Journal articles on the topic 'Instance poétique'

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1

Guillot, Augustin. "Un devenir féminin de la poésie ?" Histoire et civilisation du livre 19 (September 26, 2023): 167–87. http://dx.doi.org/10.47421/hcl_19_167-187.

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Abstract:
La publication en 1820 des Méditations poétiques de Lamartine semblait introduire dans la France de la Restauration une voix féminine – parce qu’intime, souffrante et élégiaque – au sein d’un univers très viril de l’imprimé poétique. Qu’une véritable féminité poétique s’affirmât en ces années-là, beaucoup le pensaient, et ce sentiment fut renforcé par l’émergence d’une génération de poétesses aussitôt connues et reconnues. Cette place nouvelle du féminin s’inscrivait dans un contexte éditorial caractérisé par un accroissement de la concurrence. Dans le cadre de stratégies d’innovation de produit, certains libraires structurèrent un véritable marché de livres d’étrennes poétiques à destination des dames, et contribuèrent ainsi à la promotion commerciale de formes littéraires peu légitimes. À bien des égards, le grand recueil individuel de l’époque romantique s’inscrivait dans cette économie du livre d’étrennes, tant du point de vue matériel, commercial que littéraire, tout en produisant une rupture symbolique majeure puisque le féminin n’y était plus seulement un espace de réception, mais devenait aussi une instance de production. Le présent article propose donc d’interpréter la transformation de l’idée de poésie entre Lumières et romantisme comme le produit des mutations éditoriales de la période. Il en résulta une crise du modèle de virilité poétique hérité de l’âge classique : c’est bien à l’époque romantique que s’instaura une association entre poésie et féminité qui, loin de bénéficier aux femmes, perpétua paradoxalement les logiques de la domination masculine en ce domaine.
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2

Vergnol, Marie. "Chevreuse de Patrick Modiano, ou la quête mémorielle d’un passé insaisissable." Quêtes littéraires, no. 12 (December 30, 2022): 234–45. http://dx.doi.org/10.31743/ql.14881.

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Abstract:
C’est un topique des écrits de Patrick Modiano que de partir sur les traces d’existences disparues. Mettant en scène un personnage qui tente de se ressaisir de son propre passé menacé par l’oubli, Chevreuse se comprend comme une variation sur thème. Il est toutefois singulier que la modalité de cette quête mémorielle soit introspective. Aussi s’agit-il d’explorer la manière dont la narration élabore une tension entre l’apparente lâcheté de l’intrigue qui se fait mimétique de l’expérience même de remémoration, et la tentative d’élaborer par l’écriture un réseau permettant aux souvenirs de faire sens les uns par rapport aux autres. Dans cette perspective, nous étudierons les deux valences de l’écriture qui embrasse les circonvolutions d’une mémoire lacunaire autant qu’elle se mue en instrument herméneutique ; puis nous montrerons qu’en dernière instance, cet ars memoriae se dote d’une poétique du rêve et de l’imagination afin de dépasser cette ambivalence et de procéder à la recréation mentale d’un monde disparu.
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3

Parisse, Lydie. "Le théâtre de Sarraute. Une poétique du vertige dans Le Silence et Pour un oui pour un non." Cahiers ERTA, no. 36 (December 20, 2023): 177–217. http://dx.doi.org/10.4467/23538953ce.23.037.18977.

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Abstract:
The Sarraute theater. A poetry of vertigo in The Silence and For no good reason Traduction de Pour un oui pour un non pour la création de la pièce en version anglaise par Simone Benmussa le 29 mai 1985 à New York. Nathalie Sarraute's theater is part of the attitude of suspicion towards language which marked her era, being part of a drama of speech which leaves a large part to the negative notions of silence, of doubt carried on the instance of speech, emptiness, even worry. However, there is some dramatic action in Le Silence and Pour un oui pour un non. Between her first and last piece, the characters weigh themselves down with flesh and develop a poetics of vertigo, which expresses the dissolution of the self, the presence-absence in the world, the enigma of otherness.
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4

Torrent, Céline. "Suspension chorégraphique et instant poétique." Repères, cahier de danse 44, no. 1 (2020): 15. http://dx.doi.org/10.3917/reper.044.0015.

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5

Cailler, Bernadette. "Totality and Infinity, Alterity, and Relation: From Levinas to Glissant." Journal of French and Francophone Philosophy 19, no. 1 (June 13, 2011): 135–51. http://dx.doi.org/10.5195/jffp.2011.483.

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Abstract:
Totality and Infinity, the title of a well-known work by Emmanuel Levinas, takes up a word which readers of Poetic Intention and of many other texts of Édouard Glissant’s will easily recognize: a term sometimes used in a sense that is clearly positive, sometimes in a sense that is not quite as positive, such as when, for instance, he compares “totalizing Reason” to the “Montaigne’s tolerant relativism.” In his final collection of essays, Traité du tout-monde, Poétique IV, Glissant attempts one more time to clarify the sense in which the reader will have to understand his use of the word “totality,” thinking, and rightfully so, that this word might lead to some confusion: “To write is to say the world. The world as totality, which is so dangerously close to the totalitarian.” Of course, here, it will be necessary to try to ascertain whether or not Levinas’s totality and Glissant’s can peacefully coexist, or, rather, whether this word might, in Glissant, have opposite meanings. Where the second word is concerned, “infinity,” any reader of Glissant will know that he locates its source in those societies he calls atavistic, which are grounded in foundational texts that are the bearers of stories of filiation, of legitimacy, societies whose arrogance and whose errors the author never ceases to decry and whose decomposition, in the very times in which we live, he never ceases to announce (even as Glissant recognizes that there was a time when atavistic cultures undoubtedly must have experienced their own period of creolization, and that, conversely, composite cultures undoubtedly often tend to become atavistic). On this level, “totality” and “infinity,” for him, seem to belong to the same world. Thus, and still in Traité du tout-monde , he proposes that "Hebraism, Christianity, Islam are grounded in the same spirituality of the One and to the same belief in a revealed Truth… The thought of the One that has done so much to magnify, as well as to denature. How can one consent to this thought, which transfigures while neither offending nor de-routing the Diverse?" Moreover, it would be interesting, I think, to know how Levinas might react to these words of Glissant’s: “Totality is not that which has often been called the universal. It is the finite and realized quantity of the infinite detail of the real.” This word, “infinite,” is decidedly dangerous: what is an “infinite detail?” Does this word, “infinite,” not always lead to the unknown, to the non-totalizable, to what Levinas would call an “enigma,” to what Glissant would call an “opacity?”
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6

Dumont, François. "L’atelier du rassemblement." Lectures 35, no. 2-3 (March 16, 2006): 85–94. http://dx.doi.org/10.7202/036143ar.

