Journal articles on the topic 'Influenceurs – Réseaux sociaux'

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Sedda, Paola, Nataly Botero, and Myriam Hernández Orellana. "Influenceurs et influenceuses santé : les récits et les savoirs du corps sur les réseaux sociaux." Études de communication, no. 58 (September 26, 2022): 7–24. http://dx.doi.org/10.4000/edc.14155.

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Cotton, Anne-Marie. "European Communication Monitor 2016 : 10 ans de recherche pan-européenne sur la communication stratégique." Revue Communication & professionnalisation, no. 4 (January 26, 2017): 181–205. http://dx.doi.org/10.14428/rcompro.vi4.713.

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Abstract:
L’équipe de recherche du European Communication Monitor (ECM) publie les résultats de la dixième édition de leurs questionnements sur les développements et les dynamiques de la communication stratégique dans 43 pays d’Europe. Dans l’étude 2016 l’analyse des « big data », des algorithmes en communication, des pratiques en communication propres au coaching et au conseil, de l’engagement des parties prenantes, des influenceurs actifs sur les réseaux sociaux, et des savoir, savoir-faire et savoir-être des professionnels de la communication. 2710 professionnels de la communication ont participé à l’étude. Les nombreuses comparaisons avec les résultats de l’ECM 2013 dénoncent la faible évolution du niveau de compétences moyen des professionnels de la communication à l’exception de la prévention et la gestion des crises sur les réseaux sociaux. Dans une optique de standards de la professionnalisation, les chercheurs ont créé le « comparative excellence framework » (CEF) qui vise à identifier les caractéristiques distinguant les professionnels et identifiant les pratiques d’excellence. The research team of the European Communication Monitor (ECM) publishes the results of the tenth edition of their pan-European study on the developments and dynamics of strategic communication in 43 European countries. In the 2016 edition, they focused on the analysis of « big data », communication algorithms, communication practices specifically dealing with coaching and consulting, stakeholders engagement, active influencers on social networks, and the knowledge, skills and know-how of communication professionals. 2710 communication professionals participated in the study. The comparisons with the results of the ECM 2013 reveal a weak evolution of the average level of competences of the communication professionals with the exception of the prevention and the management of crises on the social networks. Willing to support professionalisation standards, the researchers have created the comparative excellence framework (CEF), which aims to identify the characteristics distinguishing professionals and identifying best practices.
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Vernette, Éric, and Élisabeth Tissier-Desbordes. "Le repérage marketing des influenceurs dans les réseaux sociaux Des dangers de l’ignorance aux risques de l’à peu près…" Décisions Marketing N° 67, no. 3 (August 1, 2012): 5–8. http://dx.doi.org/10.3917/dm.067.0005.

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Gaudet, Stéphanie, and Martin Turcotte. "Sommes-nous égaux devant l’« injonction » à participer ?" Sociologie et sociétés 45, no. 1 (June 12, 2013): 117–45. http://dx.doi.org/10.7202/1016398ar.

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Abstract:
Dans cet article, nous analysons les facteurs qui peuvent influencer inégalement l’accès à la participation, notamment les relations sociales et les contextes sociaux qui évoluent avec l’âge. Nous définissons la participation sociale comme pratique quotidienne que l’on mesure en fonction du temps que les citoyens consacrent au bénévolat, à l’action militante, politique ou délibérative au sein d’organisations et à la participation informelle qui prend la forme d’entraide au sein des réseaux personnels. À l’aide d’analyses transversales des données de l’Enquête sociale générale (ESG) sur l’emploi du temps (1992, 1998, 2005, 2010), nous analysons dans un premier temps le déclin du nombre de Canadiens qui consacrent du temps à la participation sociale formelle et informelle selon les périodes de vie. Dans un deuxième temps, nous utilisons le cycle 18 de l’ESG sur l’engagement social pour analyser les facteurs qui influencent inégalement la participation sociale et les chances d’être inclus dans des activités de participation sociale. Nous démontrons comment les personnes avec pour caractéristiques d’être jeunes, faiblement scolarisées, immigrantes ou possédant des réseaux peu diversifiés n’ont pas les mêmes chances de participer au sein de la société canadienne que les autres.
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Lapointe, Marie-Claude, Jason Luckerhoff, and Anne-Sophie Prévost. "Les influences culturelles à l’ère des réseaux sociaux numériques." Enjeux et société: Approches transdisciplinaires 7, no. 2 (2020): 245. http://dx.doi.org/10.7202/1073367ar.

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Julien, Samuel, Julie Roger, Jerome Range, Cheikh Faye, Hector Ignacio Castellucci, Mathieu Tremblay, and Martin Lavallière. "Instagram : une nouvelle avenue pour documenter et influencer la santé et sécurité au travail." Revue Organisations & territoires 31, no. 3 (January 9, 2023): 129–35. http://dx.doi.org/10.1522/revueot.v31n3.1524.

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Abstract:
Les médias sociaux sont omniprésents dans la culture actuelle, et le milieu de la santé et sécurité au travail (SST) n’y fait pas exception. Utilisée pour documenter divers phénomènes sociaux, la plateforme Instagram permettrait une collecte de données autrement difficiles d’accès dans des contextes où les observations terrain sont difficiles, par exemple lors d’interventions d’urgence. Malgré le nombre limité d’études portant sur cette plateforme, particulièrement lorsqu’elles sont appliquées aux premiers répondants, les recherches démontrent différents avantages liés à l’utilisation des réseaux sociaux dans un contexte de prévention et de promotion de la SST. Cet article vise à identifier les opportunités que représente la plateforme Instagram à des fins de prévention et de promotion de la SST, et à explorer les potentielles limites de son utilisation dans le monde du travail. De plus amples recherches sont nécessaires tant sur le plan méthodologique que de l’utilisation afin d’encadrer cette nouvelle approche.
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Fortin, Andrée. "Nouveaux réseaux : les espaces de la sociabilité." III. Individualisme des relations et recomposition des solidarités, no. 29 (October 16, 2015): 131–40. http://dx.doi.org/10.7202/1033722ar.

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Abstract:
Diverses stratégies de recomposition de réseaux de sociabilité et d’entraide ont été observées lors d’enquêtes portant sur les réseaux de sociabilité informelle des familles, sur la vie associative et sur les nouveaux moyens de communication. Dans tous les cas, on peut parler d’investissement d’un espace, physique ou social, où s’ancre cette « nouvelle » sociabilité. Mais en quoi au juste est-elle « nouvelle » ? En effet, à l’analyse, elle apparaît comme une réinterprétation moderne et même post-moderne de pratiques traditionnelles. Elle se développe à la faveur d’un rebrassage des sphères et des espaces publics et privés, ce qui n’est pas sans influencer les modalités du passage d’une dynamique de sociabilité privée à une dynamique communautaire. S’il s’agit d’un redéploiement des liens sociaux, celui-ci s’effectue selon une logique qui n’est ni nouvelle ni spécifique. Cependant, on ne peut réduire ces phénomènes à des mécanismes compensateurs.
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Neyrand, Gérard. "Devenir parents aujourd’hui : une démarche incertaine." Spirale N° 106, no. 2 (September 13, 2023): 80–86. http://dx.doi.org/10.3917/spi.106.0080.

