72.

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Serra, Olivier. "restrictions de concurrence en matière vinicole dans l’ancien droit." Open Wine Law 1, no. 1 (June 15, 2021). http://dx.doi.org/10.20870/owl.2021.4769.

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Abstract:
Le marché vitivinicole constitue un terrain d’application privilégié du principe de libre circulation des personnes et des marchandises au sein de l’Union européenne. Il demeure néanmoins profondément marqué, historiquement, par l’intervention des autorités pour limiter la concurrence, tant par la restriction du potentiel viticole que par celle du marché vinicole.
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Steller, Sofie. "Der Wegfall der Personenfreizügigkeit aufgrund des Brexits — Bestandesaufnahme der Beziehung Schweiz-UK." sui generis, June 9, 2021. http://dx.doi.org/10.21257/sg.184.

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Abstract:
Am 1. Januar 2021 fiel zwischen der Schweiz und dem Vereinigten Königreich durch den Brexit das Freizügigkeitsabkommen (FZA) weg. Mit dem 2019 abgeschlossenen Abkommen über die erworbenen Rechte der Bürgerinnen und Bürger sollen die nach Art. 23 FZA erworbenen Ansprüche geregelt und ausgestaltet werden. Grossteils bewahrt das neue Abkommen im Bereich der Freizügigkeit die Regelungen aus dem FZA, in gewissen Aspekten gestaltet es sich aber auch restriktiver, wobei sich die Frage nach dem Verhältnis zu Art. 23 stellt. Für Personen, die keine erworbenen Ansprüche haben, kommt ein vollständig neues Regime zur Anwendung. So gibt es zwar ein befristetes Abkommen für die Dienstleistungserbringung. Im Übrigen wurde jedoch kein umfassendes Migrationsabkommen abgeschlossen und es kommen die nationalen Regelungen zur Anwendung. Insgesamt sind die Möglichkeiten zur Migration zwischen den beiden Ländern sehr viel begrenzter geworden. -- Le 1er janvier 2021, la libre circulation des personnes entre la Suisse et le Royaume-Uni en vertu de l'ALCP cesse de s'appliquer en raison du Brexit. L'accord sur les droits acquis des citoyens conclu en 2019 a pour but de réglementer et de structurer les droits acquis en vertu de l'art. 23 ALCP. Pour l'essentiel, le nouvel accord conserve les dispositions de l'ALCP dans le domaine de la libre circulation des personnes, mais il est également plus restrictif sur certains points, ce qui soulève la question de la relation avec l'article 23. Pour les personnes qui n'ont pas de droits acquis, un tout nouveau régime s'applique. En effet, il existe un accord temporaire relatif aux prestations de services. Dans tous les autres domaines, cependant, aucun accord global de migration n'a été conclu et les réglementations nationales s'appliquent. Globalement, les possibilités de migration entre les deux pays sont devenues beaucoup plus limitées.
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Kabbanji, Lama. "Vers une reconfiguration de l’agenda politique migratoire en Afrique de l’Ouest." 42, no. 1 (May 3, 2011): 47–71. http://dx.doi.org/10.7202/045877ar.

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Abstract:
L’Afrique de l’Ouest se démarque sur le continent africain par ses réalisations en vue de la création d’un espace de libre circulation des personnes principalement sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (cedeao). Or, jusqu’à présent, très peu d’études se sont intéressées aux dynamiques récentes de la gestion régionale des migrations en Afrique de l’Ouest. Cet article a donc pour objectif de combler cette lacune en analysant ces dynamiques dans le contexte des changements intervenus dans les relations Europe-Afrique en ce qui concerne la question migratoire.
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Salzbrunn, Monika. "Artivisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.091.

