Academic literature on the topic 'Établissements humains – Cerdagne – Histoire'

Ce travail porte sur les dynamiques de l'habitat, du peuplement et des terroirs dans un espace montagnard, entre Antiquité tardive et Moyen Âge (IIIe-XIIe siècle). Localisée à l'est des Pyrénées, la région étudiée se présente sous la forme d'une vaste plaine d'une altitude moyenne de 1200 mètres, encadrée de sommets culminant jusqu'à plus de 2900 mètres. Au centre de ce territoire s'implante, au Ier siècle av. J.-C., Iulia Libica (Llívia). Exemple unique de chef-lieu de cité localisé au cœur du massif des Pyrénées, ce pôle expérimente, entre Antiquité et Moyen Âge, une série d'évolutions. Affectant la géographie politico-administrative régionale et le réseau urbain, ces mutations concernent également la morphologie de l'agglomération. Pour mieux les cerner et les comprendre, les transformations du centre urbain sont mises en regard de celles de l'habitat, du peuplement et des terroirs. Au croisement des fouilles, des prospections pédestres et de l'analyse d'un corpus de sources écrites, les points de vue et les échelles d'observation sont multipliés.Cette analyse apporte un éclairage neuf sur les mutations d'une cité antique, après le bas Empire et jusqu'au cœur du Moyen Âge. Elle montre la nécessité de confronter le pôle urbain aux rythmes de son territoire. Dans le même temps, cette recherche révèle un espace pyrénéen qui, loin de constituer une marge, est ouvert sur la Méditerranée<br>This work deals with the dynamics of territorial organization, settlement and landscapes in a mountainous region, between Late Antiquity and the Middle Ages (3rd-12th century). Located to the east of the Pyrenees, the study area has the shape of a vast plain with an average altitude of 1,200 metres, framed by peaks that rise to over 2,900 metres. Iulia Libica (Llívia) was established in the centre of this territory in the 1st century BC. A unique example of a city capital located in the heart of the Pyrenees, this centre experimented with a series of changes between Antiquity and the Middle Ages. Affecting the regional political-administrative geography and the urban network, these changes also affect the morphology of the town. In order to better define and understand them, the transformations of the urban centreare compared with those of the settlement, the cultivated fields and the upland areas. At the crossroads of excavations,pedestrian surveys and the analysis of a corpus of written sources, the points of view and scales of observation are multiplied.This analysis sheds new light on the mutations of a city after the late Roman Empire and up to the heart of the Middle Ages. It shows the need to confront the urban centre with the rhythms of its territory. At the same time, this research reveals a Pyrenean country open to the Mediterranean and far from being a margin

La relecture des textes à partir de l'archéologie, nous permet d'aller plus loin du vieux discours historiographique sur la "continuité" ou la "rupture" dans l'histoire du peuplement de cette période. Dans le monde urbain, la promotion des agglomérations urbaines principales ou secondaires à évêchés et le processus de christianisation, donnent lieu à des changements irréversibles dans la topographie. Loin du catastrophisme et des thèses fondées sur la "rupture", la "cite" antique va suivre de transformations et d'adaptations. Dans le monde rural, on assiste entre 400 et 700, à une série de transformations internes dans l'évolution du peuplement rural romain : un déclin lent mais progressif des établissements ruraux antiques, de leurs formes d'organisation et d'occupation du sol. Des 600 et surtout durant 700 et 800, des facteurs internes et externes vont provoquer la déstructuration du peuplement ancien et l'éclosion d'un habitat disperse et marginal dans les "frontières" du paysage rural romain, sur un très peuplé "désert" du Douro. Le processus de réaménagement territorial asturien-léonais dès 865, va restructurer le peuplement romain à partir des anciens évêchés et des nouveaux monastères; au même temps, cela va provoquer l'abandon ou la marginalité d'autres noyaux de peuplement. Dans l'habitat fortifié, l'occupation permanente des sites en hauteur s'accentue lors de l'arrivée des suèves et durant l'expansion territoriale de la monarchie asturo-léonaise avec un double but : l'appropriation et la défense de la "frontière" du douro, et le contrôle interne du territoire lié à la montée du féodalisme<br>Rereading the texts from the archaeology, allows us to go beyond the old historiographical speech about the "continuity" or the "rupture" in the settlement history