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Abstract:
Désigner comme parennials les parents nés à la fin du xx e siècle tend à leur conférer une homogénéité qu’ils ne possèdent pas, tant ils sont tiraillés entre de multiples influences et dominés par un sentiment d’incertitude, caractéristique d’une époque consumériste et néolibérale, qui cherche à leur donner l’illusion de leur indépendance. Si la place des médias numériques est sans contexte centrale pour cette génération, cela ne suffit pas à leur donner un profil type, tant ils sont partagés entre des options différentes d’exercice de leur parentalité, à l’intersection de discours sociaux multiformes et d’influences qui renvoient aussi bien à leur position dans la société, leur histoire et leur environnement, qu’à des positionnements multiples des plus ou moins « experts », des réseaux sociaux et des politiques qui leur sont destinées.
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Calvo, Emmanuel. "Toujours Africains et déjà Français : la socialisation des migrants vue à travers leur alimentation." Politique africaine 67, no. 1 (1997): 48–55. http://dx.doi.org/10.3406/polaf.1997.6064.

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Le passage d’un contexte alimentaire à un autre a des influences très sensibles sur la presque totalité des dimensions publiques et privées de l’alimentation. Des faits de permanence conservatoire s’accompagnent de faits de changement radical avec sa mise en œuvre de stratégies témoignent de la recherche d’une conformité entre passé et présent. Quand l’offre ne correspond pas aux modalités socioculturelles, des réseaux informels d’approvisionnement se mettent en place et des procédures de substitution des ingrédients et de reconstitution des plats sont mise en œuvre. Ces comportements ne relèvent pas totalement de la quête identitaire ou de la volonté de s’assimiler : les déterminants culturels n’épuisent pas le registre explicatif, il faut aussi considérer les nouveaux rapports sociaux.
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Descary, Guillaume, Éliane Thouin, Elizabeth Olivier, Véronique Dupéré, Éric Dion, Isabelle Archambault, and Éric Lacourse. "Le décrochage scolaire est-il contagieux ? Exploration du rôle des amis, des partenaires amoureux et de la fratrie1." Revue des sciences de l’éducation 47, no. 2 (October 1, 2021): 95–121. http://dx.doi.org/10.7202/1082077ar.

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Abstract:
Selon les modèles de contagion sociale, les adolescents fréquentant des pairs ayant décroché dans leur réseau seraient plus à risque de quitter l’école avant l’obtention d’un diplôme. Cette étude se penche sur ce phénomène en considérant l’ensemble des pairs significatifs (amis, partenaires amoureux, fratrie) pouvant influencer la décision de décrocher. Les analyses portent sur un échantillon d’adolescents (N = 545) issus d’écoles secondaires québécoises de milieux défavorisés où les jeunes à risque de décrochage sont surreprésentés. Tel qu’attendu, les adolescents dont le réseau de pairs comporte des pairs ayant décroché récemment sont plus à risque de décrocher, surtout lorsque plus d’un type de pair significatif a décroché.
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Atkinson, Louise. "Le corps sauvé : la conversion au végétarisme autour de 1900 et aujourd’hui." Allemagne d'aujourd'hui N° 245, no. 3 (September 28, 2023): 92–102. http://dx.doi.org/10.3917/all.245.0092.

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Abstract:
Cet article a pour point de départ des récits autobiographiques racontant des conversions au végétarisme, publiés entre 1896 et 1929 dans des revues d’associations affiliées à la Lebensreform allemande. Après avoir apporté des éléments de définition du récit de conversion dans le milieu alternatif allemand autour de 1900, nous examinons les similitudes et les disparités entre ces écrits et des récits autobiographiques de conversion publiés sur les réseaux sociaux numériques aujourd’hui. La question de fond est celle d’éventuelles continuités entre le végétarisme dans la scène alternative allemande des années 1900 et celui promu (dans le contexte du « bio-boom ») par des influenceuses allemandes contemporaines. Il apparaît que certains éléments fondamentaux – la structure narrative, la vision de la médecine conventionnelle, le paradigme de la bonté de la nature – traversent le siècle, bien qu’ils se manifestent de manière différente selon le contexte historique.
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Sage, Nicole A., and Thomas A. Kindermann. "Influences sociostructurelles du groupe de pairs sur la motivation scolaire des jeunes enfants." Articles 26, no. 1 (October 17, 2007): 133–50. http://dx.doi.org/10.7202/032031ar.

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Abstract:
Résumé Cette étude examine les contingences comportementales en tant que processus par lesquels les pairs influencent la motivation scolaire des enfants pendant les interactions sociales en classe. Les regroupements affiliatifs au sein de la classe d'enfants de 10 à 11 ans ont été identifiés à partir d'une procédure de nomination. Les observations longitudinales ont montré qu'au début de l'année scolaire, les élèves fortement motivés ont reçu plus d'approbation de leurs amis par rapport à leur engagement dans les activités scolaires, alors que les élèves faiblement motivés ont reçu plus de désapprobation des camarades surtout par rapport à leurs conduites perturbatrices. L'étude révèle que ces deux schemes de contingence, mis en conjonction avec l'insertion sociale des enfants dans le réseau arhliatif de leur classe, contribuent au changement dans leur motivation tout au long de l'année scolaire.
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Renier, Janine. "Crises systémiques : Effondrement ? Ou méta-morphose vers la grande transition ?" Acta Europeana Systemica 8 (July 10, 2020): 285–300. http://dx.doi.org/10.14428/aes.v8i1.56463.

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Abstract:
Des systèmes complexes (Morin) et interconnectés mondialement génèrent des signes alarmants qui nous interpellent cruellement. Ils se déclinent dans de multiples crises systémiques :financière, économique, écologique (anthropocène),sociale, culturelle, démographique, migratoire, politique & de la démocratie... Celles-ci ouvrent une période "d'incertitude et d'indécision". Pour Morin, ce concept de crise "renvoie à une double béance : béance dans la réalité sociale elle-même où apparaît la crise, béance dans notre savoir...". Il plaide dès lors "Pour une Crisologie". La grande transition (Narberhaus) peut-elle offrir une alternative ? Elle se fonde sur une série de prémisses fortes ; un développement véritablement durable avec pour finalité le développement Humain (équité sociale) en utilisant l'économie comme moyen (économie sociale & solidaire), tout en protégeant les écosystèmes naturels. Elle est aussi porteuse d'une valeur d'équité intergénérationnelle : "dans quel état devons-nous laisser la planète à nos enfants ?" Nous allons opérer une lecture complexe de ce "système de représentation" selon différentes écoles (complémentaires, concurrentes et antagonistes)Wallerstein nous signale une situation structurellement chaotique aux évolutions imprévisibles ; est-ce le chant du cygne de notre système historique? Au cœur de ces multiples incertitudes, s'ouvre la possibilité d'un passage vers une "formation sociale supérieure" qui alimente la thèse de la transition ; paradigme d'une trans-formation systémique, structurelle & organisationnelle de longue durée.Rob Hopkins initie en 2006 à Totnes au Royaume-Uni, le réseau des "villes en transition" ("initiatives de Transition"); mouvement social qui rassemble des groupes animant dans leur commune un processus de transition, lequel implique la communauté et vise à assurer la résilience (capacité à encaisser les crises économiques et/ou écologiques) face au double défi que représentent le pic pétrolier et le dérèglement climatique. Depuis, le mouvement est devenu international et compte un grand nombre d'initiatives officielles. L'approche "multi-niveaux" (Geels-Stassart-Boulanger) offre un cadre théorique du changement systémique et permet d'étudier le rôle qu'y jouent les citoyens, les organisations de la Société civile (SMARTCSOs), les institutions économiques, culturelles & politiques. Leurs influences réciproques se construisent lors d'un processus cyclique et itératif (co-apprentissage & coévolution à 3 niveaux différenciés & intégrés) ; micro (niches), méso (régimes), macro (paysage). Le principe de "récursion organisationnelle" est activé : multiacteurs, multi-niveaux, transinstitutionnel & multiphases (Morin-Tremblay).Le changement est possible quand il y a une convergence entre les processus de changement à ces trois niveaux sur le court terme, moyen terme puis long terme, ( transformation ou reconfiguration). Les crises, chocs et pressions ouvrent des fenêtres d'opportunités vers ce changement de paradigme : transition & Sustainable Development Goals (SDGs), alors associé à un mouvement de gouvernance polycentrique de la transition (Cassiers, Mertens), plus participatif. Un changement des "systèmes de représentations" & des valeurs dans l'ensemble de la population permettant de se diffuser beaucoup plus rapidement dans de vastes réseaux d'influence.
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French, French, and Nathalie Agbessi. "Expériences migratoires de jeunes Ouest-Africains en France." Voix Plurielles 18, no. 1 (May 2, 2021): 16–33. http://dx.doi.org/10.26522/vp.v18i1.2728.

