Journal articles on the topic 'Glissements de sens'

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HILDENBRAND, Zuzana. "À propos de quelques glissements de sens rocambolesques." Écho des études romanes 8, no. 2 (December 11, 2012): 5–13. http://dx.doi.org/10.32725/eer.2012.021.

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DAGENAIS, Lucie France. "La jeunesse, une construction du discours sociopolitique canadien de 1965 à 1989." Sociologie et sociétés 28, no. 1 (September 30, 2002): 89–105. http://dx.doi.org/10.7202/001158ar.

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Abstract:
Résumé Cet article analyse la catégorie " jeunesse " comme construction sociale du discours sociopolitique institutionnel fédéral au Canada. L'examen d'un corpus de textes gouvernementaux y définissant la jeunesse comme cible d'interventions entre 1965 et 1989, a révélé des glissements de sens successifs, faisant des jeunes une catégorie d'âge continuellement reconstruite. En tant qu'objet sociologique, la jeunesse est ici analysée en rapport à l'adultéité déclinante, entité implicite et résiduelle se modelant entre les constructions de la jeunesse et celles de la vieillesse, comme catégories de l'échelle des âges.
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Pop, Mirela. "REFORMULATION ET TRADUCTION." Professional Communication and Translation Studies 2 (May 26, 2023): 97–106. http://dx.doi.org/10.59168/ajju1902.

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Abstract:
Les spécialistes de la traduction sont unanimes à reconnaître l’importance du travail de reformulation, en interprétation et en production d’énoncés. Comme toute activité humaine impliquant l’intervention d’un ou de plusieurs sujets, l’activité de traduction s’accompagne de déformations qui peuvent aller de glissements de sens imperceptibles jusqu’à l’altération inacceptable du contenu original. Ce principe de la déformabilité du sens s’appuie sur la conception dynamique de la signification dans laquelle s’inscrivent les travaux actuels menés en linguistique de l’énonciation, basés notamment sur la reformulation intralinguale. Nous proposons d’étendre le champ d’application de ce principe dans le domaine de la reformulation interlinguale, du français vers le roumain, dans notre cas, et de réfléchir sur les limites de la déformabilité acceptable des contenus de base sous l’effet de l’activité de reformulation de plusieurs sujets traduisants.
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Saint-Jacques, Diane. "Le langage dramatique : l’objet d’apprentissage en art dramatique." Articles 24, no. 3 (October 17, 2007): 567–84. http://dx.doi.org/10.7202/031972ar.

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Abstract:
Résumé Cet article porte sur le langage dramatique en tant qu'objet d'apprentissage en art, sur les objectifs et les modalités d'intervention et d'évaluation en art dramatique. L'examen des documents ministériels, dont les programmes québécois d'art dramatique du primaire et du secondaire, révèle imprécisions et glissements de sens. Leur analyse, dans une perspective théâtrale, permet de définir les caractéristiques du langage dramatique: un langage d'action et un langage de signes. De cette redéfinition émerge un nouveau cadre de compréhension de l'art dramatique en éducation qui désigne les actions dramatiques comme éléments du langage dramatique et le processus de mise en action comme mode de fonctionnement.
5

Whitfield, Agnes. "Lost in Syntax: Translating Voice in the Literary Essay." Meta 45, no. 1 (October 2, 2002): 113–26. http://dx.doi.org/10.7202/004614ar.

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Abstract:
Résumé Cet article examine les problèmes qui se posent lors de la traduction de la voix dans l'essai littéraire. Le corpus à l'étude est composé d'ouvrages présentés aux prix du Gouverneur général en traduction (du français vers l'anglais) entre 1990 et 1995. On traite des différences de l'essai en tant que genre en anglais et en français, étant donné que ces différences jouent un rôle dans la traduction de la voix narrative. Cependant, l'article se concentre surtout sur les structures syntaxiques (structures emphatiques, ordre des mots, positionnement du sujet de la narration, etc.). Il est plus particulièrement démontré que l'incapacité de saisir l'importance de ces structures pour le sens du texte d'origine peut entraîner des glissements malheureux dans la voix des textes traduits.
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Garon, Suzanne, and Bibiane Roy. "L’évaluation des organismes communautaires. L’exemple d’un partenariat avec l’État : entre l’espoir et la désillusion." Nouvelles pratiques sociales 14, no. 1 (July 20, 2004): 97–110. http://dx.doi.org/10.7202/008327ar.

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Abstract:
Résumé Cet article se veut une réflexion sur l’évaluation des organismes communautaires1 qui a donné lieu à un long processus de négociation entre les acteurs du communautaire et l’État. Notre réflexion s’inscrit dans une démarche analytique à la lumière des composantes du champ spécifique de l’évaluation de programmes, afin de mettre en évidence quelques glissements de sens qu’ont connus certaines notions au cours de ce partenariat, plus précisément la relation entre le suivi de gestion et l’évaluation. Ce faisant, nous faisons ressortir les limites du modèle proposé, soit celui de l’évaluation participative de quatrième génération. Par ces considérations issues de la pratique, nous souhaitons consolider l’expérience du partenariat entre les organismes communautaires et l’État en ce qui a trait au dossier de l’évaluation.
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Bourhis, Marion. "Système, rétroactions et recherche. Un triptyque à considérer?" Nouvelles perspectives en sciences sociales 13, no. 1 (March 21, 2018): 149–76. http://dx.doi.org/10.7202/1044014ar.

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Abstract:
La restitution de récits d’enquête reste vécue comme une forme de « mise en danger » vis-à-vis de la crédibilité des recherches menées empruntant principalement aux méthodes de types qualitatives, sans qu’il existe de réelle cumulativité relative aux enjeux et questionnements issus de ces restitutions. Une telle situation laisse transparaître un besoin en termes d’outillage analytique auquel cet article se propose d’apporter un début de proposition. En effet, à partir du postulat de départ que tout chercheur fait partie de son cadre de travail, qu’il influence mais qui l’influence également en retour, l’article propose de considérer tout déroulé de recherche sous l’angle de la systémique, et donc d’envisager les glissements réalisés comme étant des transformations issues de boucles de rétroactions positives. En ce sens, cet article souhaite, partant d’une expérience effective de recherche, tendre vers une possible généralisation analytique.
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Drescher, Martina. "Entre routine conversationnelle et marqueur de discours : les usages depardondans certains français africains." SHS Web of Conferences 46 (2018): 02005. http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20184602005.

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Abstract:
La dynamique du français en Afrique touche non seulement son lexique et sa grammaire, mais aussi son dispositif énonciatif, ses modes d’organisation du discours et, de façon générale, son niveau pragmaticodiscursif. Partant de données recueillies au Cameroun et au Burkina Faso, l’étude se focalise sur les emplois interjectifs depardon, qui semble évoluer d’une routine conversationnelle conversationnelle destinée à la gestion de l’interpersonnel vers un marqueur de discours avec des fonctions plus proprement discursives. Ces glissements dans le sens pragmatico-discursif depardonvont de pair avec un élargissement de son champ fonctionnel. Équivalent des’il vous plaîtdans de nombreux contextes, il s’annexe ses valeurs d’emphase et de focalisation tout en contribuant à la structuration de l’énoncé. Sans prétendre à l’exhaustivité, la présente étude vise une première systématisation des fonctions discursives depardondans les français camerounais et burkinabé. Pour conclure, elle revient sur la question de savoir si ces modifications fonctionnelles depardonsont dues à des interférences avec les langues de contact ou si elles renvoient plus globalement à des conventions de politesse et partant à une culture différente.
9

ENRICO, Vincent. "Les effets d’une recherche-action sur la collaboration entre acteurs du sanitaire et du social." Phronesis 6, no. 1-2 (June 15, 2017): 88–97. http://dx.doi.org/10.7202/1040220ar.

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Abstract:
Cet article a pour objet une étude concernant les savoirs en jeu dans la collaboration sanitaire et sociale dans une société de location de matériel médical à domicile (ADL). L’ étude prend la forme d ’une recherche-action avec les personnels techniques, sociaux et médicaux de la structure. La mission d’ADL suppose une coopération interprofessionnelle, car au-delà de du traitement médico-technique, la société a choisi d’ étendre son domaine d ’action avec un traitement social du patient. Pour mieux comprendre la nature du lien entre le domaine social et les autres domaines de travail, l’objet de la recherche-action est de savoir dans quelles conditions les salariés signalent des patients au service social. Au-delà de l’enjeu pour le malade et pour l’entreprise, la réflexion engagée sur la non-observance du traitement par le patient, provoque des glissements dans les postures des professionnels. La mise à jour de l’organisation telle qu’elle est vécue par chacun conduit à une réflexivité dans le sens d’une capacité de chacun à réfléchir à son rapport à la recherche en cours puis à son rapport aux autres domaines d’activité de la société. Cela a conduit à réfléchir à la construction d’un outil d’ évaluation des besoins sociaux du patient posant la question de l ’ élargissement des prérogatives du domaine technique ou du domaine social.
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Cecchetto, Fátima Regina, Jacqueline De Oliveira Muniz, and Rodrigo De Araujo Monteiro. "“BASTA TÁ DO LADO” – a construção social do envolvido com o crime." Caderno CRH 31, no. 82 (September 3, 2018): 99–116. http://dx.doi.org/10.9771/ccrh.v31i82.24450.

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Abstract:
Partindo do trabalho etnográfico e entrevistas grupais com jovens de duas favelas cariocas, o artigo problematiza a categoria envolvido-com (retirada da linguagem cotidiana) o crime e suas serventias, como um dispositivo de controle social itinerante que fabrica fronteiras móveis que desigualam os desiguais. Isso evidencia como essa noção tem sido mobilizada na distribuição seletiva de vigilância e de punição das juventudes da periferia. Discutem-se suas funcionalidades na regulação das trajetórias e percursos identitários, evidenciando a trama de rotulações que põe em operação deslizamentos de sentido entre as noções de “bandido” e “vulnerável”. Analisa-se o acionamento de moralidades que justificam a gerência de si dos favelados. Revela uma ambição de tutela policial maximizada pelo apetite de criminalização não só dos indivíduos, mas também de seus vínculos sociais.“BASTA TÁ DO LADO”. THE SOCIAL CONSTRUCTION OF THOSE INVOLVED IN CRIMEBased on the ethnographic work and group interviews with young people from two Rio de Janeiro favelas, this article problematizes the category ‘involved-with (taken from the everyday language) crime and its services’, as a fluid social control device that creates moving borders which serve to “unequalize” the unequal. This shows how this notion has been mobilized in the selective distribution of surveillance and punishment of youths in the suburbs. Its functionalities are discussed in the regulation of trajectories and identity paths, highlighting a profiling web that ends up blurring the meaning between the notions of “criminal” and “vulnerable.” The activation of moralities that justify the self-management of the favela inhabitants is analyzed. It reveals an ambition of police custody maximized by the appetite for criminalization not only of individuals, but also of their social relations.Keywords: Involvement. Youths. Social control. Surveillance. Social vulnerability.“IL SUFFIT D’ETRE A COTE.” LA CONSTRUCTION SOCIALE DE CELUI MELE AU CRIMEEn se basant sur les travaux ethnographiques et les interviews de groupe avec des jeunes de deux favelas de Rio de Janeiro, l’article pose le problème de la catégorie mêlé au (extrait du langage courant) crime et à ses services , en tant que dispositif de contrôle social itinérant qui édifie des frontières mobiles qui inégalent les inégaux. Cela montre bien comment cette notion a été mobilisée dans la distribution sélective de la vigilance et de la punition des jeunes de la périphérie. L’article présente ses fonctionnalités dans la régulation des trajectoires et des parcours identitaires en mettant en évidence toute une série d’étiquetages qui entrainent des glissements de sens entre les notions de “bandit” et de “vulnérable”. Il analyse la mise en place de moralités qui justifient la gestion des habitants des favelas par eux-mêmes. Il révèle une ambition de tutelle policière maximisée par l’appétit de criminalisation, non seulement des individus mais aussi de leurs liens sociaux.Mots-clés: Implication. Jeunesses. Contrôle social. Surveillance. Vulnérabilité sociale.
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Silva, Edson Rosa da. "O Fedro de Platão na Leitura de Jacques Derrida." Aletria: Revista de Estudos de Literatura 2 (October 31, 1994): 63–74. http://dx.doi.org/10.17851/2317-2096.2..63-74.

