Journal articles on the topic 'Effet d’épargne'

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Peyrard-Moulard, Martine. "Effet de richesse, ou quand le « ressenti immobilier » chamboule la croissance." Pour l'Éco N° 58, no. 1 (February 5, 2024): 22. http://dx.doi.org/10.3917/poec.058.0022.

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2

Etner, Johanna, and Pierre-André Jouvet. "Comportement des groupes d’investissement face à une incertitude sur l’environnement." Recherches économiques de Louvain 67, no. 1 (2001): 39–59. http://dx.doi.org/10.1017/s0770451800055780.

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Abstract:
RésuméNous proposons d’étudier dans un modèle à deux secteurs de production, les effets d’une incertitude portant sur la qualité de l’environnement sur les comportements de choix de portefeuille et d’épargne des agents. Nous supposons que les individus investissent dans les firmes par l’intermédiaire de groupes d’investissement. Nous montrons, alors qu’à l’équilibre macroéconomique, un accroissement de risque peut conduire à une diminution du stock de capital et favoriser les firmes à effet certain sur l’environnement. Ces résultats dépendent des effets de la pollution sur la consommation et des comportements de précaution des individus.
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3

Abback, P. S., T. Ben Sallah, J. Hilly, A. Skhiri, V. Silins, C. Brasher, M. François, et al. "Effet d’épargne morphinique de la kétamine au cours de l’amygdalectomie chez l’enfant." Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation 32, no. 6 (June 2013): 387–91. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.02.026.

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4

Hazan, Olga. "L’ordre social dans les représentations promotionnelles de la Banque d’Épargne, diffusées sous l’égide de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal entre 1924 et 1946." Articles 82, no. 1-2 (August 31, 2016): 15–37. http://dx.doi.org/10.7202/1037344ar.

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Abstract:
En observant conjointement des compositions autant artistiques que publicitaires, cette étude révèle leur efficacité aux mains de deux organismes puissants, la Société Saint-Jean-Baptiste qui les diffuse et la Banque d’Épargne qui les subventionne. Ces compositions incluent : les aquarelles de Jean-Baptiste Lagacé qui servaient de modèles pour l’édification des chars allégoriques des défilés de la Saint-Jean-Baptiste de 1924 à 1946, un objet d’importance patrimoniale considérable auquel les chercheurs n’ont accès que depuis 2015, et des images publicitaires créées pour la Banque d’Épargne et diffusées par la Société Saint-Jean-Baptiste, dans La Revue nationale et dans les programmes annuels des défilés. Que ces images soient des oeuvres d’art ou des publicités, que les sujets qui y sont abordés soient profanes ou religieux et qu’ils prennent la forme d’un discours populaire ou savant, leur rhétorique demeure instructive. Tandis que les aquarelles de Lagacé, malgré leur aspect didactique, réservent une place privilégiée à la gent féminine, les publicités pour la Banque accusent un contraste entre leur message aimable et dynamique – où sont promus le progrès, la modernité et la reconnaissance de la femme – et la structure figée dans laquelle s’inscrit ce message ; dans ces publicités, sauf exception, la Banque se présente, en effet, comme régulatrice d’un corps social rigide où chacun doit s’en tenir à la place qui lui est assignée.
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5

Deshayes, S., K. H. Ly, V. Rieu, G. Maigné, N. Martin Silva, A. Manrique, H. De Boysson, and A. Aouba. "Effet d’épargne cortisonique de l’anakinra dans l’artérite à cellules géantes : à propos de 6 patients." La Revue de Médecine Interne 41 (December 2020): A21. http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2020.10.042.

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6

BAKOUR, Chafik, and Wafaa Chagraoui. "Evaluation du déficit du compte courant marocain par l’approche External Balance Assessment." International Journal of Economic Studies and Management (IJESM) 1, no. 2 (November 25, 2021): 197–211. http://dx.doi.org/10.52502/ijesm.v1i2.189.

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Abstract:
Cet article vise à analyser empiriquement les causes du déséquilibre du compte courant marocain pour en présenter des éléments de réflexions qui devraient nous permettre de proposer des pistes de recherche pour résoudre la problématique du déficit du compte courant. A cet effet et en choisissant de baser notre étude empirique sur l’approche théorique inter temporelle du compte courant, cet article examine économétriquement les effets des variables du stock initial des avoirs extérieurs nets, des crédits privés, des importations énergétiques, du taux d’épargne, du taux d’investissement, du PIB, des dépenses de santé, de l’Output gap, du degré d’ouverture commerce international et du déficit budgétaire sur le solde du compte courant en utilisant la méthodologie VAR. Les résultats montrent que le degré d’ouverture au commerce international, le taux d’investissement élevé, le déficit budgétaire, les crédits privés, les importations énergétiques sont des facteurs importants qui expliquent le comportement à long terme du déficit du compte courant marocain.
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7

Couchoro, Mawuli Kodjovi, and Dossè Mawussi Djahini-Afawoubo. "Le mécanisme d’épargne-crédit a-t-il un effet sur les performances de remboursement des crédits des groupes solidaires ?" Revue économique Vol. 73, no. 4 (August 30, 2022): 499–528. http://dx.doi.org/10.3917/reco.734.0499.

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8

Demoly, P., P. Gevaert, G. Canonica, S. Scurati, S. Pillon-Ménard, and R. Montagne. "Effet d’épargne stéroïdien du comprimé d’immunothérapie sublinguale d’acariens de 300IR chez les patients atteints de rhinite allergique aux acariens." Revue Française d'Allergologie 64 (April 2024): 104043. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2024.104043.

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9

Montagne, R., P. Devilliers, M. Molimard, B. Delaisi, A. Gouverneur, S. Scurati, and A. Asche. "Effet d’épargne des corticostéroïdes oraux de l’immunothérapie liquide sublinguale chez les patients atteints de rhinite allergique avec ou sans asthme associé en pratique réelle : résultats de l’étude EfficAPSI." Revue Française d'Allergologie 64 (April 2024): 104039. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2024.104039.