in this period. In the cities/towns referring to main secondary urban agglomerations the development of these to bishoprics and christianization cause irreversible changes in their topography. The town late-antiquity evolves, transforming and adapting itself, far from the catastrophic visions and thesis of rupture. In the country, we observe from the fifth to the seventh century many internal transformations in the evolution of the rural roman population: a slow slope, but progressive, of the ancient rural settlement, their ways of organization and the occupation of the territory. From the end of the seventh century principally during the eight and the ninth century, internal and external factors were going to provoke: the breaking-off of the ancient population and the emerging of a scattered and marginal habit on the border of the roman rural landscape and in a crowded Douro "desert". The process of territorial reorganization "asturiano-leones" from the end of the ninth century will restructure the roman settlement from the ancient bishoprics and the new monasteries; and will cause the abandonment or the exclusion of other nucleus of settlement. In the fortified habitat the constant occupation of the high located places becomes noticeable: in the moment of the arrival and settlement of the suevi; and with the expansion of the "astur-leonesa" monarchy, with a double objective: appropriation of territories and the protection of the border of Douro and internal control of the territory in connection with the fragmentation of the characteristic power of the feudalism

Vers 9500 cal BC, divers changements s'opèrent dans la vie des communautés qui, dorénavant, seront appelées mésolithiques, changements qui les écartent assez nettement des modèles de comportement reconnus pour les périodes précédentes. Si certaines des compétences ancestrales ont clairement transité vers l'Holocène, d'autres solutions de vie ont été mises en œuvre. Les groupes deviennent plus itinérants et plus dépendants des ressources marines. Des amas coquilliers apparaissent tout au long de la façade atlantique et dans des contextes situés à l'intérieur des terres. Les choix techniques et les moyens d'acquisition sont adaptés et créés en fonction de besoins situationnels spécifiques à chaque site. Cette flexibilité dans les façons de faire est propre aux groupes du Mésolithique ancien et contraste avec la rigidité des normes qui caractérise le système technique des populations magdaléniennes.

Geographiquement situes dans le sud-est, les bobo font partie de la soixantaine d'ethnies presentent sur le territoire du burkina faso. Ils vivent en communautes villageoises independantes, sans pouvoir politique centralise et a l'instar des ethnies circonvoisines, ils appartiennent au groupe de societes dites lignageres ou segmentaires. Si de nos jours on dispose de quelques connaissances sur leur mode de vie traditionnelle, en revanche leur histoire du peuplement reste moins bien connue pour plusieurs raisons. Cependant, selon toute vraisemblance, la presence des bobo sur leur territoire ethnique actuel serait l'une des plus anciennes des peuples burkinabe et remonterait donc a plusieurs siecles. En effet, comme l'a montre l'etude du pays bobo-sogokire, dans le sud-est du territoire ethnique bobo, la dynamique du peuplement montre l'existence de trois phases. La premiere est anterieure a la fin du xvieme siecle et fait etat de la presence de "vrais bobo" et parfois celle d'elements bwa (vivant a proximite des "vrais bobo") minoritaires, plus anciennement etablis mais qui ont fini par perdre leur propre identite ethnique. La seconde phase du peuplement bobo qui va de la fin du xvieme siecle au debut du xviiieme siecle correspond, grosso-modo, a la mise en place des zara venus du mande par vagues successives et generalement pas apparentees. Les zara constituent, par leur superiorite numerique, le plus important groupe social allogene entre dans la composition anthropologique de l'ethnie bobo. Enfin, la troisieme phase allant du debut du xviiieme siecle a l'horizon fin xixeme siecle resulte essentiellement de la consequence du climat d'insecurite provoque par les guerres et les menaces exterieures que l'ouest du burkina a connues a l'epoque. Au cours de cette periode, le pays bobo a perdu nombre de ses habitants tout en accueillant plusieurs groupes sociaux provenant de diverses ethnies et qui, pour la plupart, ont ete noyes au sein de l'ethnie bobo. La presente etude realisee dans le sud-est-bobo (a savoir le pays bobo- sogokire) nous montre, a l'echelle regionale, que l'actuelle societe bobo est le fruit d'une construction historique