Academic literature on the topic 'Épistémologie – Aspect politique'

Create a spot-on reference in APA, MLA, Chicago, Harvard, and other styles

Select a source type:

Consult the lists of relevant articles, books, theses, conference reports, and other scholarly sources on the topic 'Épistémologie – Aspect politique.'

Next to every source in the list of references, there is an 'Add to bibliography' button. Press on it, and we will generate automatically the bibliographic reference to the chosen work in the citation style you need: APA, MLA, Harvard, Chicago, Vancouver, etc.

You can also download the full text of the academic publication as pdf and read online its abstract whenever available in the metadata.

Journal articles on the topic "Épistémologie – Aspect politique":

1

Charbonnier, Pierre. "Généalogie de l'Anthropocène: La fin du risque et des limites." Annales. Histoire, Sciences Sociales 72, no. 2 (June 2017): 301–28. http://dx.doi.org/10.1017/s0395264917000555.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
RésuméCet article vise à éclairer l’émergence du concept d'Anthropocène dans les sciences sociales et la philosophie contemporaines. Il inscrit cette notion dans le contexte assez large d'une crise de ces savoirs, désormais confrontés à la nécessité de considérer le changement climatique global à la fois comme un socle empirique et comme un horizon politique incontournable. Cette réflexion repose sur une hypothèse : l'organisation des savoirs relatifs aux relations entre modernité et nature a été profondément bouleversée dans la dernière décennie, et les concepts sur lesquels reposaient ces savoirs, le risque et la limite, ont dû être réaménagés. En effet, concevoir le présent à travers le concept d'Anthropocène suppose que la rationalité du risque, c'est-à-dire la suspension de l'autonomie politique moderne, et l'idée d'une limitation fondamentale du développement matériel ne peuvent plus être dissociées. Cette hypothèse permet d'envisager la configuration épistémologique dans laquelle nous nous trouvons et d'en discuter quelques aspects.
2

Formigari, Lia. "“Néo-humboldtisme” : histoire d’un métaterme." Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, no. 29 (February 26, 2011): 33–50. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2011.911.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Par l'effet conjoint de contingences géo-politiques et de raisons épistémologique, à partir des années 1990 la relativité linguistique a retrouvée une actualité qu'elle semblait avoir perdue sous l’action de la diffusion du structuralisme d'abord et du générativisme ensuite. Cet article se propose comme une rétrospection sur le “néo-humboldtisme”, un terme qui recouvre un agglomérat de théories gravitant autour de la notion de relativité. Après avoir précisé les deux notions, apparentées mais différentes, de relativité et determinisme (§ 1) ainsi que leurs motivation rhétoriques et théoriques (§§ 2-3), il reconstruit les racines idéalistes de la théorie (§ 5) et en décrit les développements au XXe siècle, dans deux directions diverses, chez Weisgerber (§ 6) et Whorf (§ 7). Il donne enfin (§ 8) quelques exemples de l'approche néo-cognitive de la notion de relativité, où deux aspects essentiels de l'approche idéaliste sont remis en question : l'identification entre pensée et langage et la correspondance entre l'appartenance typologi-que de la langue et le caractère ethno-territorial des locuteurs.
3

Make, Jennifer Boum. "Décryptage de l’exposition ‘Le Modèle Noir’ au Musée d’Orsay, ou interroger l’évitement du passé colonial français par le biais de l’anonymat des corps noirs." Francosphères 10, no. 1 (June 1, 2021): 27–42. http://dx.doi.org/10.3828/franc.2021.3.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
“Le modèle noir, de Géricault à Matisse’ est une exposition organisée par Cécile Debray, Stéphane Guégan et Isolde Pludermacher, au musée d’Orsay entre le 26 mars et le 21 juillet 2019. Cet article se propose d’interroger les discours muséaux produits dans le contexte de l’exposition française, notamment les stratégies de neutralisation des termes racisants utilisés à l’époque et de visibilisation des modèles noirs rendus anonymes par la réattribution du nom. Cette interrogation suggère de faire le diagnostic des discours muséaux autour de l’exposition ‘Le modèle noir’, notamment dans leurs manières de dire l’histoire, et plus précisément les aspects sociaux, culturels, politiques et économiques des systèmes esclavagiste et colonial dans le contexte français, ou plutôt de pratiquer le non-dire. Ainsi, en quoi la muséographie du ‘Modèle noir’ reflète-t-elle le traitement, ou encore l’évitement, du passé colonial français ? Qu’est-ce que cela suppose pour la formulation d’un retour réflexif sur le rapport à l’Autre et ses représentations ? Cet article nous permet donc de questionner la mise sur la ligne de touche, consciente ou non, de l’histoire coloniale française à la lumière d’une ambivalence irrésolue entre la recherche d’une continuité historique et la reconnaissance du passé colonial français et de ses effets. L’impératif de continuité historique prend selon nous la forme d’une inclusion des corps noirs dans le canon de l’art moderne européen jusqu’à les réduire à l’anonymat, et suspend la reconnaissance d’une rupture épistémologique face à des sujets noirs qui interrogent le canon moderniste comme véhicule de codes esthétiques et culturels profondément ancrés dans les réalités coloniales de l’époque.
4