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Lehrer, Steven F., Yazhuo Pan, and Ross Finnie. "Evolution of Gender Patterns in Retirement Saving in Canada." Canadian Public Policy 49, S1 (February 1, 2023): 6–31. http://dx.doi.org/10.3138/cpp.2022-034.

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Abstract:
Une préoccupation persistante au sujet des personnes âgées est leur capacité à maintenir leur bienêtre économique après leur retraite. Dans une large mesure, ce sont les décisions d’épargne prises pendant les années précédant la retraite qui financent la consommation pendant les années de retraite. Les disparités entre les sexes en ce qui concerne les gains sur le marché du travail et les régimes de retraite financés par l’employeur, de même que la longévité plus grande des femmes, donnent à penser que les ressources dont disposent les Canadiennes à la retraite sont probablement différentes de celles des Canadiens. En étudiant sur 38 ans les données administratives, représentatives à l’échelle nationale, d’une banque de données construite à partir des déclarations d’impôt sur le revenu des particuliers, nous examinons l’évolution des tendances de l’épargne-retraite par rapport à la répartition du revenu selon l’âge et la cohorte de naissance, pour les femmes et pour les hommes. Nous constatons que même si les femmes sont plus susceptibles d’épargner à tous les âges, sous réserve de leur participation, elles épargnent moins et ont tendance à être attirées par des placements qui, en moyenne, offrent un taux de rendement inférieur. Par conséquent, il est possible que les politiques centrées sur la marge d’épargne extensive (les décisions de participation) ne réduisent pas les différences de bienêtre économique entre les femmes et les hommes à la retraite, de sorte que les politiques devraient également viser la marge intensive (le montant de la contribution). Enfin, sur l’ensemble de la répartition des revenus, nous constatons une hétérogénéité substantielle des différences significatives entre les sexes quant aux effets de l’âge, de la cohorte et de la période, et ce, dans les deux marges d’épargne-retraite.
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Sourang, Maïmouna, André Beaudoin, and Élaine Carey-Bélanger. "Implication économique et intégration sociale des femmes bénéficiaires d’une caisse d’épargne et de crédit au Sénégal." Service social 47, no. 3-4 (April 12, 2005): 289–316. http://dx.doi.org/10.7202/706803ar.

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Abstract:
L’objectif de cette étude est d’évaluer les effets du programme Caisse d’épargne et de crédit (CEC), à Thiès au Sénégal, sur le niveau d’implication économique et le degré d’intégration sociale des femmes bénéficiaires. Ces bénéficiaires, le groupe expérimental, sont comparées à un groupe témoin composé de femmes qui fréquentent le CPRS, mais ne bénéficient pas des services de ce programme. L’analyse des résultats montre que le programme CEC permet aux bénéficiaires d’avoir une implication économique et une intégration sociale plus forte par comparaison avec ungroupe de non-bénéficiaires. L’introduction des variables de contrôle fait ressortir que la scolarité a la même action déterminantechez les non-bénéficiaires que le programme CEC pour les bénéficiaires. On peut donc conclure que le programme est surtout efficace pour les femmes analphabètes ou peu scolarisées.
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Viala, Marie, and Diego Tosi. "Déterminer la dose à injecter lors des premières études cliniques menées avec un anticorps monoclonal." médecine/sciences 35, no. 12 (December 2019): 1121–29. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/2019209.

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Abstract:
Les anticorps monoclonaux constituent une arme thérapeutique de plus en plus utilisée en oncologie car ils permettent de cibler très précisément les cellules cancéreuses tout en présentant l’avantage d’épargner les cellules saines des effets du traitement, avec, par conséquent, une réduction très importante de la toxicité. L’absence de toxicité significative et d’une relation directe entre dose et efficacité pour les anticorps rendent toutefois peu utiles les méthodes de sélection de la dose traditionnellement utilisées pour les médicaments de chimiothérapie. Il n’existe toutefois pas de consensus sur des paramètres alternatifs qui permettraient de sélectionner pendant les essais de phase précoce la meilleure dose de ces molécules pour le développement clinique ultérieur.
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Porter, Danielle, Sharon Yamashita, Martin Van Der Vyver, and Romina Marchesano. "Evaluating the Influence of IV Ketamine on Postoperative Opioid Use for Surgical Patients at a Tertiary Care Centre." Canadian Journal of Hospital Pharmacy 76, no. 1 (January 9, 2023): 48–55. http://dx.doi.org/10.4212/cjhp.3309.