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Abstract:
Artivisme est un néologisme composé des mots art et activisme. Il concerne l’engagement social et politique d’artistes militants (Lemoine et Ouardi 2010) mais aussi l’art utilisé par des citoyen.ne.s comme moyen d’expression politique (Salzbrunn 2014, 2015 ; Malzacher 2014 : 14 ; Mouffe 2014). La distinction qui porte sur la formation initiale est davantage analytique qu’empirique dans la mesure où la définition d’artistes ou d’œuvres d’art en lien avec une formation institutionnelle (hautes écoles d’art) est aujourd’hui mise en question : Le succès planétaire d’artistes autodidactes engagés comme le photographe français JR montrent qu’on peut acquérir une reconnaissance en tant qu’artiste sans avoir été formé dans une école d’art. De plus, la différence entre l’engagement politique des artistes et leurs œuvres au sens propre est de plus en plus difficile à saisir (Roussel 2006 ; Dufournet et al. 2007). Sur le plan conceptuel, les recherches sur l’artivisme remettent en question la distinction entre l’art considéré comme travail et l’art pour l’art, discutée entre autres par Jacques Rancière dans « Le partage du sensible. Esthétique et politique » : « Produire unit à l’acte de fabriquer celui de mettre au jour, de définir un rapport nouveau entre le faire et le voir. L’art anticipe le travail parce qu’il en réalise le principe : la transformation de la matière sensible en présentation à soi de la communauté » (Rancière 2000 : 71). Les expressions artistiques couvrent un très large panel, allant de l’art plastique et mural, en passant par le graffiti, la bande dessinée, la musique, le flash mobs, le théâtre, à l’invention de nouvelles formes d’expression (Concept Store #3, 2010). L’artivisme actuel, notamment les performances, trouvent leurs racines dans d’autres courants artistiques expérimentaux développés dans les années 1960, notamment le théâtre de l’opprimé d’Agosto Boal, le situationnisme (Debord 1967), le fluxus (http://georgemaciunas.com/). Certains remontent encore plus loin vers le surréalisme et le dadaïsme auxquels l’Internationale situationniste (1958-1969) se réfère afin de pousser la création libre encore plus loin. Tout comme le mouvement situationniste cherchait à créer des situations (1967) pour changer la situation et déstabiliser le public (Lemoine et Ouardiri 2010), et que le théâtre de l’opprimé (Boal 1996) pratiquait le théâtre comme thérapie, l’artivisme contemporain vise à éveiller les consciences afin que les spectateurs sortent de leur « inertie supposée » et prennent position (Lemoine et Ouardi 2010 ; pour les transformations dans et de l’espace urbain voir aussi Schmitz 2015 ; Salzbrunn 2011). Ainsi, les mouvements politiques récents comme Occupy Wallstreet (Graeber 2012) ou La nuit debout (Les Temps Modernes, 2016/05, no. 691 ; Vacarme 2016/03, no. 76) ont occupé l’espace publique de façon créative, se servant de la mascarade et du détournement (de situations, notamment de l’état d’urgence et de l’interdiction de rassemblement), afin d’inciter les passants à s’exprimer et à participer (Bishop 2012). D’autres courants comme les Femen, mouvement féministe translocal, ont eu recours à des performances spectaculaires dans l’espace public ou faisant irruption au cours de rituels religieux ou politiques (Femen 2015). Si ces moyens d’action performatifs au sein du politique étaient largement employés par les courants politiques de gauche (Butler et Athanasiou 2013), l’extrême-droite les emploie également, comme le mouvement identitaire qui a protesté par des actions coup de poing contre les réfugiés dans les Alpes françaises en hiver 2018 (https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/04/30/militants-identitaires-dans-les-alpes-les-autorites-denoncent-une-operation-de-communication_5292856_1653578.html). Les thèmes politiques abordés se situent néanmoins majoritairement à gauche de l’échiquier politique : mouvement zapatiste, LGBTqueer, lutte anti-capitaliste, antifasciste et pro-refugiés, (afro-/latino-) féminismes (de Lima Costa 2012), mouvement contre l’exclusion des personnes à mobilité réduite, protestation contre la gentrification et la dépossession de l’espace urbain qui s’opère en faveur des touristes et spéculateurs immobiliers et qui va à l’encontre des habitants (Youkhana 2014 ; Pisanello 2017), mouvement d’occupation d’espace, de squat et de centres sociaux auto-gérés, lutte créative en faveur de nouvelles formes de vie commune comme dans la ZAD (Zone à défendre) contre l’aéroport de Nantes etc. (Rancière 2017 : 65-73). Si ces luttes s’inscrivent dans une réflexion critique générale sur les conséquences de la glocalisation, elles se concentrent parfois sur l’amélioration de l’espace local, voire micro-local (Lindgaard 2005), par exemple en créant