pluriseculaire, riche par son systeme d'integration sociale, et qui a ete initiee par les "vrais bobo" dont l'origine geographique reste incertaine quoique quelques indices tendent a conduire l'historien vers la route du mande<br>Bobo people are settled in the south-eastern region of burkina faso that is composed of sixty ethnies. The bobo live communally and independently, that is to say, without any centralized authority. Following the example of the neighbouring ethnies, the bobo nation is a lineage society. Nowadays, we have a vague knowlege of their traditional way of life. On the other hand, the history of their settling is less known owing to several reasons. However, the bobo, in all probability, have been living in the present day land for many centuries. They seen to one of the oldest nations established in burkina faso. Actually, the study of the bobo-sogokire' people in the south-eastern region of the bobo land shows tree stages related to the settling dynamic. The first stage was prior to the end of the 16th century. It reports the presence of "real bobo" and few neighbouring bwa people who finally lost their cultural identity. The second one - from the end of the 16th century to the beginning of the 18th century - roughtly corresponds to the successives influxes of the zara from the mande land. Numericaly speaking, the zara constitute the most important external social group of the bobo ethny. The third and final stage - from the beginning of the 18th to the 19th century - results from the atmosphere of insecurity due to the threats of war and war prevailing at that time in the western region of burkina. During that period, many bobo people died. That situation enabled the settling up of several social groups derived from diverse ethnies which were quickly assimilated and integrated by the bobo. The present study made in the south-eastern region of the bobo-sogokire' nation shows that at the regional scale, the presentday bobo society is the result of a settling through many century. That society has a very rich social system of integration initiated by the "real bobo" whose geographic origins are incertain despite a few signs which lead historians to the mande' land

L’objectif de la thèse est de percevoir l’état du peuplement, dans son contexte spatial, aux différentes époques préhistoriques et historiques (de la Préhistoire ancienne à l’époque moderne et contemporaine) et de mesurer son évolution dans le milieu particulier de la basse vallée du Doubs, sur un transect qui va de Petit-Noir / Neublans, à la limite du Jura, à la confluence Saône / Doubs en Saône-et-Loire. Une vingtaine de communes sont ici concernées. Ce secteur est celui d’une zone humide, profondément marquée par la rivière du Doubs ; un aspect essentiel de la problématique est alors de mieux comprendre la relation que l’homme a pu entretenir avec un environnement à la fois difficile (inondation, évolution incessante du cours de la rivière…) et attractif (fertilité des sols, rôle de la vallée comme axe de communication…). Sur ce point, nous nous sommes globalement attachés à définir le cadre dans lequel l’homme a pu vivre à différents moments (en recourant à la géologie, la climatologie, pédologie, la palynologie, la microtoponymie, etc. ), et, plus particulièrement, à étudier les variations du lit mineur du Doubs au cours des cinq derniers siècles grâce aux cartes anciennes et aux missions aériennes de l’IGN. A cet égard, on peut diviser notre secteur en deux parties, l’une allant de Petit-Noir à Mont-les-Seurre, à l’est, où la rivière a connu une dynamique alluviale intense (méandres, anabranches, tresses et anastomoses) et l’autre, entre Mont-les-Seurre et Verdun-sur-le-Doubs, à l’ouest, dans laquelle le Doubs semble n’avoir que peu évolué, depuis au moins la Protohistoire, comme l’indique la reconnaissance de gués assez stables. Placée entre la plaine doloise (le Finage) au nord, la Bresse jurassienne et bourguignonne à l’ouest et au sud et les marges bourguignonnes à l’ouest, la basse vallée du Doubs est une zone charnière. De même qu’elle constitue depuis l’époque moderne une zone de contact entre la Bourgogne et la Franche-Comté, elle impliquait déjà dans l’Antiquité (âge du Fer et époque romaine), les peuples éduen et séquane dont la limite est à chercher dans notre zone d’étude. Située sur l’axe fondamental Rhône – Saône – Doubs – Rhin, cette zone fut sans doute parcourue dès le Paléolithique et fut bien occupée, à partir du Néolithique, par des populations agricoles. Pour la Protohistoire et l’époque romaine (plus de 600 impacts archéologiques recensés pour cette seule dernière période), notre