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Abstract:
Les débats sur les phénomènes migratoires exposent la tragédie des migrants clandestins dans les camps d’esclavages en Libye, pendant les traversées dangereuses de la mer et leurs conditions précaires dans les pays d’accueil en Europe, surtout en France. Des efforts sont mis en place pour décourager la clandestinité de sorte à guider les potentiels migrants dans leurs choix. Cette étude s’engage à documenter les expériences migratoires récentes de migrants ouest-africains résidant en France. La théorie migratoire d’Everett Lee qui traite des facteurs liés à la décision de migrer, la nouvelle économie de migration qui interroge l’enjeu économique de la migration et l’importance des réseaux migratoires dans les zones d’accueil guident les questionnaires servis en 2018 à trente migrants de l’Afrique de l’ouest résidant en France. Parmi eux, six se sont prêtés à un entretien de type semi-directif sur leurs expériences migratoires. Les facteurs push et pull de leurs migrations sont quantifiés : le désir d’une formation avancée et l’obtention d’emplois mieux rémunérés. Si la décision de migrer est très personnelle, le financement de la migration est une affaire collective. Le but de la migration est une installation définitive en France et permet au migrant de devenir le socle financier de sa collectivité locale. La diaspora continue à influencer la migration dans l’accueil, l’emploi et l’intégration sociale des migrants. Sans être l’eldorado tant rêvée, la France est plus accueillante que prévue.
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Rapini, Andrea, and Pierre-Édouard Weill. "Histoire des savoirs et relations de pouvoir." Annales. Histoire, Sciences Sociales 79, no. 1 (March 2024): 139–75. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2024.29.

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Abstract:
Cet article apporte une contribution à l’histoire des savoirs fondée sur l’analyse de relations de pouvoir à la croisée des champs académique et politique. Il prend pour objet les métamorphoses de la science administrative (SA) italienne, de son imposition dans le cursus juridique (1875) à sa disparition provisoire des facultés de droit (1935). Il esquisse d’abord les grandes lignes du modèle universitaire italien naissant et ses influences étrangères. Il analyse ensuite la controverse sur les fondements épistémologiques et les frontières d’une SA émergente et contestée, ces débats étant liés à des enjeux politiques sur la souveraineté de l’État et la légitimité de son intervention sociale. Si l’enseignement de la SA connaît un essor jusque dans les années 1880, des transformations réglementaires affectent les rapports de force dans le recrutement professoral et amorcent son déclin. C’est ce qu’objective la reconstitution de la structure des liens de coparticipation aux jurys de recrutement, grâce aux outils de l’analyse de réseaux. Combinant l’exploitation de ces résultats et de données biographiques, l’article montre comment les défenseurs d’une méthode juridique des plus formalistes imposent leurs principes de définition et de classement des disciplines administratives. L’étude de trajectoires exemplaires oppose enfin la perpétuation de la marginalité des promoteurs d’une SA interventionniste à la consécration de ses contempteurs, qui légitiment l’État libéral, mais adoptent des postures contrastées face à l’avènement du fascisme.
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Belley, Anne-Marie, Manon Parisien, Kareen Nour, Nathalie Bier, Guylaine Ferland, Danielle Guay, Petre Popov, and Sophie Laforest. "Perspective écologique sur les déterminants de la vitalité cognitive des aînés." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissement 32, no. 3 (August 13, 2013): 240–49. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980813000299.

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Abstract:
RésuméLe vieillissement cognitif demeure une réalité très hétérogène chez la population aînée. Des études ont récemment identifié certains facteurs pouvant contribuer à maintenir la santé cognitive des aînés. À ce jour, ces recherches ont principalement porté sur des déterminants individuels, notamment : les conditions de santé et les habitudes de vie. Une recension des écrits a été réalisée afin d’explorer les facteurs socio-environnementaux qui peuvent influencer la vitalité cognitive des aînés. Cette recension montre que les études qui ont examiné ce lien potentiel sont très rares. Seuls le type et le niveau socio-économique du quartier de résidence, ainsi que la taille du réseau social ont été identifiés comme facteurs d’influence. Par contre, des études ont montré que l’environnement pouvait moduler certaines habitudes de vie qui, à leur tour, peuvent influencer la cognition. Le présent article s’inspire d’une approche écologique afin d’illustrer des cibles individuelles et socio-environnementales de la promotion de la santé cognitive des aînés.
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Dervaux, A. "Le métier de psychiatre en 2030 par un psychiatre des hôpitaux en exercice." European Psychiatry 28, S2 (November 2013): 74. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2013.09.196.

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Abstract:
De nombreux défis se posent à la Psychiatrie à l’horizon 2030. Sous la pression économique, l’organisation des soins pourrait être profondément modifiée. Dans quelle mesure le risque de restriction des ressources pourrait-il limiter l’accès aux soins ? L’offre de soins sera-t-elle suffisante sur tout le territoire ? Le sanitaire se sera t’il rapproché du médicosocial ? Comment faire face au défi de demandes plus exigeantes des patients, à celui de la perméabilité entre les cultures qui devraient s’accentuer ? Comment gérer les refus de traitements ? Avec quelles pratiques pour les soins sans consentement ? Comment faire avec le développement de programmes et de protocoles de soins de plus en plus complexes, comprenant notamment des techniques de réhabilitation cognitive ? Le dépistage précoce et les soins des sujets avec un état mental à risque doivent-il être développés à large échelle ? Comment le développement des centres experts et des surspécialités telles que l’addictologie, la psychogériatrie et la psychiatrie de la précarité peuvent-ils optimiser la discipline psychiatrique ? L’accroissement des psychiatres psychopharmacologues ou spécialistes de techniques de soins nouvelles (TMS) est-il souhaitable ? En pratique, comment ces surspécialités vont-elles développer les relations avec les secteurs psychiatriques ? Avec des unités d’intervention mobiles ? Avec des lits d’hospitalisation dédiés ? Avec plusieurs niveaux, locaux, régionaux, universitaires ? Les concepts de la réhabilitation seront-ils répandus ? La place des nouvelles technologies devrait s’accentuer. Le développement des réseaux sociaux de patients pourrait influencer la relation médecin-malade [1]. Sera-t-il opportun que des psychiatres supervisent des sites Internet grand public spécialisés de qualité ? [2] Le développement des dossiers électroniques et de dispositifs de traçage de la prise des médicaments, pourraient améliorer l’observance et la qualité des soins mais poseront aussi de nombreux problèmes éthiques et philosophiques, notamment de confidentialité et de perte des libertés individuelles [3].
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Dervaux, A. "Impact d’Internet sur la relation médecin-malade." European Psychiatry 29, S3 (November 2014): 638–39. http://dx.doi.org/10.1016/j.eurpsy.2014.09.161.

