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Journal articles on the topic 'Fouilles archéologiques – Amérique du Nord'

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1

Jinzhang, Peng. "Les fouilles archéologiques du secteur nord de Mogao." Arts asiatiques 67, no. 1 (2012): 107–20. http://dx.doi.org/10.3406/arasi.2012.1781.

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2

Laroche, Françoise. "Les rituels de construction des temples égyptiens. Gestes représentés sur les parois et actes attestés par des fouilles à Karnak." Archimède. Archéologie et histoire ancienne 7 (June 9, 2020): 76–95. http://dx.doi.org/10.47245/archimede.0007.ds1.07.

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Abstract:
Le rituel de fondation et de construction d’un temple égyptien est connu par des textes et des représentations gravées sur les parois. Les scènes, dont le nombre et l’ordre de succession sont variables, conduisent à des interprétations différentes. Elles peuvent être justifiées ou contredites par des observations archéologiques. Des fouilles à Karnak‑Nord ont mis au jour des traces matérielles d’opérations réellement effectuées avant et pendant la construction des temples. Des découvertes inédites au temple de Khonsou illustrent certains rites ou permettent de proposer de nouvelles interprétations.
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3

Dagens, Bruno. "Recherches archéologiques franco-thaï dans la Thaïlande du Nord-Est. Les fouilles de Muang-Champasi." Comptes-rendus des séances de l année - Académie des inscriptions et belles-lettres 138, no. 1 (1994): 43–67. http://dx.doi.org/10.3406/crai.1994.15302.

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4

Trudel, François. "De l’ethnohistoire et l’histoire orale à la mémoire sociale chez les Inuits du Nunavut." Anthropologie et Sociétés 26, no. 2-3 (October 15, 2003): 137–59. http://dx.doi.org/10.7202/007052ar.

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Abstract:
RésuméVers où s’orientent, en ce début de nouveau siècle, les recherches ethnohistoriques au Nunavut? Une voie d’avenir, selon certains anthropologues, devrait être la combinaison des données d’archives et archéologiques avec l’abondante ethnographie recueillie dans cette aire culturelle depuis des décennies, une approche qui correspond bien à un paradigme de la recherche ethnohistorique en Amérique du Nord. Il importe aussi selon nous de prendre en compte d’autres approches dans ce domaine, dont l’histoire orale. Notre propos consiste à faire un survol des dynamiques principales et des productions marquantes caractéristiques de cette approche au Nunavut. Il y a là un courant à la fois interne et externe en croissance qui est appelé à faire évoluer les recherches moins vers l’ethnohistoire que l’étude de la mémoire sociale des Inuits.
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5

Danto, Anatole, and Yolaine Maigrot. "Ethno-archéologie des bassins versants de la Baltique orientale." Études finno-ougriennes 56 (2024): 309–26. https://doi.org/10.4000/12y5z.

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Abstract:
Cet article rend compte d’un terrain réalisé à l’hiver 2022 en Estonie et en Lettonie, dans le cadre de la mission archéologique 2NOR « Néolithisation du nord-ouest de la Russie », soutenue par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Ce travail pluridisciplinaire, mêlant approches ethnographiques et archéologiques, visait à mieux contextualiser les sites de fouilles en cours en amont du bassin versant de la Dvina, en Russie (oblast de Smolensk), en réalisant une analyse diachronique à l’échelle régionale des pratiques halieutiques fluviales et palustres. Durant une semaine, plusieurs institutions ont été visitées, et les différentes données collectées ont fait l’objet d’un traitement visant à étayer nos connaissances des systèmes de pêche au barrage, passés comme présents, des bassins versants de la Baltique orientale.
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6

Badawi, Massoud. "Les verres abbassides des fouilles du théâtre romain de Jablé en Syrie." Chronos 33 (September 3, 2018): 141–54. http://dx.doi.org/10.31377/chr.v33i0.97.