une convivialité (Caillé et al. 2013) ou des espaces de « guerilla gardening » (mouvement de jardinage urbain comme acte politique) au sein d’une ville. Les « commonistes » qui s’occupent de biens communs et développent les créations par soi-même (DIY – Do it yourself) à travers des FabLabs (laboratoires de fabrication) s’inscrivent également dans cette philosophie en mettant en question de façon créative le rapport entre production et consommation (Baier et al. 2013). Enfin, les mouvements actuels ont largement recours aux dernières technologies d’information et de diffusion, pendant le processus de création et pendant la circulation des œuvres, des images et des témoignages (Salzbrunn et al. 2015). Plus radicalement encore, les hacktivistes interviennent sur des sites web en les détournant et en les transformant. Dans certains endroits, l’humour occupe une place centrale au sein de ces activités artistiques, que ce soit dans le recours aux moyens de style carnavalesques (Cohen 1993), en réinventant le carnaval (Salzbrunn 2014) ou encore en cherchant à créer une ambiance politico-festive réenchantente, assurant un moment de joie et de partage heureux pour les participants. Betz (2016) a traité ce dernier aspect en analysant notamment des « Schnippeldiskos », discos organisés par le mouvement slow food jeunesse qui prennent la forme d’une séance joyeuse de coupage de légumes destinées à une soupe partagée, un moment de « protestation joyeuse », une « forme hybride de désobéissance collective ». Ces nouvelles formes d’interaction entre art, activisme et politique appellent au développement de méthodes de recherches anthropologiques inédites. Ainsi, l’ethnographie est devenue multi-sensorielle (Pink 2009), attentive au toucher, aux parfums, au goût, aux sensations des chercheur.e.s et des personnes impliquées dans l’action artivistique. L’observation participante devient plus radicale sous forme d’apprentissage (Downey et al. 2015). Enfin, les anthropologues qui travaillent sur l’artivisme ont non seulement recours à de nouvelles méthodes, mais aussi à de formes inédites de restitution de leurs recherches, visant notamment à dépasser le centrage sur le texte (Schneider et Wright 2006) en tournant des films documentaires, créant des bandes dessinées (www.erccomics.com), discutant avec les artivistes à travers blogs (www.erc-artivism.ch), ou interagissant à travers des performances comme « Rawson’s Boat », conduite par le Nigérian Jelili Akiku en mai 2018 au Musée d’Acquitaine de Bordeaux.
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Martin, Brigitte. "Cosmopolitisme." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.120.

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Abstract:
Le cosmopolitisme est un mot dont la racine ancienne remonte à la civilisation des peuples de langue et de culture grecques durant l’Antiquité. Il a été formulé par Diogène de Sinope à partir des mots grecs que sont : cosmos, univers, politês et citoyen. Il exprime la possibilité d’être natif d’un lieu précis et de toucher à l’universalité, sans renier sa particularité (Coulmas 1995). Souvent associé à la mobilité internationale ou à l’élite globetrotteuse, dont les compétences interculturelles auraient facilité la maîtrise des sensibilités et des nuances culturelles, le cosmopolitisme n’est pourtant pas une caractéristique essentielle à la réalisation de citoyens du monde et d'universalistes (Chouliaraki 2008). Le point d’ancrage qu’est la relation qui réside dans l’utilisation du mot « local » pour désigner l’opposé du « cosmopolite », constitue l’élément déterminant au cœur de cette notion de cosmopolitisme contemporain. Hiebert (2002) ne fait pas de différence entre les locaux paroissiaux sédentaires et ceux qui sont plus mobiles à l’étranger (voyageurs, globetrotteurs, travailleurs, exilés, etc.) pour qualifier le cosmopolite, qui selon lui réside dans la connexion entre cultures et culture d’appartenance. Aujourd’hui, la notion de cosmopolitisme repose sur un vaste champ d’études et de disciplines qui constitue une tentative pour parvenir à une compréhension de phénomènes culturels plus contemporains. Cette conception émerge par l’ouverture de relations nouées et des effets qui y sont associés localement ou lors des déplacements à l’étranger (Amit 2010; Cook 2012; Gay y Blasco 2010; Molz 2006; Noble 2009, 2013). Le XVIIIe siècle a été celui du cosmopolitisme, celui où l’on a vu se développer les notions de citoyen du monde et d’universalisme, et celui où Kant (1724-1804) y a formulé sa théorie du cosmopolitisme se fondant sur l’universalisme, la pensée rationnelle, le libéralisme et la sécularité. Les notions de citoyen du monde et d’universalisme peuvent qualifier et signifier ce que l’on entend par cosmopolitisme. En outre, la philosophie universaliste positionne