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Abstract:
Les psychiatres doivent aujourd’hui composer avec les sites d’informations, forums et blogs consultés par les patients. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à rechercher sur Internet des informations, en particulier sur la dépression, les troubles anxieux, l’alcoolodépendance, l’efficacité et la tolérance des traitements. La qualité de l’information médicale sur Internet, très variable, comporte souvent des inexactitudes, des erreurs, des informations déjà obsolètes par rapport aux dernières connaissances scientifiques ou privilégiant le sensationnel.L’impact d’Internet sur la relation médecin-malade est très variable suivant les patients. Les informations trouvées sur Internet ne sont pas toujours bien assimilées et parfois favorisent les autodiagnostics, notamment de troubles bipolaires. Un travail de psychoéducation est nécessaire, mais long et nécessite d’être au courant des avancées scientifiques de la psychiatrie et des neurosciences [1].Plusieurs sites Internet de psychoéducation et applications pour smartphone ont été développés ces dernières années, notamment pour les troubles anxieux (par exemple MindShift). Ils semblent bien aider les patients, en complément de la prise en charge : dans une revue récente, 75 à 92 % des patients souffrant de troubles psychotiques jugeaient utiles les sites de psychoéducation, les forums pour les patients et les modules d’aide cognitivo-comportementale [2]. Néanmoins, certains auteurs ont souligné les limites qualitatives des programmes d’aide virtuelle des troubles anxieux [3].La place grandissante des réseaux sociaux de patients et la banalisation de l’évaluation des médecins par les patients peuvent également influencer la relation médecin-malade [4]. De plus en plus de sites aux États-Unis permettent aux patients de donner leur avis sur les praticiens et de les noter (ponctualité, courtoisie du personnel, facilité à obtenir un rendez-vous, temps passé avec le patient, capacité à écouter le patient et à répondre aux questions, niveau de confiance, adéquation du diagnostic, suivi après consultation…), mais reste cependant embryonnaire en France (par exemple www.notetondoc.com).
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Abdou, Amira, Lynda Fadel, Abdelmalek Lounici, and Amel Saidani. "Le Rôle Des E-Influenceurs Dans La Sensibilisation Des Communautés Virtuelles Algériennes Sur Les Réseaux Sociaux Durant La Période Du Covid19." المجلة الدولية للاتصال الاجتماعي, 2022, 493. http://dx.doi.org/10.53284/2120-009-003-030.

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Lebtahi, Yannick. "Les Culturèmes : les Difficultés de la Traduction des Unités Culturelles: Étude sur les Œuvres de Hrant Matévosyan." Translation Studies: Theory and Practice, April 27, 2023, 164–69. http://dx.doi.org/10.46991/tstp/2023.si.1.164.

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Abstract:
L’analyse de la sidérante vidéo de la déclaration de candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 – diffusée via sa chaîne YouTube puis relayée de manière virale sur les réseaux sociaux – explore les sources de la falsification du discours médiatique, leurs représentations sociales et leurs influences sur l’imaginaire. Il s’agit de comprendre les procédés d’écriture mis en œuvre pour détourner les faits historiques et contrefaire l’Histoire. Entre réalité et fiction, la communication politique cherche et expérimente de nouvelles stratégies. Mais comment la société numérique va-t-elle imposer la définition d’un cadre éthique partagé pour éviter de tels abus ?
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"L’enseignant–influenceur comment les étudiants perçoivent-ils les enseignants du FLE dans les réseaux sociaux." French and Francophone Studies 2, no. 1 (December 1, 2021). http://dx.doi.org/10.46632/ffs/2/1/12.

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COMLAN, FLORINE, Jordy HOUNSINOU, Ramya HOUNTONDJI, and Kabirou KANLANFEYI. "COMMENT IDENTIFIER UN LEADER D’OPINION SUR TWITTER ? Une analyse des réseaux sociaux du hashtag IA." Management & Data Science, July 27, 2021. http://dx.doi.org/10.36863/mds.a.17227.

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Abstract:
La twittosphère représente l’ensemble des utilisateurs de Twitter. C’est un espace virtuel où prennent forme de nombreuses informations qui sont relayées en masse. Dans cet espace, être un leader d’opinion influent, consiste à avoir une position qui permet d’exercer un pouvoir. La position d’influence renvoie à une place centrale d’un acteur par rapport aux autres acteurs du réseau. En se basant sur la fonction hashtag , nous proposons une analyse du média social Twitter afin d’identifier le personnage le plus influent sur #IA durant une période donnée. Cet article est issu d'un data challenge. Il permet de comprendre la démarche pour identifier un influenceur sur Twitter.
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Badmus, Oluwole Martins. "Of Bubbles and Sentiments: Virtual Communities in the Aftermath of Dorian." Proceedings of the Annual Conference of CAIS / Actes du congrès annuel de l'ACSI, November 8, 2020. http://dx.doi.org/10.29173/cais1183.

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Abstract:
The study investigated the structural qualities of the dominant virtual Twitter communities enduring in the aftermath of a natural disaster and how they influence the flow of information among social actors in the network. By employing a combination of textual and social network analyses on tweets associated with Hurricane Dorian, the study reinforces the findings of previous studies that information propagation is determined by nature of interactional communities built in the different stages of an emergency event and that sentiments and choice of user message keywords follow along the lines of geographical proximity to the affected zones. Engagements among social actors led to formation of virtual communities that were found to be dominated by hierarchical, polarized and insulated structural features which characteristically determine their information propagation patterns. These information community clusters demonstrate highly defined boundaries with sparse overlaps. Also, political and media actors demonstrate the most influences during this phase of the disaster. Implications of these findings for both research and practice as well as the limitations of research findings were discussed. L'étude a examiné les caracteristiques structurelles des communautés virtuelles dominantes sur Twitter suite à une catastrophe naturelle et comment elles influencent le flux d'informations entre les acteurs du réseau. En employant une combinaison d'analyses textuelles et de réseaux sociaux sur les tweets associés à l'ouragan Dorian, l'étude renforce les conclusions des recherches antérieures selon lesquelles la propagation de l'information est déterminée par la nature des communautés interactionnelles construites aux différentes étapes d'une urgence et que les émotions et le choix de mots-clés des utilisateurs sont liés au degré de proximité géographique des zones touchées. L'engagement des acteurs conduit à la formation de communautés virtuelles qui se s'avèrent dominées par des caractéristiques structurelles hiérarchiques, polarisées et isolées qui déterminent les modes de propagation de l'information. Ces communautés présentent des limites très définies avec des chevauchements éparses. De plus, les acteurs politiques et médiatiques sont ceux qui ont le plus d'influence durant la catastrophe. Les implications de ces résultats pour la recherche et la pratique ainsi que les limites des résultats de la recherche sont discutés.
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Lacombe, Jean-François. "Design made me do it." L'enseignement supérieur du design interactif 3, no. 2 (December 13, 2017). http://dx.doi.org/10.25965/interfaces-numeriques.1269.

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Abstract:
L’implantation de nouveaux paradigmes interactifs conditionne notre façon d’entrer en relation avec la technologie. Or, ces modèles interactifs perdurent souvent à travers l’évolution des systèmes subséquents. Dès lors, l’importance d’inclure une dimension éthique et historique dans l’enseignement du design interactif devient primordiale afin d’assurer des choix réfléchis, informés et pertinents. Tout d’abord, l’idée que les designers interactifs sont guidés par une panoplie de motifs internes et externes lors de l’élaboration de leurs systèmes et projets sera abordée. Ensuite, nous verrons comment ces mêmes projets influencent notre façon d’entrer en relation avec la machine et le réseau et par extension, comment ces mêmes projets peuvent influencer nos relations au sein de la sphère sociale. Finalement, nous démontrerons comment, à partir du modèle sartrien, une dimension éthique peut être insérée dans les cursus et les programmes de design interactif afin de contribuer à influencer positivement les choix conceptuels effectués par les designers d’interface.
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Vinel, Virginie, and Déborah Kessler-Bilthauer. "Se soigner en zone rurale lorraine : Domestication du système de soin et encadrement familial des trajectoires individuelles." Enfances, Familles, Générations, no. 28 (December 22, 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1045026ar.