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Abstract:
Selon la tradition historique, le théâtre de Jablé (Syrie côtière) a été transformé en forteresse à la suite de la conquête islamique de la ville en 638 apr. J.-C. Des fouilles ont été récemment entreprises dans cet ensemble monumental, en particulier dans le secteur de la scène et sous la cavea, où des vestiges de fortifications, de thermes et d'ateliers d'époque islamique ont été mis au jour. Elles ont livré en particulier un lot d'objets en verre datés de l'époque abbasside. Cette découverte apporte des informations sur l'occupation du site du théâtre au cours de cette période. Le théâtre romain de Jablé est situé dans la partie nord-est de la vielle-ville:. Il a fait l'objet de dégagements et de fouilles archéologiques depuis 19503. Dans le secteur de la scène et du vomitoire, ces travaux ont révélé différents niveaux stratigraphiques remontant aux époques byzantine et islamique. Les vestiges architecturaux mis au jour ont confirmé que le théâtre avait été transformé en forteresse au début de l'époque islamique, puis que cette forteresse avait été restaurée au temps des Croisades (Jacquot 1929 : 232).
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Élaigne, Sandrine. "Cuisiner à Délos." Bulletin de Correspondance Hellénique 145.2 (2022): 475–525. http://dx.doi.org/10.4000/11z0d.

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Abstract:
Cet article résulte des travaux préliminaires pour l’étude de la fonction des espaces et de la contextualisation des mobiliers dans l’Îlot des comédiens et ses abords nord. Pour deux pièces de l’îlot, interprétées comme des lieux de préparation culinaire, l’analyse des données archéologiques, que livrent les archives de fouilles de l’équipe de Ph. Bruneau entre 1961 et 1965 et leur publication monographique exceptionnelle (EAD XXVII), nous a permis d’évaluer les vestiges stratigraphiques relevés lors de la fouille et de rattacher des assemblages de mobiliers, en particulier céramiques, à des séquences stratigraphiques. Nous présentons les aménagements construits ainsi que les assemblages, tous groupes de céramiques confondus (fines, grossières, amphores, braseros), restés in situ au moment de l’abandon des lieux dans l’objectif de livrer une répartition spatiale des objets et de proposer une datation pour cette dernière occupation.
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8

Tremblay, Roland, and Stéphane Noël. "Enfiler du rouge : les parures en pierres de la mission Notre‑Dame‑de‑Lorette, L’Ancienne-Lorette (CeEu-11)." Archéologiques, no. 34 (February 28, 2022): 39–56. http://dx.doi.org/10.7202/1086828ar.

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Abstract:
Établie sur un plateau sablonneux surplombant la rivière Lorette, la mission Notre-Dame-de-Lorette est le lieu fondateur de la ville de L’Ancienne-Lorette, près de Québec. Fondée en 1673, cette mission jésuite était occupée au départ par environ 300 autochtones, majoritairement des Hurons-Wendat, mais aussi des Iroquois convertis. Les familles occupaient des « cabanes » en écorce disposées en carré autour d’une place centrale au centre de laquelle se trouvait une chapelle en briques. En 1697, pour différentes raisons, la mission déménage plus au nord, près des chutes de la rivière Saint-Charles à l’endroit qui deviendra Wendake. À l’été 2018, d’importantes fouilles archéologiques financées par la Ville de L’Ancienne-Lorette ont été menées par l’équipe de GAIA, coopérative de travail en archéologie, en collaboration avec la Nation huronne-wendat. Parmi les objets associés à la mission Notre-Dame-de-Lorette (1673-1697), un assemblage composé de 14 perles et d’un pendentif en pierre a été recueilli. À notre connaissance, il s’agit de la plus abondante collection de parures en pierre de cette période trouvée au Québec. Le présent article vise à présenter ces objets, à explorer leur signification, ainsi qu’à susciter l’intérêt de nos collègues envers ces parures disséminées ici et là dans les collections archéologiques du Québec.
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Nordiguian, Lévon. "Quatre Chapelles Médiévales du Koura." Chronos 24 (March 28, 2019): 7–51. http://dx.doi.org/10.31377/chr.v24i0.428.