documentation atteste de la densification du tissu rural, de la montée en puissance du système viaire, du dynamisme des échanges, alors qu’au Moyen Age se dessine un nouveau modèle d’organisation territoriale et d’aménagement de l’espace qui anticipe sur les changements à venir. Au total, alors que jusqu’en 1950 le nombre de sites connus restait infime dans la basse vallée du Doubs, au point d’entretenir là la vision d’une zone à priori désolée, pour des raisons d’ordre naturel, les prospections conduites depuis les années 1980 permettent de recenser plus de 1000 impacts archéologiques, démontrant aujourd’hui que cette zone ne fut en aucun cas un no man’s land mais au contraire un lieu extrêmement vivant dès la Préhistoire. Sur toutes ces questions (volume 1), nous avons donc tenté de mobiliser l’ensemble des données historiques et archéologiques et ceci explique la place importante des données d’inventaire dans la thèse (volumes 2, 3, 4). Au plan méthodologique, la difficulté principale fut, pour nous, moins de trouver, en différents lieux, les séries documentaires nécessaires à la construction du sujet, que d’articuler ces différentes séries entre elles ; séries à la fois parallèles et discontinues, fluctuantes dans le temps et l’espace, orientant souvent le discours archéologique entre Mémoire et Histoire<br>The aim of this thesis is to perceive the state of the settlement during the different prehistorical and historical periods (from the ancient prehistory to the modern or contemporary times) and to study its evolution in the specific context of the lower valley of the Doubs river on a plan which runs from Petit-Noir / Neublans, at the limit of the Jura, to the confluence Saône / Doubs in Saône-et-Loire. It corresponds to about twenty cities. This zone is a wetland, deeply affected by the Doubs river; an important aspect of the problematic is therefore to give a better understanding of the relationship men could have with a milieu, which was both hostile (floods) and attractive (communication, agriculture). That’s why we have meant to define the milieu in which men were able to settle at various moments thanks to the use of various sciences (palynology, geology, climatology, pedology, etc. ) we defined the milieu in which men lived; besides, we could study the evolution of the lower riverbed of the Doubs for the last five centuriesthrough the use of ancient maps and thanks to the air missions of the National Geographic Institute. We can thus split our zone into two parts. One goes from Petit-Noir to Mont-les-Seurre where the river had an intense alluvial dynamic (meander, forks, braids)* the other runs from Mont-Les-Seurre to Verdun-sur-le-Doubs, where the Doubs river has not evolved so much since at least Proto-History (certified presence of quite stable fords). Situated between the plain of Dôle (le Finage) to the North, ‘la Bresse Jurassienne’ and ‘Burgundian’ to the West and to the South and also the Burgundian margin to the West this area of the Lower Valley of ‘le Doubs’ is, on the human level, a buffer zone for different reasons: buffer zone between ‘la bourgogne’ and ‘la franche-comté’, it was already settled by the Eduens and the Sequanes during Antiquity (from the Iron Age to the Roman Period) ; situated on the fundamental axis between four rivers, Rhône – Saône – Doubs – Rhin, it’s certainly been a trade zone since the Paleolithic and was indeed settled by agrarian populations since the Neolithic. Concerning Protohistory as well as the Roamn times, our corpus confirms that the rural settelement increased, that the road network improved tremendously, and that trades became more dynamic; while in the Middle Ages appeared a new system of geographic organisation and space management which announced the changes to come. In the end, although until 1950 the number of known sites remained minimal – giving the image of a zone which was deserted for natural reasons, the new prospectings of the 1980s allow to notice more than one thousand of archeological impacts, proving today that this zone had been by no means a no man’s land but had actually been a very active area since Prehistory. For all these questions (volume 1) we have intended to mobilise all the possible historical and archeological datas, which explains the large amount of invory datas in this thesis (volume 2, 3 and 4). Concerning the method, our biggest difficulty was less to find in different places the documentary ressources we needed to build up our problematic than to articulated these different series of ressources together; series which constantly waver between dated, not dated or dated approximately, between continuous and fragmented, punctual and belonging to spatiality or else between limited and territorialized. That’s why it had an impact on the archeological discourse, placing it between History and Memory