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Abstract:
Cadre de la recherche :À l’articulation de la socioanthropologie de la famille et de la santé, la recherche interroge l’intervention de la famille à tous les âges de la vie et à différents temps de la gestion des problèmes de santé en zone rurale.Objectifs : S’appuyant sur une recherche qualitative que nous avons menée en Lorraine (France), cet article examine les influences et les actions des membres du réseau familial et de l’entourage dans la construction des itinéraires de soins.Méthodologie :En Lorraine rurale, une enquête socioanthropologique par entretiens semi-directifs a été réalisée de 2013 à 2015 auprès de 48 personnes âgées de 25 à 94 ans. Nous avons enquêté dans des territoires lorrains dits isolés et déficitaires en soins de premiers recours.Résultats :La population rencontrée a intégré la norme d’individualisation du parcours de soins. Pourtant, la parenté est omniprésente : la sélection des praticiens de santé s’inscrit dans une démarche de domestication du territoire par le réseau familial, la lignée féminine est impliquée dans l’encadrement des soins des plus fragiles ; les conjoints agissent notablement dans des événements imprévus ou graves. Enfin, la parentèle et l’entourage sont mobilisés pour une surveillance vigilante.Conclusions :Notre étude révèle que l’environnement de santé s’avère un espace domestiqué par la densité des relations de parenté et de proximité, et par l’intégration du système de soins au réseau élargi des familiers.Contribution : Les solidarités autour de la santé sont issues d’une organisation sociale qui repose d’abord sur le couple, sur la lignée et sur la forte implication des femmes. Les hommes sont aussi des acteurs de ce réseau d’entraide dans des rôles de conduite, d’accompagnement et dans les cas inquiétants ou inhabituels. Les relations de collatérité et la parenté élective sont mobilisées en plus des liens verticaux ; elles incluent le voisinage pour une vigilance flottante et des services à la périphérie du soin.
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Bayard, Chantal, and Laurence Charton. "Partenariat rémunéré entre une entreprise et une influenceuse sur les réseaux sociaux : entrecroisement des voix des femmes autour de l’alimentation des nourrissons." Nouvelle Revue Synergies Canada, no. 15 (February 4, 2022). http://dx.doi.org/10.21083/nrsc.v2022i15.6524.

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Abstract:
Les réseaux socionumériques (RS) ont transformé le rapport des femmes enceintes et nouvellement mères à l’alimentation des nourrissons. Ces dernières investissent ces plateformes (Facebook, Instagram, Twitter) pour obtenir et échanger de l’information ou du soutien, partager leurs expériences et s’engager socialement, notamment sur l’alimentation des nourrissons (allaitement et préparation). Les RS peuvent ainsi s’appréhender comme les dépositaires de voix diverses, qui s’expriment de multiples façons (textes, images, vidéos), aux intensités variables. Notre analyse des voix porte sur les réactions des utilisatrices sur Facebook et Instagram (740 commentaires) à la suite de la publication d’un billet de blogue rédigé par une influenceuse québécoise en partenariat avec une entreprise qui commercialise des préparations pour nourrissons. Dans un contexte où l’allaitement est recommandé par les autorités de santé publique québécoises, comment ce type de partenariat est-il accueilli? Quelles sont les voix qui émergent? Comment les voix de ces femmes s’entrecroisent-elles, se répondent/s’opposent/s’unissent-elles? De notre corpus émergent trois types de voix, celles du « mécontentement ou de la contestation », de « l’expérience » et de l’ « approbation ». En conclusion, nous suggérons que les voix des femmes, indépendamment de la méthode d’alimentation pour nourrisson utilisée, devraient être entendues et faire l’objet d’une plus grande attention de la part des autorités de santé publique de façon à protéger leur bien-être physique et émotionnel.
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Vinck, Dominique. "Science(s)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.025.