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Abstract:
Depuis une dizaine d'années, les études consacrées à la peinture monumentale religieuse de Syrie et du Liban ont connu un grand essor2. L'architecture religieuse n'a pas fait l'objet d'une attention semblable. On se contente souvent de présenter l'édifice sans le soumettre à une analyse archéologique. II est vrai qu'il s'agit souvent d'édifices modestes qui ne relèvent pas à proprement parler de I 'Histoire de l'art. Par ailleurs, mis à part le monastère de Kaftoun, aucune chapelle n'a fait l'objet de fouilles archéologiques systématiques (Waliszewski 2007 : 279-325). Dans ce volume consacré au patrimoine religieux du patriarcat grec-orthodoxe, nous présentons l'étude archéologique de quatre chapelles du Koura', une région du Liban Nord particulièrement riche en chapelles médiévales. II s'agit des deux églises Saint- Georges d'Amioun et de Kfar Aaqa, de Saint-Saba de Kfar Hata, et enfin de la chapelle double du monastère Notre-Dame de Bkeftine. Loin de viser à I 'exhaustivité, cette étude se veut une contribution à l' architecture de ces monuments.
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Vivas, Mathieu, and Adrien Bayard. "Nouveau regard interdisciplinaire sur la ville de Vieil-Hesdin (Moyen Âge-pré-modernité)." Revue du Nord 446, no. 2 (March 14, 2023): 445–75. http://dx.doi.org/10.3917/rdn.1446.0445.

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Abstract:
Du x e au xvi e siècle, la ville de Vieil-Hesdin est un pôle urbain peuplé et politiquement, économiquement et artistiquement prospère. Elle se situe dans un comté d’Artois tour à tour aux mains des princes artésiens, des ducs de Bourgogne, des rois de France et de l’empereur. Accolé au nom d’Hesdin, l’adjectif « vieil » renvoie à sa destruction par les troupes de Charles Quint en juillet 1553, mais aussi à la construction d’un « Nouvel Hesdin » à 5 km plus au nord. Aujourd’hui Vieil-Hesdin fait l’objet d’une recherche interdisciplinaire : sources textuelles, documents iconocartographiques, inventaire du mobilier et du lapidaire mis au jour dans les années 1970, reconnaissance de vestiges sur le terrain, prospection électromagnétique, campagnes de fouilles et d’observations archéologiques du bâti permettent d’interroger la fabrique de l’espace urbain et son évolution. À ce titre, les efforts ont surtout été concentrés sur la ville intro muros et, entre autres, sur l’ancienne place du marché et une portion de l’enceinte méridionale.
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Delwaide, Ann, and Louise Filion. "Dendroséries du pin blanc (Pinus strobus L.) et de la pruche de l'Est (Tsuga canadensis L. [Carr.]) dans la région de Québec." Géographie physique et Quaternaire 53, no. 2 (October 2, 2002): 265–75. http://dx.doi.org/10.7202/004853ar.

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Abstract:
Nous présentons ici deux séries dendrochronologiques, l'une pour le pin blanc, la série Champlain (1470-1987), l'autre pour la pruche, la série de la Rivière-du-Moulin (1524-1982) qui, toutes deux, couvrent l'ensemble de la période historique en Amérique du Nord. Pour le pin blanc, l'élaboration d'une série de longue durée a été rendue possible par l'utilisation de séries élémentaires locales en provenance : 1) d'arbres fossiles récoltés dans la région de Charlevoix au site d'un ancien glissement de terrain survenu lors du séisme de 1663 (période 1470-1662) ; 2) d'arbres vivants échantillonnés au site de la Rivière-du-Moulin, dans la région de Lotbinière (période 1734-1987) et 3) de pièces récoltées dans quelques sites archéologiques de la région de Québec, et à même deux autels de la Chapelle des Ursulines, dans la ville de Québec. Datant de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle, ce troisième groupe d'échantillons a permis de faire le pont entre les séries élémentaires de Charlevoix et de Lotbinière. La série de la pruche (Rivière-du-Moulin), élaborée à partir d'arbres vivants échantillonnés dans la région de Lotbinière, couvre la période 1524-1982.
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Angelin, Alexandre, Thomas Perrin, and Pierre-Yves Nicod. "Premier et Second Mésolithique des massifs subalpins du Vercors et de la Chartreuse. Approche diachronique à travers l’étude des industries lithiques." Collection EDYTEM. Cahiers de géographie 20, no. 1 (2018): 195–212. http://dx.doi.org/10.3406/edyte.2018.1420.

