Academic literature on the topic 'Échec entrepreneurial'

L’objectif de cet article est de mettre en évidence les causes et les conséquences des échecs de PME émergeant des communautés musulmanes du Sénégal. Nous nous sommes appuyés sur les travaux de Smida et Khelil, notamment à travers leur grille d’analyse plus complète de l’échec entrepreneurial et de l’influence de l’environnement, ainsi que sur les travaux relatifs aux construits sociaux de Krauss. Dans cette perspective, nous avons effectué des entretiens semi-directifs avec des entrepreneurs d’une communauté religieuse qui ont déjà connu au moins un échec dans leurs activités entrepreneuriales. Par la suite, nous avons traité nos données avec le logiciel SPHINX plus 2 (V5). La raison principale des échecs des entrepreneurs est le manque de débouchés pour la commercialisation des produits ; à cela s’ajoute un vide institutionnel corrélé avec une absence de soutien externe. L’échec est souvent considéré par l’entrepreneur comme un signe du destin et ses conséquences sont un arrêt des activités, une perte de revenus et de temps, sans omettre une autocritique de l’entrepreneur.

Créer une entreprise demeure aujourd’hui une initiative très risquée. Même si les statistiques montrent que la disparition précoce d’une jeune petite entreprise est un destin plus probable que sa survie, la littérature scientifique sur l’entrepreneuriat se concentre sur la réussite entrepreneuriale. Les petites entreprises émergentes qui échouent demeurent un groupe peu étudié. En plus, il n’y a pas de consensus sur la signification de l’échec entrepreneurial qui, d’ailleurs, par sa nature multidimensionnelle et complexe, peut revêtir plusieurs configurations. Dans le but de mieux percevoir l’échec entrepreneurial, le présent article propose une typologie articulée autour des trois théories : la théorie d’écologie des populations des organisations, l’approche fondée sur les ressources et la théorie de la « brèche aspirations-réalisations ». L’écologie des populations des organisations perçoit l’échec en termes de mortalité. Basée sur la primauté des ressources, l’approche du même nom analyse l’échec en termes de défaillance économique. La troisième théorie accorde un rôle important à la motivation entrepreneuriale. Pour la théorie de la « brèche aspirations-réalisations », l’échec est associé à la déception personnelle du fondateur à la suite de la non-concrétisation de ses aspirations et attentes initiales. À travers la combinaison de ces trois approches, cet article élabore une typologie de huit catégories ou scénarios d’échec. Il tente d’aller au-delà de la dichotomie classique qui oppose l’ « échec total » et la « réussite absolue ». Il introduit les scénarios d’« échec marginal » et d’« échec partiel ». Une analyse qualitative exploratoire fondée sur l’étude de 10 cas a servi à illustrer cette typologie.

Bien que l’échec entrepreneurial soit perçu négativement dans la société, plusieurs chercheurs estiment qu’il offre une réelle opportunité d’apprentissage. Cependant, il est parfois difficile d’apprendre à partir d’un échec compte tenu des différents coûts financiers, psychologiques et sociaux qu’il occasionne. Au travers d’un modèle conceptuel, nous proposons un angle d’approche plus positif de l’échec entrepreneurial. Nous suggérons qu’un niveau de capital psychologique élevé joue un rôle modérateur dans la relation entre les conséquences négatives de l’échec et l’apprentissage à partir de l’échec. Cet apprentissage et ce capital psychologique élevé aideraient l’entrepreneur ayant échoué à poursuivre sa carrière entrepreneuriale.

À contre-courant d’une vision individualiste de l’entrepreneuriat, cet article met en lumière une démarche entrepreneuriale collective qui s’appuie sur des relations tissées au sein d’un territoire. Nous décrivons l’exemple concret de la renaissance de la filière chanvre dans les Landes, portée par un jeune chercheur-entrepreneur et articulée autour d’un projet associatif. Ce dernier fait appel à une variété de réseaux – professionnels, familiaux ou amicaux – pour établir des connexions essentielles et mobiliser les ressources nécessaires à la réalisation de ce projet. Cette étude de cas révèle également comment la recherche peut éclairer une création d’activité, ici sous l’angle de l’économie de la proximité, offrant ainsi des perspectives innovantes en entrepreneuriat.