d’Hombres, Emmanuel. "De la différenciation biologique à la différenciation sociale (XIXe-XXe siècles): quelques jalons historiques." Nouvelles perspectives en sciences sociales 8, no. 1 (February 7, 2013): 191–220. http://dx.doi.org/10.7202/1013922ar.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Au XVIIIe siècle, « différenciation » est un terme de mathématique exclusivement. La différenciation nomme alors un procédé utilisé en analyse pour réduire le nombre de variables inconnues d’une équation. Ce n’est qu’au début du XIXe siècle que le terme commence sa carrière dans les sciences empiriques, biologie (embryologie puis anatomie comparée) tout d’abord, sciences sociales (anthropologie, sociologie et histoire) ensuite. Le vocable fait son apparition dans des travaux d’embryologie de langue allemande de l’époque romantique, marquée par la Naturphilosophie et récemment convertie au principe de l’épigenèse (principe de plasticité du développement); il est employé concurremment aux termes de complication et de composition progressive pour désigner un des aspects morphologiques du développement embryonnaire. Il faut cependant attendre la fin des années 1820 et la parution du premier volume de l’opus magnum d’Ernst Von Baer (Über Entwickelungsgeschichte der Thiere, 1828), pour voir le concept de différenciation accéder au statut épistémologique de concept modal principal en biologie du développement. Dans les années 1840, l’articulation des concepts de différenciation et de division du travail physiologique ouvrait la voie à l’extension du concept de différenciation au champ entier de l’anatomie comparée, et allait conduire de nombreux naturalistes à penser que le problème du fondement rationnel du lien entre différenciation et perfectionnement de l’organisation était en passe d’être enfin résolu. À peu près à la même époque, le terme différenciation fait son entrée en science sociale; il va servir à exprimer l’aspect institutionnel du développement historique des sociétés. Aux belles heures de l’évolutionnisme culturel, la différenciation verra sa juridiction s’étendre au domaine des phénomènes morphologiques relevant de l’anthropologie (analyse comparée des sociétés) et de l’histoire (analyse comparée des formations historiques d’une même société). De la même manière qu’en biologie le niveau de différenciation traduit le degré de perfection atteint par une formation embryonnaire ou par un organisme achevé, en sciences sociales le niveau de différenciation indique la place occupée par une formation historique du passé ou par une société actuelle dans l’échelle de la civilisation. Le « doublet anatomo-physiologique différenciation / division du travail » est désormais un couple notionnel requis aussi bien pour la compréhension des modalités du développement embryonnaire que pour l’intelligibilité des modalités de l’évolution culturelle. Nous nous attacherons dans cet article à esquisser les jalons d’une partie de l’histoire transdisciplinaire et complexe de ce concept de différenciation, dont les sciences sociales traitant du « développement » (économique, politique, social) sont aujourd’hui dans une certaine mesure héritière. Nous tâcherons ce faisant de montrer les bénéfices que peut en tirer l’historien des idées concernant la compréhension de la genèse de l’évolutionnisme culturel, en dégageant notamment le rôle joué par les doctrines naturalistes dites du parallélisme anatomo-embryologique dans l’étiologie de ce courant de pensée majeur des sciences sociales d’hier, et dont le présent ne laisse pas de porter quelque trace.
5

CHIRA, Rodica-Gabriela. "Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8." Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (December 1, 2020): 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissements » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusement en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.
6