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Abstract:
Résumé À l'instar de nombreux poèmes de Gaston Miron, L'homme rapaillé a connu plusieurs versions. L'analyse comparée du recueil, tel qu'il avait été annoncé par Jacques Brault en 1966, tel qu'il paraît en 1970 et reparaît en 1981,1993 et 1994, montre que la poétique de Miron concerne non seulement l'écriture, mais aussi la composition du livre qui, d'une version à l'autre, multiplie les instances et les pistes.
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7

Bessiere, Jean. "Césaire promesse poétique, promesse historique ? Que la poésie instaure la pleine conscience." Présence Africaine 189, no. 1 (2014): 295. http://dx.doi.org/10.3917/presa.189.0295.

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8

Traoré, Dominique. "Poétique de la mémoire fragmentée : fondement d’un répertoire des dramaturgies contemporaines d’Afrique noire francophone." Les répertoires en concurrence, no. 53-54 (June 9, 2015): 201–13. http://dx.doi.org/10.7202/1031162ar.

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Abstract:
Dans le contexte africain où les institutions de formation et de production en matière d’art sont rarissimes, la notion de répertoire reste problématique. Les répertoires théâtraux s’établissent autrement que par des paradigmes liés aux instances de consécration. Ainsi, nous regroupons les théâtres de la post-indépendance (1989-2015) autour de ce que nous appelons la poétique de la mémoire fragmentée. Il s’agit d’une écriture de la dislocation des catégories dramatiques en phase avec les défis idéologiques des auteurs de l’exil, héritiers de la mondialisation culturelle. Sur cette base, nous classons ces théâtres dans le répertoire des dramaturgies de la dépossession de soi.
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Abdelouahed, Hanae. "From Translation to Rewriting at Marguerite Yourcenar for a Poetic Palimpsest of Creation." Accueillir l’Autre dans sa langue. La traduction comme dispositif de médiation, no. 103 (September 17, 2021): 124–35. http://dx.doi.org/10.31861/pytlit2021.103.124.

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Abstract:
Marguerite Yourcenar is the first woman to sit at the French Academy. His writings are prolific and polymorphous, offering very rich material for analysis. Critics were unanimous that his work is complex; a complexity likely to be justified by the journey of a learned intellectual who has crisscrossed the centuries through the practice of reading, translating and also rewriting. translation is a real passion for him, another way of writing. Rewriting is the result of the act of translating. In the case of Yourcenar it is recasting, literary exercise and hermeneutics which offers him the opportunity on the one hand, to question his ideas and the ideas of others, on the other hand to self-analyze, to affirm his freedom and to reinvent his life, in short to translate himself. To rewrite is also to re-construct a character, a destiny, a History, it is also to re-construct oneself, to overcome one’s shortcomings, to remake what is wrong and to authenticate one’s emotions. The translation-re-writing bi-polarity is at this stage an aesthetic that allows the writer to complete her Great Work and rediscover the unity of her method. This is the problematic that we will try to deepen through some examples that we consider relevant from the work of Marguerite Yourcenar while relying on studies of modern poetics and comparative literature which are interested in this interaction. between the two instances; works (first writing) to translation (second writing).
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Bonenfant, Luc. "Modernité générique et usages formels du verset dans Les atmosphères de Jean-Aubert Loranger." Études littéraires 39, no. 1 (May 27, 2008): 69–81. http://dx.doi.org/10.7202/018103ar.

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Abstract:
Résumé Cet article s’intéresse au verset dans Les atmosphères afin de montrer que celui-ci fonde un procès d’échange générique alors inédit dans la littérature québécoise. L’examen successif des trois parties du recueil révèle que le verset est une forme labile qui permet à l’auteur d’affirmer le sens moderne de son entreprise. Grâce à l’alternance qu’il produit entre les silences des blancs et le souffle court de la parole, le verset dit en définitive le pouvoir poétique de la prose. Sur le plan formel et typographique, il installe une modernité esthétique qui permet au livre d’échapper à toute tentative de classification.
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Perko, Gregor. "Les je gigognes du roman célinien." Linguistica 48, no. 1 (December 29, 2008): 73–82. http://dx.doi.org/10.4312/linguistica.48.1.73-82.

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Abstract:
Le présent article se penchera sur des aspects narratologiques des trois derniers romans de l’écrivain français Louis-Ferdinand Céline (1894–1961), d’un château l’autre (1957), nord (1960) et rigodon (publication posthume en 1964). Les romans, que la tradition critique solidement établie réunit en trilogie allemande,1 présentent l’aboutissement des recherches poétiques de l’écrivain tant au niveau du style qu’au niveau des techniques narratives. L’analyse qui s’appuiera pour l’essentiel sur le modèle narratologique de Gérard Genette (Genette 1972, 1983) se centrera sur différentes valeurs du je célinien : – je comme instance(s) narrative(s),– je comme foyer(s) de perception,– je comme personnage(s) romanesque(s).
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Hamot, Odile. "Simone et André Schwarz-Bart, ou le don d’amour." RELIEF - Revue électronique de littérature française 15, no. 2 (December 27, 2021): 68–79. http://dx.doi.org/10.51777/relief11440.