Bien que l'importance de l'entrepreneuriat soit en constante augmentation et que des programmes de formation à l'entrepreneuriat se développent dans toute la France, les étudiants initient encore relativement peu de projets entrepreneuriaux pendant et après leurs études. Ces programmes sont mis en place en collaboration avec des acteurs économiques et politiques, qui ont généralement des attentes en termes de création d'entreprises et de génération d'emplois. L'échec du passage à l'acte entrepreneurial des étudiants-entrepreneurs demeure un sujet sensible et peu abordé par la littérature. Pour contribuer à la compréhension de ce phénomène au sein des PÉPITE (Pôles Étudiants pour l'Innovation, le Transfert et l'Entrepreneuriat), cette thèse propose une typologie des étudiants-entrepreneurs qui n'ont pas réussi à concrétiser leur projet entrepreneurial, ainsi qu'une grille de lecture opérationnelle à travers l'analyse des cartes cognitives. Pour ce faire, une étude de recherche qualitative à quatre étapes est mise en œuvre. Premièrement, une exploration préliminaire est menée pour établir une vue d'ensemble du phénomène étudié reposant sur 53 entretiens non directifs avec des experts, des témoins privilégiés et des étudiants-entrepreneurs. Deuxièmement, une compréhension plus approfondie du phénomène est développée à travers 18 entretiens ciblés avec des étudiants-entrepreneurs qui ont fait face à un échec du passage à l'acte entrepreneurial. Troisièmement, une identification des dimensions constitutives du phénomène étudié est élaborée en analysant en détail 10 cas d'échec. Enfin, l'étude qualitative est consolidée par une analyse de 7 cartes cognitives d'étudiants-entrepreneurs ayant vécu des diverses expériences d'échec, afin de déterminer les inter-liaisons entre ces dimensions. Les résultats obtenus montrent que l'échec du passage à l'acte entrepreneurial est le résultat de l'interaction d'un ensemble des dimensions clés, à savoir l'instabilité de l'environnement entrepreneurial, le manque d'acquisition de compétences et de connaissances entrepreneuriales, la dégradation de la motivation, la dimension sociale, les traits de personnalité, l'abandon de l'acte entrepreneurial, et en particulier, la dimension temporelle, qui ajoute une compréhension significative aux expériences entrepreneuriales des étudiants-entrepreneurs
Although the importance of entrepreneurship is constantly increasing and entrepreneurship training programmesare developing throughout France, students still initiate relatively few entrepreneurial projects during and aftertheir studies. These programmes are set up in collaboration with economic and political players, who generallyhave expectations in terms of business creation and job generation. The failure of student-entrepreneurs to takethe entrepreneurial plunge remains a sensitive subject that has received little attention in the literature. To helpunderstand this phenomenon within PÉPITEs (Pôles Étudiants pour l'Innovation, le Transfert et l'Entrepreneuriat- Student Centres for Innovation, Transfer and Entrepreneurship), this thesis proposes a typology of student-entrepreneurs who have not succeeded in bringing their entrepreneurial project to fruition, as well as anoperational approach based on the analysis of cognitive maps. To this end, a four-stage qualitative research studywas carried out. Firstly, a preliminary exploration is carried out to establish an overview of the phenomenonstudied, based on 53 non-directive interviews with experts, privileged witnesses and student-entrepreneurs.Secondly, a more in-depth understanding of the phenomenon is developed through 18 targeted interviews withstudent-entrepreneurs who have experienced entrepreneurial failure. Thirdly, an identification of the constituentdimensions of the phenomenon studied is developed by analysing in detail 10 cases of failure. Finally, thequalitative study is consolidated by an analysis of 7 cognitive maps of student-entrepreneurs who have hadvarious experiences of failure, in order to determine the inter-linkages between these dimensions. The resultsshow that entrepreneurial failure is the result of the interaction of a set of key dimensions, namely the instabilityof the entrepreneurial environment, the lack of acquisition of entrepreneurial skills and knowledge, thedegradation of motivation, the social dimension, personality traits, the abandonment of the entrepreneurial act,and in particular, the temporal dimension, which adds significant understanding to the entrepreneurial