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Abstract:
Les sciences désignent à la fois une série d'activités productrices de connaissances, plus ou moins différenciées d'autres activités sociales, et le résultat de ces activités (descriptions et énoncés de découvertes ou de lois décrivant ou prédisant des phénomènes, théories, méthodes de travail, savoir-faire incorporés, normes de comportement des scientifiques). Pour l'anthropologue, elles sont à la fois un objet de recherche et un cadrage (institutionnel, méthodologique et cognitif) de son travail, ce qui l'engage aussi dans une inévitable réflexivité. Du point de vue des sciences sociales, la science a été appréhendée (tradition mertonienne) comme une institution sociale distincte et exemplaire, dont la finalité est la production de connaissances rationnelles certifiées par les pairs. L'institution se caractérise par une structure normative qui régit le comportement des scientifiques telles que : universalisme, communalisme, désintéressement et scepticisme organisé. Les scientifiques qui agissent conformément à ces normes sont rationnels et humbles, capables de soumettre leurs productions à l’évaluation critique de leurs pairs, d’évaluer sans à priori le travail d’autrui et de s’auto-contrôler. Le respect de ces normes dépend de systèmes de communication (publication dans les revues scientifiques en particulier) et de gratification (nomination, distinction, obtention de fonds) dont l'analyse permet d'expliquer certains phénomènes de stratification au sein de la "communauté" scientifique. Cette approche a toutefois suscité de nombreux débats notamment quant à ce que représentent vraiment ces normes. Des contre-normes (p.ex. « garder le secret ») seraient aussi explicatives des comportements des scientifiques que les normes identifiées par Merton. Par ailleurs, dans leurs discussions internes, les scientifiques mobilisent autant les normes que les contre-normes pour défendre leur position ou affaiblir celle d’un collègue. Et surtout, ces normes seraient de nature idéologique et politique, utilisées par les scientifiques pour légitimer l’autonomie des sciences vis-à-vis du reste de la société, en particulier dans un contexte de montée en puissance de régimes autoritaires menaçant les scientifiques dans différentes régions du monde, comme ce fut le cas au cours du XXe siècle. Dans ce contexte, Merton (1973) a traité l'institution scientifique comme un modèle de démocratie des esprits, à l’abri des influences politiques. Toutefois, mobilisées au profit du développement technico-économique et de l’action publique (parfois militaire), les sciences constituent des sources de pouvoir, notamment en faisant autorité. Les questions de l'orientation et de la mobilisation des sciences fait dès lors l'objet de débats politiques récurrents. Elles soulèvent des questions de légitimité dans la société (sciences au service du progrès, de l'industrie, du prestige des Nations, de l'exploitation de la nature vs de projets de libération ou de résolution des problèmes auxquels le monde est confronté) tandis que leur spécificité a fait l’objet de nombreux débats chez les philosophes. Dans les relations Nords-Suds, elle est parfois traitée comme un enjeu des relations entre pays hégémoniques et non-hégémoniques ou en terme de centre-périphérie. Plus généralement, sa légitimité est questionnée vis-à-vis d'autres savoirs, locaux et indigènes notamment. De même, la fragmentation interne des sciences (prolifération de sous-spécialisations) a conduit les Nations Unies (convention de Rio de 1992) à demander qu'un effort d'intégration soit accompli car les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés ont besoin d'une approche globale et non émiettée. Les dynamiques internes des sciences ont également été analysées de diverses autres façons : comme système d’échange de dons (Hagstrom 1965), comme système d’échange capitaliste et de lutte compétitive pour l’accumulation d’un capital symbolique (Bourdieu 1976), comme système politique où chacun tend à développer son domaine en gagnant de la crédibilité, convertible en ressources permettant de poursuivre (Latour, Woolgar 1988). Les relations entre scientifiques, voir aussi avec des non-scientifiques (industriels, médias, gouvernements, mouvements citoyens, communautés paysannes, etc.), constituent des réseaux sociaux dont les caractéristiques (taille, homogénéité / hétérogénéité, structure) expliquent les sciences en tant que phénomène social plus ou moins articulé à d'autres activités des sociétés. Depuis les années 1970, des chercheurs en sciences sociales (anthropologie, sociologie, histoire) ont investi l’étude des sciences en s’inspirant notamment des travaux de l’historien Kuhn (1957) (paradigme) et de l'anthropologie avec pour prétention de rendre compte des contenus (Sociology of Scientific Knowledge, SSK) et des pratiques scientifiques. Les sciences apparurent alors sous un nouveau jour. Les sciences sociales ne se cantonnent dès lors plus à l’examen des conditions sociales de possibilité de la science mais tentent d'expliquer aussi les productions scientifiques (données, théories, concepts) à partir de facteurs sociaux ou à partir des pratiques sociotechniques concrètes. Elles mettent en évidence la flexibilité interprétative des énoncés scientifiques (ni la nature, ni la méthode, ni la logique n’impose de vérité unique aux chercheurs) qui conduit à prendre en compte aussi d'autres facteurs explicatifs, notamment les rapports de forces, les mouvements de société, les traditions de pensée, les savoirs tacites, la nature du rapport au monde et à la nature, et les savoir-faire hérités. Du côté de la sociologie et de l'histoire, des auteurs vont rendre compte de l’action scientifique comme d'une rivalité entre scientifiques pour produire des énoncés de connaissances et les imposer aux autres. Ces scientifiques étant liés à des groupes sociaux, les intérêts de ces derniers orienteraient en partie le choix des objets de recherche, des approches et, par conséquent, les productions scientifiques. Les controverses entre chercheurs conduiraient ceux-ci à renforcer la robustesse de leurs affirmations et constitueraient ainsi un moteur des dynamiques scientifiques. Ces approches conduisent aussi à symétriser les analyses portant sur la constitution des savoirs scientifiques et celles portant sur les autres formes de savoirs, de systèmes de pensées ou de croyances. Des chercheurs britanniques (Bloor 1976 ; Collins 1985) prônent alors des principes de causalité, d'impartialité, de symétrie et de réflexivité dans l'étude des sciences. “Connaissances vraies” et “croyances fausses” devraient être expliquées par les mêmes registres de causalité (relations causales entre des variables sociologiques et contenus de connaissance, production négociée de connaissances consensuelles et clôture des controverses, analyse du discours). A la fin des années 1970, des chercheurs commencent à s’intéresser aux pratiques scientifiques concrètes. Ils observent les processus d’ajustement locaux et contingents et décodent les savoirs tacites incorporés dans les individus, instruments et formes d’organisation. Leurs études rendent compte de la production des faits, des données, des énoncés et des accords entre chercheurs, de l’articulation entre éléments hétérogènes, de la construction collective et négociée des publications. Adoptant des postures héritées de l'anthropologie, ils décrivent les processus de fabrication et de stabilisation des énoncés scientifiques en séjournant longuement au sein de laboratoires où se produisent des savoirs scientifiques. Ainsi, Latour, de retour d'une enquête en Afrique, débarque dans un laboratoire de biochimie réputé ; il cherche à y étudier “la pensée scientifique” en train de se faire et rend compte de l'importance des pratiques d'inscription. Il publie Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts en 1979 (Latour, Woolgar, 1988). Knorr-Cetina (1981), en Allemagne, Lynch (1985), aux États-Unis, mobilisent l’ethnométhodologie et montrent les productions scientifiques comme des accomplissements pratiques situés. D’autres chercheurs héritiers de l’école pragmatique américaine et de l’interactionnisme symbolique de Chicago rendent aussi compte des productions scientifiques en rendant compte des perspectives des acteurs en présence. L’anthropologue Traweek (1988) étudie le monde des physiciens des particules, de même que d'autres le feront d'autres laboratoires (p.ex. Houdart 2013) ou de lieux de fabrication de connaissances technologiques (Downey 1998 ; Vinck 1999). Soucieux de rendre compte de l'intrication des sciences dans la société, notamment via les processus d'innovation, des chercheurs (Callon 1986 ; Latour 1989) conçoivent une approche (théorie de l’acteur-réseau, analyse des processus de traduction et de construction de réseaux sociotechniques) devant permettre de rendre compte des sciences et techniques en évitant les dichotomies héritées (nature/culture, sujet/objet, notamment). Ils ouvrent ainsi la réflexion sur une nouvelle anthropologie des connaissances.
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Goodale, Mark. "Droits humains." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.093.