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Abstract:
Cette étude voudrait mettre en lumière l’existence d’une parole intertextuelle, au sens large, émergeant des avant-textes des romans de Simone et d’André Schwarz-Bart. Ces « seuils » de l’œuvre, suivant l’appellation de Gérard Genette, seront donc envisagés sous l’angle de l’intersubjectivité qui s’y fait jour entre les deux instances de la relation auctoriale. Il s’agira ainsi de démontrer comment se tissent, entre ces paratextes de types variés – épigraphes, préfaces, dédicaces –, un sens en filigrane qui éclaire l’œuvre commune et individuelle des Schwarz-Bart à travers une poétique de la relation conjugale où se définit et s’approfondit la signification qu’ils entendent donner à leur co-écriture. Quatre ouvrages feront l’objet d’un examen particulier : L’Ancêtre en Solitude, La Mulâtresse Solitude, L’Étoile du matin et Adieu Bogota.
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Shami, Jeanne. "“Trying to Walk on Logs in Water”: John Donne, Religion, and the Critical Tradition." Renaissance and Reformation 37, no. 4 (January 1, 2001): 81–99. http://dx.doi.org/10.33137/rr.v37i4.8739.

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Abstract:
Cet article examine la religion de John Donne du point de vue historique ainsi que littéraire, en mettant en valeur ses rapports avec les branches catholique et réformée de l’église anglicane en début de l’époque des Stuart. Ses écrits révèlent les fêlures de cette église et illuminent les versions plus extrêmes et moins sophistiquées des conflits qu’il incarnait lui-même. En particulier, la poétique sacramentelle de Donne, sa rénovation de termes réfutés et ses formulations rhétoriques paradoxales témoignent des accommodations avec le Catholicisme qui marquent sa via media comme variable et instable et qui servent de preuve exemplaire des efforts de l’église anglaise de rester unie.
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Pasini, Lucia. "La mélodie française comme témoignage d’une réception : le cas d’invocation." Revista Criação & Crítica, no. 31 (December 30, 2021): 259–79. http://dx.doi.org/10.11606/issn.1984-1124.i31p259-279.

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Abstract:
Tout au long de cet article, j’esquisse en première instance les contours d’un appareil conceptuel afin de définir les termes dans lesquelles je situe mon travail, et je montre ensuite par le biais de l’exemple d’Invocation à quel point la prise en compte du genre mélodique dans une optique littéraire s’avère fructueuse. L’analyse de cet exemple est à son tour divisée en deux parties : une première où il est question de situer la mélodie dans son contexte de production, et une deuxième où l’on se tourne effectivement vers le morceau et ses caractéristiques particulières. En proposant un appareil conceptuel pour concevoir littérairement la mélodie française, je m’appuie sur trois pôles théoriques de références, dont la provenance est hétérogène, à savoir : la théorie de la réception ; la notion de « fenêtre herméneutique », telle que la présente Lawrence Kramer ; et la notion de « réseau des textes possibles », telle qu’en parle Michel Charles. Ensuite, je présente un exemple isolé pour montrer le potentiel d’une conception littéraire de la mélodie française comme témoignage de la réception par les compositeurs des textes poétiques qu’ils choisissent pour leurs morceaux.
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Huberman, Isabella. "Les possibles de l’amour décolonial : relations, transmissions et silences dans Kuessipan de Naomi Fontaine." Voix Plurielles 13, no. 2 (December 7, 2016): 111–26. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v13i2.1441.

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Abstract:
Cet article se penche sur les divers types de relations dans le roman Kuessipan de l’auteure innue Naomi Fontaine qui sont chargées d’amour décolonial. Ce concept, que Huberman établit à partir de Leanne Simpson, Junot Díaz et Chela Sandoval, envisage l’amour comme un outil de transformation politique, capable de libérer le sujet opprimé et de générer des possibilités pour un mode d’existence décolonisé. Dans le roman poétique de Fontaine, les relations de parenté, de langue, de transmission du savoir et celles qu’on retrouve dans la pratique littéraire elle-même sont des moyens pour explorer et reconstruire l’acceptation, l’intimité, la connexion et l’amour. This article examines how various forms of relationships in Innu author Naomi Fontaine’s novel Kuessipan are laden with instances of decolonial love. This concept, which Huberman grounds in the interpretations of Leanne Simpson, Junot Díaz and Chela Sandoval, formulates love as a tool for political change, capable of liberating the oppressed subject and of generating possibilities for a decolonized mode of existence. In Fontaine’s poetic novel, relationships of kinship, language, transmission of knowledge and those found in the literary practice itself are ways to explore and rebuild acceptance, intimacy, connection and love.
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Ouellet, Pierre. "Du haut-lieu au non-lieu : l’espace du même et de l’autre." Dossier 24, no. 1 (August 29, 2006): 69–81. http://dx.doi.org/10.7202/201407ar.

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Abstract:
Résumé Il y a dans la langue et la littérature une corrélation intime entre les formes de désignation du « lieu » et les formes de dénotation de la « personne », comme si la représentation de la subjectivité et, partant, de l'intersubjectivité, avait partie liée avec celle de la spatialité. La poésie d'Yves Préfontaine, depuis Boréal jusqu'au Désert maintenant, regorge d'expressions lexicales (substantifs, verbes, adjectifs) ou morpho-syntaxiques (prépositions, pronoms démonstratifs, adverbes) renvoyant au lieu et à l'espace, qui servent de substrat à la présentation du Soi et de l'Autre ou de l'identité (l'ici, l'ego) et de l'altérité (l'ailleurs, l'alter). En suivant l'itinéraire des premiers aux derniers textes, de la fin des années cinquante à la fin des années quatre-vingt, on repère une mutation de la sensibilité poétique de l'auteur, qui passe d'une représentation substantive ou nominale du lieu comme « terre » ou « pays » à une représentation déictique de l'espace comme tension insoluble entre un « ici » et un « ailleurs », étroitement liés aux instances de renonciation et de la perception. Il en résulte une autre image de la subjectivité, moins dépendante de son ancrage dans le « lieu nommé » qu'indéfiniment changeante selon le mouvement propre à la deixis enunciative.
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Mattéoli, Jean-Luc. "Du précieux au boueux : l’héritage craiguien de Kantor." L’Annuaire théâtral, no. 37 (May 6, 2010): 99–112. http://dx.doi.org/10.7202/041597ar.