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Abstract:
Cet article discute le texte de Jacques Derrida, «La pharmacie de Platon», ou il analyse le mythe platonicien qui décrit la naissance de ['éeriture dans le Phedre. Celle-ci est vue comme lepharmakon, non le remede capable de seconder la mémoire, mais le poison, la déviation qui introduit l'ambigu'ité, le glissement des sens, la possibilité inépuisable d' autres lectures.
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Silva, Edson Rosa. "O Fedro de Platão na Leitura de Jacques Derrida." Aletria: Revista de Estudos de Literatura 2 (October 31, 1994): 63. http://dx.doi.org/10.17851/2317-2096.2.0.63-74.

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Abstract:
Cet article discute le texte de Jacques Derrida, «La pharmacie de Platon», ou il analyse le mythe platonicien qui décrit la naissance de ['éeriture dans le Phedre. Celle-ci est vue comme lepharmakon, non le remede capable de seconder la mémoire, mais le poison, la déviation qui introduit l'ambigu'ité, le glissement des sens, la possibilité inépuisable d' autres lectures.
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Ben-Ayed, Choukri, and Sylvain Broccolichi. "Quels liens entre réussite scolaire, inégalités sociales et lieu de scolarisation ?" Diversité 155, no. 1 (2008): 66–72. http://dx.doi.org/10.3406/diver.2008.3002.

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L’une des inflexions notables opérées dans le champ des politiques éducatives et des politiques sociales est la propension croissante à «spatialiser» les problèmes éducatifs et sociaux. Alors que les analyses dites «classiques» des inégalités accordaient une importance considérable aux facteurs sociaux, aujourd’hui l’attention est surtout portée sur les facteurs spatiaux. L’imaginaire de la «banlieue» résume et condense à lui seul ce déplacement. Ce glissement de sens pose un ensemble de problèmes politiques et scientifiques.
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Sarrazy, Bernard. "De la diversité des sujets à l’hétérogénéité des élèves : un glissement de sens à surveiller." Les dossiers des sciences de l'éducation, no. 26 (October 1, 2011): 65–81. http://dx.doi.org/10.4000/dse.1100.

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de Valeriola, Sébastien. "L’escargot dans les encyclopédies médiévales." Reinardus / Yearbook of the International Reynard Society 29 (December 31, 2017): 164–200. http://dx.doi.org/10.1075/rein.00006.dev.

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Abstract:
Au cours du Moyen Âge, une double évolution linguistique se produit. D’une part, le mot testudo, qui désigne la tortue en latin classique, change de sens et en vient à signifier “escargot”. D’autre part, le terme tortuca fait son apparition: il prend la place de testudo et est utilisé pour désigner le reptile chélonien. Il résulte de ces transformations une confusion dont l’impact est particulièrement visible dans les encyclopédies du milieu et de la fin du Moyen Âge, notamment parce que la réutilisation de renseignements fournis par des auteurs considérés comme des autorités (et ayant écrit avant que le glissement sémantique ne se produise) est fréquente dans les ouvrages de ce genre. Le sens que donnent ces encyclopédistes au mot testudo est différent de celui que lui associent leurs sources, ce qui cause une confusion parfois inextricable. Dans cet article, nous passons en revue les notices et les illustrations de quelques ouvrages didactiques, et tentons d’évaluer l’importance de l’imbroglio causé par cette évolution sémantique.
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Cantara, François. "Les routes à Sillery sous le régime français." Revue d'histoire de l'Amérique française 49, no. 4 (August 26, 2008): 551–66. http://dx.doi.org/10.7202/305464ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ À Sillery, sous le Régime français, le terme « route » ne désigne pas un chemin praticable, mais une simple ligne d'arpentage servant à borner les terres d'une même côte. Et, en raison de cette fonction, ce terme connaîtra un glissement de sens qui l'identifiera tout à fait à la côte dont il partage déjà le nom. C'est ce qu'attestent des mentions de résidence d'individus ou d'emplacement de terres, contenues dans un certain nombre d'actes notariés : on pourra se dire « de la route » aussi bien que « de la côte Saint-Ignace », par exemple. Le « réseau routier » de Sillery, aux composantes parallèles entre elles, ne doit donc pas être confondu avec son réseau de chemins praticables qui sillonnent la seigneurie selon un tout autre tracé.
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Durand, Séverine. "Du riverain au résident : évolutions des liens à l’eau et culture locale du risque." Natures Sciences Sociétés 26, no. 3 (July 2018): 270–79. http://dx.doi.org/10.1051/nss/2018044.

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Abstract:
Au regard de l’histoire longue d’un milieu de marais, l’article propose de suivre les évolutions récentes, de 1960 à nos jours, des usages de l’eau lors du glissement d’un village agricole à une zone urbaine. L’analyse se concentre sur les transformations dans le temps des relations qu’entretiennent les habitants d’une ville du sud-est de la France avec un fleuve. De la zone agricole d’hier – où les habitants conjuguaient leur vie à l’irrégularité du fleuve, vivant au gré de ses crues, contraignantes mais fertilisantes – au quartier urbain d’aujourd’hui – où l’on habite pour l’intérêt géographique et paysager que la situation octroie, entre ville, mer, et axes de transport, tout en se protégeant fermement du risque inondation –, le mot riverain a perdu de son sens, altérant les possibilités de développement d’une culture locale du risque.
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Réquéna, Clarisse. "«Souviens-toi de te méfier», «Cave amantem», «Sempr’ab ti»… Duplicité, retournement, glissement de sens dans quelques formules de Prosper Mérimée." Studi Francesi, no. 144 (XLVIII | III) (December 15, 2004): 470–86. http://dx.doi.org/10.4000/studifrancesi.37038.

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De Koninck, Maria. "Discours féministe et néo-malthusianisme : les effets pervers d’une mésalliance." Articles 27, no. 2 (March 25, 2004): 253–65. http://dx.doi.org/10.7202/010251ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Au cours des dernières années, on a assisté à ce qui semble étre une alliance entre les tenantes du discours féministe et les néomalthusiens sur la question de la planification des naissances. Cette note présente une réflexion sur une association qui peut étre qualifïée de « mésalliance », car les deux discours sont issus de perspectives différentes et proposent des interprétations divergentes, ce qui risque de produire des effets pervers. Elle peut en effet vider de leur sens politique les revendications féministes pour la reconnaissance du droit des femmes de décider en matière de reproduction; occulter les rapports sociaux qui façonnent les interventions de planification des naissances; et favoriser un glissement du discours féministe vers l'eugénisme. D'autres conséquences néfastes de cette « alliance tactique » sont liées à la représentation des femmes comme victimes de leur fécondité. En revanche, cette stratégie permet de faire face aux besoins urgents ressentis par de nombreuses femmes qui n'ont aucun accès à des services de planification des naissances.
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Levesque, Simon. "Trouble dans les affordances." Cygne noir, no. 9 (August 19, 2022): 1–35. http://dx.doi.org/10.7202/1091459ar.

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Introduction au 9e numéro de la revue Cygne noir, sous le thème « drogues et sens altéré(s) ». Le thème y est précisé, de même que la démarche du comité éditorial par rapport à celui-ci. Des pistes exploratoires sont ouvertes. La question des divers usages de la drogue est abordée au regard de l’histoire récente. Une revue de presse sommaire pour l’année 2021-2022 est proposée afin de témoigner de l’engouement médiatique actuel pour la recherche contemporaine sur les psychédéliques. Dans le contexte occidental et nord-américain en particulier, la décriminalisation des psychédéliques (dont le processus historique est en cours) est examinée à la lumière des écueils et des revers possibles dus à l’économie capitaliste en place. Enfin, les deux dernières sections de l’article forment une réflexion originale sur le potentiel des psychédéliques : en partant de l’idée de « trouble dans les affordances », la normativité sémiotique est interrogée. Puis, un glissement, depuis la psychodélie vers l’écodélie, est suggéré de manière à recadrer le potentiel émancipateur des drogues dans le contexte politique actuel.
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Derouet, Jean-Louis. "Déconcentration, décentralisation et autonomie des établissements en France (1981-2003). D’un renouvellement des moyens de l’égalité au management en réseau." Swiss Journal of Educational Research 26, no. 1 (August 8, 2018): 53–68. http://dx.doi.org/10.24452/sjer.26.1.4670.

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La France a vécu entre 1981 et 2003 une révolution copernicienne dans la conception de sa politique d’éducation. Elle a abandonné une conception où la justice et l’efficacité passaient par la centralisation et même la standardisation du système pour passer à une autre qui repose sur la prise en compte des spécificités locales et l’autonomie des établissements. L’article analyse la mise en place de ce nouveau référentiel. Il n’est certes pas de pure rhétorique mais l’ancienne culture demeure très forte. Quelle est donc sa puissance de mise en forme de la réalité? Quels sont aussi ses effets? Différents indicateurs montrent que les inégalités entre les établissements s’accroissent. Est-ce une conséquence de cette politique? Il introduit aussi une réflexion sur un glissement de sens. Au début des années 1980, l’autonomie des établissements a été présentée comme un moyen de rendre plus réelle la promesse d’égalité des chances portée par l’État-Providence. À la fin des années 1990, elle apparaît comme la base d’un mode de management qui s’inspire de celui qui a permis au capitalisme de sortir de la crise de 1973: des unités déconcentrées, une régulation locale par gouvernance, une structuration en réseau reposant sur des normes de qualité internationales.
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Mezzena, Sylvie, and Delphine Fehlmann. "Faire (et tenir) le pari de la confiance dans la durée. Glissement de la mission et perte de sens dans un lieu à haut risque de la protection de l’enfance." Sociographe N° 75, no. 3 (September 6, 2021): Ib—XIVb. http://dx.doi.org/10.3917/graph1.075.ib.

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Defrancq, Bart. "Corpus-based research into the presumed effects of short EVS." Interpreting. International Journal of Research and Practice in Interpreting 17, no. 1 (March 30, 2015): 26–45. http://dx.doi.org/10.1075/intp.17.1.02def.