Goodale, Mark. "Droits humains." Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.093.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
En tant que sous-domaine émergeant de l'anthropologie sociale et culturelle, l'anthropologie des droits humains a contribué à la théorie et à la méthodologie de diverses manières. Il a également apporté des contributions en dehors de la discipline puisque les juristes internationaux, les responsables politiques et les représentants du gouvernement se réfèrent à l'anthropologie des droits humains comme source d'informations et d'idées au sujet des droits humains dans les documents politiques, les rapports aux agences gouvernementales et dans les principaux discours publics (voir par ex. Higgins 2012, 2013). Culture En tant que catégorie d'organisation de la différence, la culture était dès le départ problématique pour les droits humains. Dans sa Déclaration sur les droits de l'homme de 1947, Melville Herskovits craignait que la diversité et la richesse culturelles ne soient incompatibles avec les droits humains, en affirmant des modèles transculturels de croyances et de pratiques normatives contredisant les preuves anthropologiques et en menaçant d'ignorer la culture au sein de l'économie politique de l'ordre de l’après-guerre. En dépit de ces préoccupations, la diversité culturelle n'a pas été affectée par la promulgation de la Déclaration universelle des droits de l'homme en 1948. Ceci, en grande partie, est dû à l'influence plus large des droits humains, sans parler de la transformation globale imaginée par Herskovits, qui a immédiatement été bloquée par la Guerre froide. Même Eleanor Roosevelt a reconnu que le projet des droits humains prendrait des années, voire des décennies, et que les modèles culturels ne commenceraient à changer que lorsque ce qu'elle appelait une «vigne curieuse» prendra racine puis se répandra dans des lieux où « les gouvernements ne l’attendent pas » (cité dans Korey 1998). Au moment où ce genre de changement à grande échelle a commencé, les anthropologues des droits humains ont observé que l'impact sur la culture défiait la dichotomie entre particularisme et universalisme et que la culture elle-même facilitait la transnationalisation des normes des droits humains. Dans le volume novateur Culture and Rights (« Culture et Droits ») (2001), les anthropologues qui se sont penchés sur une décennie de recherche ethnographique après la fin de la Guerre froide ont remarqué deux phénomènes clés à l'œuvre. Dans la première, les pratiques culturelles et les modes de compréhension normatifs existants ont servi de mécanismes à ce que Sally Engle Merry (2006a) décrira plus tard comme la «vernacularisation», à savoir l’application de normes internationales des droits humains de plus en plus hégémoniques dans des formes de pratique éthique et politique ancrées dans le particulier. Et dans la seconde, les spécialistes de Culture et Droits ont décrit et théorisé l'émergence d'une culture transnationale des droits humains. Ici, un compte rendu anthropologique de la culture s'est avéré utile pour comprendre la formation de nouvelles catégories d'action collective au sein des agences internationales, des ONG transnationales et des mouvements politiques et sociaux façonnés par les logiques des droits humains. Dans les deux cas, l'utilisation par les anthropologues du concept de culture pour comprendre la pratique des droits humains a évolué à contre-courant de la théorie anthropologique et sociale, sceptique sur l'utilité analytique de la culture face à l'hybridation supposée de la mondialisation. Pouvoir Les droits humains, comme Burke aurait pu le dire, agissant à travers les gens, c'est du pouvoir; et «les gens prévenants, avant qu'ils ne se déclarent, observeront l'usage qui est fait du pouvoir; et surtout d'éprouver quelque chose comme l’exercice d’un nouveau pouvoir sur des personnes nouvelles, dont les principes, les colères et les dispositions ont peu ou pas d'expérience »(Burke 1919 [1790]: 7, souligné par l’auteur). Les anthropologues des droits humains ont été très attentifs à un autre problème initialement identifié par Herskovits: la manière dont un projet global de droits humains crée des tensions accrues au sein des conflits d’intérêts existants en éliminant toutes formes alternatives de changement social et de résolution des conflits. Bien sûr, du point de vue des défenseurs des droits humains, c'est un pouvoir exercé pour le bien; en effet, comme l'expriment avec force les traités internationaux comme la CEDAW, le projet des droits humains d'après-guerre exige le changement, le remplacement, voire la suppression des modes de pratique culturelle qui restent inexplicables et donc illégitimes. Comme le stipule l'article 5 souvent cité par le CEDAW, les États parties à la charte internationale des droits des femmes doivent «modifier les comportements sociaux et culturels des hommes et des femmes en vue d'éliminer les préjugés et autres pratiques coutumières» qui sont basées sur les théories locales de l'inégalité de genre. Mais, comme l'ont montré les anthropologues, les droits humains tendent souvent à mettre entre guillemets et à marginaliser les autres logiques culturelles de justice sociale, de développement, de transformation des conflits et d'éthique publique. Et cette extension du pouvoir peut avoir des conséquences inattendues. L'un des exemples les plus complets de la façon dont les anthropologues ont exploré les implications du pouvoir imprévisible des droits humains est l'ethnographie du développement de Harri Englund (2006) au Malawi. Comme il l'explique, le concept des droits humains a été officiellement traduit dans la langue locale avec une phrase qui signifiait «la liberté avec laquelle on est né» (2006: 51). Au fil du temps, les gens ont mis l'accent sur la liberté de contester les normes culturelles existantes en matière de mode, d'obéissance dans les écoles publiques et de comportement sexuel, plutôt que sur les conditions structurelles économiques et politiques qui renforçaient un héritage d'inégalité et de corruption publique. Le résultat, selon Englund, fut que les Malawiens finissaient par être «privés de la traduction». Le discours sur les droits humains a saturé tous les aspects de la vie publique au Malawi, comme le voulaient les fonctionnaires et les travailleurs humanitaires transnationaux. Mais puisque les droits humains étaient mal traduits dans une langue vernaculaire locale, ils ont été transformés au point d'être méconnaissables, ce qui a empêché leur utilisation comme langage d'un changement social pourtant nécessaire. Épistémologie Quand Herskovits affirmait que l'anthropologie n'était pas capable de faire des affirmations définitives sur les droits humains universels parce qu'elle était une «science de l'humanité» et ne s'intéressait donc qu'aux questions empiriques du comportement humain exprimées par des «modèles de culture», il ne pouvait prévoir les innovations épistémologiques dans la discipline qui élargiraient ses objets de connaissance et transformeraient ses domaines d'investigation. Cela ne veut toutefois pas dire que, dans les décennies qui ont suivi, les anthropologues ont écarté les premiers arguments de Herskovits pour confronter les problèmes ontologiques et philosophiques fondamentaux qui restaient essentiels aux droits humains. Une grande partie du travail intellectuel consacré aux droits humains restait dans des sphères telles que les études juridiques critiques, la théorie politique et la philosophie morale. Au contraire, les anthropologues ont utilisé la recherche ethnographique pour étayer de manière subversive l'élargissement des bases sur lesquelles les questions fondamentales morales et théoriques des droits humains pouvaient être posées et résolues. Ceci, à son tour, a eu des implications importantes pour l'épistémologie des droits humains, en particulier dans l'après-Guerre froide, lorsque le discours sur les droits humains s'est de plus en plus intégré dans les pratiques juridiques, politiques et sociales. Les anthropologues ont très tôt observé que les idées sur les droits humains étaient fondamentales dans leur mise en pratique. Les acteurs sociaux, souvent pris dans des moments de crise ou de dislocation, n'ont jamais été capables d'exploiter simplement les droits humains ou de corrompre leurs imaginaires de justice comme s'il s'agissait d'une boîte à outils normative attendant d'être ouverte. Au lieu de cela, les logiques de défense des droits humains exigeaient autant de considération de soi que de changement social; les gens étaient invités, encouragés, obligés de se repenser en tant que citoyens