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Abstract:
Si l’influence de Craig sur Kantor est reconnue par ce dernier, il n’en reste pas moins que l’héritage ne se transmet que partiellement : le passage en effet des catégories du précieux au boueux, des matières riches aux objets pauvres pose la question de la réorientation de l’héritage théâtral à la faveur des événements historiques. La Première Guerre mondiale, ignorée par Craig, est tenue par Kantor comme une césure historique et esthétique définitive, qui dévalue les partis-pris craiguiens. Ainsi, si les poétiques de chacun s’articulent bien sur la mort et sur le Passé, les réalisations scéniques diffèrent radicalement : c'est que les régimes d’historicité ne sont plus les mêmes. Origine perdue, lieu d’éternité où rayonne la Surmarionnette pour Craig, le Passé constitue pour Kantor une catégorie plus instable, mal enfouie, toujours « revenante », à l’opposé de toute nostalgie. C’est cette expérience provoquée par l’accélération et les soubresauts d’une Histoire fossoyeuse qui fait de Kantor un homme de son temps : les objets pauvres, très loin de l’esthétisme craiguien, deviennent alors les réceptacles d’une mémoire fragile, les signes incertains d’un temps qui porte les marques du plus lointain passé alors qu’il date d’hier. Être de son temps, c’est ce que l’Histoire enseigne à Kantor : se situer sur une frontière instable entre art et réalité, constructivisme et émotion, passé proche et présent fuyant, dans l’impureté de la boue.
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Artists and Authors, Multiple. "Manifestos in a Room / Manifestes dans une pièce." ti< 8, no. 1 (April 6, 2019): 18–31. http://dx.doi.org/10.26522/ti.v8i1.2168.

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Abstract:
In Fall 2018, artist Heather Hart installs a rooftop in the largest room of the Rodman Hall Art Centre for her exhibition Northern Oracle. She asks the question: “What do you want to say? Shout it from the rooftop!” Throughout history, thinkers, authors and artists have eloquently expressed their views on cultural and social phenomena in manifestoes. The function of a manifesto is to convince a public and encourage creative thinking. Reflecting on Heather Hart’s exhibition, students in Visual Arts, Studies in Arts and Culture, and French Studies at Brock University transform the Studio Gallery into a “manifesto room” in which they create their own statements, be they poetic, absurd or political, in English or in French. In a space that is both radical and respectful, visitors are invited to experience the pleasurable effects of surprise. A l’automne 2018, l’artiste Heather Hart installe le toit d’une maison dans la plus grande salle du Centre d’art de Rodman Hall pour son exposition Northern Oracle. Elle pose ainsi la question suivante : « Que veux-tu dire ? Crie-le sur le toit ! » Au cours du temps, penseurs, auteurs et artistes ont éloquemment exprimé dans des manifestes leurs vues sur des phénomènes culturels et sociaux. Un manifeste a pour fonction de convaincre un public et d’encourager une pensée créative. En réponse à l’artiste, des étudiant.e.s d’Arts visuels, Etudes en arts et cultures et Etudes en français transforment la galerie Studio en « pièce manifeste » dans laquelle elles/ils créent leurs propres déclarations, que celles-ci soient poétiques, absurdes ou politiques, en anglais ou en français. Dans un espace à la fois radical et respectueux, les visiteuses et visiteurs sont invité.e.s à faire l’expérience d’agréables effets de surprise. Curators / Commissaires – Catherine Parayre and / et Donna Akrey
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Romero, Walter. "Introduction : L’identité comme multiple." HYBRIDA, no. 4 (June 29, 2022): 7. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.4.24739.

