Academic literature on the topic 'Étudiants ivoiriens'

Cette étude examine dans quelle mesure les étudiants ivoiriens, souvent qualifiés de digital natives, utilisent les technologies de l'information et de la communication de manière récurrente et efficace dans un cadre académique. En s'appuyant sur un échantillon de 150 étudiants dans une étude mixte, l'analyse des données révèle que, bien que les étudiants soient familiers avec les outils numériques de base, leur utilisation des TIC reste majoritairement orientée vers des tâches élémentaires. Les activités plus complexes sont moins fréquentes. La relation entre le niveau d'étude et le type d'activité réalisée fait ressortir que les étudiants en Licence se concentrent davantage sur des tâches simples, tandis que ceux de Master et Doctorat montrent une plus grande diversité d'activités académiques, sans toutefois établir une relation statistique significative. De plus, l'absence de corrélation entre la compétence en TIC et la nature des activités réalisées remet en question l'idée que la maîtrise des outils numériques se traduit automatiquement par une utilisation académique efficace. L'étude souligne également une relation entre le niveau d'étude et la validation des sources : les étudiants de niveaux supérieurs sont plus rigoureux dans l'évaluation de la fiabilité des informations. En dernier ressort, des obstacles comme les distractions numériques et la surcharge d'informations nuisent à l'efficacité de l'utilisation des TIC.

Cet article analyse le rôle des intermédiaires dans les mobilités internationales des étudiants ivoiriens, à partir d’une enquête par entretiens, observations et analyse de données secondaires. Nous montrons que ces intermédiaires se multiplient dans un contexte d’aspirations fortes à la mobilité internationale, d’augmentation de l’offre de formations en particulier dans le domaine privé, et de politiques fluctuantes autour de ces mobilités. Tels qu’ils se positionnent sur le « marché de la mobilité internationale », ces intermédiaires visent à accompagner les projets des étudiants dans toutes leurs facettes, depuis les démarches administratives jusqu’à l’accueil dans le pays de destination, avec des modalités qui diffèrent selon la nature de l’intermédiation. La diversité de ces intermédiaires est ainsi soulignée, et une typologie de leurs activités est élaborée, en fonction de leur degré d’intervention dans la formation des étudiants et le caractère plus ou moins exclusif de l’/des institution(s) qu’ils représentent. Le caractère cumulatif de leurs profils et de leurs activités est également souligné. Enfin, nous montrons le rôle joué par ces intermédiaires sur la canalisation et la privatisation des choix des étudiants qu’ils accompagnent.

Par le biais d’un test d’acceptabilité phonologique on se propose d’étudier la perception subjective explicite qu’une population de 22 étudiants universitaires ivoiriens déclare avoir au sujet de la liaison, un phénomène complexe qui dépend de la combinaison de différents facteurs linguistiques et extralinguistiques. Dans un premier temps, on a demandé aux informateurs de détecter des incongruités lors de l’écoute d’un texte lu qui présentait des liaisons déviantes: cette tâche visait la sollicitation des réactions épiphonologiques; dans un deuxième temps, on leur a demandé de juger de l’acceptabilité des incongruités repérées et d’argumenter leurs réponses: cette tâche visait la sollicitation des réactions métaphonologiques. L’observation du corpus abidjanais et sa comparaison avec une enquête parisienne analogue (Celata, De Flaviis et Floquet, à paraître), vont nous permettre : de vérifier si les réactions épiphonologiques des locuteurs ivoiriens correspondent à la tripartition en liaisons catégoriques, variables et interdites telle que la montre le corpus PFC et d’observer s’il y a un effet de population ; de décrire la diversité des motivations sous-jacentes aux pratiques langagières du phénomène en Côte d’Ivoire; de considérer les appréciations naïves comme un outil informatif à intégrer aux connaissances actuelles sur la liaison découlant de la phonologie de corpus.

Le verbe gérer, tel qu’il est utilisé par les Ivoiriens, présente des caractéristiques syntaxiques et sémantiques particulières par rapport à celles du français standard. Pour bien comprendre le phénomène, nous avons enquêté trois catégories d’usagers du français : les élèves et étudiants, les locuteurs peu on non lettrés et enfin les cadres subalternes de l’administration et les universitaires. L’analyse du corpus oral a révélé un emploi abusif de gérer par les locuteurs là où on attend d’autres concepts. En fait, les énonciateurs agissent comme si ces termes du français standard ne parviennent pas à traduire explicitement la sensibilité et la culture ivoirienne. Mais cette trouvaille produit des néologismes suffisamment riches. Ils témoignent en même temps de la vitalité du français dans le pays au moment où chaque communauté francophone se bat pour légitimer au sein de la francophonie ses propres usances. The verb « gérer », as used by Ivorians, shows particular syntactic and semantic characteristics compared to those of standard French. To understand this phenomenon, we studied the discourse of three categories of French speakers : pupils and students, semiliterate and illiterate speakers, and finally administration officials and university teachers. The analysis of oral corpus revealed a misuse of the verb « gérer », where other concepts are expected. In fact, speakers act as if these terms of standard French fail to explicitly reflect the sensitivity and the Ivorian culture. But this discovery produces rather rich neologisms. They show the same time the vitality of French in the country when each French-speaking community is struggling to legitimize its own customary practices.