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Abstract:
En tant que sous-domaine émergeant de l'anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie des droits humains a contribué à la théorie et à la méthodologie de diverses manières. Il a également apporté des contributions en dehors de la discipline puisque les juristes internationaux, les responsables politiques et les représentants du gouvernement se réfèrent à l'anthropologie des droits humains comme source d'informations et d'idées au sujet des droits humains dans les documents politiques, les rapports aux agences gouvernementales et dans les principaux discours publics (voir par ex. Higgins 2012, 2013). Culture En tant que catégorie d'organisation de la différence, la culture était dès le départ problématique pour les droits humains. Dans sa Déclaration sur les droits de l'homme de 1947, Melville Herskovits craignait que la diversité et la richesse culturelles ne soient incompatibles avec les droits humains, en affirmant des modèles transculturels de croyances et de pratiques normatives contredisant les preuves anthropologiques et en menaçant d'ignorer la culture au sein de l'économie politique de l'ordre de l’après-guerre. En dépit de ces préoccupations, la diversité culturelle n'a pas été affectée par la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ceci, en grande partie, est dû à l'influence plus large des droits humains, sans parler de la transformation globale imaginée par Herskovits, qui a immédiatement été bloquée par la Guerre froide. Même Eleanor Roosevelt a reconnu que le projet des droits humains prendrait des années, voire des décennies, et que les modèles culturels ne commenceraient à changer que lorsque ce qu'elle appelait une «vigne curieuse» prendra racine puis se répandra dans des lieux où « les gouvernements ne l’attendent pas » (cité dans Korey 1998). Au moment où ce genre de changement à grande échelle a commencé, les anthropologues des droits humains ont observé que l'impact sur la culture défiait la dichotomie entre particularisme et universalisme et que la culture elle-même facilitait la transnationalisation des normes des droits humains. Dans le volume novateur Culture and Rights (« Culture et Droits ») (2001), les anthropologues qui se sont penchés sur une décennie de recherche ethnographique après la fin de la Guerre froide ont remarqué deux phénomènes clés à l'œuvre. Dans la première, les pratiques culturelles et les modes de compréhension normatifs existants ont servi de mécanismes à ce que Sally Engle Merry (2006a) décrira plus tard comme la «vernacularisation», à savoir l’application de normes internationales des droits humains de plus en plus hégémoniques dans des formes de pratique éthique et politique ancrées dans le particulier. Et dans la seconde, les spécialistes de Culture et Droits ont décrit et théorisé l'émergence d'une culture transnationale des droits humains. Ici, un compte rendu anthropologique de la culture s'est avéré utile pour comprendre la formation de nouvelles catégories d'action collective au sein des agences internationales, des ONG transnationales et des mouvements politiques et sociaux façonnés par les logiques des droits humains. Dans les deux cas, l'utilisation par les anthropologues du concept de culture pour comprendre la pratique des droits humains a évolué à contre-courant de la théorie anthropologique et sociale, sceptique sur l'utilité analytique de la culture face à l'hybridation supposée de la mondialisation. Pouvoir Les droits humains, comme Burke aurait pu le dire, agissant à travers les gens, c'est du pouvoir; et «les gens prévenants, avant qu'ils ne se déclarent, observeront l'usage qui est fait du pouvoir; et surtout d'éprouver quelque chose comme l’exercice d’un nouveau pouvoir sur des personnes nouvelles, dont les principes, les colères et les dispositions ont peu ou pas d'expérience »(Burke 1919 [1790]: 7, souligné par l’auteur). Les anthropologues des droits humains ont été très attentifs à un autre problème initialement identifié par Herskovits: la manière dont un projet global de droits humains crée des tensions accrues au sein des conflits d’intérêts existants en éliminant toutes formes alternatives de changement social et de résolution des conflits. Bien sûr, du point de vue des défenseurs des droits humains, c'est un pouvoir exercé pour le bien; en effet, comme l'expriment avec force les traités internationaux comme la CEDAW, le projet des droits humains d'après-guerre exige le changement, le remplacement, voire la suppression des modes de pratique culturelle qui restent inexplicables et donc illégitimes. Comme le stipule l'article 5 souvent cité par le CEDAW, les États parties à la charte internationale des droits des femmes doivent «modifier les comportements sociaux et culturels des hommes et des femmes en vue d'éliminer les préjugés et autres pratiques coutumières» qui sont basées sur les théories locales de l'inégalité de genre. Mais, comme l'ont montré les anthropologues, les droits humains tendent souvent à mettre entre guillemets et à marginaliser les autres logiques culturelles de justice sociale, de développement, de transformation des conflits et d'éthique publique. Et cette extension du pouvoir peut avoir des conséquences inattendues. L'un des exemples les plus complets de la façon dont les anthropologues ont exploré les implications du pouvoir imprévisible des droits humains est l'ethnographie du développement de Harri Englund (2006) au Malawi. Comme il l'explique, le concept des droits humains a été officiellement traduit dans la langue locale avec une phrase qui signifiait «la liberté avec laquelle on est né» (2006: 51). Au fil du temps, les gens ont mis l'accent sur la liberté de contester les normes culturelles existantes en matière de mode, d'obéissance dans les écoles publiques et de comportement sexuel, plutôt que sur les conditions structurelles économiques et politiques qui renforçaient un héritage d'inégalité et de corruption publique. Le résultat, selon Englund, fut que les Malawiens finissaient par être «privés de la traduction». Le discours sur les droits humains a saturé tous les aspects de la vie publique au Malawi, comme le voulaient les fonctionnaires et les travailleurs humanitaires transnationaux. Mais puisque les droits humains étaient mal traduits dans une langue vernaculaire locale, ils ont été transformés au point d'être méconnaissables, ce qui a empêché leur utilisation comme langage d'un changement social pourtant nécessaire. Épistémologie Quand Herskovits affirmait que l'anthropologie n'était pas capable de faire des affirmations définitives sur les droits humains universels parce qu'elle était une «science de l'humanité» et ne s'intéressait donc qu'aux questions empiriques du comportement humain exprimées par des «modèles de culture», il ne pouvait prévoir les innovations épistémologiques dans la discipline qui élargiraient ses objets de connaissance et transformeraient ses domaines d'investigation. Cela ne veut toutefois pas dire que, dans les décennies qui ont suivi, les anthropologues ont écarté les premiers arguments de Herskovits pour confronter les problèmes ontologiques et philosophiques fondamentaux qui restaient essentiels aux droits humains. Une grande partie du travail intellectuel consacré aux droits humains restait dans des sphères telles que les études juridiques critiques, la théorie politique et la philosophie morale. Au contraire, les anthropologues ont utilisé la recherche ethnographique pour étayer de manière subversive l'élargissement des bases sur lesquelles les questions fondamentales morales et théoriques des droits humains pouvaient être posées et résolues. Ceci, à son tour, a eu des implications importantes pour l'épistémologie des droits humains, en particulier dans l'après-Guerre froide, lorsque le discours sur les droits humains s'est de plus en plus intégré dans les pratiques juridiques, politiques et sociales. Les anthropologues ont très tôt observé que les idées sur les droits humains étaient fondamentales dans leur mise en pratique. Les acteurs sociaux, souvent pris dans des moments de crise ou de dislocation, n'ont jamais été capables d'exploiter simplement les droits humains ou de corrompre leurs imaginaires de justice comme s'il s'agissait d'une boîte à outils normative attendant d'être ouverte. Au lieu de cela, les logiques de défense des droits humains exigeaient autant de considération de soi que de changement social; les gens étaient invités, encouragés, obligés de se repenser en tant que citoyens d'un univers moral différent. La théorisation éthique en termes de cet univers moral souvent radicalement différent est devenue une forme distincte de pratique sociale et l'anthropologue est devenu à la fois témoin et participant de cette transformation dans le cadre de la rencontre ethnographique (voir Goodale 2006). Ce qui en résulta fut un enregistrement ethnographique de modèles de droits humains innovants et potentiellement transformateurs, profondément ancrés dans les circonstances de leur création. Le meilleur exemple que nous ayons d'un compte rendu local des droits humains parfaitement articulé est l'ethnographie de Shannon Speed ??sur les conséquences de la rébellion zapatiste au Chiapas (2007). Pendant et après la violence, des organisations internationales et transnationales de défense des droits humains ont envahi la région du Chiapas. Ceux qui défendent les droits des peuples autochtones en tant que droits humains ont été particulièrement influents dans la façon dont la résistance zapatiste s’est exprimée. Les leaders politiques indigènes ont formé des «conseils de bonne gouvernance» dans lesquels les idées sur les droits humains ont été longuement débattues, remaniées et ensuite utilisées pour représenter les valeurs morales zapatistes en tant qu'action politique zapatiste enracinée. Plaidoyer transnational Les réseaux transnationaux des droits humains qui ont émergé après la fin de la Guerre froide ont fait ce qu'Eleanor Roosevelt attendait d'eux: ils ont défié la souveraineté de l'Etat et ont permis de créer de nouvelles sphères publiques à la fois translocales et ancrées dans les sites de contestation intime. Des chercheurs comme Annelise Riles (2000) ont étudié ces réseaux de l'intérieur et ont contribué à la compréhension plus large des assemblages mondiaux qui modifiaient l'ontologie des relations sociales à une époque de transformation économique géopolitique et mondiale. Mais les anthropologues ont également montré à quel point les réseaux de défense des droits humains sont façonnés par les économies politiques des conflits locaux de manière à changer leur valence normative et à les rendre incapables de remplir leur mandat plus large de changement social et de transformation morale. Par exemple, l'ethnographie de longue durée de Winifred Tate (2007) du conflit historique entre l'État colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) montre comment les défenseurs des droits humains luttent pour traduire la langue et les logiques morales des droits humains universels en une catégorie instrumentale de l'action pouvant répondre aux défis du traumatisme historique, des récits multiples et ambigus de la culpabilité pour les atrocités commises, de l'héritage de la violence structurelle, et des modèles durables d'inégalité économique ayant des racines dans la période coloniale. Et l'étude de Sally Engle Merry (2006b) sur les institutions qui surveillent la conformité nationale à la CEDAW illustre en détail la façon dont les défenseurs des droits humains doivent eux-mêmes naviguer entre des cultures multiples de défense et de résistance. Les représentants des ministères nationaux des droits humains se trouvent souvent obligés de défendre à la fois le respect d'un traité international des droits humains et l'intégrité et la légitimité des pratiques culturelles qui semblent violer ce même traité. Néanmoins, ces dichotomies n'annulent pas la portée du droit international des droits humains dans les conflits nationaux et locaux. Au contraire, comme le souligne Merry, elles reflètent la façon dont la pratique des droits humains crée ses propres catégories d'identités et de pouvoirs contestés avec des implications incertaines pour la défense transnationale des droits humains et la promotion du patrimoine national(-iste). Critique et engagement Enfin, l'anthropologie des droits humains, peut-être plus que d'autres orientations académiques s’intéressant aux droits humains, se heurte avec difficultés au dilemme de développer un compte rendu rigoureux et ethnographique des droits humains qui soit à la fois critique et éthiquement conforme aux conditions de vulnérabilité qui mènent aux abus et à l’exploitation. Cette tension s'est exprimée de différentes manières pour chaque anthropologue. Certains (comme Winifred Tate et Shannon Speed, par exemple) ont commencé leur carrière en tant qu'activistes des droits humains avant de faire de la recherche et de mener une réflexion ethnographique sur les processus sociaux et politiques pour lesquels ils s’étaient engagés. Mais la tension entre la critique et l'engagement, le scepticisme et le plaidoyer, et la résistance et l'engagement, n'est pas seulement un défi pour les anthropologues des droits humains. Comme l'a démontré la recherche ethnographique, c'est un fait social et moral fondamental pour la pratique des droits humains elle-même. Ceci en partie parce que la théorie de la pratique sociale et du changement politique que propose les droits humains exige une forme d'autoréflexion et d'auto-constitution destinée à semer le doute sur les pratiques culturelles existantes, sur les théories populaires de l’individu, et sur les hiérarchies du pouvoir. Pourtant, la transition de l'ancien à l’actuel devenu tout à coup illégitime au nouveau et maintenant soudainement authentique est lourde de dérapage moral et de conséquences imprévues. Un exemple récent d'ethnographie de la pratique des droits humains est l'étude de Lori Allen (2013), portant sur le rôle du discours sur les droits humains dans la politique de résistance palestinienne à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. Bien que le langage des droits humains ait été utilisé dès la fin des années 1970 en Palestine comme stratégie rhétorique populaire pour défendre les victimes de l'occupation auprès d'une audience internationale, un cercle professionnel d'activistes et d'ONG finit par restreindre l'utilisation des droits humains dans des espaces sociaux et politiques étroitement contrôlés. Dans le même temps, l'ensemble des griefs palestiniens sont restés sans réponse pendant des décennies, comme la violation des droits humains continuelle, l'incapacité à obtenir l'indépendance politique et à influencer favorablement l'opinion politique en Israël. Le résultat fut que les Palestiniens en vinrent à considérer les droits humains avec cynisme et même suspicion. Mais plutôt que de rejeter entièrement les droits humains, ils ont formulé une critique organique des droits humains dans un discours critique et émancipateur plus large promouvant l'autonomie palestinienne, l'anti-impérialisme et l’activisme associatif (par opposition à l'interventionnisme). Après des décennies d'engagement pour les droits humains dans l'histoire de la lutte palestinienne contre l'occupation, les militants ont pu s'approprier ou rejeter les logiques et les attentes des droits humains avec un haut degré de conscience contextuelle et de réalisme politique. Orientations futures L'anthropologie des droits humains est maintenant bien établie en tant que domaine de recherche distinct et source de théorie anthropologique. Sur le plan institutionnel, les universitaires et les étudiants diplômés qui travaillent dans le domaine de l'anthropologie des droits humains viennent généralement, mais pas exclusivement, des rangs de l'anthropologie juridique et politique. Parce que les droits humains sont devenus un mode de plus en plus omniprésent du monde contemporain, les anthropologues rencontrent des traces de cette influence à travers un large éventail de pratiques culturelles, de mouvements politiques et de projets moraux. Cela ne veut cependant pas dire que le statut des droits humains n'est pas contesté, bien au contraire. Alors que la période liminaire de l'après-Guerre froide cède la place à la redifférenciation culturelle, à l'établissement de nouvelles hiérarchies et au rétrécissement des espaces d'expérimentation politique et sociale, les droits humains continueront à bousculer les formes alternatives de pratiques morales et de constitution personnelle et collective. Alors que le projet des droits humains d'après-guerre mûrit en se transformant en processus presque banal de réforme constitutionnelle, de bonne gouvernance et de restructuration économique néo-libérale, son potentiel de catalyseur de transformation radicale et de bouleversement moral diminuera probablement. L'anthropologie des droits humains deviendra moins l'étude d'un discours politique et moral à une époque de transition souvent vertigineuse et de possibilités apparemment illimitées, que celle d'un universalisme séculaire contemporain établi parmi une foule de perspectives concurrentes.
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Marie-Claude, Larouche, Guay Hervé, Leroux Patrick, Beaulieu Marie, Jeldi Morad, Cousineau Émilie, and St-Georges Camille. "De la scène artistique à la scène scolaire: extension des territoires de la médiation culturelle par le numérique dans les arts de la scène?" Digital Studies / Le champ numérique, June 13, 2022. http://dx.doi.org/10.16995/dscn.8104.