d'un univers moral différent. La théorisation éthique en termes de cet univers moral souvent radicalement différent est devenue une forme distincte de pratique sociale et l'anthropologue est devenu à la fois témoin et participant de cette transformation dans le cadre de la rencontre ethnographique (voir Goodale 2006). Ce qui en résulta fut un enregistrement ethnographique de modèles de droits humains innovants et potentiellement transformateurs, profondément ancrés dans les circonstances de leur création. Le meilleur exemple que nous ayons d'un compte rendu local des droits humains parfaitement articulé est l'ethnographie de Shannon Speed ??sur les conséquences de la rébellion zapatiste au Chiapas (2007). Pendant et après la violence, des organisations internationales et transnationales de défense des droits humains ont envahi la région du Chiapas. Ceux qui défendent les droits des peuples autochtones en tant que droits humains ont été particulièrement influents dans la façon dont la résistance zapatiste s’est exprimée. Les leaders politiques indigènes ont formé des «conseils de bonne gouvernance» dans lesquels les idées sur les droits humains ont été longuement débattues, remaniées et ensuite utilisées pour représenter les valeurs morales zapatistes en tant qu'action politique zapatiste enracinée. Plaidoyer transnational Les réseaux transnationaux des droits humains qui ont émergé après la fin de la Guerre froide ont fait ce qu'Eleanor Roosevelt attendait d'eux: ils ont défié la souveraineté de l'Etat et ont permis de créer de nouvelles sphères publiques à la fois translocales et ancrées dans les sites de contestation intime. Des chercheurs comme Annelise Riles (2000) ont étudié ces réseaux de l'intérieur et ont contribué à la compréhension plus large des assemblages mondiaux qui modifiaient l'ontologie des relations sociales à une époque de transformation économique géopolitique et mondiale. Mais les anthropologues ont également montré à quel point les réseaux de défense des droits humains sont façonnés par les économies politiques des conflits locaux de manière à changer leur valence normative et à les rendre incapables de remplir leur mandat plus large de changement social et de transformation morale. Par exemple, l'ethnographie de longue durée de Winifred Tate (2007) du conflit historique entre l'État colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) montre comment les défenseurs des droits humains luttent pour traduire la langue et les logiques morales des droits humains universels en une catégorie instrumentale de l'action pouvant répondre aux défis du traumatisme historique, des récits multiples et ambigus de la culpabilité pour les atrocités commises, de l'héritage de la violence structurelle, et des modèles durables d'inégalité économique ayant des racines dans la période coloniale. Et l'étude de Sally Engle Merry (2006b) sur les institutions qui surveillent la conformité nationale à la CEDAW illustre en détail la façon dont les défenseurs des droits humains doivent eux-mêmes naviguer entre des cultures multiples de défense et de résistance. Les représentants des ministères nationaux des droits humains se trouvent souvent obligés de défendre à la fois le respect d'un traité international des droits humains et l'intégrité et la légitimité des pratiques culturelles qui semblent violer ce même traité. Néanmoins, ces dichotomies n'annulent pas la portée du droit international des droits humains dans les conflits nationaux et locaux. Au contraire, comme le souligne Merry, elles reflètent la façon dont la pratique des droits humains crée ses propres catégories d'identités et de pouvoirs contestés avec des implications incertaines pour la défense transnationale des droits humains et la promotion du patrimoine national(-iste). Critique et engagement Enfin, l'anthropologie des droits humains, peut-être plus que d'autres orientations académiques s’intéressant aux droits humains, se heurte avec difficultés au dilemme de développer un compte rendu rigoureux et ethnographique des droits humains qui soit à la fois critique et éthiquement conforme aux conditions de vulnérabilité qui mènent aux abus et à l’exploitation. Cette tension s'est exprimée de différentes manières pour chaque anthropologue. Certains (comme Winifred Tate et Shannon Speed, par exemple) ont commencé leur carrière en tant qu'activistes des droits humains avant de faire de la recherche et de mener une réflexion ethnographique sur les processus sociaux et politiques pour lesquels ils s’étaient engagés. Mais la tension entre la critique et l'engagement, le scepticisme et le plaidoyer, et la résistance et l'engagement, n'est pas seulement un défi pour les anthropologues des droits humains. Comme l'a démontré la recherche ethnographique, c'est un fait social et moral fondamental pour la pratique des droits humains elle-même. Ceci en partie parce que la théorie de la pratique sociale et du changement politique que propose les droits humains exige une forme d'autoréflexion et d'auto-constitution destinée à semer le doute sur les pratiques culturelles existantes, sur les théories populaires de l’individu, et sur les hiérarchies du pouvoir. Pourtant, la transition de l'ancien à l’actuel devenu tout à coup illégitime au nouveau et maintenant soudainement authentique est lourde de dérapage moral et de conséquences imprévues. Un exemple récent d'ethnographie de la pratique des droits humains est l'étude de Lori Allen (2013), portant sur le rôle du discours sur les droits humains dans la politique de résistance palestinienne à l'occupation israélienne de la Cisjordanie. Bien que le langage des droits humains ait été utilisé dès la fin des années 1970 en Palestine comme stratégie rhétorique populaire pour défendre les victimes de l'occupation auprès d'une audience internationale, un cercle professionnel d'activistes et d'ONG finit par restreindre l'utilisation des droits humains dans des espaces sociaux et politiques étroitement contrôlés. Dans le même temps, l'ensemble des griefs palestiniens sont restés sans réponse pendant des décennies, comme la violation des droits humains continuelle, l'incapacité à obtenir l'indépendance politique et à influencer favorablement l'opinion politique en Israël. Le résultat fut que les Palestiniens en vinrent à considérer les droits humains avec cynisme et même suspicion. Mais plutôt que de rejeter entièrement les droits humains, ils ont formulé une critique organique des droits humains dans un discours critique et émancipateur plus large promouvant l'autonomie palestinienne, l'anti-impérialisme et l’activisme associatif (par opposition à l'interventionnisme). Après des décennies d'engagement pour les droits humains dans l'histoire de la lutte palestinienne contre l'occupation, les militants ont pu s'approprier ou rejeter les logiques et les attentes des droits humains avec un haut degré de conscience contextuelle et de réalisme politique. Orientations futures L'anthropologie des droits humains est maintenant bien établie en tant que domaine de recherche distinct et source de théorie anthropologique. Sur le plan institutionnel, les universitaires et les étudiants diplômés qui travaillent dans le domaine de l'anthropologie des droits humains viennent généralement, mais pas exclusivement, des rangs de l'anthropologie juridique et politique. Parce que les droits humains sont devenus un mode de plus en plus omniprésent du monde contemporain, les anthropologues rencontrent des traces de cette influence à travers un large éventail de pratiques culturelles, de mouvements politiques et de projets moraux. Cela ne veut cependant pas dire que le statut des droits humains n'est pas contesté, bien au contraire. Alors que la période liminaire de l'après-Guerre froide cède la place à la redifférenciation culturelle, à l'établissement de nouvelles hiérarchies et au rétrécissement des espaces d'expérimentation politique et sociale, les droits humains continueront à bousculer les formes alternatives de pratiques morales et de constitution personnelle et collective. Alors que le projet des droits humains d'après-guerre mûrit en se transformant en processus presque banal de réforme constitutionnelle, de bonne gouvernance et de restructuration économique néo-libérale, son potentiel de catalyseur de transformation radicale et de bouleversement moral diminuera probablement. L'anthropologie des droits humains deviendra moins l'étude d'un discours politique et moral à une époque de transition souvent vertigineuse et de possibilités apparemment illimitées, que celle d'un universalisme séculaire contemporain établi parmi une foule de perspectives concurrentes.