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Abstract:
Background: Subanesthetic doses of ketamine have been shown to improve the efficacy of opioids, increase pain control, and exemplify opioid-sparing effects when used as postoperative analgesia for adults. Objectives: To determine, for surgical patients, the impact of IV ketamine infusions on opioid use in hospital, overall and within 24 h before discharge, as well as pain scores. Methods: A retrospective matched cohort study was conducted, in which surgical patients exposed to ketamine were compared with those not exposed to ketamine, among admissions from January 1, 2018, to February 28, 2020. Patients were matched for age, surgical service, and sex. Results: A total of 104 patients were included in the study. Overall, there was no significant difference in mean total opioid use in hospital for patients exposed and not exposed to ketamine (171.7 mg versus 115.5 mg oral morphine equivalent [OME], p = 0.09), nor was there any difference in opioid use in the 24 h before discharge (28.2 mg versus 18.2 mg OME, p = 0.14). Patient-reported pain scores did not differ between groups. More patients in the ketamine group experienced hallucinations than in the group not exposed to ketamine (5 versus 0, p = 0.024). Conclusions: Overall, subanesthetic doses of IV ketamine used postoperatively in surgical patients did not decrease opioid use or patient-reported pain. More patients who received ketamine had documented hallucinations. These results will help guide postoperative analgesia practice and strategies to reduce opioid use. RÉSUMÉ Contexte : Il a été démontré que des doses sous-anesthésiques de kétamine améliorent l’efficacité des opioïdes, augmentent le contrôle de la douleur et illustrent les effets d’épargne des opioïdes lorsqu’elles sont utilisées comme analgésie postopératoire chez l’adulte. Objectifs : Déterminer, pour les patients chirurgicaux, l’impact des perfusions de kétamine IV sur la consommation d’opioïdes à l’hôpital en général et dans les 24 h précédant la sortie, ainsi que les scores de douleur. Méthodes : Une étude de cohorte rétrospective appariée a été menée dans laquelle on a comparé, chez les patients chirurgicaux admis du 1er janvier 2018 au 28 février 2020, ceux qui ont été exposés à la kétamine à ceux non exposés à la kétamine. Les patients ont été appariés selon l’âge, le service chirurgical et le sexe. Résultats : Au total, 104 patients ont été inclus dans l’étude. Dans l’ensemble, il n’y avait pas de différence significative dans la consommation totale moyenne d’opioïdes à l’hôpital pour les patients exposés et non exposés à la kétamine (171,7 mg contre 115,5 mg d’équivalents de morphine orale [OME], p = 0,09), ni de différence dans la consommation d’opioïdes dans les 24 h avant la sortie (28,2 mg contre 18,2 mg OME, p = 0,14). Les scores de douleur rapportés par les patients ne différaient pas entre les groupes. Plus de patients du groupe kétamine que du groupe non exposé à la kétamine ont eu des hallucinations (5 contre 0, p = 0,024). Conclusions : Dans l’ensemble, les doses sous-anesthésiques de kétamine IV utilisées après l’opération chez les patients chirurgicaux n’ont pas diminué l’utilisation d’opioïdes ni la douleur signalée par les patients. Plus de patients ayant reçu de la kétamine avaient des hallucinations documentées. Ces résultats aideront à guider la pratique de l’analgésie postopératoire et les stratégies visant à réduire l’utilisation d’opioïdes.
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SEPCHAT, B., P. D'HOUR, and J. AGABRIEL. "Production laitière des vaches allaitantes : caractérisation et étude des principaux facteurs de variation." INRA Productions Animales 30, no. 2 (June 19, 2018): 139–52. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2017.30.2.2240.

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Abstract:
Les mesures de Production Laitière (PL) des vaches allaitantes consistent à évaluer la quantité de lait bu par le veau grâce à deux pesées répétées avant et après tétée, mais elles restent difficilement réalisables et limitées aux unités expérimentales. Une base de données expérimentales regroupant 12 000 mesures de lait bu, réalisées depuis 15 ans dans les troupeaux charolais, limousins et salers de l’Herbipôle (plus de 1 000 vaches contrôlées et 7 mesures au moins par vache et par lactation) a été constituée pour actualiser nos connaissances quantitatives sur la production de ces vaches et en étudier les principaux facteurs de variation. La race influence la production laitière (1 600 ± 313 kg lait/lactation en race limousine, 1840 ± 355 kg en race charolaise et 2250 ± 470 kg en race salers) et on observe toujours environ 11% d’écart entre primipares et multipares soit environ 1 kg/j de plus pour les multipares. Dans un système « classique » de production de broutards, avec vêlage d’hiver et conduite semi-extensive au pâturage, deux pics de production laitière sont observés. Le premier a lieu un mois après le vêlage et le second, plus important, peu après la mise à l’herbe. Ces pics traduisent une augmentation de production + 0,8 à + 2,3 kg selon la race, la parité et la période de vêlage. L’analyse de la base de données a permis de quantifier la persistance de la lactation et sa variabilité (diminution de la production de lait de 17 à 27 g de lait bu par jour). La persistance est meilleure pour les vaches faiblement productrices (- 0,5 kg contre - 0,9 kg/j de lait mesuré sur un mois). Une meilleure production laitière amène un meilleur gain de poids des veaux. Au cours de la lactation entière, le surplus de gain de poids moyen quotidien des veaux est de 60 g/litre de lait bu en plus, soit 70 kg de gain de poids vif pour une lactation de 2 300 kg par rapport à une lactation de 1 200 kg. Une sélection sur la production de la mère et sa persistance permettrait donc de réduire les aliments achetés pour les broutards. Cela conforte la nécessité de pouvoir mesurer la production laitière de façon plus systématique et sur toute la lactation. La production de lait de la vache allaitante est peu sensible à la diminution du niveau des apports énergétiques ou globaux si celle-ci est inférieure à 3 UFL. En effet la fonction de production laitière est priorisée quel que soit l’état d’engraissement au vêlage. Néanmoins, la production laitière peut être réduite significativement lorsqu’une durée de sous-alimentation même modérée se prolonge. Avec des vêlages d’hiver, la qualité de l’herbe ingérée au printemps couvre largement (110%) les besoins alimentaires élevés de lactation. Ceci permet à la vache de relancer sa lactation et de reconstituer les réserves mobilisées en période hivernale et ainsi à l’éleveur d’épargner sur l’alimentation distribuée.
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D'Hondt, Catherine, and Rudy De Winne. "Numéro 131 - mars 2017." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15293.

