Academic literature on the topic 'Etude télévisuelle'

L'introduction inscrit la tv au sein de la societe post-industrielle, dominee par la circulation generalisee des signes (valeur d'echange dominante et societe du spectacle). L'analyse semiologique tente d'organiser les normalites de l'ecran, tant au niveau des signifiants que des signifies. Cinq discursivites sont ainsi definies : l'actualite, le documentaire, le spectacle, la fiction et la publicite. La pre-enquete fixe une rencontre avec des telespectateurs a l'oppose des sondages: entretiens non directifs aupres d'un petit nombre de personnes (13) a partir d'une soiree tv : le mardi 20 octobre 1981. Nous distinguons : une part individuelle (la tv alimente), une part de reference sociale (la tv verifie) et une part de pouvoir social (la tv controle). L'enquete systematise ces hypotheses a partir de la soiree du samedi 17 avril 1982 aupres de 21 telespectateurs echantillones (couches populaire, moyenne, superieure). La reception tv ne peut se reduire ni a des processus sociaux, ni a des processus individuels. La relation entre discours explicite implicite et le concept de position sociale le soulignent. Le telespectateur recherche des images ideales, imaginaires, qui lui permettent une representation de sa problematique individu social et qui l'integrent dans des conformites sociales legitimees par l'ecran. Ainsi, le dernier chapitre (verification des hypotheses) specifie et synthetise les trois composantes de la reception televisuelle : la tv "qui alimente" definit le champ des affects qui jouent avec l'ecran au travers de punctums, de bons spectacles et de contemplation de l'appareil. La tv "qui verifie" glisse d'aspirations symboliques et communautaires vers une reconnaissance, une integration, une illustration de "savoirs" anterieurs a l'ecran (desir de voir). La tv "qui controle" definit un passage de rites specifiques a des rites uniformes et l'imposition de modeles prives. Le public devient prive et le prive devient public, ce qui renforce l'hypothese de la valeur d'echange generalisee
The introduction places the television in the context of post-industrial society which is dominated by the generalized circulation of signs (with exchange values dominant, a society of spectacle). Semiological analysis attempts to organize the normalities of the screen with respect to signifiants and signifies. Five models can thus be defined : current events, documentaries, shows, fiction and advertisements. The initial sample survey involved direct contact with television viewers (in contrast with public opinion polls) in nondirective interviews with a small number of persons (13) to discuss an evening's television viewing (tuesday october 20, 1981). The hypotheses distinguish an individual component (television nutures), a social reference component (television confirms), and a social power component (television controls). The survey systematized these hypotheses based on another evening of television vie wieng (saturday apris 17, 1982 middle and high social strata). Television viewing cannot merely to social processes nor to individual psychological processes. The relationship between explicit and implicit discourse, the concept of social status underline this point. The television viewer seeks ideal and imaginary images allowing him to visualize his own problematics (individual social) and to integrate himself in the social conformities legitimated by the screen. 5)the final chapter (hypothesis testing) specifies and synthesizes the three components of television : the "nurturing television" defines the domain of the affects set in motion by the screen through "punctums", ideal objects, pleasurable shows, and contemplation of the television set. The "confirming television" shifts from symbolic and community aspirations towards recognition, integration, illustration of fields of knowledge acquired prior to viewing (desire to see). The "controlling television" defines a shift from specific rites to uniform rites and the acceptance of personal models. Public matters become private ones and private affairs become public ones, reinforcing the hypothesis of generalized exchange value