Dissertations / Theses on the topic "Épistémologie – Aspect politique":

1

Carnino, Guillaume. "L'invention de « la science » dans le second XIXe siècle : épistémologie, technologie, environnement, politique." Paris, EHESS, 2011. http://www.theses.fr/2011EHES0071.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
La science, tout à la fois pure et appliquée, advient en remplacement de l'ancienne philosophie naturelle, à l'heure où se déploient en France les prémices de la seconde industrialisation. Le prestige de la science nouvelle se diffuse par des voies divergentes: les expositions universelles, la libre-pensée, la vulgarisation, les beaux-arts, l'enseignement, la législation technique. . . Cette réorganisation théorique et pratique de la connaissance s'effectue en lien extrêmement étroit avec les structures de l'industrie: les scientifiques proposent désormais, à partir d'études circonstanciées des savoir-faire artisanaux, des procédures reproductibles permettant d'assurer la bonne marche de la production. Parée de toutes les vertus, l'institution science verrouille idéologiquement toute possibilité d'inflexion du modèle progressiste qui fonde la IIIe République et selon lequel toute opposition aux transformations environnementales, technologiques et sociales en cours est dangereuse politiquement car passible d'une volonté réactionnaire d'un retour en arrière. Les résistances profanes à la science devenue sacrée sont alors exclues du champ politique car jugées erronées, tout comme le sont les opinions des religieux qui imaginaient pouvoir opposer la Bible à Galilée. L'important n'est alors pas d'essayer de définir épistémologiquement la science, mais bien davantage d'assumer le fait que cette institution est par essence contradictoire en elle-même (puisque issue d'un compromis au sein du social): toute tentative visant à la théoriser en tant que concept unifié et anhistorique ne fait que rejouer les enjeux propres aux circonstances qui l'ont vu naître
"Modern science", being both pure and applied, emerges in France at the very beginning of the second industrialization, and replaces the prior "natural philosophy". Its prestige expands through various activities: World fairs, freethinkers, popular science, arts & literature, school, patent rights. . . This practical and theoretical reorganization of knowledge , is firmly connected to the structure of industrial production: scientists study in details craftsmen's "know-how" to create reproducible procedures for manufacturing. Reputed neutral and objective, science ideologically binds the progressive base of the French Third Republic: thereafter, any opposition to environmental, technological or social changes catalysed by this new regime is treated as a dangerous attitude hiding reactionary thoughts secretly rooted in a backward political agenda. Secular resistance to sacred science is subsequently considered inaccurate and excluded from the political sphere, in the same way as the religious beliefs Galileo battled with are mocked as false. Therefore, science must not be any more considered as an epistemological question, but rather as a intrinsically contradictory institution (since it is issued from a social compromise): attempts to theorize it as unified and non-historical concept always trigger the same conflicts that prevailed to its birth
2

Godber, Amelia. "Towards an epistemology of propaganda." Electronic Thesis or Diss., Paris, EHESS, 2024. http://www.theses.fr/2024EHES0028.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
La plupart d'entre nous avons une compréhension notionnelle de ce qu'est la propagande, mais c'est un concept contesté. Il n'y a pas de consensus sur son étendue - l'ensemble des choses auxquelles le terme s'applique - donc il y a un problème de démarcation : qu'est-ce que la propagande et qu'est-ce qui ne l'est pas ? Ce projet tente de répondre à la question en se concentrant sur le rôle de la propagande dans la formation des croyances politiques. Je propose une interprétation épistémologique de la propagande qui clarifie le concept comme étant central dans le discours public, et qui repose sur une combinaison de moyens persuasifs qui n'impliquent pas suffisamment les capacités délibératives de son audience. J'articule une typologie de stratégies rhétoriques qui inclut la persuasion non rationnelle, irrationnelle et rationnelle manipulatrice, et je propose que la propagande implique une combinaison de moyens persuasifs non rationnels et soit irrationnels soit rationnels manipulateurs. Comme ces moyens subvertissent les processus rationnels, je soutiens que le phénomène est mieux compris comme une pratique illégitime et que, étant donné sa nature essentiellement trompeuse, il va nécessairement à l'encontre des intérêts épistémiques de son audience. Le concept vise à décrire un ensemble de tactiques politiques connues qui sont conformes à l'utilisation existante du terme, et à expliquer ce qui les rend efficaces. Le concept a des applications pratiques et théoriques qui contribuent à faire progresser la réflexion actuelle sur la propagande et des phénomènes connexes. En termes d’application pratique, le concept peut être opérationnalisé comme un outil qui détecte la propagande dans le discours public à grande échelle et en temps réel en utilisant la technologie de l'intelligence artificielle des grands modèles de langage. En termes d’applications théoriques, à partir du cadre du projet émerge une taxonomie des diverses contributions au discours public : il aide à circonscrire un concept de la contrepartie légitime de la propagande - le type de persuasion politique qui est le fondement d'une démocratie saine - et cela aide à mieux appréhender les concepts adjacents de fake news et de théories du complot, que je suggère être des variétés de la propagande. Une compréhension approfondie du fonctionnement de ces tactiques et de la nature de la menace qu'elles représentent nous dote des outils nécessaires pour les désamorcer et les affronter de manière plus efficace
Most of us have a notional understanding of what propaganda is, but it is a contested concept. There is no consensus on its extension — the set of things to which the term applies — so it has a demarcation problem: what is propaganda and what is not? This project attempts to answer the question by focusing on propaganda’s role in generating beliefs about politics. I put forward an epistemological interpretation of propaganda that clarifies the concept as one that is central to public discourse, and which turns on a combination of persuasive means that insufficiently engage respondents’ deliberative capacities. I articulate a typology of rhetorical strategies that includes non-rational, irrational and rational manipulative persuasion, and suggest that propaganda involves a combination of non-rational and either irrational or rational manipulative persuasive means. As these means subvert rational processes, I claim that the phenomenon is best understood as an illegitimate practice and that given its essentially deceptive nature, it necessarily runs counter to respondents’ epistemic interests. The concept aims to describe a set of familiar political tactics that agree with existing usage of the term, and explain what makes them effective. It has practical and theoretical applications that contribute to advancing current thinking about propaganda and related phenomena. In terms of the former, the concept can be operationalised as a tool that detects propaganda in public discourse at scale and in real time by harnessing large language model artificial intelligence technology. In terms of the latter, from the project’s theoretical framework emerges a taxonomy of various contributions to public discourse: it helps circumscribe a concept of propaganda’s legitimate counterpart, the type of political persuasion that is the bedrock of a healthy democracy, and it helps come to grips with adjacent concepts of fake news and conspiracy theories, which I suggest are varieties of propaganda. With a clear understanding of how these tactics work and the nature of the threat they pose, we are better equipped to disarm and defy them
3