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« Le trait commun à toute chose est que tout est multiple ». Badiou, A. (2021). Alain Badiou par Alain Badiou (p. 79). PUF. Au cœur de notre contemporanéité, les interrogations sur notre identité marquent le rythme d’une construction qui n’est jamais sur le point de se figer, mais précisément pensée à travers les aléas de l’histoire et dans le bourbier des genres, des genres littéraires et, en particulier, des genres humains. Ce nouveau dossier de la revue HYBRIDA. Revue scientifique sur les hybridations culturelles et les identités migrantes, que nous coordonnons depuis l’Amérique latine, invoque précisément les modalités, les nuances et les significations autour de l’identité comme concept transculturel. En guise d’évocation augurale, nous voudrions mettre en exergue le regard très singulier sur les préoccupations politiques et humaines qu’incarnent l’œuvre et la figure de Jean Genet, sa grande littérature, mais également son travail d’action ou d’intervention sur le réel, sous l’égide de l’identité comme mutation ontologique inhérente à l’être. Cette ouverture politique et humaniste pourrait bien nous servir à trouver une cohérence dans la panoplie d’articles qui composent ce dossier ; comme si notre situation actuelle était déjà traversée, en quelque sorte, par les pressentiments genétiens, de nature transidentitaire, sur les ambivalences qui nous constituent et l’urgente nécessité de briser les archétypes et les stéréotypes à la recherche d’une réalité plutôt hétéroclite, d’identités multiples, en tension, au sein de leurs différences assumées. La condition identitaire revisitée pourrait donc être l’une des hypothèses à trouver dans ce dossier consacré à passer en revue, sous le titre d’IDENTITÉ/S, les auteur·e·s et les textes qui, abordant la question de manière hélicoïdale, tissent ce vaste rhizome. Contre « la nuit de l’esclavage » s’élèvent la rhapsodie antillaise et les contre-épopées que Mohamed Amine Rhimi analyse dans l’œuvre d’Édouard Glissant, comme l’une des manières de revendiquer une identité anéantie s’incarnant non pas dans un destin personnel mais dans un cadre communautaire. Séverin N’gatta nous démontre que la déconstruction d’un mythe tyrannique permet de lire dans les formes artistiques comment nous vivons dans un monde où les êtres hybrides prolifèrent et, bien souvent, reproduisent et multiplient les distorsions qui nous éloignent de la vérité. Claire David accorde toute sa place à la notion d’entre-deux dans l’écriture « migrante » de Fatima Daas, du point de vue linguistique, et spatial également, comme figuration des identités à l’image d’une pendule dont l’oscillation multiplie l’accentuation de la « quête identitaire ». Celle-ci est étudiée et déployée dans ses fractures, ou plutôt dans la construction définitive d’un sujet interstitiel régi par des paramètres relationnels qui sont, de nos jours, à la base de nos subjectivités toujours en transit. Dans l’article de Rolph Roderick Koumba, le concept nodal de frontière et les pièges du « fétichisme identitaire » réapparaissent à travers des postulats qui, célébrant l’itinérance et la condition transnationale, permettent l’apophthegme que les identités culturelles sont toujours en perpétuelle construction. Suivant ce mouvement de pensée, María Rodríguez Álvarez analyse trois productions audiovisuelles où la « banlieue » apparaît comme espace primordial pour rendre visibles les tensions identitaires se matérialisant dans les dichotomies dominant/dominé et dedans/dehors. Dans l’article de Rym Kheriji, la « réappropriation de soi » nous renvoie à son tour à des formes territoriales à partir desquelles l’on peut imaginer les localisations et les déplacements d’un paysage social. C’est ainsi que l’identité, ou plutôt la perte d’identité, nous est montrée sous son angle le plus complexe et contradictoire. Mourad Loudiy étudie l’expérience migrante à la lumière des constructions identitaires comme un « tiers-espace » qui fait surgir l’Autre, comme une (re)sémantisation qui offre une instance d’altérité conçue presque comme une membrane. L’article de Manuela Nave, suivant une méthodologie d’analyse comparée entre l’écrivain mexicain Carlos Fuentes et l’écrivain antillais Édouard Glissant, montre bien que la littérature offre une possibilité cosmopolite de reconfigurer de nouvelles limites, plus fluctuantes, circonscrites aux seuls bienfaits de l’interculturalité. Blanche Turck explore l’univers de la poésie à partir de la notion problématique de « sujet lyrique », trop englobante, voire généralisante. En effet, ce concept tient difficilement compte du nouveau statut des voix poétiques dans la poésie contemporaine, peuplée de présences transgenres, de polyphonies et de lyrismes relationnels. Le dossier se clôt sur l’article de Fanny Martín Quatremare qui étudie les pèlerinages d’Alexandra David-Neel où le voyage devient sans aucun doute une expérience spéculaire. Ainsi, le contact avec l’altérité pose à l’auteure des interrogations identitaires et des interpellations existentielles, comme dans un miroir déformant et révélant à la fois le reflet de soi. Nous vous invitons donc à une expérience de lecture polyphonique sur les IDENTITÉ/S qui nous permette de remettre en question nos a priori donnant accès à des univers d’ouverture et d’échange afin de raviver nos parcours personnels et nos mémoires collectives, de plus en plus hybrides et multidimensionnels.
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Boucher, François-Emmanuël. "Les distances du texte : « L'Évenement » d'Annie Ernaux et le récit de l'écriture." @nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise, July 25, 2012. http://dx.doi.org/10.18192/analyses.v7i1.390.

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L’Événement d’Annie Ernaux se caractérise par une poétique qui contraste, à première vue, avec la grande tradition du récit testimonial ou mémoriel. Même si un événement extérieur déclenche en elle une longue poussée vers l’intérieur où se déplient soudainement les parois de sa mémoire, elle ne parvient pas pour autant à traduire directement cette expérience par l’écriture. Ernaux convie le lecteur à une autre mise en forme de l’existence, où l’oscillation entre l’intériorité du sujet et l’extériorité du monde, où les traversées dans les méandres de la mémoire conduisent non pas à de nouvelles représentations où, par exemple, la juxtaposition de différentes strates temporelles ou mémorielles donnerait une nouvelle profondeur au récit, mais à des réflexions sur les limites de l’autoreprésentation et, du même coup, sur la faiblesse du langage à relayer les impressions subjectives empreintes dans la mémoire. Ce texte se consacre à l’étude de cette espèce de suspicion qui devient à la fois matière du récit et, surtout, une forme inédite de mimesis.AbstractAnnie Ernaux's L’Événement is characterized by a poetic that contrasts, at first sight, with the great tradition of testimonies and memoires. Even if an external event triggers in her an urge to unviel her memories, she cannot translate this experience directly in her writing. Ernaux invites the reader to another form of existence where the oscillation between the subject's interiority and the exteriority of the world have blurred boundaries and where her memory leads not as much to new representations where, for instance, the juxtaposition between different chronological layers would offer a new depth to the story, but more precisely to new reflections on the limits of self-representation and on the weakness of language to convey the subjective impressions of footprints in the memory. This text is devoted to the study of this kind of suspicion that becomes both the story's subject matter as well as a new form of mimesis.
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Debaene, Vincent. "Anthropologie et littérature." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.090.