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2003-2004<br>Cette recherche propose une lecture du processus de formation et de transformation de Sainte- Foy, exemple typique de banlieue moderne québécoise, depuis les premières traces d’humanisation au XVIIe siècle jusqu’au développement vigoureux de la seconde moitié du XXe siècle. Cette lecture s’appuie sur la typomorphologie afin de mieux appréhender l’influence sur la forme urbaine actuelle des différentes structures qui se sont superposées dans le temps, incluant les structures suburbaines. Elle permet en outre, par le fait même, de dégager des éléments qui contribuent à l’identité morphologique de Sainte-Foy. L’étude reconstruit d’abord l’évolution des systèmes traditionnels de voies et de parcelles en relation avec l’histoire du peuplement du plateau, l’établissement des premiers noyaux et l’implantation des grandes infrastructures qui ont propulsé Sainte-Foy vers l’ère du bungalow. La plus grande part du mémoire est toutefois consacrée exclusivement à la banlieue moderne : cadre réglementaire, particularités de cette nouvelle forme urbaine et intégration des permanences historiques au contexte suburbain. Une morphogenèse détaillée permet de saisir la structuration du milieu, l’origine de la forme et les caractères spécifiques de cette banlieue d’après-guerre; cette connaissance objective est une étape préalable essentielle à la requalification de Sainte-Foy, afin de pouvoir établir des diagnostics tenant compte de la place de l’héritage moderne dans l’identité du lieu et dans le patrimoine québécois.<br>Québec Université Laval, Bibliothèque 2019

Les structures d'habitat danoises des iiie-xiie siecles sont rapprochees de celles observees dans le nord-ouest de l'europe. La generalisation des fermes cloturees vers 200 et l'emergence du village medieval aux xie-xiie siecles delimitent les cadres chronologiques. La grande plaine de l'europe septentrionale determine l'aire geographique de l'etude. Les autres pays nordiques en sont donc exclus. La transgression du limes permet de confronter le poids de la culture avec le poids de la nature. Cinq regions test, reparties sur l'ensemble du danemark actuel, permettent d'aborder l'occupation du sol. En dehors des sources archeologiques traditionnelles, ces analyses accordent une place importante aux eglises, premieres sources a nous renseigner sur le peuplement et les capacites economiques dans l'ensemble du pays. Les habitats danois connaissent trois transformations : la cloturation des fermes vers 200, leur agrandissement significatif vers 700 et l'enracinement de l'habitat entre 1000 et 1200 environ. La comparaison avec l'habitat rural europeen repose sur une selection de fouilles etendues depuis le nord de l'allemagne jusqu'au nord de la france. Malgre les differences regionales et quelques decalages chronologiques, trois etapes d'evolution esquissent une evolution analogue<br>The settlement's patterns and the structures of rural sites in denmark from ca 200 ad to ca 1200 ad are compared to those of the northwestern europe. Fondamental changes in the settlements' organisation determine the chronological framework. The geographical limits follow the north european plain, excluding the other scandinavian countries. Ca 200 ad the farms become larger and enclosed. This lay-out will be maintained during the whole period. The stabilization of the settlement and the emergency of the medieval village mark the end of the study. The analysis of 5 microregions examine the settlement patterns in different parts of the country. The settlement structures are studied by small and large excavations from all of denmark. Three important changes are noted before ca. 1200 : the enclosed farm ca 200, a significant enlarging ca 700 and the development of stable settlements in the beginning of the northern middle ages. The comparison with north-west european excavations shows important regional differences but it put three major changes in rural settlements into evidence