chaque individu au sein d’un ensemble social allant du plus particulier – en commençant notamment par le soi, la famille, la communauté locale et les communautés d’intérêts – au plus général, c’est-à-dire à l’échelle mondiale et à l’appartenance au genre humain. En supposant que le lieu de naissance soit accidentel, les stoïciens encourageaient la valeur morale et éthique reliée à l’abandon des barrières nationales, ethniques et de classes qui créent une distance entre l’individu et ses pairs (Vertovec et Cohen 2002). Aujourd’hui, le cosmopolitisme se démarque de cette conception en étant plus relié au relativisme culturel. D’ailleurs, les auteurs contemporains (Held 2002; Vertovec et Cohen 2002), même s’ils se réfèrent aux origines grecques telle que la philosophie des stoïciens, qui percevaient le monde comme formant une série de cercles concentriques, proposent une conception nouvelle des différences comme autant de manifestations du chemin à parcourir pour atteindre l’universel. À travers l’histoire, le cosmopolite est souvent montré comme un stigmatisé, puisqu’il est soupçonné de communiquer des idées provenant d’un ailleurs hors de contrôle (Backer 1987). Une des caractéristiques propres aux cosmopolites est ce réel désir, cette motivation de vouloir s’immerger dans une culture différente de la sienne, ce qui est en fait un élément distinctif pour décrire le cosmopolite. Cette immersion doit se faire au cours de longs séjours ou d’une multitude de séjours de courte durée, offrant suffisamment de temps pour explorer une ou plusieurs cultures locales et ainsi y nouer des liens et y trouver des points d’entrée (Hannerz 1990). C’est dans cette perspective d’action et d’opposition – qui peut être perçue comme une posture d’intérêt, qui est celle d’un esprit ouvert, mais critique – qu’ils peuvent entrer dans des réseaux internationaux riches et variés. La circulation culturelle au cœur de ces réseaux, qu’elle soit locale ou internationale, s’insère plus que jamais dans les caractéristiques permettant de définir le cosmopolitisme au XXIe siècle. Ainsi, vers le début des années 1990, l’attrait pour l’étude du cosmopolitisme refait surface dans les sciences humaines et sociales, notamment avec la publication d’un article intitulé ***Cosmopolitans and Locals in World Culture (1990) par l’anthropologue suédois Ulf Hannerz. Cet auteur définit le cosmopolitisme comme une aisance à naviguer à travers différents courants de pensée, une ouverture et une volonté de reconnaissance de l’altérité. L’anthropologie apporte ainsi une contribution importante et pertinente à la compréhension de cette notion. Hannerz (1990, 1996, 2006, 2007, 2010) devient une référence clé lorsqu’on parle de la notion de cosmopolitisme contemporain en anthropologie; il a inspiré pratiquement à lui seul le renouveau de ce courant et a permis de faire naître une série de débats et de travaux dans une perspective culturelle qui mérite d’être mentionnée afin d’enrichir la portée significative et la compréhension de cette émergence d’un cosmopolitisme. Tomlinson (1999) associe le cosmopolitisme à une perspective qui permet de s’engager dans la diversité culturelle, s’ajustant ainsi à certains éléments de son univers. Dans le but d’étoffer sa portée théorique, ce positionnement doit être nuancé à la lumière de cas concrets, puis appliqué à d’autres réalités (Backer 1987; Cook 2012; Gay y Blasco 2010; Molz 2006, Noble 2009, 2013; Tomlinson 1999; Vertovec et Cohen 2002). En conséquence, les revendications cosmopolites seraient aussi imaginées par une disposition culturelle ou esthétique qui représente la différence (Nussbaum 2002), un sens de la tolérance, de la flexibilité et de l’ouverture qui conduit à l’altérité et qui peut caractériser une éthique des relations sociales dans un monde interconnecté. Toutefois, certaines critiques affirment que cette notion de « cosmopolitisme global » représente une figure cosmopolite trop vague et même vide de sens pour pouvoir qualifier ou même donner de l’ancrage à l’action sociale. Cette notion de cosmopolitisme « flottant » serait même considérée par divers auteurs contemporains comme étant trop abstraite à la réalité sociale et retirée des contextes de la vie quotidienne d’autrui pour pouvoir en tenir compte dans l’explication des phénomènes sociaux (Erskine 2002; Skrbis et al. 2004). Aussi, contrairement aux formulations universelles et abstraites du cosmopolitisme, ces critiques en appellent à la pluralité et à la particularité de ce que Robbins (1998) appelle le « cosmopolitisme réellement existant ». Ce cosmopolitisme se vit « dans les habitudes, les pensées, les sentiments et les expériences de personnes réellement existantes et qui sont géographiquement et socialement situées » (1998 : 2). Ainsi, des travaux importants ont été consacrés à l’enrichissement