Cette thèse constitue une contribution à l'étude des conceptualisations des élèves et des étudiants, futurs professeurs des collèges et lycées, à propos des concepts de force et d'interaction mécanique en sciences physiques. Dans la première partie, nous explicitons différentes formes de conceptualisation chez les élèves et étudiants. (1) Contre le raisonnement newtonien de type symétrique dans une interaction entre deux objets, s'oppose un raisonnement dissymétrique de type «agent/patient» chez les élèves et étudiants. Ce dernier peut être décrit en termes de modèles mentaux, le modèle à «action unique», et le modèle à «actions inégales». (2) La relation entre la force et le mouvement est de type «motion implies a force». Nous avons observé deux expressions de cette conception alternative, le modèle «impetus» et le modèle «effort continu», lesquels coexistent avec le modèle newtonien du concept de force. (3) Par ailleurs, quand il s'agit de faire l'inventaire des forces, nous constatons des omissions et des forces surnuméraires, ce qui est révélateur de difficulté d'ordre procédural. La deuxième partie vise surtout le dépassement des difficultés conceptuelles et procédurales observées. Notre approche a consisté à expliciter et à mettre en relief la relation entre le concept d'interaction mécanique et celui de force. Ainsi nous avons mené une étude quasi expérimentale de type «avant et après expérimentation» auprès de deux classes de Seconde. Les résultats montrent que la conceptualisation des élèves impliqués dans l'étude connaît une évolution marquée et que parallèlement les difficultés procédurales et conceptuelles diminuent de manière significative après qu'ils se sont impliqués activement dans la construction du concept de force au moyen des aides à la modélisation
This thesis is meant to be a contribution to the study of pupils and students (future college and lyceum teachers) conceptualization about the concept of force and mechanical interaction. In the first part we brought several forms of conceptualizations of the relation between the concept of force and the motion and the concept of mechanical interaction out. (1) Versus the Newtonian reasoning of symmetric type in an interaction between two objects we encounter an "agent/patient" one. So we meet models mental such as the model with "single action" and the model with "unequal actions". (2) Concerning the alternative framework of pupils and students about the links of motion and force, we discover that for them, motion implies a force. As a result we have two models of drawing the force: the "impetus" and the "continuous effort" which coexist with the consistent physic model of force. (3) Moreover, we notice that some forces are omitted and others are not convenient when they made the assessment of forces. So, we say that procedural difficulties exist too. In the second part we propose a didactic engineering which aims at helping pupils to overcome conceptual and procedural difficulties. Our approach consists of taking into account the importance of bringing the relation between the concepts of mechanical interaction and of force out. Therefore we carry out a didactic engineering. Analyses show that a sharp evolution intervened among pupils who are involved in our experimentation

La Côte d’Ivoire a vu apparaître ces dernières années un discours de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat, porté par les politiques publiques et vulgarisé de diverses manières. Cette recherche analyse, sur une durée de quatre ans, la mise en place d’un projet d’éducation à l’entrepreneuriat social et solidaire dans une université ivoirienne et ses effets sur les étudiants participants. Conduite par une démarche ethnographique qui met au centre la parole des acteurs et analyse leurs parcours biographiques, la thèse met en évidence le caractère novateur mais aussi quelques manquements du projet, n’ayant pas permis sa pérennisation : elle pointe les quiproquos qui expliquent cet inaboutissement, mais qui peuvent être dépassés par des redéfinitions de rôles et des relais institutionnels. En ce qui concerne les étudiants, la caractérisation de leurs transitions identitaires au fil du projet révèle des socialisations familiales et sociales favorables à la prise d’initiative entrepreneuriale, auxquelles s’ajoutent des facteurs individuels mais aussi collectifs émanant de la dynamique des groupes constitués pour le projet. À l’issue du projet, les effets sur leur devenir sont objectivés selon différentes amplitudes, allant d’un simple effet sensibilisateur à des formes d’expertise entrepreneuriale. Ces résultats, produits à l’échelle des individus, éclairent plus largement le contexte social et formatif ivoirien : il ressort de notre analyse que la pratique de l’entrepreneuriat social et solidaire s’inscrit dans des savoirs socioculturels qui gagneraient à être exhumés, reconnus et valorisés pour la construction de dispositifs de formation pérennes et adaptés La thèse débouche sur des pistes favorables à une ingénierie de l’éducation à l’entrepreneuriat qui participe à cette valorisation des « déjà-là » individuel et collectif
In recent years, Côte d’Ivoire has seen the emergence of a discourse aimed at raising awareness of entrepreneurship among young people, driven by public policies and disseminated in various ways. This research analyzes, over a four-year period, the implementation of a social and solidarity entrepreneurship education project at an Ivorian university and its effects on participating students. Conducted through an ethnographic approach that centers on the voices of the participants and analyzes their biographical journeys, the thesis highlights the innovative aspects as well as some shortcomings of the project, which prevented its sustainability. It uncovers the misunderstandings that hindered the project's completion, though these could be mitigated with revised roles and institutional reinforcement. Regarding the students, the characterization of their identity transitions throughout the project reveals family and social socializations conducive to entrepreneurial initiative, alongside individual and collective factors stemming from the group dynamics created for the project. At the project's conclusion, the effects on their future trajectories vary in magnitude, ranging from a mere awareness-raising impact to forms of entrepreneurial expertise. These findings, drawn from individual experiences, provide broader insights into the Ivorian social and educational context: our analysis suggests that the practice of social and solidarity entrepreneurship is rooted in sociocultural knowledge that deserves to be unearthed, recognized, and valued for the development of sustainable and adapted educational frameworks. The thesis offers pathways towards educational engineering in entrepreneurship that supports the valorization of both individual and collective pre-existing knowledge