À la croisée de l’archéologie, de la géographie et de l’anthropologie, nous proposons ici une approche multiscalaire de l’espace des sociétés humaines en Méditerranée nord-occidentale entre la fin de l’âge du Bronze et la période romaine. De l’Èbre au Rhône, seront tour à tour abordées les questions liées à l’espace de vie quotidien du groupe, à ses relations de voisinage avec les autres communautés ou à l’espace culturel. La distribution spatiale des nécropoles formera par exemple une source d’information essentielle sur la taille et la configuration des territoires. À une autre échelle, il sera important de développer les notions de transitions et de frontières culturelles, d’insister sur le degré de sédentarisation et sur les processus de stabilisation du territoire, qu’ils soient initiés par un habitat groupé ou dispersé… Compte tenu ensuite des grandes lignes historiques de la Méditerranée, compte tenu également de la propre histoire des groupes indigènes, les continuités et les ruptures du système de peuplement seront examinées : des thématiques telles que l’évaluation de la pérennité des structures indigènes pré-existantes au commerce méditerranéen, mais aussi la restructuration des réseaux face à la pression commerciale (mise en place d’espaces économiques) entreront pleinement dans le discours<br>At the crossroads of archaeology, geography, and anthropology, we propose here a multi scalar approach to the human societies’ environment in north-western Mediterranean between the end of the Bronze Age and the Roman period. From the Ebro to the Rhone, we will investigate the questions related to the daily environment of the group, to its neighbourhood relations with other communities, and to the cultural areas. The spatial distribution of the necropolis will constitute for example an essential source of information on the size and shape of the territories. On another scale, it will be important to develop the notions of transitions and cultural frontiers, to insist on the degree of sedentary life, and on the process of territorial stabilization, whether it was initiated by a grouped or dispersed settlement…Taking into account the major historical events of the Mediterranean Sea, and also the individual history of the indigenous groups, the continuity and ruptures of the establishment systems will be examined : themes such as the evaluation of the perennate character of the indigenous structures, pre-existing the Mediterranean trade, but also the restructuration of the networks linked with commercial pressure (establishment of economic areas) will plainly enter the reasoning

La thèse interroge la question de la morphologie de l'habitat groupé de la vallée de l'ebre, pris sous toutes ses formes, sur une période longue de près de six siècles. Après une première partie centrée sur les aspects conceptuels et historiographiques, le corpus d'agglomérations est analysé de façon systématique afin de mesurer les constantes et les variabilités fonctionnelles, spatiales et chronologiques. Dans un troisième temps, on se propose d'élaborer une typologie entre les agglomérations, fondée sur des critères variés. On constate qu'un grand nombre d'établissements échappe à la caractérisation du fait de leur caractère hybride et changeant, mais aussi en raison d'une documentation limitée. La quatrième partie adopte un point de vue intégré et aréolaire. Après avoir évalué l'intérêt (et les limites) des prospections systématiques pour l'identification des agglomérations rurales, on développe quelques exemples régionaux permettant de synthétiser, dans des espaces délimités et relativement bien documentés, l'ensemble des questionnements réalisés plus haut. Ce travail s'appuie sur un catalogue documentaire de 180 sites agglomérés (agglomérations avérées, possibles, hypothétiques et inconnues) et de 24 prospections systématiques synthétisées dans des fiches fournies en annexes<br>This work questions the morphology of urban and rural agglomerations located in the ebro valley, during a period of about six centuries (from auguste to the first settlments of the wisigoths). After a first part centred on the conceptual and historiographical aspects, the corpus of agglomerations is analyzed in a systematic way to measure functional, spatial, and chronological constants and variabilites. In the third part, we suggest elaborating a typology between the agglomerations, based on varied criteria. It appears that a large number of establishments escape the characterization, because they were hybrid and changeable, but also because of a limited documentation. The fourth part adopts an integrated point of view. Having estimated the interest (and the limits) of systematic land surveys for the identification of the rural agglomerations, we develop some regional examples allowing to synthetize, in bounded and relatively well informed spaces, all the questionings highter realized. This work leans on a documentary catalog composed of 180 agglomerated sites ( certain, possible, hypothetical and unknown agglomerations) and of 24 systematic prospections given in appendices