de marqueurs essentiels à un « cosmopolitisme réellement existant ». Ces éléments sont entre autres : une volonté de s’engager avec d’autres personnes de culture différente (Amit 2010; Hannerz 2010), d’autres manières de penser et d’être, tel un antihéros dans sa posture intellectuelle et esthétique d’ouverture à des expériences culturelles divergentes (Gay y Blasco 2010; Molz 2006); une aptitude personnelle à trouver ses repères dans d’autres cultures (Noble 2009); des compétences spécialisées comme des aptitudes à manier de façon plus ou moins experte un système donné de significations (Cook 2012); un globetrotteur qui reste attaché à sa culture et à son territoire d’origine et qui se fabrique un chez-soi sur la base d’une des nombreuses sources de signification personnelle connues à l’étranger (Molz 2008); des aptitudes à accepter la déstabilisation, et ce, même s’il n’y est pas toujours bien préparé; des compétences variables à entrer au plus profond d’une autre structure de significations (Hannerz 1990); une attitude confiante libre de toute inquiétude face à la perte de sens (Cook 2012) des compétences pour mettre en pratique les connaissances acquises et les partager (Noble 2013); enfin des capacités à canaliser les différentes perspectives locales ou ce qui relève du local (Molz 2007). Gay y Blasco (2010) questionne cette fragilité et cette impermanence potentielle des émergences cosmopolites, à savoir si elles représentent une identité, une personnalité ou une pratique mutable. Pour Hannerz, cette compétence réside d’abord à l’intérieur de soi : c’est une question d’ancrage personnel qui fait largement place à une identité (1990 : 240). Pour Gay y Blasco, c’est une question de choix et d’engagement. En mettant en évidence les conséquences matérielles et affectives d’embrasser une perspective cosmopolite, il souligne que le cosmopolitisme serait une pratique mutable qui exige de prendre en considération les subjectivités cosmopolites qui se trouvent à la base de son orientation et qui peuvent être fortement teintées par le fait d’être une femme ou un homme, d’avoir à faire face à des contraintes du fait de sa provenance ethnique et des rapports que cela peut faire apparaître, comme celui des classes sociales, de la hiérarchie et même des inégalités (2010 : 404). Plusieurs débats anthropologiques sur ce qu’est le cosmopolitisme ont été dominés par la préoccupation des catégorisations et du dualisme entre identité et pratique. Enfin, pour quelques autres auteurs, le cosmopolite provient surtout de l’Ouest plutôt que d’ailleurs dans le monde, il appartient à l’élite plutôt qu’à la classe ouvrière, il s’observe davantage dans la pratique des voyageurs mobiles que chez les habitants sédentaires, il est métropolitain ou urbain plutôt que rural, et il appartient surtout aux consommateurs plutôt qu’aux travailleurs ou aux producteurs (Trémon 2009, Werbner 1999). À cet égard, il convient quand même de souligner que certains auteurs ont bien identifié les différents types de cosmopolitisme que sont par exemple la cosmopolitique et le cosmopolitisme culturel (Hannerz 2006), ou le cosmopolitisme d’élites plutôt que le cosmopolitisme non sélectif, plus démocratique et possible pour toutes les classes (Datta 2008). D’autres se sont aussi concentrés sur la différence entre transnationalisme et cosmopolitisme (Werbner 1999), ou cosmopolitisme et identités déterritorialisées (Trémon 2009 : 105). En dépit de cette prolifération de catégories, Hannerz reconnaît qu’il reste un flou autour de ce concept (2006 : 5). Selon lui, ce sont précisément ces différentes formes de cosmopolitisme qui en font un outil d’analyse variable, ouvert et attrayant pour les chercheurs. Malgré tout, Pollock et al. (2000 : 577) soutiennent qu’ils ne sont pas certains de ce que signifie réellement cette notion, mais ils arrivent à la conclusion qu’il s’agit bien d’un objet d’étude, d’une pratique et d’un projet.
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"Regional social integration and free movement across borders: The role of social policy in enabling and preventing access to social entitlements by cross-border movers. European Union and Southern Africa compared Integración social regional y la libre circulación a través de las fronteras: el papel de la política social para permitir y evitar el acceso a los derechos sociales de sujetos transfronterizos. Unión Europea y África Austral (SADC) en comparación Intégration régionale sociale et libre circulation aux frontières : le rôle de la politique sociale, de la lutte et de la prévention de l'accès aux droits sociaux par les migrants transfrontaliers. Comparaison entre l'Union européenne et l'Afrique australe." Regions and Cohesion 3, no. 1 (March 1, 2013): 32–61. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2013.030103.