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Evoquer les rapports entre anthropologie et littérature, c'est un peu ouvrir la boîte de Pandore, en raison de la plasticité des deux termes en présence, particulièrement du second, en raison également de la charge affective dont ils sont investis. Le simple rapprochement des deux notions est invariablement porteur d'une réflexion sur la nature même de l'anthropologie et a souvent valeur polémique, ce qui explique en retour les réactions virulentes qu'il peut susciter. Qu'on prétende montrer la porosité de l'ethnologie et de la littérature ou qu'on veuille au contraire prémunir l'anthropologie de toute corruption littéraire, il s'agit toujours pour l'ethnologue de s'interroger sur sa propre pratique et de la définir. Il faut pourtant essayer d'y voir clair, et pour cela partir des études qui traitent effectivement de cette question en essayant d'abord d'y mettre de l'ordre. On peut distinguer trois cas ou trois façons d'articuler littérature et anthropologie: les études anthropologiques qui prennent la littérature orale ou écrite pour objet; les réflexions épistémologiques ou historiques qui envisagent la littérature et l'anthropologie comme des discours et s'interrogent sur les rapports que ces discours peuvent entretenir; les travaux, menés ou non par des anthropologues, qui cherchent un savoir anthropologique dans des œuvres considérées comme littéraires. La première de ces trois formes de mise en rapport n'est pas en tant que telle problématique; elle consiste à examiner dans une perspective anthropologique la littérature en tant qu'activité symbolique et culturelle valorisée par une société donnée. C'est à ce titre que la littérature orale est objet d'ethnologie depuis longtemps. On pourra seulement noter que les travaux qui, selon les mêmes principes, prendraient pour objet la littérature écrite des sociétés modernes sont plus rares. A cela il y a deux raisons évidentes: la production comme la consommation de littérature écrite sont très majoritairement solitaires et privées et se prêtent mal à une observation ethnographique classique. Cela n'a pas empêché certains anthropologues de refuser cette exclusion, par exemple en rétablissant la continuité entre tradition orale et poésie moderne (Casajus 2012) ou en proposant une ethnographie de la création littéraire, qui s'attache à la matérialité des pratiques des écrivains, aux formes de subjectivation par l'écriture ou à la sacralité propre à l'œuvre littéraire dans les sociétés modernes (Fabre 1999, 2014). La troisième ensemble de travaux décèle dans des corpus reconnus comme littéraires une ressource anthropologique. Là encore, il faut distinguer entre, d'une part, les études qui identifient dans les textes les jeux et les conflits entre formes culturelles hétérogènes (orale vs écrite, sacrée vs profane...) (c'est l'objet d'un courant des études littéraires, l'ethnocritique (Privat et Scarpa 2010)) et, d'autre part, les tentatives qui lisent les œuvres de la littérature comme porteuses d'un savoir anthropologique, voire de « leçons » à destination des ethnologues (Bensa et Pouillon 2012). Dans ces deux cas, la littérature est d'abord envisagée comme un corpus, dont la constitution n'est pas questionnée (en cela, ces analyses se distinguent de la sociologie de la littérature) et dont on montre la richesse et la densité telle qu'elles sont révélées par une approche ethnologiquement informée. Dans cette perspective, on a pu en particulier souligner les vertus d'une création fictionnelle qui permet, par variation imaginaire, de mettre en pleine lumière certaines déterminations anthropologiques (Jamin 2011, 2018). Mais la façon la plus fréquente d'articuler anthropologie et littérature, celle qui a donné lieu aux travaux les plus nombreux, consiste à considérer l'une et l'autre comme des discours, analogues ou rivaux, mais comparables dans leur rapport au lecteur et dans leur visée. Le gros de ces études s'est développé à partir des années 1980 et du tournant postmoderne de l'anthropologie. Il s'agissait alors d'attirer l'attention sur tout ce que l'anthropologie et la littérature ont en commun, dans un but plus général de dénonciation de l'objectivisme de la discipline. Contre l'idée que l'ethnographe est un observateur neutre d'une réalité sociale qu'il décrit et analyse, on a commencé par rappeler que son activité première n'est ni l'observation, ni la participation, ni l'interprétation, mais l'écriture (Geertz 1973). Dès lors, on a pu montrer que l'anthropologie relevait d'une poétique au même titre que la littérature des temps anciens (du temps où la poétique était prescriptive, la fabrication des œuvres reposant sur un certain nombre de règles à suivre) ou que la littérature des temps modernes (lorsque la poétique est devenu singulière et implicite, mais pouvait être reconstruite a posteriori par le critique à l'analyse des œuvres). Alors que l'anthropologie sociale s'était établie au 19e siècle par l'ambition de constituer en science le discours sur l'homme en société, tous les éléments considérés habituellement comme des marqueurs de scientificité se sont retrouvés mis en question par ces interrogations poétiques. Le dogme fondateur du refus de la fiction s'est trouvé d'abord fragilisé lorsque Clifford Geertz, réactivant l'étymologie du terme (du latin fingere, fabriquer, construire), a insisté sur la part d'imagination inhérente à l'écriture ethnographique, comparant la reconstruction des interactions sociales dans un univers donné au travail d'imagination de Gustave Flaubert dans Madame Bovary (Geertz 1973, 15-16). Puis ce dogme a été franchement remis en cause lorsque James Clifford, insistant davantage sur l'invention qu'exige un tel travail, a proposé d'envisager les travaux ethnographiques comme des constructions textuelles – true fictions et partial truths – à la fois, donc, partielles et partiales (Clifford 1986). Dans son sillage, on s'est plu à montrer que les anthropologues, comme les écrivains, avaient des « styles » (Geertz 1988) et, plus généralement, rétablir des continuités entre discours littéraire et discours anthropologique, retrouvant chez les anthropologues classiques des tropes, des modes de narration, des conceptions de soi et de l'autre, hérités de la poésie romantique, de la tradition du récit de voyage ou de celle du roman d'aventures. Ainsi a-t-on mis en évidence, par exemple, toute l'influence que l'œuvre de Joseph Conrad avait pu exercer sur celle de Bronislaw Malinowski (Clifford 1988b) ou l'articulation profonde entre projet anthropologique et ambition poétique chez Edward Sapir et Ruth Benedict (Handler 1986). Dès lors, la rupture entre anthropologie et littérature – moins affirmée par les fondateurs de la discipline que simplement postulée, puisqu'il était évident qu'en la consacrant comme science, on sortait l'anthropologie du monde des œuvres et de la belle parole – a pu apparaître non comme une coupure mais comme une dénégation. En niant qu'elle relevait d'une poétique, l'anthropologie niait surtout qu'elle relevait d'une politique (comme le souligne le sous-titre du célèbre recueil Writing Culture (Clifford et Marcus 1986)). Le questionnement poétique – qui interroge la fabrication des textes ethnographiques – s'est ainsi doublé d'un questionnement rhétorique, qui s'attache à la circulation de ces textes, aux déterminations pesant sur leur conception comme sur leur réception. On a souligné, dans les textes classiques de la discipline, le silence entourant les conditions d'obtention de l'information ou les rapports avec l'administration coloniale, l'éclipse des informateurs et des sources, le privilège accordé de facto au point de vue masculin, les déformations introduites par les exigences de l'univers académique de réception, etc. En écho avec d'autres réflexions épistémologiques soucieuses d'élucider les rapports entre projet anthropologique et projet colonial, la question de l'autorité ethnographique est devenue centrale, le discours et le texte anthropologiques apparaissant comme un des lieux majeurs où s'articulent savoir et pouvoir (Clifford 1988a). Dans cette perspective, la littérature « indigène » a pu être parfois promue non plus seulement comme une source mais bien comme la seule ethnographie véritable puisqu'elle échappe (censément) à toute appropriation autoritaire de la parole par une instance extérieure. Ces réflexions ont eu pour conséquence une certaine libération de l'écriture ethnographique, une plus grande réflexivité touchant les procédures de composition des textes, voire la promotion de modes de restitution et d'exposé inventifs et polyphoniques, prenant parfois pour modèle des formes anciennes de textualité ethnographique, antérieures à la stabilisation disciplinaire. Elles ont aussi suscité des critiques pour leur complaisance et parce qu'elles déplaçaient excessivement l'attention vers les pratiques des ethnographes au détriment de leurs objets, conduisant à une sorte de narcissisme de l'écriture (Bourdieu 1992). Dans tous les cas pourtant, malgré la prétention à reconnaître la part « littéraire » de l'ethnologie, il était en fait moins question de littérature que d'écriture de l'ethnographie. C'est en partie une conséquence du cadre anglo-américain dans lequel ces réflexions ont émergé. D'abord parce que, en anglais, les termes literature et literary ont un sens plus technique et instrumental qu'en français où le terme littérature désigne d'abord, dans l’usage courant tout au moins, sinon un canon, en tout cas une logique de consécration : seules les œuvres appartiennent de plein droit à la littérature. Que l'anthropologie exige un travail de l’écriture est une chose, que ce dispositif formel fasse une œuvre en est une autre (Debaene 2005). Ensuite, parce que ce prétendu « réveil littéraire de l'anthropologie » s'inscrit bon gré mal gré dans une conception herméneutique de la discipline et repose sur la conviction que « la philologie est, somme toute, l'ancêtre du 19e siècle commun à l'anthropologie et aux études littéraires » (Daniel et Peck 1996: 8, 11). Or si une telle construction généalogique est pertinente aux Etats-Unis, elle ne l'est pas partout, et les relations des ethnologues à la littérature (envisagée soit comme un corpus, soit comme une technique d'écriture) et aux études littéraires (envisagée soit comme un type d'approche, soit comme une discipline) varient beaucoup selon les lieux et les histoires disciplinaires nationales (Debaene 2010). S'il est vrai que l'anthropologie comme la littérature sont avant tout des réalités locales, alors il importe de comprendre que l'étude de leurs rapports ne relève pas premièrement d'un questionnement épistémologique mais d'abord d'une histoire de la culture.
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Oliveira, Carlos. "A ANCESTRALIDADE NA POÉTICA DE FAUSTO ANTONIO E A VIRADA SINTÁTICA DA LINGUAGEM: ALGUMAS INTERPRETAÇÕES A PARTIR DE BACHELARD." Das Questões 4, no. 1 (September 27, 2016). http://dx.doi.org/10.26512/dasquestoes.v4i1.16209.