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Abstract:
The aim of this study, based on 32 French speeches simultaneously interpreted into Dutch at plenary sessions of the European Parliament in late 2008, was to ascertain whether short ear-voice span (EVS) affects the quality of the interpretation as is commonly stated in the literature. The speeches and interpretations were taken from the ‘EPIC Ghent’ corpus, which is in preparation at Ghent University. Three phenomena were identified as potential effects of a short EVS: syntactic transcodage (maintaining the right-branching French ‘noun+de+noun’ structure, not using a more natural left-branching structure, in the Dutch interpretation), use of cognates similar in sound to source language forms (‘glissement phonétique’), and certain self-repairs (Barik 1973; Gile 1995). Time tags were applied to both the source and target texts, so that EVS could be measured to the nearest second from the onset of a source language item to the onset of the target language equivalent. The hypothesis was that EVS would be shorter in contexts where these three phenomena occur than elsewhere in the subcorpus. This was borne out in only one case, i.e. use of cognates: short (2 secs.) and very short (1 sec.) EVS was significantly more frequent in contexts where cognates occurred than elsewhere. There was no statistically significant frequency difference in the context of transcodage or of the relevant self-repairs.
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Libasci, Fabio. "Introduction : EXTRÊME/S." HYBRIDA, no. 5(12/2022) (December 27, 2022): 11. http://dx.doi.org/10.7203/hybrida.5(12/2022).25763.

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Abstract:
Pour definir ce que l’extrême contemporain veut dire, nous faisons référence, encore de nos jours, à Michel Chaillou, à qui nous devons ce concept, sans oublier pour autant la bibliographie intervenue plus tard. Rappelons au passage quelques essais qui s’intéressent à la définition et à la problématisation de l’extrême contemporain, parus depuis la fin du XXe siècle : Viart, D. (1999), Le Roman français au XXe siècle. Hachette ; Blanckeman, B., Mura-Brunel, A. Dambre, M. (2004), Le Roman français au tournant du XXIe siècle, Presses de la Sorbonne Nouvelle ; Pellegrini, R. G. (dir.) (2004), Trois études sur le roman de l’extrême contemporain, Schena ; Viart, D., Vercier, B. & Évrard, F. (2008), La littérature française au présent. Héritage, modernité, mutation, Bordas ; Holter, J. (2017), Le clair-obscur « extrême contemporain ». Brill-Rodopi. Dans « L’extrême contemporain, journal d’une idée », Chaillou tâche de définir ainsi son invention : « ce qui est extrêmement contemporain […]. Ce qui m’est le plus proche, mes proches, un même cœur, amis, ma chemise, mes culottes, ce qui touche à la peau, ma savate » (Chaillou, 1987, p. 5). Plus loin, il dit que l’extrême contemporain est « le présent interrogé, saisi aux ouïes, tiré hors de la nasse […]. Ce qui est si contemporain, si avec vous dans le même temps que vous ne pouvez vous en distinguer, l’apercevoir, definir son visage » (Chaillou, 1987, p. 5-6). On ne peut que retrouver certains de ses mots dans les essais qui constituent ce dossier. Dans les quatre articles qui le composent, il est question, en effet, de l’intime, du trop intime, de l’histoire, de ce qui est avec nous en même temps que nous, de ce qui continue à nous interroger sans cesse. On y retrouvera à plusieurs reprises le mot « extrême » : il sera question de traductions ou d’auto-traductions hardies ou « extrêmes », d’auteurs et d’écritures « extrêmes », soit à cause des thématiques abordées, soit à cause des formes adoptées, ou les deux en même temps. Ce n’est pas par hasard si le dossier s’ouvre sur une analyse qu’Aura Sevón consacre à Vivre l’orange, livre publié par Hélène Cixous en 1979. L’œuvre bilingue, plurielle, célèbre de manière radicale la plurealité, selon le terme inventé par Cixous quelques années auparavant. Dans l’essai, l’auteure s’efforce d’ausculter le style fragmentaire propre à Cixous et d’en extraire une pratique de la traduction conçue non seulement comme un processus intellectuel mais aussi comme une pratique sensorielle et émotionnelle. Il y a dans le geste d’écriture de Cixous, extrême à bien des égards, un appel à l’hospitalité, à l’étrangeté. Le fait de placer la traduction avant l’original, cela ne serait qu’un geste « extrême » visant à déconstruire la hiérarchie entre l’original et la version, entre l’auteure et la traductrice. Par sa nature bilingue, ensuite multilingue, par l’hybridation, les jeux de mots polysémiques et les glissements homophones, Vivre l’orange remettrait en question la suprématie du rationnel, la linéarité textuelle, voire la notion même d’auteure. À cette première déclinaison de l’extrême s’ensuit l’essai de Stéphane Konan Luc Brou « La double dominante générique dans Zakwato. Pour que ma terre ne dorme jamais ». L’auteur s’y intéresse à l’œuvre de Azo Vauguy, poète contemporain qui s’inscrit à plein titre dans le renouvellement des formes repoussant à l’extrême les frontières de la poésie. Si la disposition typographique du vers s’accomode, d’une certaine manière, à l’attente du lecteur et au code poétique, le code narratif s’affiche tout de même. La présence de la troisième personne, les temps et les perspectives narratives rendent floues les frontières entre les genres. L’auteur de l’article semble défendre l’idée que l’association des « caractérisèmes » de la narrativité à ceux de la poéticité concourt à fixer le statut de la poésie négro-africaine issue de la tradition orale. Le troisième article de notre dossier explore la production narrative en Côte d’Ivoire. Babyface de Koffi Kwahulé s’inscrit dans cette nouvelle génération de romanciers qui transgressent la norme grammaticale et hybrident les discours. En effet, Daouda Coulibaly recourt à la notion d’hybridité et de carnavalisation pour mettre en lumière la modernité de ce texte de l’extrême. Babyface se situerait dans une sorte d’interlangue, entre plurilinguisme et énonciation sociolectal. De ce fait, il invente un code langagier qui n’obéit qu’aux exigences littéraires. En outre, Babyface représente, en quelque sorte, le syncrétisme de tous les genres littéraires car la poésie, le théâtre, le journal intime y trouvent leur place dans le but de démontrer la capacité de ce roman à accueillir les différentes facettes du réel. Il s’agit donc d’un récit factuel qui dépeint avec force la société ivoirienne contemporaine, considérée comme étant « extrême » à bien des égards. Il y aurait, enfin, une sorte de conjonction entre la forme rupturiste adoptée et la réalité racontée, toutes deux hors norme. Le dernier article du dossier, « Visions et représentations du quartier Chinatown à Paris dans les films français de l’extrême contemporain : de l’exotisme au multiculuralisme », nous fait plonger dans le quartier parisien appelé Chinatown. L’analyse des films Augustin, roi du Kung-fu (1999), Paris je t’aime (2006), Made in China (2019) et Les Olympiades (2021) nous montrent un paysage urbain flou, situé entre le réel et l’imaginaire. Du point de vue strictement démographique et économique, l’identité de Chinatown est douteuse tout en étant présente et agissante. Yue Pan se sert avec justesse de la notion foucauldienne d’hétérotopie afin de qualifier ces espaces difficiles à cerner mais qui existent dans la conscience collective. On pourrait se demander pourquoi des cinéastes français s’intéressent à ce lieu décentré qui peut être partout et nulle part. Dépassée l’exoticisation, cet espace non-parisien à l’intérieur de Paris participerait à cette notion d’hybridité difficile à illustrer et contribuerait au renouvellement des images de Paris au cinéma. Il nous inviterait aussi à réfléchir sur la multiculturalité à la française. En outre, les personnages masculins, les seuls non-asiatiques qui entrent dans Chinatown, mettent en exergue l’érotisation de cet espace et l’extrême stéréotypisation de la femme asiatique en général et chinoise en particulier. Ce dossier de la revue HYBRIDA portant sur l’EXTRÊME nous a permis de faire un bond en avant dans la contemporanéité de la production culturelle en français, de comprendre les enjeux poétiques et politiques de quelques écrivain·e·s, poètes et metteurs en scène. Nous avons pu constater comment ces auteur·e·s ne cessent de remettre en question les formes et les acquis, les frontières et les images, seule manière valable, à notre sens, d’interroger notre présent, pour tenter d’en saisir son agitation et son mouvement constants. Ce n’est pas un hasard si le dossier s’ouvre avec Cixous et se clôt avec l’usage du concept foucauldien d’hétérotopie ; les deux, Cixous et Foucault, ayant profondément réfléchi aux questions et aux discours de l’extrême.
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Orlova, Mariia. "De lever la main à lever l’interdit : Les verbes transitifs de déplacement vertical et leurs extensions sémantiques." La Polysémie régulière, no. 31 (December 1, 2022). http://dx.doi.org/10.54563/lexique.845.

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Abstract:
L’article traite de plusieurs glissements de sens (semantic shifts) formant une chaîne d’acceptions qui, d’après ses deux maillons extrêmes, peut être appelée to take up → to abolish. Ces glissements de sens seront illustrés par des exemples tirés de 11 langues indoeuropéennes, relevant de différents groupes (helléniques, germaniques et romanes). L’enjeu de l’étude consiste à révéler les bases cognitives du développement sémantique des verbes désignant initialement l’action to take up, qui constitue un modèle apparemment commun à plusieurs langues. La structure de la chaîne en question reflète un accroissement progressif de la distance entre l’objet déplacé et son emplacement initial, ce qui conduit naturellement aux sens to take off, puis to take away. Les maillons finaux de la chaîne représentent la réalisation ultime de l’idée du déplacement de l’objet qui se manifeste dans les acceptions to destroy et to abolish. Ce schéma du développement sémantique des verbes dont le sens primaire est to take up peut être repéré dans de nombreuses langues du monde sous forme de parallèles sémantiques (y compris parmi plusieurs lexèmes au sein d’une même langue). Les occurrences de polysémie régulière témoignent de la pertinence de ce changement sémantique en tant qu’outil de l’appréhension de la réalité et de la réflexion de ses phénomènes dans le langage naturel, aussi bien que de l’implication de mécanismes cognitifs fondamentaux dans l’évolution sémantique de ces verbes.
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Ferreira, Maria Cristina Leandro. "ANÁLISE DO DISCURSO E SUAS INTERFACES: o lugar do sujeito na trama do discurso." Organon 24, no. 48 (May 16, 2010). http://dx.doi.org/10.22456/2238-8915.28636.

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Abstract:
Cet article examine l’imbrication des trois principaux domaines – linguistique, matérialisme historique et psychanalyse – à l’origine de l’analyse du discours, conçue par Michel Pêcheux. Partant de cette rencontre si insolite, un regard particulier sera posé sur la notion de sujet en tant que point nodal formé par trois anneaux, symbole d’une triple alliance. Ainsi, le sujet serait simultanément affecté par ces trois ordres et laisse un trou dans chacun d’eux, ce qui est propre à la structure d’un être-en-manque. Le sujet constitué par le langage se manifeste comme effet de langage; interpellé par l’idéologie comme sujet, il apparaît assujetti; traversé par une théorie non subjective de la subjectivité, il est alors désirant. Quant à la langue, elle sera considérée comme une structure symbolique comportant en soi un trou constitutif, d’où jaillit la possibilité de l’équivoque et des glissements de sens.
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Khoudri, Abderrafiî. "When translation leads to referential deviations: examples of high-stakes vulgarisation strategies." Humanités médicales et de santé du Moyen Âge au XXIe siècle, no. 3 (December 15, 2023). http://dx.doi.org/10.58335/eclats.405.