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Abstract:
Social policies are central to regional social integration. This article addresses this with the European Union (EU) and the Southern African Development Community (SADC). It considers the part that access to social security, social assistance, health and education services play in facilitating free movement within regions. The article shows that in the EU the formal reality of free movement is substantially curtailed by problems with the portability of and access to social benefits. In SADC migrants' access to social protection and social services show remarkable similarity to the EU. Access to social assistance is missing in both regions for some movers. Given the symbolic nature of the “no recourse to public funds for migrants“ mantra of national social policies in both regions the article concludes that a policy and funding response at the regional or even global level is required if regional social integration is to be enhanced through social policy. Spanish Las políticas sociales son fundamentales para la integración social regional. Este artículo aborda este precepto en la Unión Europea (UE) y la Comunidad de Desarrollo de África Austral (SADC), considerando que los servicios de acceso a la seguridad social, a la asistencia social, a la salud y a la educación juegan un papel en la facilitación de la libre circulación entre regiones. El documento muestra que en la UE la realidad formal de la libre circulación se ve sustancialmente reducida por problemas con la portabilidad y el acceso a las prestaciones sociales. En la SADC el acceso de los migrantes a la protección social y a los servicios sociales muestra una marcada similitud con la UE. En ambas regiones, el acceso a la asistencia social no existe para algunos sujetos. Dado el carácter simbólico del mantra de las políticas sociales nacionales en ambas regiones de "no recurrir a los fondos públicos para los migrantes", el trabajo concluye que se requiere una respuesta política y definanciación a nivel regional, o incluso mundial, si se pretende mejorar la integración social regional a través de la política social. French Les politiques sociales se situent actuellement au cœur de l'intégration sociale régionale. Ce document aborde ce e question dans le cas de l'Union européenne (UE) et de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC). Il considère le fait que, l'accès à la sécurité sociale, aux services sociaux, à la santé et à l'éducation participe de manière effective à la libre circulation des personnes au sein des régions. Le document montre que dans l'UE, la réalité formelle de la libre circulation est considérablement restreinte par des problèmes liés à l'adaptation et à l'accès aux prestations sociales. L'accès des migrants à la protection sociale et aux services sociaux au sein du SADC montre des similitudes remarquables avec l'UE. L'accès à l'aide sociale est absent dans les deux régions pour certains transfrontaliers. Compte tenu de la nature symbolique du «non recours aux fonds publics pour les migrants" appliqué dans les politiques sociales nationales de ces deux régions, cet article conclut qu'une politique et une réponse financière élaborée au niveau régional ou même mondial sont nécessaires si l'on souhaite que l'intégration régionale sociale soit renforcée par la politique sociale.
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"Directive n? 95/46 CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données." LEGICOM 20, no. 4 (1999): 125. http://dx.doi.org/10.3917/legi.020.0125.

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"Articles 29 et 30 de la Directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil, du 24 octobre 1995, relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces donnée." LEGICOM 42, no. 1 (2009): 154. http://dx.doi.org/10.3917/legi.042.0154.

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44

Sliwinski, Alicia. "Globalisation." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Abstract:
Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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Bénéi, Veronique. "Nationalisme." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.021.

Full text
Abstract:
En 1990, l'historien Eric Hobsbawm prophétisait la fin des nations et nationalismes. Pourtant, jamais autant d'États-nations n’ont vu le jour que dans le dernier quart du vingtième siècle. Leur importance dans le monde contemporain est telle qu’elle évoque un « système mondial ». Plus : nombre de conflits politiques aujourd’hui mobilisent des pulsions nationalistes qui soit président à la fondation d’un État-nation, soit en dérivent. La volonté de (re-)créer une communauté nationale y est portée par une espérance et un désir de vivre ensemble fondé sur la redéfinition de bases communes (langue, religion, etc.). Voici vingt ans, le nationalisme constituait un pré carré de l’histoire et de la science politique. À présent, il occupe une place centrale dans les travaux d’anthropologie politique. « Nationalisme », « national », « nationaliste » – Ajustements sémantiques. Le nationalisme se définit comme principe ou idéologie supposant une correspondance entre unités politique et nationale. La nation n'est cependant pas « chose » mais abstraction, construction idéologique dans laquelle est postulé un lien entre un groupe culturel auto-défini et un État. L’implication émotionnelle qu’elle suscite est, elle, bien concrète. Plus qu’une idéologie, d’aucuns considèrent le nationalisme comme sentiment et mouvement : de colère suscitée par la violation de l'intégrité politique et nationale, ou de satisfaction mû par sa défense.