Ils sont nombreux, les Burkinabè vivant en Côte d’Ivoire, qui rentrent chaque année dans leur pays d’origine. Le cas le plus frappant est celui des étudiants issus de la diaspora ivoirienne. Ces étudiants sont livrés à de nouveaux espaces de communication qui agissent inévitablement sur leur comportement linguistique. C’est donc pour saisir la part de contribution du nouchi dans l’intégration sociale et surtout linguistique de la diaspora estudiantine ivoirienne, comprendre les manifestations de l’intégration linguistique, que nous avons fait le choix du thème : « La diffusion diasporique du nouchi au Burkina Faso, entre intégration et marquage identitaire : exemple des étudiants des universités Ouaga I, Pr Joseph Ki-Zerbo et Ouaga 2 ».

Dans cette première partie, l’ouvrage soulève trois préoccupations liées (1) aux dispositifs de lutte contre le COVID-19 dans l’éducation en Afrique, (2) à la gestion de ces dispositifs et (3) à la résilience socioéducative des enseignants et apprenants. Les réponses qu’il y apporte, éclairent sur les aspects humains, socioéconomiques et technologiques de développement de ces dispositifs ainsi que sur leur légitimité en termes d’adhésion, d’efficacité et de durabilité. Ouvrant le bal à l’analyse de ces dispositifs, Béché Emmanuel fait, sous un angle descriptif, une recension panoramique des stratégies de continuité pédagogique à travers l’Afrique. Diomande Bourahima et Ouattara Aboubakar Djakaridja vont dans le même sens, mais pointent les contraintes et opportunités de la mise en œuvre d’un dispositif anti-COVID-19 à l’échelle d’une université ivoirienne. Sous un angle analytique, Traoré Amadou Zan et Traoré Nassoum Yacine étudient la lutte contre le COVID-19 à l’école au Mali en termes de « résilience éducative ». Ils décrivent cette lutte drastique mais utile, comme un « saut avec gravité » dans l’inconnu, qui dévoile la capacité des écoles maliennes à supporter les exigences techniques et fonctionnelles des stratégies anti-COVID. Kila Roskem Jean-Pierre, Mahamat Fouddah Djourab et Ndiltah Patrick insistent, eux aussi, sur le concept de la résilience, dans le sens de l’adaptation créatrice des individus en situation de crise. Ils montrent comment les apprenants tchadiens transformèrent les contraintes et limitations imposées pour contrer le virus en des opportunités sociales, démontrant une résilience qui traduit la volonté des individus de contribuer à la survie de l’école et l’impératif de survie en situation de vulnérabilité. À l’inverse, Mfomo Mballa Joseph Désiré et Hassana Hamidou analysent, eux, l’impact social de la pandémie sur les conditions de vie étudiantes à Yaoundé. Sous un angle critique, Allambademel Vincent De Paul braque le projecteur sur les effets des stratégies de riposte au COVID-19 dans le secteur de l’éducation, notamment sur l’état psychologique des apprenants et enseignants camerounais. Njouonang Djomo Harold Gael va aussi dans le même sens en pointant les faibles conditions techniques, fonctionnelles et pédagogiques de l’utilisation de la formation à distance, qui ont plutôt contribué à affaiblir les apprentissages des élèves camerounais et à accroître leurs inégalités devant l’éducation. Djistera Andrianasy Angelo défend la même thèse concernant Madagascar. Il montre comment dans ce pays à fortes inégalités, le recours aux outils de la distance pour assurer la continuité pédagogique a joué un « effet de loupe » qui a mis à nu la vulnérabilité critique de son système éducatif. Sous un angle prospectif, Zambo Russel Ponty identifie deux exigences pour la reprise des classes post-COVID-19 : le principe de l’éducation prioritaire et la nécessité de corriger les inégalités éducatives. Il montre qu’au Cameroun, les décisions pour organiser la reprise des classes post-COVID-19 se situent sur deux axes : un axe central dirigé par les ministères en charge de l’éducation et un axe périphérique alimenté par les acteurs locaux et communautaires de l’éducation. Asta Djouma Maïdoki insiste aussi sur l’intérêt d’aller au-delà des limites des pratiques de la continuité éducative lors du COVID-19 pour s’intéresser aux leçons tirées de ces pratiques, afin de développer des dispositifs de formation à distance capables de répondre à la fois aux défis de l’acceptabilité, de l’inclusion et de la qualité.