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Abstract:
Dans un contexte d’asymétrie des savoirs et des savoir-dire, la vulgarisation intervient comme un procédé d’accroissement de la densité informative. Cette opération peut prendre, dans la relation médecin/patient, la forme d’une traduction à forts enjeux où tout écart traductionnel est susceptible de déboucher sur des conséquences graves. Guidée par une démarche descriptive qui s’inscrit dans la sociolinguistique variationniste et fondée sur une étude ethnographique, cette contribution vise à repérer les signes d’imperfection de la pratique vulgarisatrice entreprise par les médecins dans le contexte hospitalier marocain. Elle entend montrer que les produits terminologiques issus de la traduction des termes médicaux français vers l’arabe standard réalisent des glissements ou des déperditions du sens. Ces produits laissent apparaître un substrat hermétique attaché à l’énoncé de départ et qui ne déclenche, par conséquent, aucune représentation mentale chez le patient.
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Datondji, Cocou André. "INVESTIGATING THE HISTORICAL AND SOCIOPOLITICAL LETHAL EFFECT OF LANGUAGE: A SEMANTIC STUDY OF THE CAUSALITY BETWEEN THE HUTU- TUTSI OTHERNESS DISCOURSE AND THE GENOCIDE OUTBREAK IN RWANDA." European Journal of Literature, Language and Linguistics Studies 6, no. 3 (January 12, 2023). http://dx.doi.org/10.46827/ejlll.v6i3.409.

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Abstract:
<p>This paper is a semantic investigation of the cause-effect relationship between the Hutu-Tutsi otherness discourse and the outbreak of the 1994 genocide in Rwanda. The semantic analysis carried out is based on extracts from various sources such as investigative documents, court reports and media publications, and broadcastings related to the genocide. Using the qualitative method, the study came to the conclusion that the long-run manipulative use of language resulted in semantic shifts with changes from denotative to connotative meanings that played a large part in the genocide.</p><p>Ce travail de recherche est une étude sémantique de la relation de cause à effet entre le discours d’altérité entre Hutu et Tutsi et l’éclatement du génocide rwandais en 1994. L’analyse sémantique effectuée est basée sur divers extraits tirés de sources telles que des documents d’investigation, des rapports de tribunaux, des publications et émissions radiodiffusées liées au génocide. A l’aide de la méthode qualitative, l’étude conclut que l’utilisation manipulative à long terme du langage a provoqué des glissements sémantiques et des changements des sens dénotatifs vers des sens connotatifs qui ont joué un rôle important dans le génocide.</p><p> </p><p><strong> Article visualizations:</strong></p><p><img src="/-counters-/edu_01/0205/a.php" alt="Hit counter" /></p>
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Leclerc, Chantal, Bruno Bourassa, and Odette Filteau. "Utilisation de la méthode des incidents critiques dans une perspective d’explicitation, d’analyse critique et de transformation des pratiques professionnelles." 38, no. 1 (June 10, 2010): 11–32. http://dx.doi.org/10.7202/039977ar.

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Résumé L’article présente une méthode groupale d’analyse d’incidents critiques visant la légitimation, l’analyse critique et la transformation des pratiques professionnelles. La méthode est utilisée en recherche collaborative auprès d’intervenantes et d’intervenants en emploi ainsi que dans la supervision de stagiaires en sciences de l’orientation. Pour donner ses fruits, la réflexion à laquelle l’exercice d’analyse donne lieu doit être ancrée dans la pratique et l’expérience, être confrontée au regard des collègues et être mise en lien avec des modèles et notions théoriques. Cette distanciation aide le sujet à reconstruire le sens de son expérience, à consolider ou nuancer certaines représentations qu’il a de lui-même et du réel, à mieux comprendre ce qui conditionne son action et à sortir de ses routines en élargissant le registre des stratégies pouvant être considérées dans son intervention. Le groupe d’analyse doit devenir un espace sécuritaire d’expression, de dialogue et de délibération, mais aussi permettre la confrontation des interprétations essentielle à la transformation et au raffermissement des positionnements individuels et collectifs. Les défis de l’exercice sont de guider les membres vers une position de parole engagée afin d’éviter les glissements vers la rationalisation et l’autojustification, mais d’aller au-delà de l’expérience vécue du sujet.
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DELAHAIE, Fiona. "Créations participatives en espaces urbains : entre dérive et ancrage aux vibrations esthésiques du vivant." Fédérer Langues, Altérités, Marginalités, Médias, Éthique, March 8, 2023. http://dx.doi.org/10.25965/flamme.703.

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Abstract:
Si le paysage est une traversée (Tiberghien, 2020), les espaces urbains ne sont-ils pas, quant à eux, considérés comme illisibles (Zhong Mengual et Morizot, 2018), ou privés de toute imprégnation esthésique car coupés du vivant ? Dans une approche écosémiotique, nous souhaitons nous interroger sur le rythme éco-techno-symbolique qui fonde l’énonciation artistique participative en espaces urbains. En référence aux œuvres du français Thierry Boutonnier et de la canadienne Nicole Dextras, nous postulons que la dérive artistique participative se meut, dans un glissement de paradigme, vers un réancrage aux multiples esthésies et esthèsis. Ces artistes nous suggèrent que le déplacement dans la ville n’est plus seulement l’acte énonciatif de l’artiste anthropos, mais il devient un geste respiratoire (Jullien, 2003), de coénonciation avec le vivant (Pignier, 2017), ajusté aux rythmes des mondes divers qui font du réel une altérité de sens.
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Boixière, Thibault. "Une théorie du libelle : Linguet et l’émergence de l’idée de littérature." Le Monde français du dix-huitième siècle 3, no. 1 (July 9, 2018). http://dx.doi.org/10.5206/mfds-ecfw.v3i1.1697.

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Abstract:
Libelle et diffamation sont intimement liés. D’ailleurs, dans la langue anglaise, diffamation se dit notamment libel, et diffamatoire libellous. En français québécois, on dit encore d’un texte qu’il est libelleux. Dans La Parole pamphlétaire, Marc Angenot explique ce glissement sémantique : « Dès le XIVe siècle, il va être fréquemment associé à ‘diffamatoire’, libellus diffamatorius. Par brachylogie, l’adjectif disparaissant, il vaut pour ‘petit livre d’injure’ et devient synonyme de pamphlet dans une de ses acceptions » (p. 314). Le libelle diffamatoire est devenu libelle tout court, en français, et diffamation en anglais. A l’heure actuelle, le terme libelle possède toujours un sens dans le droit canonique : il désigne « tout acte signifié par écrit ». En somme, si le libelle peut appartenir à la fois au vocabulaire juridique et littéraire, c’est précisément du fait de sa matérialité, un « petit livre ». Si le XVIIIe siècle abonde en figure d’avocat-écrivain — pensons à Fontenelle ou Beaumarchais — Linguet en est peut-être l’incarnation la plus frappante. Outre qu’il est l’un des libellistes les plus célèbres et féroces du siècle, avec Fréron et La Beaumelle, il est le premier à avoir entrepris un art poétique du libelle ; l’œuvre de Linguet semble constituer le corps où se joue quelque chose comme le creusement d’une définition de la littérature dans son commerce, parfois conflictuel, avec le champ juridique.
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Mekki-berrada, Abdelwahed. "Ethnopsychiatrie." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.045.