[1] Sentiment et mouvement, le nationalisme produit, entretient et transmet une implication émotionnelle autour de l'abstraction de la nation, potentiellement productrice de violence. La distinction entre « national » et « nationaliste » est ténue, davantage une question de perspective que de science objective. On oppose souvent le « simplement national », entendez « qui relève d’un intérêt légitime pour la nation », au « condamnable nationaliste », à savoir ressort de passions irrationnelles. Or, il s’agit davantage d’une question de point de vue. Importante pour l’analyse anthropologique, cette relativité permet de transcender les distinctions infructueuses entre « nations établies » (censées appartenir à la première catégorie) et « nations plus récentes » (reléguées à la seconde) qui balisent les réflexions les plus éclairées sur le nationalisme. Nationalisme, nationalisation et éducation. Le nationalisme a partie liée avec la nationalisation comme mise en œuvre d’un régime d’identification nationale. Celle-ci fut longtemps associée à des modèles de modernisation où la scolarisation était prépondérante. Le modèle sociologique universaliste d’Ernest Gellner (1983) au début des années 1980 a encadré maints programmes éducatifs, des appareils d’État comme des agences d’aide internationale. Dans cette perspective associant modernisation, industrialisation et nationalisme laïque, opèrent une division industrielle du travail et une culture partagée du nationalisme tenant ensemble les éléments d’une société atomisée par le procès d’industrialisation. Cette culture, homogène, doit être produite par la scolarisation, notamment primaire. Si la perspective gellnérienne est depuis longtemps disputée au vu du nombre de contre-exemples, où nationalisme exacerbé accompagne industrialisation faible ou, inversement, industrialisation poussée voisine avec nationalisme religieux, la plupart des États-nations aujourd’hui retiennent la corrélation entre scolarisation de masse et culture de sentiments d’appartenance nationale. En concevant l’éducation comme stratégie stato-centrée d’ingénierie sociale servant les structures hiérarchiques de la reproduction sociale (Bourdieu et Passeron 1990), cette perspective omet l'agency des citoyens ordinaires, autant que la contextualisation historique des conditions de production des mouvements nationalistes en contexte colonial, d’où sont issus maints État-nation récents. Nationalisme, colonialisme et catégories vernaculaires. Le cas des nations plus récentes appelle clarification concernant le legs des structures politiques européennes. Dans les sociétés autrefois sous le joug colonial, l’émergence d’une conscience nationaliste et la mobilisation contre les dirigeants coloniaux furent des processus concomitants. Citoyenneté et nationalisme furent étroitement associés, puisque la lutte pour l'indépendance assistait celle pour l’acquisition de droits fondamentaux. La conscience d’un sujet national libre s’est forgée de pair avec l'établissement de droits (et devoirs) de citoyen. Elle a aussi nécessité une accommodation vernaculaire de concepts initialement étiques. La sensibilité des anthropologues à l’égard des catégories vernaculaires opérantes dans les idiomes rituels, culturels et linguistiques et les pratiques de socialisation afférentes, contraste fortement avec leur faible investissement, de longues années durant, dans l’étude de sujets entretenant rapport avec une modernité politique, tels nationalisme, société civile ou citoyenneté. Philosophie et science politiques, aux instruments théoriques fondés sur une tradition européenne à valeur universelle, conservèrent longtemps l’exclusive. Or, même les perspectives les plus critiques vis-à-vis des Lumières ont négligé les langues vernaculaires dans leurs réflexions sur les modalités d’accueil en contextes non-européens de ces notions politiques (Kaviraj 1992; Burghart 1998; Rajagopal 2001 sont de notables exceptions). Pourtant, travailler avec les catégories vernaculaires illumine les répertoires sociaux et culturels et leurs négociations locales, favorisant une meilleure intelligibilité des ressorts culturels des processus, formes et modèles d’affects politiques et nationalistes. Ils déplacent aussi la focale, souvent portée sur l’éruption occasionnelle ou répétée de la violence nationaliste, vers l’analyse des procès de « naturalisation quotidienne de la nation ». Nouvelles approches (1) - Nationalisme banal et théologies du nationalisme. Mûris au long cours dans les multiples plis de la vie ordinaire, ces processus alimentent les « sentiments d’appartenance », piliers de l’identité en apparence naturels et évidents, vecteurs de la production journalière du « nationalisme banal ». Empruntée à Michael Billig (1995) en écho aux réflexions d’Hannah Arendt sur la « banalité du mal » (1963), l’expression réfère à l’expérience du nationalisme si parfaitement intégrée à la vie ordinaire qu’elle en passe inaperçue. Documenter la fabrique du nationalisme banal implique d’examiner les processus, d’apparence bénigne et anodine, d’identification nationale et de formation d’un attachement précoce à la nation. Ainsi s’éclairent la constitution de sens-/-timents d’appartenance dans la banalité quotidienne de la nation et la distinction ténue entre nationalisme religieux, sécularisme et patriotisme. Dans tout État-nation, les liturgies nationalistes se déroulant quotidiennement et périodiquement (par exemple, dans l’espace scolaire), sont fondées sur des rituels et procédures participant d’une « théologie du nationalisme ». Celle-ci peut dépendre d’une conception explicite de la fabrique de la nation comme projet théologique. Elle est alors informée par des principes d’adhésion