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Abstract:
Au cours des 50 dernières années, les recherches archéologiques sur le Mésolithique dans les Alpes françaises du Nord ont connu un essor considérable : un premier cadre chronoculturel a été établi sur la base de séquences stratifiées de gisements en grotte ou abri et de nombreuses stations de plein air ont été découvertes dans les zones d’altitude. La réflexion sur les modalités et les schémas d’occupation des secteurs de montagnes a ainsi pu être amorcée, mais elle a été freinée par l’imprécision des contextes stratigraphiques de découverte et par le manque d’études abouties sur les industries lithiques. Depuis quelques années, la reprise des fouilles sur le gisement de la Grande Rivoire (Sassenage, Isère) permet d’aborder la question sous un angle nouveau. Situé dans le nord du massif du Vercors, à 580 m d’altitude, cet abri-sous-roche livre une nouvelle séquence chronoculturelle de référence pour le Premier et le Second Mésolithique. L’analyse spatiale de la répartition des vestiges anthropiques a conduit à individualiser en stratigraphie huit ensembles mésolithiques distincts. Sur la base de nouvelles datations radiocarbones et de l’étude typotechnologique de 12 500 artéfacts lithiques, ces ensembles définissent aujourd’hui cinq phases chronologiques (entre 8450 et 6050 Cal. BC), trois pour le Premier Mésolithique et deux pour le Second Mésolithique. Ces résultats permettent de renouveler le cadre évolutif du Mésolithique régional et en particulier de cerner au demi-siècle près la phase de rupture entre les dernières industries à microlithes sur lamelles étroites et les premières pièces géométriques à bitroncatures sur lamelles larges.
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Louis, Etienne. "Fouilles archéologiques sur le site du monastère Mérovingien puis Carolingien Dehamage (France, Département du Nord)." Handelingen der Maatschappij voor Geschiedenis en Oudheidkunde te Gent 49, no. 1 (January 1, 1995). http://dx.doi.org/10.21825/hmgog.v49i1.320.

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Lemos, Rennan, Ikhlas Abdllatief, Sveva Linarello, and Victor Capuchio. "Preserving Heritage Amid War: A Protocol for Recording and Disseminating the Tomb of Djehutyhotep at the Sudan National Museum." African Archaeological Review, December 6, 2024. https://doi.org/10.1007/s10437-024-09604-6.