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Abstract:
Le terme « ethnopsychiatrie » a été proposé pour la première fois, autour des années 1940, par le psychiatre et diplomate haïtien Louis Mars (1945). « Ethno-psych-iatrie » vient de ethnos qui en grec ancien, et à la suite d’une série de glissements sémantiques signifie tour à tour famille, tribu, peuple, nation, race. Le terme psuche indique les idées d'âme et d'esprit et, enfin, celui de iatros réfère au médecin, au guérisseur, au soin et au médicament. La notion d’ethnopsychiatrie consiste donc en cette alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros. Dans la présente rubrique, l’ethnopsychiatrie est sommairement abordée selon trois dimensions essentielles, à savoir : 1. l’ethnopsychiatrie comme ensemble de théories et de pratiques culturelles; 2. l’ethnopsychiatrie comme discipline anthropologique; et 3. l’ethnopsychiatrie comme pratique clinique. 1. En tant que théorie et pratique culturelle, l’ethnopsychiatrie se veut universelle. Pour Georges Devereux (1908-1985), considéré comme le fondateur de l’ethnopsychanalyse (variante fondatrice de l’ethnopsychiatrie) (Laplantine 2007), « il n’est pas de peuple sans ‘’ethnopsychiatrie’’, c’est-à-dire sans son propre repérage, sans ses modalités de prise en charge des désordres, de ce type de négativité que la science appelle ‘’psychopatologie’’ » (cité par Nathan 2011). L’alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros (ethno-psych-iatrie), se décline cependant de multiples façons et par différents peuples pour construire des espaces d’expression du désordre, du mal, du malheur, du mal-être, de la maladie, de la souffrance sociale et de leur dimension cosmogonique. Ces espaces sont des ethnopsychiatries plurielles que chaque société humaine abrite comme dans les traditions ayurvédique, humorale, homéopathique, exorcistique, chamanistique qui s’ajoutent à une liste interminable de théories et d’actions au sujet de la maladie et de l’univers. L’ethnopsychiatrie inclut aussi des rituels tels que, parmi tant d’autres, Mpombo, Mizuka et Zebola qui déploient un répertoire de gestes, de signes et d’êtres mythiques, et qui permettent aux femmes congolaises de (re)négocier leur rôle social et de (re)prendre une parole singulière pour exprimer leur mal-être dans une société où la parole dominante est généralement collective. Loin du Congo, nous retrouvons en Afrique de l’Est et dans la Péninsule arabique, le Zar, un rite impliquant essentiellement des femmes et favorisant lui aussi la résolution de conflits par l’expression collective de ceux-ci. Dans l’ensemble, l’ethnopsychiatrie contribue à la saisie des désordres intrapsychiques, interpersonnels ou sociaux, et cosmogoniques menaçants (Mekki-Berrada 2013). L’ethnopsychiatrie peut être considérée comme un « fait culturel total » qui se décline dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés à travers les cinq continents. Au-delà de tous les particularismes, l’ethnopsychiatrie demeure à chaque fois culturellement située et consiste idéalement à transformer un monde chaotique en un monde qui fait sens pour la personne souffrante et son entourage. La psychiatrie contemporaine, elle-même, peut être considérée comme étant une ethnopsychiatrie parce qu'elle est comme les autres culturellement ancrée et dotée d’un ensemble de théories et de pratiques qui lui sont propres (Mekki-Berrada, 2013). Le « fou » dans l’Europe du XVIIIe siècle était un être de « déraison », dans le sens foucaldien du terme, au même titre que tous les autres exclus de la « raison » dominante de l’époque mêlant valeurs religieuses chrétiennes et valeurs sociales aristocratiques et monarchiques; le « fou », « l’insensé » se retrouvait alors avec les mendiants, les homosexuels, les libertins, les prostituées, tous entassés dans les hôpitaux généraux à des fin de contrôle social (Foucault 1972). La psychiatrie moderne est née dans l’Europe de l’Ouest du XIXe siècle quand le fou cessa d’être délinquant, pour être considéré comme malade. Même si, partiellement libéré du regard inquisiteur de l’Église et de la Monarchie, le « déraisonnable » devient aujourd’hui tantôt proie, tantôt sujet, au regard de la psychiatrie contemporaine. 2. En tant que discipline, l’ethnopsychiatrie se propose d’étudier les ethnopsychiatries comme espaces culturels où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques au sujet du « désordre » mental, social et cosmogonique. L’ethnopsychiatrie-discipline ne constitue pas un bloc théorique monolithique. Sans nous arrêter sur les particularismes régionaux ou nationaux de l’anthropologie (« américaine », « britannique », « française »), la tendance historique générale de l’ethnopsychiatrie veut que cette discipline étudie, à ses débuts, la geste thérapeutique « exotique », non-occidentale, non-biomédicale. Avec le tournant interprétatif inauguré en anthropologie dans les années 1970 par Clifford Geertz et ce que l’on nommera dans les années 1980, avec Arthur Kleinman et Byron Good, l’anthropologie médicale interprétative, l’ethnopsychiatrie va cesser de se limiter aux espaces ethnomédicaux non-occidentaux pour se pencher aussi sur les «traditions ethnomédicales occidentales» incluant la biomédecine et la psychiatrie (Mekki-Berrada 2013), tout en plongeant dans le foisonnement des symboles et des interprétations de la maladie, du mal et du malheur. L’anthropologie médicale interprétative utilisera la culture comme moteur explicatif et principal cheval de bataille théorique. Elle sera cependant vite soumise aux vives critiques de Soheir Morsy (1979) et d'Allan Young (1982). Pour ces auteurs, l'approche interprétative « surculturaliserait » la maladie car elle en privilégierait les significations culturelles et en évacuerait les dimensions sociales et politiques. Cette critique sera poursuivie par Baer et Singer (2003) au sein d’un nouveau paradigme qu’ils nommeront « anthropologie médicale critique », paradigme dans lequel l’économie politique de la santé mentale est le moteur explicatif de la maladie et de la souffrance. De ce point de vue la culture serait un outil idéologique au service de la classe dominante, un « réseau de significations autant que de mystifications » (Keesing 1987 cité par Good 1994) qui camouflerait les inégalités sociales. Généralement considérée comme radicale sur le plan théorique, l’anthropologie médicale critique finira par trouver un équilibre des plus constructifs avec un autre courant nommé « anthropologie médicale interprétative-critique » (Lock et Scheper-Hughes 1996) qui offre l’avantage conceptuel et méthodologique de n’évacuer ni le culturel ni le politique, mais articule ces éléments pour mieux cerner l’enchevêtrement complexe des dimensions tant culturelles et microsociales de la maladie mentale et de la souffrance sociale que leurs enjeux macrosociaux. 3. En tant que pratique clinique, l’ethnopsychiatrie est relativement récente. Si Devereux apparaît comme le fondateur incontesté de l’ethnopsychiatrie-discipline, ce sont ses étudiants, Tobie Nathan et Marie-Rose Moro, qui fonderont l’ethnopsychiatrie-clinique à partir des années 1980, tous trois Français « venus d’ailleurs », porteurs et bricoleurs d’identités métissées. L’ethnopsychiatrie-clinique est une pratique psychiatrique, mais aussi psychologique, dépendamment de l’orientation centrale du « thérapeute principal » qui est soit psychiatre (ex. : Moro), soit psychologue (ex. : Nathan). En Amérique du Nord, ce sont essentiellement des psychiatres qui pratiquent l’ethnopsychiatrie-clinique, ou plutôt l’une de ses variantes, la « psychiatrie transculturelle » (Kirmayer, Guzder, Rousseau 2013) dont les principaux chefs de file sont basés à Harvard Medical School (ex. : Arthur Kleinman) ou à McGill University (ex. : Laurence Kirmayer, Cécile Rousseau). Il est à noter que l’ethnopsychiatrie clinique est très peu en vogue en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Il existe un certain nombre de variantes du dispositif clinique, mais une consultation ethnopsychiatrique nécessite au minimum : 1. un groupe de thérapeutes issus de cultures et de disciplines diverses, dont un-e seul est responsable et en charge de la circulation de la parole ; 2. la langue maternelle des patients et la présence d’interprètes culturels, ainsi que le passage d’une langue à l’autre, sont des éléments centraux du dispositif clinique afin d’aider à l’identification de nuances, subtilités, connotations et catégories culturelles; 3. le patient est fortement invité à se présenter en consultation avec des personnes qui lui sont significatives dans son propre réseau social ; 4. le dispositif groupal et le passage d’une langue à l’autre posent un cadre multi-théorique et l’ethnopsychiatre peut ainsi établir « un cadre métissé dans lequel chaque élément du matériel [biographique] peut-être interprété selon l’une ou l’autre logique » (Nathan 1986:126). Un tel dispositif facilite la mise en place d’un « espace intermédiaire » qui fait intervenir la culture comme « levier thérapeutique » et permet de révéler des conflits interpersonnels et intrapsychiques (Laplantine 2007 ; Streit, Leblanc, Mekki-Berrada 1998). Les ethnopsychiatres cliniciens procèdent souvent eux-mêmes à des « mini ethnographies » (« mini ethnography » ; Kleinman et Benson 2006) en se mettant « à l’école des gens qui consultent, pas l’inverse » (Nathan 2007). Ces mini ethnographies ont pour outil les « modèles explicatifs de la maladie » (« Illness Explanatory Models » ; Kleinman 1988) qui ont pour but d’être à l’écoute des perspectives des patients pour mieux explorer leur culture ainsi que les dimensions sociales et culturelles de la maladie mentale. En plus d’explorer la dimension culturelle du désordre, l’ethnopsychiatrie cherche à mieux comprendre la dimension psychiatrique des cultures tout en évitant de sur-psychiatriser la culture et de sur-culturaliser la psychiatrie (Laplantine 2007). Dans tous les cas, dès le début de la discipline qu’il a fondée, Devereux (1977) proposait une perspective « complémentariste » encore très utilisée aujourd’hui. Celle-ci exige le recours à la psychanalyse et à l’anthropologie de façon non simultanée, en ce sens que l’ethnopsychiatre est appelée à d’abord épuiser son recours à l’une des deux disciplines avant de se référer à l’autre, et ce, de façon constante. La méthode complémentariste s’accompagne nécessairement de la « décentration » qui est une attitude ou un mécanisme incontournable, qui force le thérapeute à identifier et à minimiser, dans la rencontre clinique, l’impact de sa subjectivité "égocentrée" ou "sociocentrée". En somme l’ethnopsychiatrie, telle que sommairement abordée ici, est un espace culturel où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques, tous culturellement situés, et qui prend pour objet le « désordre » mental, social et cosmogonique; elle est aussi une discipline anthropologique qui se propose d’étudier ces espaces culturels ; elle est enfin une pratique clinique. Il s’agit de trois pans indissociables et constitutifs d’un même trièdre.
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Kilani, Mondher. "Identité." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.122.