à une doctrine ou à un dogme religieux. Tels sont les projets hindutva de construction nationale en Inde, où les partis d’extrême-droite hindoue prétendent édifier le royaume et le gouvernement du dieu Rama (Ramrajya) sur la base des écritures hindoues anciennes. Mais une théologie du nationalisme peut aussi s’arc-bouter sur des procédures rituelles promues par des idéologues et autres « constructeurs de la nation », nationalisme séculaire inclus. Dans l’après-coup de la Révolution française, par exemple, les parangons du sécularisme dur s’efforcèrent d’installer « une nation laïque » par l’emprunt massif des formes d’un catholicisme populaire (Ozouf 1988). Le cas français, bien qu'extrême, n’est nullement exceptionnel. Il souligne la troisième acception, plus générale, de la notion de théologie nationaliste en insistant sur l'élément sacré sous-jacent à maints projets d’édification nationale. Explicitement conceptualisées comme religieuses ou laïques, les production et sustentation de la nation sont dotées d'une inévitable sacralité (Anderson 1983). Ainsi apparaissent les similitudes habituellement méconnues entre différentes formes de nationalisme, y compris entre sécularisme, nationalisme religieux et confessionnalisme (Hansen 2001, Benei 2008). Nouvelles approches (2) - Sens, sentiments et ressentis d’appartenance nationale/nationaliste. Aujourd’hui, l’intérêt d’une perspective anthropologique sur le nationalisme tient au renouvellement du champ disciplinaire au croisement de recherches sur le corps*, les émotions et le sensible (Benei 2008). Celles-ci montrent comment les programmes nationalistes de formation du soi reposent sur la constitution d’un « sensorium national primaire », notamment dans un contexte national-étatique. À travers son appropriation préemptive de l’univers sensoriel de la population, l’État s’efforce de mobiliser les niveaux des sensoriums développés par les acteurs sociaux —dans l’intimité de la petite enfance, les traditions musicales recomposées, les liturgies dévotionnelles, les transformations culturelles et sensorielles engendrées par les nouvelles technologies et l’industrialisation, etc.— non seulement lors de rencontres périodiques, mais aussi dans l’union quotidienne de différentes couches de stimulations entrant dans la fabrique d’une allégeance nationale. Ces procès sont simultanément liés à une incorporation émotionnelle produite au long cours. Celle-ci repose la question de la « fin des méta-récits » —nationalisme inclus—, prophétisée par Jean-François Lyotard voici trente ans comme la marque distinctive de la postmodernité. L’époque était alors traversée par courants et discours contraires, aux plans régional, international et transnational. Depuis, on l’a vu, l’histoire a eu raison de ces prédictions. La forme « nation » et ses émanations nationalistes se sont manifestées concrètement dans la vie d'un nombre toujours croissant d'acteurs sociaux du monde contemporain. Comment, alors, expliquer le caractère désuet, voire acquis, de la notion aujourd’hui chez maints universitaires? Par la naturalisation de l’attachement national à une mesure sans précédent. Il ne s’agit plus de partager une communauté de nation avec des lecteurs de journaux (Anderson 1983) ou de « signaler banalement » le national (Billig 1995) : la naturalisation de l'idée et de l'expérience de la nation implique son « incorporation ». C'est par l'incorporation de la nation en nous-mêmes en tant que personnes sociales incarnées, sujets et citoyens, que nous entretenons un sentiment d'appartenance nationale, aussi éphémère et vague soit-il parfois. Conclusion : L’incorporation du nationalisme et ses limites. Un avertissement s’impose : loin de subir le projet étatique, les acteurs sociaux sont doués d’agency sociale et politique. Ils exercent plus d’autonomie que généralement concédé dans les analyses du nationalisme. La compréhension et la représentation des acteurs sociaux sont toujours le produit négocié de processus advenant en divers espaces, du foyer familial jusqu’à l’école et d’autres lieux dits « publics ». Par-delà visions et programmes étatiques relayés par des institutions-clés, l’intérêt d’une approche anthropologique faisant la part belle au corps, aux sens et aux émotions est sa mise en lumière de cette négociation toujours fragmentaire. Lesdits processus n’appartiennent pas à une unité d’analyse totale, État, “sphère publique” ou autre. Pour les acteurs sociaux « au ras du sol », l’État-nation n’est pas nécessairement un objet phénoménologiquement cohérent. Ce dont ils font l’expérience et qu’ils négocient, c’est le caractère incomplet et fragmentaire d’un projet politique de formation du soi, adossé à une toile historique et culturelle de « structures de ressenti » (Raymond Williams 1958). Également, les sens-/-timents d’appartenance sont protéiformes jusque dans leur construction dialogique avec les institutions étatiques, mass media et autres lieux de culture publique. Leur incorporation n’est un procès ni exhaustif ni final. Différents moments peuvent être convoqués dans une infinité de situations. Ce caractère labile rend l’issue de tout programme nationaliste imprévisible. Suite à ces constantes tension et incomplétude, aucun processus de nationalisme, pas même étatique, ne peut prévenir l’irruption de l’imprévisible, dans la routine quotidienne comme en des circonstances extra-ordinaires. En définitive, les programmes étatiques les mieux conçus, qui viseraient à capturer les expériences sensorielles et phénoménologiques que font les citoyens des réalités sociales, culturelles et politiques, ne peuvent en maîtriser la nature contingente.
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