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Dans cette une étude exploratoire, nous décrivons comment des organismes des arts de la scène au Québec tentent, par des actions de médiation culturelle (MC) et la mise en place de dispositifs numériques, de susciter la fréquentation de spectacles par le milieu scolaire, de favoriser la connaissance et l’appréciation de disciplines artistiques, voire d’encourager l’expression artistique des jeunes. Par une enquête qualitative menée au moyen d’entretiens semi-dirigés auprès des représentants de dix-neuf (19) organismes de création ou de diffusion en théâtre, danse, cirque et arts multidisciplinaires, nous décrivons les perceptions et les pratiques de MC dirigées vers les publics scolaires au moyen du numérique. Il en ressort que la médiation culturelle numérique est une MC faisant usage du numérique, qu’il s’agisse de réseaux, d’équipements, d’applications logicielles et/ou de contenus multimodaux, dans des configurations particulières propres à chacune des actions. Pour qu’une MC soit elle-même numérique, elle devrait emprunter des modalités proprement numériques pour établir la relation avec un humain. La perspective dans laquelle œuvrent les organismes consultés, celle de la démocratisation culturelle ou de la démocratie culturelle, conditionne leurs actions de MC et entraine une grande variété dans le recours au numérique. Certes, lorsqu’il s’agit de rejoindre des écoles à distance, le numérique, par divers sites Web et médias sociaux, conduit à élargir les audiences dont jouissent les organismes diffuseurs. Lorsque mobilisé par des créateurs dans des écoles à la faveur de différents programmes incitatifs du ministère de l’Éducation, le numérique procure des outils et des ressources pour des actions de médiation encourageant le développement des pratiques expressives des jeunes, et nourrissant du même coup le processus créateur. Par conséquent, nous pouvons affirmer que le numérique contribue à l’extension des territoires de la médiation culturelle en milieu scolaire.In an exploratory study, we describe how performing arts organizations in Quebec are attempting, through cultural facilitation (CF) and the implementation of digital devices, to promote school-age attendance at performances, and to foster familiarity with, and appreciation of, art disciplines, or even to encourage artistic expression among youth. By means of a qualitative survey performed through semi-structured interviews with representatives of nineteen (19) production or distribution organizations of theatre, dance, circus and multidisciplinary arts, we describe the CF perceptions and practices aimed at school-aged audiences using digital technology. It can be concluded that digital cultural facilitation is a CF that makes use of digital technology, using networks, devices, software applications and/or multimodal content, in configurations specific to each action. For a CF to be itself digital, it should borrow strictly digital modalities in order to establish a link with a human. The perspective in which the consulted organizations work, one of cultural democratization or cultural democracy, influences their CF actions and leads to a large variety in their use of digital technology. Certainly, when connecting schools remotely, digital technology, through various websites and social media, conduces to the expansion of audiences, which is beneficial to distribution organizations. When mobilized by creators in schools through different incentive programs from the Minister of Education, digital technology obtains tools and resources for facilitation that encourages the development of youth expression, and at the same time nourishes the creative process. Accordingly, we can conclude that digital technology contributes to the extension of cultural facilitation’s boundaries in education.
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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)
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