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Abstract:
Dans le lexique des anthropologues, le mot identité est apparu bien plus tard que le mot culture. Mais depuis quelques décennies, alors que divers anthropologues se sont presque vantés de soumettre à une forte critique et même de rejeter leur ancien concept de culture, l'identité a acquis un usage de plus en plus étendu et prépondérant, parallèlement à ce qui s'est passé dans d'autres sciences humaines et sociales, ainsi que dans le langage de la politique et des médias. Nombreux sont ceux dans les sciences sociales qui s'accordent pour dire que le concept d'identité a commencé à s'affirmer à partir des années soixante du siècle dernier. Il est habituel de placer le point de départ dans les travaux du psychologue Erik Erikson (1950 ; 1968), qui considérait l'adolescence comme la période de la vie la plus caractérisée par des problèmes d'identité personnelle. Cette reconstruction est devenue un lieu commun des sciences humaines et sociales du XXe siècle, et pour cette raison, elle nécessite quelques ajustements. Par exemple, le sociologue américain Robert E. Park (1939) utilisait déjà, à la fin des années 1930, le terme identité, en rapport avec ceux d'unité, d'intégrité, de continuité, pour décrire la manière dont les communautés et les familles se maintiennent dans le temps et l'espace. En ce qui concerne l'anthropologie, un examen rapide permet de constater que l'identité a déjà été utilisée dans les années 1920 par Bronislaw Malinowski d'une manière qui n'était pas du tout sporadique. Dans ses textes sur les Trobriandais – comme par exemple La vie sexuelle des Sauvages du Nord-Ouest de la Mélanésie (1930) – il parle de l'identité du dala, ou matrilignage, en référence à la « substance » biologique dont il est fait, une substance qui se transmet de génération en génération dans la lignée maternelle. Ce n’est peut-être pas par hasard que le terme identité fut ensuite appliqué par Raymond Firth, dans We, the Tikopia (1936), pour affirmer la continuité dans le temps du clan, et que Siegfried Nadel dans The Foundations of Social Anthropology (1949) parle explicitement de l’identité des groupes sociaux grâce auxquels une société s’articule. La monographie The Nuer (1940) d'Edward E. Evans-Pritchard confirme que l’on a fait de l’identité un usage continu et, en apparence, sans problèmes dans l'anthropologie sociale britannique sous l’influence de Malinowski. Dans ce texte fondamental, l’identité est attribuée aux clans, à chacune des classes d'âge et même à l'ensemble de la culture nuer, que les Nuer considèrent eux-mêmes comme unique, homogène et exclusive, même si le sentiment de la communauté locale était « plus profond que la reconnaissance de l'identité culturelle » (Evans-Pritchard 1975: 176). Par contre, l’autre grand anthropologue britannique, Alfred R. Radcliffe-Brown, qui était particulièrement rigoureux et attentif aux concepts que l'anthropologie devait utiliser (selon M.N. Srinivas, il « prenait grand soin de l'écriture, considérant les mots comme des pierres précieuses » 1973 : 12), il est resté, probablement pour cette raison, étranger au recours au terme d'identité. S’il fait son apparition dans son célèbre essai consacré à la structure sociale de 1940, c’est uniquement lorsqu'il fait référence à l'utilisation approximative de ce concept par Evans-Pritchard. Il soutient que certains anthropologues (y compris Evans-Pritchard) utilisent l’expression « structure sociale » uniquement pour désigner la persistance des groupes sociaux (nations, tribus, clans), qui gardent leur continuité (continuity) et leur identité (identity), malgré la succession de leurs membres (Radcliffe-Brown 1952 : 191). Son utilisation du terme identité ne se justifie ainsi que parce qu’il cite la pensée d'Evans-Pritchard presque textuellement. On a également l’impression que Radcliffe-Brown évite d’adopter le concept d’identité, utilisé par ses collègues et compatriotes, parce que les termes de continuité (continuity), de stabilité (stability), de définition (definiteness), de cohérence (consistency) sont déjà suffisamment précis pour définir une « loi sociologique » inhérente à toute structure sociale (Radcliffe-Brown 1952 : 45). Qu’est-ce que le concept d'identité ajouterait, sinon un attrait presque mystique et surtout une référence plus ou moins subtile à l'idée de substance, avec la signification métaphysique qu’elle implique? Radcliffe-Brown admet que la persistance des groupes dans le temps est une dimension importante et inaliénable de la structure sociale. Mais se focaliser uniquement sur la stabilité donne lieu à une vision trop étroite et unilatérale : la structure sociale comprend quelque chose de plus, qui doit être pris en compte. Si l’on ajoute le principe d’identité à la stabilité, à la cohérence et à la définition, ne risque-t-on pas de détourner l’attention de l’anthropologue de ce qui entre en conflit avec la continuité et la stabilité? Radcliffe-Brown a distingué entre la structure sociale (social structure), sujette à des changements continus, tels que ceux qui se produisent dans tous les organismes, et la forme structurale (structural form), qui « peut rester relativement constante pendant plus ou moins une longue période » (Radcliffe-Brown 1952 : 192). Même la forme structurale – a-t-il ajouté – « peut changer » (may change); et le changement est parfois graduel, presque imperceptible, alors que d’autres fois, il est soudain et violent, comme dans le cas des révolutions ou des conquêtes militaires. Considérant ces deux niveaux, la forme structurale est sans aucun doute le concept qui se prêterait le mieux à être associé à l'identité. Mais l’identité appliquée à la forme structurale ne nous aiderait certainement pas à appréhender avec précision les passages graduels, les glissements imprévus ou, au contraire, certaines « continuités de structure » qui se produisent même dans les changements les plus révolutionnaires (Radcliffe-Brown 1952 : 193). Bref, il est nécessaire de disposer d’une instrumentation beaucoup plus raffinée et calibrée que la notion d’identité, vague et encombrante, pour saisir l’interaction incessante et subtile entre continuité et discontinuité. On sait que Radcliffe-Brown avait l'intention de construire une anthropologie sociale rigoureuse basée sur le modèle des sciences naturelles. Dans cette perspective, l'identité aurait été un facteur de confusion, ainsi qu'un élément qui aurait poussé l'anthropologie naissante vers la philosophie et l'ontologie plutôt que vers la science. Alors que Radcliffe-Brown (décédé en 1955) avait réussi à éviter le problème de l'identité en anthropologie, Lévi-Strauss sera contraint de l'affronter ouvertement dans un séminaire proposé, conçu et organisé par son assistant philosophe Jean-Marie Benoist au Collège de France au milieu des années soixante-dix (1974-1975). Quelle stratégie Lévi-Strauss adopte-t-il pour s'attaquer à ce problème, sans se laisser aller à la « mode » qui, entre-temps, avait repris ce concept (Lévi-Strauss 1977 : 11)? La première étape est une concession : il admet que l’identité est un sujet d’ordre universel, c’est-à-dire qu’elle intéresse toutes les disciplines scientifiques, ainsi que « toutes les sociétés » étudiées par les ethnologues, et donc aussi l’anthropologie « de façon très spéciale » (Lévi-Strauss 1977 : 9). Pour Lévi-Strauss, les résultats suivants sont significatifs: i) aucune des sociétés examinées – même si elles constituent un petit échantillon – ne tient « pour acquise une identité substantielle » (Lévi-Strauss 1977 : 11), c’est-à-dire qu’il ne fait pas partie de leur pensée de concevoir l'identité en tant que substance ou la substance en tant que source et principe d'identité; ii) toutes les branches scientifiques interrogées émettent des doutes sur la notion d'identité et en font le plus souvent l'objet d'une « critique très sévère » (Lévi-Strauss 1977 : 11); iii) il est possible de constater une analogie entre le traitement réservé à l’identité de la part des « sociétés exotiques » examinées et les conceptions apparues dans les disciplines scientifiques (Lévi-Strauss 1977 : 11); iv) cela signifie alors que la « foi » que « nous mettons encore » sur l’identité doit être considérée comme « le reflet d'un état de civilisation », c'est-à-dire comme un produit historique et culturel transitoire, dont la « durée » peut être calculée en « quelques siècles » (Lévi-Strauss 1977 : 11) ; v) que nous assistons à une crise contemporaine de l'identité individuelle, en vertu de laquelle aucun individu ne peut se concevoir comme une « réalité substantielle », réduit qu’il est à une « fonction instable », à un « lieu » et à un « moment » éphémères d’« échanges et de conflits » auxquelles concourent des forces d’ordre naturel et historique (1977 : 11). Ceci fait dire à Lévi-Strauss que « quand on croit atteindre l'identité, on la trouve pulvérisée, en miettes » (in Benoist 1977 : 209), tout en constatant dans le même mouvement que, tant dans les sociétés examinées que dans les sciences interrogées, nous assistons à la négation d'une « identité substantielle » et même à une attitude destructrice qui fait « éclater » l’identité « en une multiplicité d’éléments ». Dans un cas comme dans l'autre, on arrive à « une critique de l’identité », plutôt qu’« à son affirmation pure et simple » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 331). Pourtant, nous ne pouvons pas oublier que Lévi-Strauss était parti d'une concession, c’est-à-dire de l'idée que nous ne pouvions pas nous passer du thème de l'identité : c'est quelque chose qui concerne d'une manière ou d'une autre toutes les sociétés, les sociétés exotiques étudiées par les anthropologues et les communautés scientifiques qui se forment dans la civilisation contemporaine. Lévi-Strauss aurait pu développer plus profondément et de manière plus radicale l’argument présenté au point iv), à savoir que l’identité est une croyance (voire une foi), produit d’une période historique de notre civilisation. Mieux encore, étant donné que les autres sociétés d’une part et nos sciences de l’autre « la soumettent à l’action d’une sorte de marteau-pilon », c’est-à-dire qu’elles la font « éclater » (in Benoist 1977 : 309), nous aussi nous pourrions finalement nous en débarrasser. Lévi-Strauss sent bien, cependant, la différence entre sa propre position et celle du public qui a participé au séminaire, beaucoup plus enclin à donner du poids et un sens à l'identité. Pour cette raison, il offre un compromis (un compromis kantien, pourrait-on dire), qui consiste à détacher la notion d’identité de celle de substance et à penser l’identité comme « une sorte de foyer virtuel auquel il nous est indispensable de nous référer pour expliquer un certain nombre de choses, mais sans qu’il ait jamais d’existence réelle » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Si nous l’interprétons bien, c'est comme si Lévi-Strauss avait voulu dire à ses collègues anthropologues : « Voulez-vous vraiment utiliser le concept d'identité? » Au moins, sachez que cela ne fait jamais référence à une expérience réelle : c’est peut-être une aspiration, une affirmation, une manière de représenter des choses, auxquelles rien de réel ne correspond. Avec ce compromis, Lévi-Strauss semble finalement attribuer à l'identité une sorte de citoyenneté dans le langage des anthropologues. Cependant, même comme un feu virtuel, où se trouve l'idée d'identité : dans la tête des anthropologues, qui utilisent ce concept pour représenter des sociétés dans leur unité et leur particularité, ou dans la tête des groupes sociaux lorsqu'ils se représentent leur culture? Revenons à l'exemple de Malinowski et des Trobriandais. C'est Malinowski qui interprète le veyola, la substance biologique du matrilignage (dala), en termes d'identité, et établit un lien entre identité et substance. Parler de l'identité du dala, surtout si elle est soutenue par le concept de substance (c'est-à-dire quelque chose qui se perpétue avec le temps et qui est complet en soi, de sorte qu'il ne dépend de rien de ce qui lui est extérieur, selon la définition classique d'Aristote), finit par obscurcir la pensée plus profonde des Trobriandais, c’est-à-dire l’incomplétude structurelle du dala. Il ne suffit pas de naître dans le dala et de recevoir le veyola de la mère. Le veyola n'est pas une substance identitaire, mais une matière sans forme qui doit être modelée par l’intervention du tama ou tomakava, c'est-à-dire « l'étranger », avec lequel la mère est mariée et qui est proprement le modeleur, celui qui aide les enfants de son partenaire à grandir, à prendre un visage, une personnalité, non pas en assumant une identité, mais par une participation progressive à des relations sociales (Weiner 1976). Malgré l’utilisation extensive du terme identité dans leurs descriptions ethnographiques et leurs réflexions théoriques, les anthropologues feraient bien de se demander s’il est vraiment approprié de conserver ce concept dans leur boîte à outils ou s’il ne convient pas de considérer l’identité comme une modalité de représentation historiquement et culturellement connotée. L'auteur de cette entrée a tenté de démontrer que l'identité en tant que telle n'existe pas, sauf en tant que mode de représentation que les anthropologues peuvent rencontrer dans telle ou telle société (Remotti 2010). Toutes les sociétés, dans leur ensemble ou dans leurs éléments constitutifs, ressentent les besoins suivants : stabilité, continuité, permanence, cohérence d’un côté, spécificité, certitude et définissabilité de l’autre. Mais, comme l’a suggéré Radcliffe-Brown, les réponses à ces besoins sont toujours relatives et graduelles, jamais complètes, totales et définitives. Nous pourrions également ajouter que ces besoins sont toujours combinés avec des besoins opposés, ceux du changement et donc de l'ouverture aux autres et au futur (Remotti 1996 : 59-67). Autrement dit, les sociétés ne se limitent pas à être soumises au changement, mais le recherchent et l’organisent en quelque manière. Il peut y avoir des sociétés qui donnent des réponses unilatérales et qui favorisent les besoins de fermeture plutôt que d’ouverture, et d’autres le contraire. Si ce schéma est acceptable, alors on pourrait dire que l'identité – loin d'être un outil d'investigation – apparaît au contraire comme un thème et un terrain important de la recherche anthropologique. En retirant l'identité de leur boîte à outils, prenant ainsi leurs distances par rapport à l'idéologie de l'identité (un véritable mythe de notre temps), les anthropologues ont pour tâche de rechercher quelles sociétés produisent cette idéologie, comment elles construisent leurs représentations identitaires, pour quelles raisons, causes ou buts elles développent leurs croyances (même leur « foi » aveugle et aveuglante) en l’identité. Nous découvrirons alors que nous-mêmes, Occidentaux et modernes, nous avons construit, répandu, exporté et inculqué au monde entier des mythes et des concepts identitaires. Nous l’avons fait à partir de l’État-nation aux frontières rigides et insurpassables, de l’idéologie clairement identitaire qu’est le racisme, et pour terminer de la racialisation de la culture qui exalte les traditions locales ou nationales comme substances intouchables, dont la pureté est invoquée et qu’on entend défendre de toutes les manières contre les menaces extérieures. Passée au niveau du discours social et politique, l'identité révèle tôt toute la violence impliquée dans la coupure des liens et des connexions entre « nous » et les « autres ». Comme le disait Lévi-Strauss (et aussi Hegel avant Lévi-Strauss), à l'identité « ne correspond en réalité aucune expérience » (in Benoist et Lévi-Strauss 1977 : 332). Mais les effets pratiques de cette représentation n'appartiennent pas au monde des idées : ils sont réels, souvent insupportablement réels.
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Fougeyrollas, Patrick. "Handicap." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.013.