Antonicelli, Léa. "L'inutile dans le champ politique : perspective généalogique sur un axiome néolibéral." Electronic Thesis or Diss., Paris, Institut d'études politiques, 2024. http://www.theses.fr/2024IEPP0008.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Cette thèse étudie la conceptualisation de l'inutile dans le champ politique. Il semble que, dans l’histoire de la pensée, il n’y ait pas réellement eu de conceptualisation active portant sur l’inutile : c’est un syntagme utilisé pour délégitimer un objet politique, mais son sens précis nous échappe, si bien qu’il convient de se demander si l’on peut réellement le considérer comme un concept du politique. La première partie de la thèse analyse d’abord une série de discours officiels portant sur des objets politiques critiqués pour leur inutilité (le Conseil Économique, Social et Environnemental ; les agents du secteur publics jugés trop peu productifs) ou au contraire valorisés pour leur utilité (les associations reconnues d’utilité publique ; les expropriations pour cause d’utilité publique). Dans une seconde partie, en suivant une intuition de Michel Foucault présentée dans La Naissance de la Biopolitique, on s’intéresse à l’archéologie de l’utile et de l’inutile, en particulier en se concentrant sur le XVIIIe siècle, au cours duquel se propage ce vocabulaire. Enfin, dans la troisième partie de la thèse, on interroge le statut épistémologique de l’inutile en politique. Il apparaît alors que l’inutile est un schème de notre imagination plutôt qu’un véritable concept, schème qui repose sur la corporéité des agents et à partir duquel nous codifions le réel politique. Finalement, s’interroger sur la conception du vivant qui sous-tend le schème de l’inutile est une piste qui peut nous permettre de définir une utilité plus en prise avec les enjeux environnementaux, une éco-utilité fondée plutôt sur les relations que sur le vivant individuel
This dissertation is focused on the conceptualization of uselessness in politics. In the history of political thought, the concept of uselessness has not yet been theorized: while the word is used to question the legitimacy of a political object, it is not clear what its usage tries to capture nor whether it actually functions as a political concept.In the first part of the dissertation, I focus on the different ways in which political actors and institutions have been criticized in the public official discourses for being useless (e.g. the Conseil Économique, Social et Environnemental; public-sector employees deemed too unproductive) or, on the contrary, they have been recognized as useful (e.g. associations that are recognized as being of public interest; expropriations justified on the grounds of public interest). In the second part, I build a genealogy of usefulness and uselessness following an intuition by Michel Foucault in The Birth of Biopolitic. In particular, I focus on the 18th century, when the ideas and language of usefulness and uselessness developed and became influential. In the third part, I examine the epistemological status of uselessness. I propose that uselessness is a schema of our imagination rather than a true concept. Such schema is based on the corporeality of agents and it is a basis from which we understand and codify politics. Finally, I argue that the conception of the living presupposed by the schema of the useless is an avenue that may enable us to define a notion of utility more in line with the current environmental crisis. This leads me to propose a relational concept of eco-utility
4

Zabala, Juan Pablo. "Production et utilisation des connaissances scientifiques autour de la maladie de Chagas." Paris 1, 2007. http://www.theses.fr/2007PA010725.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Cette thèse vise il comprendre le rôle des connaissances scientifiques dans l'intervention sur les problèmes sociaux. La recherche porte sur la maladie de Chagas, la principale endémie de l'Amérique du Sud et un sujet récurrent des politiques publiques depuis le début du XXème siècle. Le principal objectif de la thèse est de reconstruire l 'histoire de la recherche scientifique sur la maladie de Chagas menée en Argentine depuis 1915 jusqu à 2000. On établie cinq différents périodes pour comprendre les relations entre les aspects sociaux, politiques et institutionnelles qui ont conditionné la production et usage des connaissances scientifiques. On conclut que la production locale de ces connaissances a joué un rôle central dans l'intervention sur la maladie, mais aussi dans les processus de reconnaissance et imposition de la maladie en tant que problème social, et dans la conception sociale de la maladie.
5

Pottier, Antonin. "L’économie dans l’impasse climatique : développement matériel, théorie immatérielle et utopie auto-stabilisatrice." Paris, EHESS, 2014. http://www.theses.fr/2014EHES0052.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Pourquoi les émissions de gaz à effet de serre ne sont-elles pas contrôlées ? La thèse interroge la boîte à outil de l'analyse économique néo-classique et pose la question ainsi : comment la théorie économique forme un cadrage mental inadéquat du problème climatique? La thèse identifie des basculements dans l'histoire de l'économie des ressources et montre un oubli récurrent du substrat matériel de la production. La fonction de la production, outil privilégié de modélisation des contraintes techniques, repose sur une méprise, comme l'a enseigné la controverse de Cambridge. L'analyse coût-bénéfice, seul moyen supposé d'avoir une approche non-normative, est privilégié pour traiter du changement climatique, quitte à modéliser des relations inconnues. La fonction des dommages extrapole à partir de préjugés partagés, et les controverses répétées sur l'actualisation font ressortir l'incohérence du cadre macro-économique en vigueur. L'analyse d'un article contemporain explicite le fonctionnement de ce rapport désinvolte au réel: les liens lâches entre la structure mathématique d'un modèle, les mots employés pour le décrire et ses résultats numériques donnent d'extraordinaires marges d'interprétation. Les rapports entre système économique, idéologie et discipline académique sont étudiées au prisme de deux symboles, l'homo economicus et le marché. L'inadéquation de la théorie économique pour traiter du changement climatique a une racine plus profonde dans l'organisation actuelle des sociétés occidentales, centrée sur le marché. Les effets bloquants se font voir aussi bien dans le phénomène sociologique du climato-scepticisme que dans la construction du marché carbone
Greenhouse gas emissions still grow unabated. Instead of blaming policy-makers for the implementation gap, I question the toolbox of neo-classical economists and restate the conundrum as: how inadequate is economic theory as a mental map for climate change? I identify turning points in the history of resource economics and exhibit a constant trend of forgetting the material embeddedness of the economy. Economists' use of the production function is based on a misunderstanding, as the Cambridge controversy shows that it has no technical content. The cost-benefit analysis, allegedly the only way to be positive, is favored to assess climate change, even if it relies on unknown relationships. Damage function extrapolates shared prejudices; the incessant controversy on discounting highlights the inconsistency of the macroeconomic framework. An analysis of a recent article explains how economics can operate this distanciation from reality: loose connections between the mathematical structure of a model, the words used to describe it and its numerical results leave extraordinary space for interpretation. I then explore the relationship between the economy, economics and ideology through the study of two symbols: the homo economicus and the market. The peculier status of economics and the economy in Western societies is traced back to the 18th century. The current prominence of the market enhances the inadequacy of economic theory to address climate change. The sociological phenomenon of climate-skepticism and the failed construction of carbon markets can be seen as impediments to mitigation induced by the market mentality
6