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Abstract:
On peut lire dans le dernier rapport annuel de la Banque nationale de Belgique que, en dépit de l’environnement de taux d’intérêt bas (voire négatifs), les ménages belges continuent de donner la préférence à l’épargne sous la forme d’actifs liquides comme les comptes d’épargne, ou d’actifs à long terme mais peu risqués comme les produits d’assurance avec capital garanti. Ce comportement est difficile à comprendre au regard de la théorie financière classique qui considère l’individu comme un agent économique rationnel cherchant notamment à maximiser sa richesse tout en limitant son risque. C’est ici que la finance comportementale peut jouer un rôle pour nous aider à mieux comprendre l’influence des facteurs cognitifs et émotionnels dans la prise de décision des investisseurs. La finance comportementale a mis au jour l’existence de nombreux biais comportementaux qui suivent souvent les mêmes schémas chez les individus. Les origines de ces biais sont multiples : le recours à des heuristiques, la sur-confiance et les mécanismes liés à l’estime de soi, les émotions et la maîtrise de soi, ou encore les interactions sociales. Ces différents phénomènes amènent parfois l’individu à poser des choix non rationnels. Cette propension est particulièrement présente chez l’investisseur à cause des caractéristiques des décisions auxquels il est confronté. En effet, ces décisions impliquent souvent des instruments financiers complexes par nature ainsi qu’un arbitrage entre le présent et le futur. De plus, les décisions financières nécessitent fréquemment de pouvoir évaluer le risque inhérent à celles-ci. Enfin, s’ajoute le fait que certaines décisions financières sont tellement peu fréquentes qu’elles ne permettent pas à l’individu de tirer les leçons de ses erreurs passées. Les biais comportementaux les plus susceptibles de conduire l’investisseur à une gestion sous-optimale de son portefeuille d’actifs sont le biais de représentativité qui peut se manifester par une tendance à acheter les titres dont les prix augmentent, le biais de disponibilité qui peut amener l’investisseur à surestimer la probabilité d’une prochaine crise, le biais de familiarité qui le pousse à privilégier les titres qui lui sont les plus familiers, le biais de disposition qui amène l’investisseur à réaliser ses plus-values trop rapidement et à ne pas couper ses pertes assez vite, le biais de sur-confiance qui le pousse à traiter des volumes importants et trop fréquemment. Ces exemples révèlent à quel point le comportement des investisseurs, qu’ils soient individuels ou professionnels, est influencé par un mélange complexe d’heuristiques et d’émotions, qui peut lui-même être affecté par certains facteurs individuels et collectifs. La littérature en finance comportementale regorge aujourd’hui d’articles scientifiques démontrant l’existence de ces biais ainsi que leur caractère systématique et donc souvent prévisible. Ces contributions sont dès lors porteuses d’enjeux et de perspectives. Elles ne se limitent pas au monde académique ; elles doivent aussi permettre aux régulateurs et aux conseillers financiers de mieux servir les intérêts des investisseurs. Il s’agit en fait de mieux comprendre leurs points faibles afin de leur éviter les pièges que peuvent représenter leurs intuitions, leurs heuristiques, leurs émotions ou leurs excès de confiance. La finance comportementale nous invite ainsi à passer de «l’homo economicus» imaginé par la théorie financière classique à «l’homo sapiens» que nous sommes en réalité...
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D'Hondt, Catherine, and Rudy De Winne. "Numéro 131 - mars 2017." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2017.03.02.

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Abstract:
On peut lire dans le dernier rapport annuel de la Banque nationale de Belgique que, en dépit de l’environnement de taux d’intérêt bas (voire négatifs), les ménages belges continuent de donner la préférence à l’épargne sous la forme d’actifs liquides comme les comptes d’épargne, ou d’actifs à long terme mais peu risqués comme les produits d’assurance avec capital garanti. Ce comportement est difficile à comprendre au regard de la théorie financière classique qui considère l’individu comme un agent économique rationnel cherchant notamment à maximiser sa richesse tout en limitant son risque. C’est ici que la finance comportementale peut jouer un rôle pour nous aider à mieux comprendre l’influence des facteurs cognitifs et émotionnels dans la prise de décision des investisseurs. La finance comportementale a mis au jour l’existence de nombreux biais comportementaux qui suivent souvent les mêmes schémas chez les individus. Les origines de ces biais sont multiples : le recours à des heuristiques, la sur-confiance et les mécanismes liés à l’estime de soi, les émotions et la maîtrise de soi, ou encore les interactions sociales. Ces différents phénomènes amènent parfois l’individu à poser des choix non rationnels. Cette propension est particulièrement présente chez l’investisseur à cause des caractéristiques des décisions auxquels il est confronté. En effet, ces décisions impliquent souvent des instruments financiers complexes par nature ainsi qu’un arbitrage entre le présent et le futur. De plus, les décisions financières nécessitent fréquemment de pouvoir évaluer le risque inhérent à celles-ci. Enfin, s’ajoute le fait que certaines décisions financières sont tellement peu fréquentes qu’elles ne permettent pas à l’individu de tirer les leçons de ses erreurs passées. Les biais comportementaux les plus susceptibles de conduire l’investisseur à une gestion sous-optimale de son portefeuille d’actifs sont le biais de représentativité qui peut se manifester par une tendance à acheter les titres dont les prix augmentent, le biais de disponibilité qui peut amener l’investisseur à surestimer la probabilité d’une prochaine crise, le biais de familiarité qui le pousse à privilégier les titres qui lui sont les plus familiers, le biais de disposition qui amène l’investisseur à réaliser ses plus-values trop rapidement et à ne pas couper ses pertes assez vite, le biais de sur-confiance qui le pousse à traiter des volumes importants et trop fréquemment. Ces exemples révèlent à quel point le comportement des investisseurs, qu’ils soient individuels ou professionnels, est influencé par un mélange complexe d’heuristiques et d’émotions, qui peut lui-même être affecté par certains facteurs individuels et collectifs. La littérature en finance comportementale regorge aujourd’hui d’articles scientifiques démontrant l’existence de ces biais ainsi que leur caractère systématique et donc souvent prévisible. Ces contributions sont dès lors porteuses d’enjeux et de perspectives. Elles ne se limitent pas au monde académique ; elles doivent aussi permettre aux régulateurs et aux conseillers financiers de mieux servir les intérêts des investisseurs. Il s’agit en fait de mieux comprendre leurs points faibles afin de leur éviter les pièges que peuvent représenter leurs intuitions, leurs heuristiques, leurs émotions ou leurs excès de confiance. La finance comportementale nous invite ainsi à passer de «l’homo economicus» imaginé par la théorie financière classique à «l’homo sapiens» que nous sommes en réalité...
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De Briey, Valérie. "Numéro 28 - mars 2005." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.15993.