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Abstract:
Handicap : nom commun d’origine anglo-saxonne dont l’étymologie proviendrait de Hand in Cap, une pratique populaire pour fixer la valeur d'échange d’un bien. Dans le domaine des courses de chevaux, le handicap vise à ajouter du poids aux concurrents les plus puissants pour égaliser les chances de gagner la course pour tous les participants. Il apparait dans le dictionnaire de l’Académie française dans les années 1920 dans le sens de mettre en état d’infériorité. Son utilisation pour désigner les infirmes et invalides est tardive, après les années 1950 et se généralise au début des années 1970. Par un glissement de sens, le terme devient un substantif qualifiant l’infériorité intrinsèque des corps différentiés par leurs atteintes anatomiques, fonctionnelles, comportementales et leur inaptitude au travail. Les handicapés constituent une catégorisation sociale administrative aux frontières floues créée pour désigner la population-cible de traitements socio-politiques visant l’égalisation des chances non plus en intervenant sur les plus forts mais bien sur les plus faibles, par des mesures de réadaptation, de compensation, de normalisation visant l’intégration sociale des handicapés physiques et mentaux. Ceci rejoint les infirmes moteurs, les amputés, les sourds, les aveugles, les malades mentaux, les déficients mentaux, les invalides de guerre, les accidentés du travail, de la route, domestiques et par extension tous ceux que le destin a doté d’un corps différent de la normalité instituée socio-culturellement dans un contexte donné, ce que les francophones européens nomment les valides. Dans une perspective anthropologique, l’existence de corps différents est une composante de toute société humaine (Stiker 2005; Fougeyrollas 2010; Gardou 2010). Toutefois l’identification de ce qu’est une différence signifiante pour le groupe culturel est extrêmement variée et analogue aux modèles d’interprétation proposés par François Laplantine (1993) dans son anthropologie de la maladie. Ainsi le handicap peut être conçu comme altération, lésion ou comme relationnel, fonctionnel, en déséquilibre. Le plus souvent le corps différent est un corps mauvais, marqueur symbolique culturel du malheur lié à la transgression d’interdits visant à maintenir l’équilibre vital de la collectivité. La responsabilité de la transgression peut être endogène, héréditaire, intrinsèque aux actes de la personne, de ses parents, de ses ancêtres, ou exogène, due aux attaques de microbes, de virus, de puissances malveillantes, génies, sorts, divinités, destin. Plus rarement, le handicap peut être un marqueur symbolique de l’élection, comme porteur d’un pouvoir bénéfique singulier ou d’un truchement avec des entités ambiantes. Toutefois être handicapé, au-delà du corps porteur de différences signifiantes, n’implique pas que l’on soit malade. Avec la médicalisation des sociétés développées, une fragmentation extrême du handicap est liée au pouvoir biomédical d’attribuer des diagnostics attestant du handicap, comme garde-barrière de l’accès aux traitements médicaux, aux technologies, à la réadaptation, aux programmes sociaux, de compensation ou d’indemnisation, à l’éducation et au travail protégé ou spécial. Les avancées thérapeutiques et de santé publique diminuent la mortalité et entrainent une croissance continue de la morbidité depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les populations vivant avec des conséquences chroniques de maladies, de traumatismes ou d’atteintes à l’intégrité du développement humain augmentent sans cesse. Ceci amène l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à s’intéresser non plus aux diagnostics du langage international médical, la Classification internationale des maladies, mais au développement d’une nosologie de la chronicité : la Classification internationale des déficiences, des incapacités et des handicaps qui officialise une perspective tridimensionnelle du handicap (WHO 1980). Cette conceptualisation biomédicale positiviste situe le handicap comme une caractéristique intrinsèque, endogène à l’individu, soit une déficience anatomique ou physiologique entrainant des incapacités dans les activités humaines normales et en conséquence des désavantages sociaux par rapport aux individus ne présentant pas de déficiences. Le modèle biomédical ou individuel définit le handicap comme un manque, un dysfonctionnement appelant à intervenir sur la personne pour l’éduquer, la réparer, l’appareiller par des orthèses, des prothèses, la rétablir par des médicaments, lui enseigner des techniques, des savoirs pratiques pour compenser ses limitations et éventuellement lui donner accès à des subsides ou services visant à minimiser les désavantages sociaux, principalement la désaffiliation sociale et économique inhérente au statut de citoyen non performant ( Castel 1991; Foucault 1972). À la fin des années 1970 se produit une transformation radicale de la conception du handicap. Elle est étroitement associée à la prise de parole des personnes concernées elles-mêmes, dénonçant l’oppression et l’exclusion sociale dues aux institutions spéciales caritatives, privées ou publiques, aux administrateurs et professionnels qui gèrent leur vie. C’est l’émergence du modèle social du handicap. Dans sa tendance sociopolitique néomarxiste radicale, il fait rupture avec le modèle individuel en situant la production structurelle du handicap dans l’environnement socio-économique, idéologique et matériel (Oliver 1990). La société est désignée responsable des déficiences de son organisation conçue sur la performance, la norme et la productivité entrainant un traitement social discriminatoire des personnes ayant des déficiences et l’impossibilité d’exercer leurs droits humains. Handicaper signifie opprimer, minoriser, infantiliser, discriminer, dévaloriser, exclure sur la base de la différence corporelle, fonctionnelle ou comportementale au même titre que d’autres différences comme le genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance raciale, ethnique ou religieuse. Selon le modèle social, ce sont les acteurs sociaux détenant le pouvoir dans l’environnement social, économique, culturel, technologique qui sont responsables des handicaps vécus par les corps différents. Les années 1990 et 2000 ont été marquées par un mouvement de rééquilibrage dans la construction du sens du handicap. Réintroduisant le corps sur la base de la valorisation de ses différences sur les plans expérientiels, identitaires et de la créativité, revendiquant des modes singuliers d’être humain parmi la diversité des êtres humains (Shakespeare et Watson 2002; French et Swain 2004), les modèles interactionnistes : personne, environnement, agir, invalident les relations de cause à effet unidirectionnelles propres aux modèles individuels et sociaux. Épousant la mouvance de la temporalité, la conception du handicap est une variation historiquement et spatialement située du développement humain comme phénomène de construction culturelle. Une construction bio-socio-culturelle ouverte des possibilités de participation sociale ou d’exercice effectif des droits humains sur la base de la Déclaration des droits de l’Homme, des Conventions internationales de l’Organisation des Nations-Unies (femmes, enfants, torture et maltraitance) et en l’occurrence de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) (ONU 2006; Quinn et Degener 2002; Saillant 2007). Par personnes handicapées, on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres. (CDPH, Art 1, P.4). Fruit de plusieurs décennies de luttes et de transformations de la conception du handicap, cette définition représente une avancée historique remarquable autant au sein du dernier des mouvements sociaux des droits civiques, le mouvement international de défense des droits des personnes handicapées, que de la part des États qui l’ont ratifiée. Malgré le fait que l’on utilise encore le terme personne handicapée, le handicap ne peut plus être considéré comme une caractéristique de la personne ni comme un statut figé dans le temps ni comme un contexte oppressif. Il est le résultat d’une relation dont il est nécessaire de décrire les trois composantes anthropologiques de l’être incarné : soi, les autres et l’action ou l’habitus pour en comprendre le processus de construction singulier. Le handicap est situationnel et relatif , sujet à changement, puisqu’il s’inscrit dans une dynamique interactive temporelle entre les facteurs organiques, fonctionnels, identitaires d’une part et les facteurs contextuels sociaux, technologiques et physiques d’autre part, déterminant ce que les personnes ont la possibilité de réaliser dans les habitudes de vie de leurs choix ou culturellement attendues dans leurs collectivités. Les situations de handicap ne peuvent être prédites à l’avance sur la base d’une évaluation organique, fonctionnelle, comportementale, identitaire ou de la connaissance de paramètres environnementaux pris séparément sans réintroduire leurs relations complexes avec l’action d’un sujet définissant le sens ou mieux incarnant la conscience vécue de cette situation de vie. Suite au succès de l’expression personne en situation du handicap en francophonie, on remarque une tendance à voir cette nouvelle appellation remplacer celle de personne handicapée. Ceci est généralement interprété comme une pénétration de la compréhension du modèle interactionniste et socio constructiviste. Toutefois il est inquiétant de voir poindre des dénominations comme personnes en situation de handicap physique, mental, visuel, auditif, intellectuel, moteur. Cette dérive démontre un profond enracinement ontologique du modèle individuel. Il est également le signe d’une tendance à recréer un statut de personne en situation de handicap pour remplacer celui de personne handicapée. Ceci nécessite une explication de la notion de situation de handicap en lien avec le concept de participation sociale. Une personne peut vivre à la fois des situations de handicap et des situations de participation sociale selon les activités qu’elle désire réaliser, ses habitudes de vie. Par exemple une personne ayant des limitations intellectuelles peut vivre une situation de handicap en classe régulière et avoir besoin du soutien d’un éducateur spécialisé mais elle ne sera pas en situation de handicap pour prendre l’autobus scolaire pour se rendre à ses cours. L’expression personne vivant des situations de handicap semble moins propice à la dérive essentialiste que personne en situation de handicap. Le phénomène du handicap est un domaine encore largement négligé mais en visibilité croissante en anthropologie. Au-delà des transformations de sens donné au terme de handicap comme catégorie sociale, utile à la définition de cibles d’intervention, de traitements sociaux, de problématiques sociales pour l’élaboration de politiques et de programmes, les définitions et les modèles présentés permettent de décrire le phénomène, de mieux le comprendre mais plus rarement de formuler des explications éclairantes sur le statut du handicap d’un point de vue anthropologique. Henri-Jacques Stiker identifie, en synthèse, cinq théories du handicap co-existantes dans le champ contemporain des sciences sociales (2005). La théorie du stigmate (Goffman 1975). Le fait du marquage sur le corps pour indiquer une défaveur, une disgrâce, un discrédit profond, constitue une manière de voir comment une infirmité donne lieu à l’attribution d’une identité sociale virtuelle, en décalage complet avec l’identité sociale réelle. Le handicap ne peut être pensé en dehors de la sphère psychique, car il renvoie toujours à l’image de soi, chez celui qui en souffre comme celui qui le regarde. Le regard d’autrui construit le regard que l’on porte sur soi mais en résulte également (Stiker 2005 :200). La théorie culturaliste qui met en exergue la spécificité des personnes handicapées, tout en récusant radicalement la notion même de handicap, est enracinée dans le multiculturalisme américain. Les personnes handicapées se constituent en groupes culturels avec leurs traits singuliers, à partir de conditions de vie, d’une histoire (Stiker 2005). Par exemple au sein des Disability Studies ou Études sur le handicap, il est fréquent de penser que seuls les corps différents concernés peuvent véritablement les pratiquer et en comprendre les fondements identitaires et expérientiels. L’exemple le plus probant est celui de la culture sourde qui se définit comme minorité ethno-linguistique autour de la langue des signes et de la figure identitaire du Sourd. On fera référence ici au Deaf Studies (Gaucher 2009). La théorie de l’oppression (Oliver 1990). Elle affirme que le handicap est produit par les barrières sociales en termes de déterminants sociologiques et politiques inhérents au système capitaliste ou productiviste. Les personnes sont handicapées non par leurs déficiences mais par l’oppression de l’idéologie biomédicale, essentialiste, individualiste construite pour empêcher l’intégration et l’égalité. Ce courant des Disability Studies s’inscrit dans une mouvance de luttes émancipatoires des personnes opprimées elles-mêmes (Stiker 2005 : 210; Boucher 2003) La théorie de la liminalité (Murphy 1990). Par cette différence dont ils sont les porteurs, les corps s’écartent de la normalité attendue par la collectivité et sont placés dans une situation liminale, un entre-deux qu’aucun rite de passage ne semble en mesure d’effacer, de métamorphoser pour accéder au monde des corps normaux. Cette théorie attribue un statut anthropologique spécifique au corps handicapé sans faire référence obligatoire à l’oppression, à l’exclusion, à la faute, ou au pouvoir. Marqués de façon indélébile, ils demeurent sur le seuil de la validité, de l’égalité, des droits, de l’humanité. La théorie de l’infirmité comme double, la liminalité récurrente de Stiker (2005). L’infirmité ne déclenche pas seulement la liminalité mais en référant à la psychanalyse, elle est un véritable double. La déficience est là, nous rappelant ce que nous n’aimons pas et ne voulons pas être, mais elle est notre ombre. Nous avons besoin de l’infirmité, comme de ceux qui la portent pour nous consoler d’être vulnérable et mortel tout autant que nous ne devons pas être confondus avec elle et eux pour continuer à nous estimer. Ils sont, devant nous, notre normalité, mais aussi notre espoir d’immortalité (Stiker 2005 : 223)
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Fassin, Didier. "Châtiment." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.103.