Truc, Alexandre. "Transforming economics through psychology : an assessment of the behavioral economics 'revolution'." Thesis, Paris 8, 2018. http://www.theses.fr/2018PA080067/document.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Si l'économie comportementale (EC) est désormais reconnue, de récents débats ont soulevé des questions quant à la nature de cette « révolution » pour l'économie. L’objectif de cette thèse est d'étudier l'EC d'un point de vue philosophique, sociologique et historique afin de cerner les enjeux qui entourent son émergence. Contrairement à une partie de la littérature qui tend à comparer l'EC, l’économie néoclassique et les hétérodoxies côte à côte, nous avons utilisé une approche kuhnienne actualisée mettant l’accent sur les interactions intra et interdisciplinaires. L’adoption de certaines postures rhétoriques ont conduit à ce que nous avons appelé une « révolution ambiguë » qui mélange des transformations majeures pour l'économie (rôle de l'interdisciplinarité) avec des éléments conservateurs visibles (structure formelle des modèles). Si l’EC a été adoptée par une partie importante des économistes, notre étude de cas portant sur des controverses récentes nous a amenés à soutenir que l’EC est localement incommensurable avec certaines approches défendant l’économie comme discipline autonome. Nous avons également mis en avant des interprétations conflictuelles sur la nature de l’EC à l’intérieur même du champ. En utilisant une approche quantitative, nous soutenons que la mobilité disciplinaire affichée par les fondateurs de l’EC a été interprétée de deux manières. Alors que certains plaident en faveur d'un retour à une « science normale », compatible avec le reste des sciences économiques, d'autres ont adopté l'interdisciplinarité pratiquée par les fondateurs pour repousser les frontières de l'économie dans des directions plus éloignées du cœur traditionnelle de l’économie
While Behavioral economics (BE) is successful, recent debates prompted questions about the nature of this 'revolution' for economics. The aim of this thesis is to investigate BE from a philosophical, sociological, and historical perspective to better qualify what the tensions and stakes surrounding the change brought about by it are. Contrasting with most of the literature that tends to compare BE, neoclassical economics, and heterodoxies side-by-side, we use an up-to-date Kuhnian approach to focus on intra and interdisciplinary interactions. Because of the role of outsiders in BE, its proponents adopted particular rhetorical stances that led to what we call a ‘revolution on the fence’ that mixes important transformations for economics (e.g. emphasis on interdisciplinarity and empirics) with visible conservative elements (e.g. structure of formal models). While many economists have partly adopted the practices introduced by BE, we argue based on a case-study of incommensurability in recent controversies that BE is locally incompatible with the strongest interpretations of the methodology of revealed preferences, as well as with the interpretation of economics as an insular disciplines. Moreover, we also find contradictory interpretations of what BE is within the field. Using quantitative and networks analysis, we argue that the initial disciplinary mobility displayed by BE’s founders, is interpreted in two ways. While some argue for a return to ‘normal science’ compatible with most of economics, others adopted the interdisciplinarity praised by BE’s founders to push the frontiers of economics in directions further away from the core of traditional economics concerns
7

Zacarias-Castillo, Armando. "L'information comme facteur théorique de la construction de la réalité : le cas mexicain : la fabrication des nouvelles, une analyse d'un point de vue épistémologique." Paris 8, 2002. http://www.theses.fr/2002PA082137.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Tout au long de lh́istoire, les sociétés ont eu tendance à développer des systèmes de perception du monde qui ont eu pour résultat, dans différents cas, ce quón appelle la réalité. Il ságit dún long processus de construction sociale qui fait intervenir différents acteurs qui, à partir des spécialisations de connaissances, arrivent à fixer les bases qui permettent une observation cohérente de la réalité, à partir de différentes perspectives qui proviennent de points dóbservation distincts, tel est le cas de la presse. Les mécanismes de construction de la réalité, qui font partie de la façon dont la réalité devient un concept qui nous sert à établir des jugements de valeurs, sont réalisés à partir des structures organisées de la pensée. Dans le processus de production du sens social, la presse et, particulièrement la presse écrite, a joué un rôle important dans la mesure où elle est devenue lún des instruments efficaces de répercussion sociale. Cést grâce à cet instrument que la communication sociale a été pleinement reconnue. La professionnalisation de la presse en tant quórgane d'expression et comme secteur industriel, a connu différentes étapes historiques d'organisation qui ont un rapport direct avec les contextes politiques, c'est-à-dire les contextes dans lesquels les sociétés ont établi leurs formes d'organisations politique et sociale qui se reflètent dans leurs formes d'expression. La presse a fait partie de l'organisation sociale lorsquón a introduit cette construction des mécanismes de rapport avec des événements qui permettent une approche grâce à des formes rapides de la connaissance des faits, qui, par ailleurs, font partie des intérêts immédiats des lecteurs. Dans le cas mexicain, qui est le sujet principal de ce travail, nous examinerons la façon dont sést développée l'histoire de la presse, mais aussi celle de l'État mexicain car elles ont certains points communs intéressants, tout au long de la formation de l'État mexicain contemporain
Throughout history, societies have organized ways of looking at the world that have produced what in different cases comes to be called reality. This is a long process of social construction characterized by the intervention of different actors with different specialized knowledge which manage to establish the bases for coherent observations of reality, starting from different perspectives belonging to distinct points of view, as in the case of the press. The mechanisms of reality construction, which form part of the way in which reality is converted into a concept which helps us make value judgements, are themselves products of organized structures of thinking. In the process of the production of social meaning, the press, particularly the print media, has played an important role in the means whereby it has itself become one of the most efficient creators of social effects. Thanks to this instrument, the importance of social communication has become fully recognized. The professionalization of the press as both an organ of expression and an industrial sector, has passed through different historical stages of organization in direct relation with political contexts, specifically those contexts in which societies have established their forms of political and social organization, which are in turn reflected in their means of expression. The press is a part of social organization insofar as it introduces means of relating to events which allow for an understanding of facts which are part of the immediate interests of readers. The central focus of this project is the Mexican situation. We examine the ways in which the history of the press has developed, as well as the history of the Mexican state, given that these histories have certain important points in common during the entire process of the formation of the contemporary Mexican state
8