Full text
Abstract:
Les Nations Unies ont proclamé l’année 2005 "Année Internationale du Microcrédit". A cette occasion, la Plate-forme belge de la microfinance et la Coopération belge au développement (DGCD) organisent les 3 et 4 mars un séminaire de réflexion sur la microfinance. Dans le dernier numéro de Regards économiques, Valérie de Briey, qui est responsable de recherches au Cerisis, membre de la plate-forme belge de microfinance et du GRAP-OSC (CUD-DGCD), dresse un large panorama du rôle et des missions de la microfinance dans les pays en développement. Elle présente également les questions importantes qui seront débattues lors du séminaire des 3 et 4 mars. Ce communiqué résume les principaux points de son étude. De tous temps, de nombreuses activités de taille très réduite (qualifiées habituellement de micro-entreprises) se sont développées dans les pays du Sud, bien souvent partiellement ou totalement en marge des règles législatives et administratives, pour permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des activités aussi diverses que marchands ambulants, petits artisans, kiosques à journaux, taxis, vendeurs de rue, bazars, etc. Parmi les multiples contraintes auxquelles sont confrontées les micro-entreprises, la difficulté d’accès à des sources de financement extérieures représente encore aujourd’hui une entrave principale à leur bon développement. Elles ont en effet besoin d'un capital suffisant pour financer leurs équipements, leurs achats de fournitures, de matières premières, etc. Or, ce capital leur a longtemps fait défaut car les petites sommes demandées par ces micro-entrepreneurs, l’absence de garantir à offrir et bien souvent la nature risquée du projet rebutaient les banques commerciales traditionnelles. C’est pourquoi différents intermédiaires financiers spécialisés dans l’attention à ce type de clientèle ont vu le jour. Ces intermédiaires sont souvent qualifiés d’ «institutions de microfinance» (IMF). Leur rôle consiste à offrir des services financiers de base (épargne, crédit, assurance, transfert de fonds, etc.), aux montants réduits, à des populations pauvres afin de leur donner la possibilité d’investir et de se prémunir en cas de coups durs (conditions climatiques défavorables à la production, dépenses imprévues liées à une maladie ou à la perte de biens, etc.). Par ailleurs, la microfinance favorise également des retombées positives sur la famille en général : amélioration des conditions de vie, valorisation de l’auto-estime, financement de la scolarisation, des soins de santé, etc.). Il a cependant fallu attendre les années quatre-vingt pour que ce secteur soit véritablement reconnu comme générateur de revenus et créateur d’emplois. Depuis lors, il fait l’objet d’une attention toute particulière de la part tant des praticiens du développement, des politiciens que des chercheurs universitaires. Aujourd’hui, la micro-finance fait partie intégrante des politiques de développement des pays pauvres. En 1998 déjà, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait proclamé l’année 2005 l’Année Internationale du micro-crédit pour marquer l’importance de cet instrument pour éradiquer la pauvreté. Son objectif à l’époque était de réduire de moitié les populations pauvres qui vivent sous le seuil de pauvreté d’ici 2015 (Objectifs de Développement pour le Millénaire). Depuis les expériences pionnières jusqu’à sa forte médiatisation de nos jours, le champ de la microfinance a fortement évolué. Il existe une pluralité d’institutions de microfinance faisant appel à des statuts juridiques différents (fondations, coopératives d’épargne et de crédit, institutions publiques, sociétés anonymes, etc.) dont les modes de fonctionnement et les objectifs diffèrent fortement. Les IMF sont aujourd’hui largement tributaires d’un discours néo-libéral prônant l’absolutisation du marché et l’adoption d’une démarche commerciale. Pour des institutions telles que Banque Mondiale ou les Nations Unies, il faut en effet parvenir à la construction de «marchés financiers intégrants» afin de mettre en place des systèmes de microfinance pérennes et qui touchent un grand nombre de populations pauvres. Elles préconisent dès lors l’institutionnalisation des programmes de microfinance, autrement dit, la mise en place d’institutions de microfinance rentables, répondant aux lois des marchés financiers concurrentiels et faisant appel à un mode de gouvernance efficace. Pour ces organismes en effet, les institutions à vocation sociale (de type ONG) sont la plupart du temps fragiles, tributaires des subsides en provenance des bailleurs de fonds et disposent d’une capacité limitée à faire face à la demande massive de microcrédits. D’autres personnes au contraire, principalement des acteurs de terrain soucieux de rester au service des plus démunis, s’interrogent sur les dérives potentielles de l’adoption d’une telle démarche et craignent que la poursuite de but de lucre conduise à l’écartement d’une clientèle plus défavorisée afin de satisfaire les critères de rentabilité propres aux marchés financiers. Elles réclament notamment le maintien de subsides. Cette opposition entre ces deux visions de la microfinance constitue ce que Morduch (1998) a qualifié de "microfinance schism". Ce schisme est également marqué par les méthodes d’évaluation auxquelles recourent les partisans de chacune des deux approches (études d’impact, instruments de rating, etc.). Plus qu’antagonistes, ces deux visions de la microfinance sont, selon Valérie de Briey, complémentaires. La pertinence de l’une ou l’autre doit s’évaluer au regard des acteurs en présence, de la cible poursuivie, de la densité de population, de la technologie disponible, du contexte économique, institutionnel, etc. La pérennité d’une IMF ne pourra en effet être atteinte que dans la mesure où l’institution peut opérer à grande échelle et avoir un volume d’activité tel que le point d’équilibre puisse être atteint. Il est donc par exemple nécessaire que la densité de la population soit suffisamment importante pour toucher un grand nombre d’emprunteurs. Par ailleurs, l’IMF doit également disposer d’une technologie appropriée pour évaluer rapidement les demandes de crédit et maintenir à jour l’information commerciale et financière. Sans ces conditions, la productivité des membres internes à l’IMF ne pourra pas être suffisante et la croissance du portefeuille assurée. Par ailleurs, dans le choix de l’approche dans laquelle doit s’inscrire l’IMF, il importe également selon Valérie de Briey de se pencher sur le degré de précarité de la cible visée. Certaines institutions, soucieuses de veiller à la rentabilité de leurs opérations de prêts, excluent en effet de leurs clients, certains secteurs d’activité jugés comme trop risqués (citons en autres les conducteurs de taxi) et mettent des conditions d’accès telles que de nombreux micro-entrepreneurs se trouvent hors des conditions d’accès (comme par exemple l’ancienneté minimale exigée ou le degré de formalisation de la micro-entreprise). Il y a donc place dans certaines zones géographiques pour la coexistence d’IMF différenciées (par exemple des sociétés anonymes adoptant une logique de rentabilité et des ONG adoptant une logique de développement de populations pauvres). Il est donc nécessaire, conclut l’auteur, que les limites du discours dominant orienté sur une approche de marchés soient reconnues et que les bailleurs de fonds adoptent une attitude différenciée selon les intermédiaires financiers considérés, et le contexte économique, social et institutionnel du pays dans lequel ces intermédiaires opèrent. Il faudrait en outre que les bailleurs de fonds adoptent des critères d’évaluation des IMF en cohérence avec la mission poursuivie par l’institution d’appui et ses valeurs fondatrices. Plus qu’antagonistes, les différentes méthodes d’évaluation proposées dans le champ de la microfinance sont, de l’avis de Valérie de Briey, elles aussi complémentaires. Leur utilité dépend tout à la fois de la mission de l’IMF (à vocation sociale ou financière), de la ou des personnes qui évaluent (bailleurs de fonds, membres internes, etc.), de la perspective adoptée (du point de vue des clients, des bailleurs de fonds, de l’institution, etc.) et des moyens dont disposent les évaluateurs. L’important est que les personnes en présence s’accordent sur l’objet de l’évaluation. L’auteur anticipe ainsi sur certaines questions qui seront débattues lors d’un séminaire de réflexion organisé par la plate-forme belge de Microfinance et la DGCD les 3 et 4 mars au Palais d’Egmont à Bruxelles à l’occasion de l’année 2005 proclamée «Année Internationale du Microcrédit» par les Nations Unies.
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De Briey, Valérie. "Numéro 28 - mars 2005." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2005.03.01.