Le capital risque est une source de première importance pour financer et permettre le développement de jeunes entreprises. La prise de décision des investisseurs en capital-risque (CRs) est un processus décomposé en plusieurs étapes dans lesquelles les caractéristiques des entrepreneurs constituent le critère déterminant de la décision d’accepter ou de rejeter l’entreprise dès le stade préliminaire. Parmi ces caractéristiques, identifier et préciser quels sont les types d’expériences que les CRs prennent le plus en considération est le premier objet de notre recherche. Aussi, à cette étape, la prise de décision des CRs est influencée par leurs caractéristiques subjectives et leurs interactions avec les entrepreneurs qui partagent les mêmes caractéristiques que les leurs. Est-ce que les expériences entrepreneuriales aussi bien des CRs que des entrepreneurs interagissent et biaisent l’évaluation ? Il est notre objectif de répondre à cette question à travers notre étude. Enfin, la constance du taux de rejet peut en partie être causée par des perceptions erronées de la part des entrepreneurs sur les attentes des CRs. A quoi les entrepreneurs estiment-ils que les CRs attribuent davantage d’importance dans leurs évaluations préliminaires ? Nous recherchons la preuve d’une divergence entre les CRs et les entrepreneurs quant à l’évaluation des entrepreneurs, une piste jusqu’alors non exploitée. Nos résultats montrent que l’expérience entrepreneuriale domine dans la décision des CRs au stade préliminaire et que les entrepreneurs ayant déjà connu un échec ne sont pas éliminés d’avance. De plus, nos résultats montrent que les caractéristiques subjectives des CRs influencent leurs évaluations des entrepreneurs, qui sont d’autant plus élevées que les CRs et les entrepreneurs partagent la même expérience entrepreneuriale. Nous avons aussi trouvé une divergence entre les évaluations des CRs et des entrepreneurs. Ces derniers attribuent une plus grande importance aux types d’expériences entrepreneuriales sur lesquelles ils ont du contrôle que les CRs. Ce résultat laisse entendre un biais d’intéressement égocentrique qui pourrait en partie expliquer la très forte proportion de rejet au stade préliminaire. Globalement, notre recherche met en exergue l’importance de l’expérience entrepreneuriale des CRs comme des entrepreneurs, de leurs interactions et de leurs biais cognitifs, produits de leurs expériences propres, pour expliquer le processus de prise de décision des CRs et sa nature fortement sélective
Venture capital is a critical source of funding and development of new ventures. The investment decision of venture capitalists (VCs) is a multi-stage assessment process where the entrepreneurs’ characteristics are the most important criteria. We undertook a threefold study to explore the distinctive role played by entrepreneurs’ experience among other characteristics. First, we aim to specify what types of experience really matter to VCs. How do they value different forms of human capital such as education and non-entrepreneurial work experience compared to entrepreneurial experience? Does it vary across VCs with different experience? Our second purpose is to investigate the influence of potential biases among VCs when they share the same experience as entrepreneurs. Third, we compare VCs’ to entrepreneurs’ evaluations with the goal to provide a complementary demand-side explanation – i.e. entrepreneurs - to the consistency of the reject rate, a still unexplored question.We ran a twofold conjoint analysis with active VCs and entrepreneurs. Our results show that if entrepreneurial experience drives primarily the screening decisions, personal VCs’ characteristics influence their evaluations, notably toward entrepreneurs the most similar to themselves. We also find that entrepreneurs with failures are not blacklisted and are preferred to entrepreneurs without failure under some circumstances. When comparing VC’s and entrepreneurs’ evaluations, we find a divergence. Entrepreneurs attribute a larger importance to the types of entrepreneurial experiences they can control than VCs. We suggest that biases caused by their exposition to hubris explained such divergence. Overall, our research points out the importance and the specificity of entrepreneurial experience of both VCs and entrepreneurs, their interactions and the cognitive biases shaped by their respective experiences in explaining the screening decisions and its highly selective nature. We contribute to narrow down the research gap about the relationship between entrepreneurial experience specificity and screening evaluations considering the interactions in the VC – entrepreneur dyad, and, more generally, heuristics in decision-making processes