Aykut, Stefan Cihan. "Comment gouverner un 'nouveau risque mondial' ? : la construction du changement climatique comme problème public à l'échelle globale, européenne, en France et en Allemagne." Phd thesis, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), 2012. http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00757106.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
Le changement climatique a pris une place considérable en constante augmentation dans l'actualité politique et médiatique, et contribue puissamment à reconfigurer le social et le politique. Décrit comme radicalement global, parce que les gaz à effet de serre émis dans une partie du monde affectent toute la planète, indétectable et ingérable sans l'appui des sciences naturelles, économiques et sociales, le changement climatique pose des questions fondamentales sur l'articulation des échelles et les relations sciences-politiques. Cette thèse s'intéresse à la façon dont le climat a été problématisé et " mis en politique " dans quatre contextes différents : au niveau global, c'est-à-dire dans le cadre des négociations onusiennes, à l'échelle européenne, en France et en Allemagne. En combinant des approches et outils de la sociologie des problèmes publics, des sciences politiques, et de l'étude des sciences et techniques, et en adoptant un regard à la fois historique et comparatif, elle s'attache à montrer comment le changement climatique a émergé comme thématique dans les contextes analysés, et comment des interprétations spécifiques du problème se sont imposées. Ces interprétations émergent de l'expertise scientifique et technique, mais aussi de l'interaction et de la compétition entre différents acteurs, qui essaient d'imposer leur vision du problème, et promouvoir des mesures spécifiques pour y faire face.
9

Nehme, Georges. "Analyse des méthodes d'enseignement des sciences économiques dans le système éducatif Libanais." Phd thesis, Université de Bourgogne, 2009. http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00547879.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
L'enseignement de l'économie a pris place de façon relativement récente dans le système éducatif libanais (2000). La courte histoire de cet enseignement présente un enjeu quant à l'identité de la discipline et à sa place dans le système éducatif au Liban. L'enseignement de l'économie au Liban n'a pas eu lieu d'une façon exclusive mais au contraire s'est inscrit dans un projet de réforme générale des programmes et des structures du lycée adoptées depuis très longtemps. Réforme qui s'est basée sur les innovations en ce domaine adoptées en France. Depuis sa création, la nouvelle filière ES a réussi à tripler ses effectifs en neuf ans tandis que son taux de réussite ne cesse de chuter pour devenir le plus faible parmi les autres filières et parmi les autres disciplines enseignées. Ce travail de recherche a aboutit à une formulation de propositions permettant d'améliorer la conjoncture pédagogique et scientifique de cette discipline afin d'inciter les responsables pour lancer un "atelier de travail" au niveau national avec la participation de toutes les composantes de la "noosphère" dont l'importance dans le système éducatif français est considérée comme essentielle et comme ayant un rôle rpécurseur pour toute réforme ou modification des programmes et des méthodes d'enseignement.
10

Delhaye, Coralie. "Comparaison des positionnements entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à propos des origines du vivant dans les curriculums officiels grec, français et belge." Doctoral thesis, Universite Libre de Bruxelles, 2014. http://hdl.handle.net/2013/ULB-DIPOT:oai:dipot.ulb.ac.be:2013/209167.

Full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles
Abstract:
La problématique de recherche étudiée dans le cadre de cette thèse, émerge de diverses réflexions, données empiriques et observations, toutes liées à un constat qui a des implications importantes pour l’enseignement des sciences :le rejet partiel ou total de la théorie de l’évolution aux cours de sciences dispensés à l’école, au nom de croyances créationnistes, dans des sociétés modernes européennes où la science fait autorité.

La littérature scientifique qui traite de cette problématique dans le cadre de l’enseignement scolaire en Europe ,analyse les conceptions d’acteurs de l’enseignement scolaire – enseignants et/ou élèves – sur ce sujet, en étudiant notamment le lien qu’entretiennent ces conceptions avec les représentations que ces mêmes acteurs ont de la science, avec leurs parcours personnels, avec leur formation, etc. Un point aveugle observé dans cette littérature est la rareté des recherches portant sur les directives officiellement adressées aux enseignants. C’est pourquoi nous avons choisi de nous pencher sur le contenu de ces directives.

Cette recherche a, en premier lieu, une visée exploratoire. Elle consiste à construire et utiliser un instrument théorique et méthodologique qui permet, d’une part, d’identifier des représentations du savoir scientifique, de la croyance religieuse et/ou de leurs rapports (ou non rapports) véhiculées par les curriculums prescrits européens et, d’autre part, de déterminer des mécanismes à travers lesquels ces représentations pourraient influencer, d’une façon ou d’une autre, le rejet ou l’acceptation de la théorie de l’évolution au nom de croyances créationnistes ou encore, inversement, le rejet ou l’acceptation de croyances créationnistes au nom de la théorie de l’évolution. Pour repérer les représentations recherchées, nous utilisons la méthode de l’analyse de contenu thématique.

Une autre visée de cette étude est confirmatoire. Il s’agit de confirmer le postulat suivant lequel la nature des éventuelles représentations repérées au sein des curriculums prescrits au moyen de l’instrument susmentionné peut être mise en lien – lien dont la nature sera définie dans le corps de notre dissertation, sur la base de l’analyse de données sociohistoriques rapportées dans la littérature – avec les modalités de gestion de la laïcité mises en place par les politiques éducatives de différents pays européens :la France, la Grèce et la Belgique francophone. Ces pays ont justement été sélectionnés pour leur profil divergent en matière de politiques de gestion de la diversité culturelle. Pour démontrer ce lien, nous nous livrons à une analyse comparative sociétale.
Doctorat en Sciences Psychologiques et de l'éducation
info:eu-repo/semantics/nonPublished

Books on the topic "Épistémologie – Aspect politique":

1

(Editor), Marie-Christine Kok Escalle, and Francine Melka (Editor), eds. Changements Politiques Et Statut Des Langues: Histoire et épistémologie 1780-1945. (Faux Titre 206) (Faux Titre). Editions Rodopi B.V., 2001.

Find full text
APA, Harvard, Vancouver, ISO, and other styles

To the bibliography