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Abstract:
Les Nations Unies ont proclamé l’année 2005 "Année Internationale du Microcrédit". A cette occasion, la Plate-forme belge de la microfinance et la Coopération belge au développement (DGCD) organisent les 3 et 4 mars un séminaire de réflexion sur la microfinance. Dans le dernier numéro de Regards économiques, Valérie de Briey, qui est responsable de recherches au Cerisis, membre de la plate-forme belge de microfinance et du GRAP-OSC (CUD-DGCD), dresse un large panorama du rôle et des missions de la microfinance dans les pays en développement. Elle présente également les questions importantes qui seront débattues lors du séminaire des 3 et 4 mars. Ce communiqué résume les principaux points de son étude. De tous temps, de nombreuses activités de taille très réduite (qualifiées habituellement de micro-entreprises) se sont développées dans les pays du Sud, bien souvent partiellement ou totalement en marge des règles législatives et administratives, pour permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des activités aussi diverses que marchands ambulants, petits artisans, kiosques à journaux, taxis, vendeurs de rue, bazars, etc. Parmi les multiples contraintes auxquelles sont confrontées les micro-entreprises, la difficulté d’accès à des sources de financement extérieures représente encore aujourd’hui une entrave principale à leur bon développement. Elles ont en effet besoin d'un capital suffisant pour financer leurs équipements, leurs achats de fournitures, de matières premières, etc. Or, ce capital leur a longtemps fait défaut car les petites sommes demandées par ces micro-entrepreneurs, l’absence de garantir à offrir et bien souvent la nature risquée du projet rebutaient les banques commerciales traditionnelles. C’est pourquoi différents intermédiaires financiers spécialisés dans l’attention à ce type de clientèle ont vu le jour. Ces intermédiaires sont souvent qualifiés d’ «institutions de microfinance» (IMF). Leur rôle consiste à offrir des services financiers de base (épargne, crédit, assurance, transfert de fonds, etc.), aux montants réduits, à des populations pauvres afin de leur donner la possibilité d’investir et de se prémunir en cas de coups durs (conditions climatiques défavorables à la production, dépenses imprévues liées à une maladie ou à la perte de biens, etc.). Par ailleurs, la microfinance favorise également des retombées positives sur la famille en général : amélioration des conditions de vie, valorisation de l’auto-estime, financement de la scolarisation, des soins de santé, etc.). Il a cependant fallu attendre les années quatre-vingt pour que ce secteur soit véritablement reconnu comme générateur de revenus et créateur d’emplois. Depuis lors, il fait l’objet d’une attention toute particulière de la part tant des praticiens du développement, des politiciens que des chercheurs universitaires. Aujourd’hui, la micro-finance fait partie intégrante des politiques de développement des pays pauvres. En 1998 déjà, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait proclamé l’année 2005 l’Année Internationale du micro-crédit pour marquer l’importance de cet instrument pour éradiquer la pauvreté. Son objectif à l’époque était de réduire de moitié les populations pauvres qui vivent sous le seuil de pauvreté d’ici 2015 (Objectifs de Développement pour le Millénaire). Depuis les expériences pionnières jusqu’à sa forte médiatisation de nos jours, le champ de la microfinance a fortement évolué. Il existe une pluralité d’institutions de microfinance faisant appel à des statuts juridiques différents (fondations, coopératives d’épargne et de crédit, institutions publiques, sociétés anonymes, etc.) dont les modes de fonctionnement et les objectifs diffèrent fortement. Les IMF sont aujourd’hui largement tributaires d’un discours néo-libéral prônant l’absolutisation du marché et l’adoption d’une démarche commerciale. Pour des institutions telles que Banque Mondiale ou les Nations Unies, il faut en effet parvenir à la construction de «marchés financiers intégrants» afin de mettre en place des systèmes de microfinance pérennes et qui touchent un grand nombre de populations pauvres. Elles préconisent dès lors l’institutionnalisation des programmes de microfinance, autrement dit, la mise en place d’institutions de microfinance rentables, répondant aux lois des marchés financiers concurrentiels et faisant appel à un mode de gouvernance efficace. Pour ces organismes en effet, les institutions à vocation sociale (de type ONG) sont la plupart du temps fragiles, tributaires des subsides en provenance des bailleurs de fonds et disposent d’une capacité limitée à faire face à la demande massive de microcrédits. D’autres personnes au contraire, principalement des acteurs de terrain soucieux de rester au service des plus démunis, s’interrogent sur les dérives potentielles de l’adoption d’une telle démarche et craignent que la poursuite de but de lucre conduise à l’écartement d’une clientèle plus défavorisée afin de satisfaire les critères de rentabilité propres aux marchés financiers. Elles réclament notamment le maintien de subsides. Cette opposition entre ces deux visions de la microfinance constitue ce que Morduch (1998) a qualifié de "microfinance schism". Ce schisme est également marqué par les méthodes d’évaluation auxquelles recourent les partisans de chacune des deux approches (études d’impact, instruments de rating, etc.). Plus qu’antagonistes, ces deux visions de la microfinance sont, selon Valérie de Briey, complémentaires. La pertinence de l’une ou l’autre doit s’évaluer au regard des acteurs en présence, de la cible poursuivie, de la densité de population, de la technologie disponible, du contexte économique, institutionnel, etc. La pérennité d’une IMF ne pourra en effet être atteinte que dans la mesure où l’institution peut opérer à grande échelle et avoir un volume d’activité tel que le point d’équilibre puisse être atteint. Il est donc par exemple nécessaire que la densité de la population soit suffisamment importante pour toucher un grand nombre d’emprunteurs. Par ailleurs, l’IMF doit également disposer d’une technologie appropriée pour évaluer rapidement les demandes de crédit et maintenir à jour l’information commerciale et financière. Sans ces conditions, la productivité des membres internes à l’IMF ne pourra pas être suffisante et la croissance du portefeuille assurée. Par ailleurs, dans le choix de l’approche dans laquelle doit s’inscrire l’IMF, il importe également selon Valérie de Briey de se pencher sur le degré de précarité de la cible visée. Certaines institutions, soucieuses de veiller à la rentabilité de leurs opérations de prêts, excluent en effet de leurs clients, certains secteurs d’activité jugés comme trop risqués (citons en autres les conducteurs de taxi) et mettent des conditions d’accès telles que de nombreux micro-entrepreneurs se trouvent hors des conditions d’accès (comme par exemple l’ancienneté minimale exigée ou le degré de formalisation de la micro-entreprise). Il y a donc place dans certaines zones géographiques pour la coexistence d’IMF différenciées (par exemple des sociétés anonymes adoptant une logique de rentabilité et des ONG adoptant une logique de développement de populations pauvres). Il est donc nécessaire, conclut l’auteur, que les limites du discours dominant orienté sur une approche de marchés soient reconnues et que les bailleurs de fonds adoptent une attitude différenciée selon les intermédiaires financiers considérés, et le contexte économique, social et institutionnel du pays dans lequel ces intermédiaires opèrent. Il faudrait en outre que les bailleurs de fonds adoptent des critères d’évaluation des IMF en cohérence avec la mission poursuivie par l’institution d’appui et ses valeurs fondatrices. Plus qu’antagonistes, les différentes méthodes d’évaluation proposées dans le champ de la microfinance sont, de l’avis de Valérie de Briey, elles aussi complémentaires. Leur utilité dépend tout à la fois de la mission de l’IMF (à vocation sociale ou financière), de la ou des personnes qui évaluent (bailleurs de fonds, membres internes, etc.), de la perspective adoptée (du point de vue des clients, des bailleurs de fonds, de l’institution, etc.) et des moyens dont disposent les évaluateurs. L’important est que les personnes en présence s’accordent sur l’objet de l’évaluation. L’auteur anticipe ainsi sur certaines questions qui seront débattues lors d’un séminaire de réflexion organisé par la plate-forme belge de Microfinance et la DGCD les 3 et 4 mars au Palais d’Egmont à Bruxelles à l’occasion de l’année 2005 proclamée «Année Internationale du Microcrédit» par les Nations Unies.
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Larue, Louis. "Numéro 127 - septembre 2016." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco.v1i0.14403.