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RESUMO Este texto consiste em um estudo inicial sobre a poética de Fausto Antonio. A exposição dar-se-á a partir da interpretação da obra Poética do Devaneio de Gaston Bachelard. A proposta é de empreender a análise das profundidades das imagens impressas na escrita do nosso poeta. Nesse sentido, os espaços localizados entre a superfície e a profundidade de um texto sendo desvelados anunciam uma nova sintaxe a qual empregamos o termo: virada; que se traduz como uma inversão por meio da contradição. E o todo ontológico-poético se acomoda na ancestralidade destes espaços contraditórios. Esperamos a partir deste texto apresentar nossa proposta com o objetivo de melhor esclarecê-la ao longo da possibilidade de futuras publicações. Palavras-chave: Fausto Antonio, Bachelard, imagens. RÉSUMÉ Ce texte se compose d'une première étude sur la poétique de Fausto Antonio. L'exposition donnera de l'interprétation de œuvre La Poétique de la Reverie de Gaston Bachelard. La proposition est de procéder à l'analyse de la profondeur des images imprimées dans l'écriture de notre poète. En ce sens, les espaces situés entre la surface et la profondeur étant dévoilé annonçant une nouvelle syntaxe qui utilisent le terme: tounant; qui se traduit par une inversion au moyen de la contradiction. Et le tout ontologique poétique qui installe les ancêtres de ces espaces contradictoires. Nous attendons de ce texte à présenter notre proposition afin de mieux clarifier sur la possibilité de futures publications. Mots-clés: Fausto Antonio, Bachelard, images,
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Ali-Benali, Zineb. "Le geste et le souffle. Eléments pour une poétique algérienne." Nouvelle Revue Synergies Canada, no. 6 (November 7, 2013). http://dx.doi.org/10.21083/nrsc.v0i6.2868.