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Abstract:
Le châtiment est généralement considéré comme la réponse à une violation des lois ou des normes. Plus spécifiquement, dans le langage juridique, on parle de peine. On se réfère alors à la définition qui en a été donnée par le philosophe du droit britannique H. L. A. Hart (1959), selon lequel il s’agit de l’infliction d’une souffrance ou d’un équivalent à l’auteur réel ou supposé d’une infraction à l’encontre des règles légales, la décision et l’exécution en revenant à des êtres humains autres que le contrevenant qui agissent dans le cadre d’une autorité instituée. Ces cinq critères sont typiquement présents lorsqu’une personne accusée d’un crime ou d’un délit est jugée par un tribunal et, au terme du procès, se voit condamnée à une sanction telle qu’un emprisonnement. Cette situation est celle qu’étudie David Garland (1990). Deux faits méritent toutefois d’être relevés à propos de cette définition. D’une part, elle produit implicitement une légitimation du châtiment, qui est à la fois morale, puisqu’il punit l’auteur d’une infraction, et légale, puisqu’il procède d’une pure application de la loi. D’autre part, elle suppose un travail de normalisation et une forme de publicité, excluant notamment les punitions dans le cadre familial ou scolaire. Face à cette lecture normative, l’anthropologue s’interroge : qu’en est-il dans les faits ? Comme l’a établi Bronislaw Malinowski (1926) dans le cas des sociétés qu’on appelait alors primitives, ce déplacement ethnographique a une fonction critique, dans la mesure où il soulève des questions qui vont à l’encontre du sens commun et dévoilent des faits inattendus. Il convient d’abord de se demander avec Nietzsche (1993 [1887]) dans une perspective généalogique comment il se fait qu’une équivalence soit ainsi établie entre la commission d’une infraction et l’infliction d’une souffrance. Cette interrogation conduit à une autre : en a-t-il été ainsi toujours et partout ? Le philologue s’avère ici d’un certain secours, puisqu’Émile Benveniste (1969) note que le verbe punir provient du latin pœna et du grec poin?, lequel correspond à la dette que l’on doit payer pour réparer un crime, la connotation doloriste du mot n’étant apparue que dans le latin tardif. Au départ, donc, la réponse à l’infraction commise procédait d’une logique de réparation. Il fallait indemniser la violation de la loi ou de la norme par un paiement, par exemple à la famille de la victime s’il s’agissait de violence ou de meurtre. Les études historiques confirment que tel était bien le cas dans les sociétés anciennes, et Georg Simmel (1997 [1907]) montre notamment que, dans l’Angleterre anglo-saxonne, le montant de la somme due pour la compensation d’un meurtre, appelée wergeld, était établi en fonction du statut de la personne tuée et que le châtiment dans ces cas est intervenu tardivement. Les données ethnologiques vont dans le même sens, et par exemple l’enquête conduite par Kalervo Oberg (1934) parmi les Tlingit d’Alaska révèle que le meurtre du membre d’un clan était réparé par la mise à mort d’un membre du clan de l’auteur du crime de rang égal, cette réparation se réduisant toutefois à une simple somme d’argent lorsque la victime était de statut inférieur. Quand cette logique de la dette et de sa restitution s’est-elle éteinte ? Dans le monde occidental, le fait essentiel a été le passage de l’ancien droit germanique au droit romain et de la réparation à la peine. Comme l’analyse Michel Foucault (2015 [1971]), cette évolution s’est faite en France sous la double influence de la Royauté, qui affaiblit ainsi les structures féodales, et de l’Église, qui introduit les notions de péché et de pénitence. Dans les sociétés précoloniales, c’est précisément la colonisation qui introduit ce changement, et Leopold Pospisil (1981) raconte la douloureuse rencontre des deux mondes dans le cas des Kapauku de Papouasie-Nouvelle Guinée, brutalement passés d’une situation où le paiement de dommages réparait une transgression de la norme à un paradigme juridique dans lequel l’emprisonnement était la réponse à la violation de la loi. L’imposition de cette sanction, qui n’était pas comprise par des populations dont la liberté était vue comme un bien supérieur, a donné lieu à des suicides et des révoltes. Un élément essentiel de cette transformation de la signification du châtiment, relevé par E. E. Evans-Pritchard (1972 [1937]), est son individualisation. Dans les sociétés sous le régime de la réparation, le collectif, qu’il s’agisse de la famille ou du clan, doit répondre de l’acte commis. Dans les sociétés sous le régime de la peine, c’est l’individu qui doit en rendre compte. Au principe d’échange entre des groupes se substitue un principe de responsabilité de la personne. D’une manière générale, on peut donc dire, au regard de cette analyse généalogique, que l’évolution s’est opérée, dans le long terme, d’une économie de la dette à une morale de la souffrance. Pour autant, la première n’a pas totalement disparu au bénéfice de la seconde. Il en existe de nombreuses illustrations contemporaines, dont la plus manifeste concerne le monde musulman. En effet, selon la loi islamique, pour autant qu’un crime n’ait pas été commis contre Dieu, le juge propose à la famille de la victime une alternative : soit la qisas, châtiment imposé sur la base de la loi du talion, impliquant donc la mort en cas de meurtre ; soit la diyya, réparation par une somme d’argent déterminée par le magistrat. Comme le montre Arzoo Osanloo (2012) à propos de l’Iran contemporain, la seconde formule est bien plus souvent utilisée que la première, mais le juge ajoute souvent au paiement du dommage une peine d’emprisonnement. Au regard de l’évolution qui vient d’être décrite, une autre question se pose, dont John Rawls (1955) souligne combien elle est débattue : comment justifie-t-on l’infliction d’une souffrance ? La philosophie morale et le droit ont en effet une double réponse. La première, utilitariste, dans la suite de Jeremy Bentham (2011 [1780]), pose que la souffrance de l’auteur d’un crime ne se justifie que pour autant qu’elle augmente le bonheur dans la société, autrement dit, qu’elle diminue la criminalité. Ce peut être par effet de neutralisation (l’exécution, l’emprisonnement, l’exil), dissuasion (pour l’individu et la collectivité) et réhabilitation (par la réforme morale ou la réinsertion sociale). La seconde, rétributiviste, héritière d’Emmanuel Kant (2011 [1795]), affirme que la souffrance ne se justifie qu’en tant qu’elle expie l’acte répréhensible commis, indépendamment de toute conséquence sociale, positive ou négative. La peine ainsi infligée doit en principe être équivalente de la violation de la loi ou de la norme (allant donc jusqu’à l’exécution en cas de meurtre). Le tournant punitif des dernières décennies dans la plupart des pays manifeste un glissement de la première justification vers la seconde. Ces deux théories, qui ont donné lieu, au cours des deux derniers siècles à une considérable littérature visant à contester ou affiner l’une ou l’autre, énoncent ce qui devrait justifier le châtiment, mais est-ce bien ainsi que les choses se passent dans le monde réel ? Rien n’est moins sûr, et nombre de travaux de sciences sociales le montrent. On peut trouver une justification au châtiment d’une personne, même possiblement innocente, pour faire un exemple, pour humilier un adversaire, pour pacifier un mécontentement populaire, pour satisfaire le désir de vengeance des proches d’une victime, pour instituer un ordre social inégal fondé sur la peur, pour simplifier des procédures judiciaires grâce au plaider coupable, et pour bien d’autres raisons encore. Mais quand bien même on a énuméré ces justifications rationnelles, on n’a pas épuisé les fondements de l’acte de punir car il demeure une forme de jouissance dans l’administration de la souffrance, qu’en paraphrasant Georges Bataille (1949), on peut appeler la part maudite du châtiment. Cette dimension affective se manifeste à travers les gestes de cruauté constatés dans les métiers de la répression et les excès de tourment habituels dans les institutions carcérales qui, comme l’analyse Everett Hughes (1962), ne sont pas seulement le fait d’individus ou même de professions. C’est la société qui leur délègue ce qu’elle considère comme ses basses œuvres, sans guère chercher à les réguler ou à en sanctionner les abus. On se souvient que Claude Lévi-Strauss (1955) établissait un parallèle entre l’anthropophagie, qui semble une pratique barbare aux yeux des Occidentaux, et les formes contemporaines du châtiment, notamment la prison, qui paraîtraient tout aussi choquantes aux Amérindiens. Comment expliquer que le châtiment tel qu’il existe dans les sociétés modernes non seulement se maintienne mais plus encore se développe considérablement ? Pour répondre à cette question, il faut probablement prendre en considération une dimension à laquelle la philosophie morale et le droit ont rarement prêté attention : c’est la manière dont le châtiment est réparti dans la société. Les théories normatives supposent en effet que l’on punisse de façon juste, ce qui implique à la fois que plus une infraction est grave et plus elle est lourdement sanctionnée et que pour une même infraction deux individus soient également sanctionnés. Est-ce le cas ? Les travaux menés par des chercheurs, à l’instar de Bruce Western (2006), sur la distribution du châtiment dans la société révèlent que les classes populaires et les minorités ethnoraciales sont très surreprésentées dans les prisons et plus largement dans l’ensemble de l’appareil punitif. Est-ce parce que leurs membres commettent plus de violations de la loi ou que ces violations sont plus graves ? Les études montrent que la sévérité du système pénal, depuis le niveau législatif de fabrication des lois jusqu’au niveau judiciaire de leur application, n’est pas principalement lié aux conséquences néfastes des actes commis mais tient à des choix opérés en fonction de ceux qui les commettent. Ainsi le vol à la tire est-il souvent plus durement réprimé que l’abus de biens sociaux et, plus généralement, la petite délinquance que la criminalité financière, même lorsque cette dernière a des effets désastreux en termes de paupérisation et de surmortalité des segments les plus fragiles de la société. Ce qui conduit Émile Durkheim (1996 [1893]) à inverser la définition habituelle du châtiment, en affirmant qu’on ne condamne pas un acte parce qu’il est criminel, mais qu’il est criminel parce qu’on le condamne. À quoi sert donc le châtiment si ce qui détermine sa sévérité est moins la gravité de l’acte que les caractéristiques sociales de son auteur ? En prolongeant la réflexion de Michel Foucault (1975), on peut penser que le châtiment n’a peut-être pas pour vocation première de sanctionner les transgressions de la loi, de protéger la société de leurs auteurs et in fine de réduire la délinquance et la criminalité, mais que sa fonction sociale principale est plutôt d’opérer des différenciations entre ceux que l’on peut punir et ceux que l’on veut épargner. Ainsi relève-t-il tout autant d’une politique de la justice, au sens du droit, que d’une politique de l’injustice, dans un sens moral. Dans un contexte où la population carcérale atteint des niveaux records dans le monde et où les pratiques punitives participent de la reproduction des inégalités (Fassin 2017), la réflexion anthropologique sur le châtiment est assurément une tâche essentielle.

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