Le processus de légitimation des séries télévisées étasuniennes contemporaines passe par la mise en avant de la figure du showrunner comme étant l’auteur ou l’autrice de la série. Dans ce travail de thèse, nous montrons pourtant que les séries télévisées étasuniennes contemporaines sont caractérisées par un mode d’écriture éminemment collectif et progressif. Cette organisation de l’écriture s’inscrit dans un contexte de production précis où enjeux économiques et ambitions artistiques sont imbriqués et s’influencent mutuellement. Nous proposons donc une approche holistique qui permet de rendre compte de cette imbrication et de cette collaboration à toutes les étapes de la production. Pendant la phase du développement de la série, nous proposons d’analyser les interactions entre les acteurs de la production et l’adéquation entre les objectifs parfois contradictoires des différents acteurs et le concept de la série en elle-même. Durant la période de la production de la série, nous examinons l’organisation de l’écriture et l’écho de cette organisation dans le récit. Enfin au moment de la diffusion nous analyserons la manière dont différents types d’épisodes sont utilisés afin de favoriser les entrées et sorties du récit et de créer un lien avec le public. L’étude de l’histoire des modes de production des séries télévisées étasuniennes de 1940 à nos jours, puis l’application de nos outils d’analyse sur notre corpus de cinq séries télévisées produites dans des contextes de production variés (Buffy the Vampire Slayer, The West Wing, Six Feet Under, Grey’s Anatomy et Transparent), nous ont permis de mettre en valeur le travail collectif et progressif des writer’s rooms
Contemporary American television series are often legitimated via the promotion of the showrunner as author of the series. This dissertation demonstrates that, to the contrary, the writing of a contemporary American television series can be characterized as a collective and progressive mode of authoring. The way this writing process is structured is specific to a production context in which economic factors and artistic ambitions interconnet and mutually influence each other. This dissertation takes a holistic approach to the study of television screenwriting that accounts for these aspects of interconnection and collaboration at all stages of production. First, we begin with the development phase of a series, we analyze the interactions between the various production stakeholders and the aligning of their sometimes conflicting objectives with the concept of the series itself. Next, we turn our attention to the production phase, we examine how the writing process is structured and how the structure of this process is reflected in the story itself. Finally, we look at how a series is broadcast, analyzing the way in which different types of episodes are used in order to create an emotional bond with the audience as well as offer them narrative entry and exit points into the story. By studying the history of production methods for American television series from 1940 to the present day, then by applying our analytical tools to a corpus of 5 television series produced in various production contexts (Buffy the Vampire Slayer, The West Wing, Six Feet Under, Grey's Anatomy and Transparent), we highlighted the progressive and collective nature of the writers’ room process

Les séries télévisées produites aux États-Unis au cours des trois dernières décennies se caractérisent par la complexité de leurs intrigues, qui inspirent souvent des comparaisons avec un travail de « tissage ». L’impression d’ « entremêlement » des « fils narratifs » est due à la fois à une multiplication des personnages et des points de vue, et à une déconstruction de la temporalité dans certaines œuvres. En articulant une approche narratologique à une analyse sociologique de ces séries, il est possible d’avancer que les motifs dessinés par ces « fils » sont des allégories de systèmes sociaux réels, qui structurent divers groupes communautaires. Il s’agit dès lors d’établir une méthodologie originale et de définir un vocabulaire adapté pour confirmer cette hypothèse. L’étude du « tissage narratif » dans un corpus de séries récentes permet d’y examiner la représentation de la sphère privée – notamment des cellules familiales – ainsi que celle de sphères publiques et professionnelles. Elle révèle en particulier une interpénétration de ces deux « mondes », phénomène caractéristique de l’ère post-fordiste. Notre démarche, en s’ancrant dans le champ disciplinaire des études de genre et culturelles, révèle en outre dans quelle mesure des normes sociales telles que la domination masculine et l’hégémonie blanche peuvent être perpétuées ou, à l’inverse, remises en question dans les séries choisies. En conséquence, il est possible d’affirmer que l’analyse « socio-narratologique » de séries télévisées « tissées » met au jour la manière dont ces programmes mettent en scène des relations sociales et des dynamiques de domination dans des communautés contemporaines
TV series produced over the past three decades in the United States are characterized by the complexity of their storylines, often giving rise to a comparison with a “weaving work”. The impression that the “narrative threads” are interwoven is made by the abundance of characters and disparate points of view, and, in some shows, by a deconstructed temporality. By combining a narratological approach with a sociological analysis of such TV shows, it is possible to claim that the patterns designed by those “threads” are allegories for actual social systems, which give structure to various community groups. Proceeding from this claim, we aim at creating a new methodology and defining an appropriate vocabulary in order to confirm that hypothesis. Studying “interwoven storytelling” in a corpus of recent TV shows allows us to examine the representation of the private sphere – especially family units – along with public and professional spheres. It particularly reveals a pervasion of these two “worlds”, a phenomenon which is a distinguishing feature of the post-Fordist era. Furthermore, by putting down roots in the academic field of gender and cultural studies, our approach reveals how social norms such as male domination and white hegemony can be perpetuated or, on the contrary, questioned in the series we’ve selected. Consequently, it is possible to assert that the “socio-narratological” analysis of “woven” TV series brings to light the way in which such programs depict social relationships and domination dynamics in contemporary communities