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Du poète décrit par Ibn Khaldoun et mis en scène par Mouloud Mammeri à l’homme du « souffle », « respir » et assefrou, qu’il s’agisse de Jean Amrouche ou de Kateb Yacine, cet article retrouve un même allant du poème, voix que rien ne peut ni voiler ni imiter, geste qui organise le monde et lui donne place au large du sensé. Dans ce rapide parcours sur les traces d’une poétique comme élan qui installe le poème, voix et corps dans le monde, Mohammed Dib s’impose lorsque les voix de Djamila Amrane et de Jean Sénac apportent leur tribu, au milieu de toutes celles qui hantent des contes ancestraux.From the poet described by Ibn Khaldoun and dramatized by Mouloud Mammeri to the man of “breath”, “respir” and “assefrou”, whether it is discussing Jean Amrouche or Kateb Yacine, this article finds the common energy in the poems, a voice that nothing can obscure or imitate, a gesture that makes sense of the world while giving it a place outside the realm of the sensible. In this rapid journey, using this poetic discourse as momentum that places the poem, voice and body in the world, Mohammed Dib’s influence is obvious when Djamila Amrane and Jean Sénac add their voices to all those who haunt his ancestral tales.
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Pavel, Thomas. "La mesure de la pastorale." 45, no. 2 (August 19, 2009): 13–24. http://dx.doi.org/10.7202/037842ar.

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Résumé Le roman pastoral des xvie et xviie siècles raconte le destin d’êtres humains qui, oscillant entre la constance et la faiblesse, passent du dévouement au caprice et de l’inconstance à la fidélité. Bien que l’amour entraîne ces personnages vers la source du Bien, du Vrai et de l’Un, ils demeurent en proie aux troubles intérieurs et aux perturbations engendrés par le désir. La tension entre l’imperfection humaine et l’élan vers l’idéal se reflète dans l’alternance, typique pour le roman pastoral, de la narration en prose et du transport poétique. Or, en dépit de la coexistence de ces grandeurs incommensurables, des oeuvres comme l’Ameto de Boccace, l’Arcadie de Sannazaro, La Diane de Montemayor, Galatée de Cervantès, l’Arcadie de Sir Philip Sydney et L’Astrée d’Honoré d’Urfé dégagent une remarquable impression de mesure et d’équilibre, qui réunit la force de l’idéal aux impulsions les plus intimes de l’âme humaine. Cet équilibre est perceptible dans tous les ingrédients du roman pastoral : le cadre idyllique, l’intrigue, la psychologie morale et l’élégance du style. Située dans une Arcadie primitive qui ignore les conflits, la pastorale inclut également des épisodes appartenant au monde des rivalités sociales. Elle ne se contente pas d’une seule histoire, mais incorpore une gamme de situations où l’amour est confronté à la Fortune, à la duplicité du coeur humain et, enfin, à l’énigme de l’union entre corps et âme. Concernant la psychologie, la pastorale ne s’attarde pas aux replis du coeur humain mais peint des âmes que l’élan amoureux emporte au-delà des circonstances amères et boueuses de leur vie. Enfin, l’alternance de la prose et des passages en vers participe elle aussi à cette mesure sans doute fragile, à cet équilibre souvent instable, en soulignant à sa manière l’incommensurabilité de la faiblesse humaine avec le Beau et le Bien qui l’attirent.
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Fernández Aranaz, Irene. "La grandeur de l’existence face à la petitesse du poème." Anales de Filología Francesa 31 (December 11, 2023). http://dx.doi.org/10.6018/analesff.571981.

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Abstract:
La poesía, género literario de la condensación y de la brevedad, ha captado desde siempre el fugitivo momento presente: la emoción del instante. Toda la inmensidad humana y sus vínculos con el mundo quedan recogidos en lapidarios versos que ensalzan el gozo del vivir. Esto se hace aún más evidente en la concentrada lírica del haiku y del tanka, donde unas formas muy limitadas cumplen con la inabarcable función poética. Estas composiciones, de origen japonés, nos permiten vislumbrar, mejor que ninguna otra manifestación literaria, la transitoriedad perenne. Este artículo se centra en el minimalista y poderoso arte del haiku y el tanka en el poemario Montagnes de cendres (Les Impliqués Éditeur, 2020) de Bernard Anton, una verdadera muestra de las escenas humanas vividas durante la pandemia del covid-19. La mirada de águila del poeta se posa en la vívida naturaleza y sus cíclicas estaciones, una mirada alejada de los hechos, pero cercana a las sensaciones y revelando la grandeza de la existencia frente a la brevedad del poema. La poésie, genre littéraire de la condensation et de la brièveté, a toujours capté la fugacité du moment présent : l'émotion de l'instant. Toute l'immensité humaine et ses liens avec le monde sont saisis dans des vers lapidaires qui exaltent la joie de vivre. Ceci est encore plus évident dans le lyrisme concentré du haïku et du tanka, où des formes très limitées remplissent la fonction poétique illimitée. Ces compositions, d'origine japonaise, nous permettent d'entrevoir, mieux que toute autre manifestation littéraire, l'éternelle fugacité. Cet article s'intéresse à l'art minimaliste et puissant du haïku et du tanka dans le recueil de poèmes Montagnes de cendres de Bernard Anton (Les Impliqués Éditeur, 2020), véritable échantillon des scènes humaines vécues lors de la pandémie de covid-19. Le regard d'aigle du poète se pose sur la nature vivante et ses saisons cycliques, un regard éloigné des faits, mais proche des sensations et révélant la grandeur de l'existence face à la brièveté du poème.
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