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Abstract:
De nombreuses monnaies parallèles circulent depuis toujours à côté de la monnaie officielle. Aujourd’hui, une nouvelle génération de monnaie est en train de naître des nouvelles technologies : les crypto-monnaies, dont l’exemple le plus connu est le bitcoin. Ces monnaies n’existent que sous forme de code informatique, sans équivalent papier ou métallique. Leur particularité est d’être créées et gérées de manière décentralisée. Bien qu’elles constituent une avancée technologique remarquable, elles soulèvent de nombreux défis tant éthiques qu’économiques, que ce numéro de Regards économiques essaie d’éclairer. Le bitcoin est aujourd’hui la crypto-monnaie la plus populaire. Son fonctionnement est totalement indépendant des banques et des États, et garantit l’anonymat des utilisateurs. Sa sécurité repose sur une innovation cruciale : un système de paiement entièrement décentralisé. Plus besoin de banques commerciales ou de banques centrales pour gérer le système de paiement et s’assurer de la sécurité des transactions. L’ensemble des paiements en bitcoin est archivé dans un registre public (le «distributed ledger»), conçu pour être infalsifiable (ou presque). Ce registre permet d’éviter un problème inhérent à toute monnaie électronique sans forme matérielle : la possibilité de dépenser plusieurs fois un même bitcoin pour plusieurs transactions. Puisqu’aucune autorité ne possède un pouvoir de contrôle sur le bitcoin et ne peut surveiller les transactions, ce registre virtuel garantit un traçage de chaque bitcoin et évite qu’il ne soit dépensé plusieurs fois par un même utilisateur. Cette innovation a été essentielle pour le succès et la sécurité du bitcoin. Elle intéresse d’ailleurs de nombreux acteurs, comme les banques commerciales. Géréer de manière automatique et décentralisée le système de paiement permet en effet d’épargner d’importantes sommes d’argent. Cependant, le bitcoin n’est pas sans connaître quelques difficultés. Au regard de l’efficacité économique, le bitcoin est encore loin de constituer une monnaie de confiance. De nombreuses fraudes et quelques faillites retentissantes ont émoussé l’enthousiasme initial qu’il suscitait. Par ailleurs, la conception même du bitcoin interdit qu’un État ou qu’une banque centrale puisse intervenir, une impossibilité qui, en cas de crise, peut se révéler problématique. Le bitcoin soulève également problème au regard de la justice sociale. Tous les utilisateurs ne sont pas égaux, notamment en termes technologiques. Par ailleurs, bien que la protection de la vie privée et des données personnelles de chaque utilisateur soit légitime, l’anonymat des utilisateurs de bitcoins constitue un nouvel instrument pour le blanchiment d’argent qui complique le travail des autorités fiscales. Ce numéro de Regards économiques entend éclairer le fonctionnement des crypto-monnaies, en prenant l’exemple du bitcoin. Il apporte également quelques réflexions sur les enjeux économiques et éthiques de cette nouvelle forme de monnaie. En conclusion, il insiste sur les enseignements principaux et les pistes éventuelles que tracent ces nouvelles monnaies.
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Larue, Louis. "Numéro 127 - septembre 2016." Regards économiques, October 12, 2018. http://dx.doi.org/10.14428/regardseco2016.09.02.