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Abstract:
AbstractLes sites archéologiques situés dans le sud de l'Égypte et le nord du Soudan ont été gravement menacés de destruction en raison de la construction du Haut-Barrage d'Assouan. La campagne nubienne de l'UNESCO a financé des études et des fouilles approfondies pour sauver autant que possible, ce qui a permis de recueillir d'importantes bases de données. Des temples et des tombes ont été démontés et déplacés, notamment vers divers musées, dans le cadre des efforts de préservation. Malgré ces initiatives, une quantité importante d'informations a été perdue. Les peintures murales et les éléments inscrits de la tombe de Djehutyhotep comptaient parmi les monuments réassemblés dans la cour du Musée national du Soudan. Cependant, les éléments préservés de la tombe sont de nouveau menacés de destruction à cause de la guerre au Soudan. La première saison de terrain d’un projet visant à documenter, étudier et diffuser des informations sur la tombe de Djehutyhotep, prévue en avril 2023, a été perturbée par le conflit, compromettant la qualité des données collectées. L’inaccessibilité du matériel et le risque de destruction ou de dommages permanents posent des défis majeurs. Cet article aborde les défis liés aux bases de données incomplètes, à l'inaccessibilité et au risque de destruction, en proposant un protocole de documentation et de diffusion numérique du patrimoine en péril, potentiellement applicable à d'autres zones de conflit afin de permettre des recherches et une sensibilisation à distance.
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Bălășescu, Adrian, Valentin Radu, and Florin Draşovean. "Studiul materialului faunistic descoperit în urma cercetărilor arheologice preventive din Piața Sfântu Gheorghe de la Timișoara. Date preliminare / L’étude du matériel faunique découvert pendant les recherches archéologiques préventives de la place Sfântu Gheorghe de Timişoara. Données préliminaires." Analele Banatului XXIII 2015, January 1, 2015. http://dx.doi.org/10.55201/mioa8005.

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Abstract:
La faune étudiée provient des fouilles archéologiques préventives effectuées dans la place Sfântu Gheorghe (Saint George) à Timișoara (département Timiș) en 2013 (novembre et décembre) et 2014 (janvier-mars).Le matériel faunique provient de plusieurs niveaux stratigraphiques (culturels) notés du plus ancien au plus récent avec les dénominations Médiéval III (M III), Médiéval II (M II) et Médiéval I (M I) pour la période pré-ottomane (XVe et XVIe siècles mais en avant de 1552) et Olane II (O II), Olane I (O I) pour la période ottomane (1552 – première moitié duXVIIIe siècle) et d’une série de structures archéologiques (complexes – C et fosses – G) qui sont décrites dans les rapport réalisés par le collectif de chercheurs qui ont effectué ces fouilles.La faune analysée est très variée. Le spectre de faune est en effet composé de poissons, reptiles, oiseaux et mammifères domestiques et sauvages. Ces résultats montrent l’intérêt des habitants de la cité tant pour l’exploitation des animaux domestiques que pour la chasse sporadique dans la région avoisinante ou pour les échanges commerciaux avec d’autres communautés. Ceci démontre la connexion de la cité avec la vie économique régionale et européenne au cours de la période pré-ottomane1.Notre démarche scientifique archéozoologique nous permet d’affirmer que l’exploitation des bovins et des caprinés était très importante pour les communautés humaines de la cité de Timișoara. La conquête ottomane a conduit à des modifications dans la diète des habitants, qui se traduisent par une diminution de l’importance du cochon et une augmentation du poids des caprinés au détriment des bovins. Nous avons également mis en évidence la présence du chameau (niveaux médiévales I et II) et du bison d’Europe (en O II) pour la première fois dans le Banat médiéval.Une autre découverte importante est l’identification de restes de dinde dans les niveaux médiévales I et II, un oiseau introduit en Europe après la conquête espagnole de l’Amérique à la fin du XVe siècle et considéré en Roumanie comme exotique avant la période ottomane. La dinde sera élevée dans des fermes à partir du début du XVIIe siècle2 et ne deviendra une espèce domestique commune, au même titre que la poule, le canard ou l’oie, qu’au XVIIIe siècle3.L’identification de restes de la morue de l'Atlantique dans les niveaux médiévaux (M I), alors que cette espèce est également exotique dans cette région du sud-ouest de la Roumanie, montre enfin l’existence de relations commerciales actives et rapides avec le nord de l’Europe à cette période. Le XVIe siècle est marqué par le début de la consommation industrielle de cette espèce de poisson très appréciée dans l’ouest et le nord de l’Europe.
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Auger, Reginald, and Allison Bain. "Anthropologie et archéologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.030.

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Abstract:
Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.
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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract:
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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