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Abstract:
De nombreuses monnaies parallèles circulent depuis toujours à côté de la monnaie officielle. Aujourd’hui, une nouvelle génération de monnaie est en train de naître des nouvelles technologies : les crypto-monnaies, dont l’exemple le plus connu est le bitcoin. Ces monnaies n’existent que sous forme de code informatique, sans équivalent papier ou métallique. Leur particularité est d’être créées et gérées de manière décentralisée. Bien qu’elles constituent une avancée technologique remarquable, elles soulèvent de nombreux défis tant éthiques qu’économiques, que ce numéro de Regards économiques essaie d’éclairer. Le bitcoin est aujourd’hui la crypto-monnaie la plus populaire. Son fonctionnement est totalement indépendant des banques et des États, et garantit l’anonymat des utilisateurs. Sa sécurité repose sur une innovation cruciale : un système de paiement entièrement décentralisé. Plus besoin de banques commerciales ou de banques centrales pour gérer le système de paiement et s’assurer de la sécurité des transactions. L’ensemble des paiements en bitcoin est archivé dans un registre public (le «distributed ledger»), conçu pour être infalsifiable (ou presque). Ce registre permet d’éviter un problème inhérent à toute monnaie électronique sans forme matérielle : la possibilité de dépenser plusieurs fois un même bitcoin pour plusieurs transactions. Puisqu’aucune autorité ne possède un pouvoir de contrôle sur le bitcoin et ne peut surveiller les transactions, ce registre virtuel garantit un traçage de chaque bitcoin et évite qu’il ne soit dépensé plusieurs fois par un même utilisateur. Cette innovation a été essentielle pour le succès et la sécurité du bitcoin. Elle intéresse d’ailleurs de nombreux acteurs, comme les banques commerciales. Géréer de manière automatique et décentralisée le système de paiement permet en effet d’épargner d’importantes sommes d’argent. Cependant, le bitcoin n’est pas sans connaître quelques difficultés. Au regard de l’efficacité économique, le bitcoin est encore loin de constituer une monnaie de confiance. De nombreuses fraudes et quelques faillites retentissantes ont émoussé l’enthousiasme initial qu’il suscitait. Par ailleurs, la conception même du bitcoin interdit qu’un État ou qu’une banque centrale puisse intervenir, une impossibilité qui, en cas de crise, peut se révéler problématique. Le bitcoin soulève également problème au regard de la justice sociale. Tous les utilisateurs ne sont pas égaux, notamment en termes technologiques. Par ailleurs, bien que la protection de la vie privée et des données personnelles de chaque utilisateur soit légitime, l’anonymat des utilisateurs de bitcoins constitue un nouvel instrument pour le blanchiment d’argent qui complique le travail des autorités fiscales. Ce numéro de Regards économiques entend éclairer le fonctionnement des crypto-monnaies, en prenant l’exemple du bitcoin. Il apporte également quelques réflexions sur les enjeux économiques et éthiques de cette nouvelle forme de monnaie. En conclusion, il insiste sur les enseignements principaux et les pistes éventuelles que tracent ces nouvelles monnaies.
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