Academic literature on the topic 'Délimitation zones urbaines'

Chez les spécialistes de la sociologie urbaine et de 1' écologie humaine, 1' une des préoccupations les plus constantes a été la recherche de méthodes et de techniques susceptibles de permettre l'identification et la délimitation de zones sociales homogènes à l'intérieur des grandes villes. Des chercheurs américains — Eshref Shevky et Wendell Bell, notamment — ont élaboré, il y a quelques années, une méthode de délimitation des zones sociales basée sur 1' utilisation de la statistique des secteurs de recensement. Les sociologues ont évidemment tout intérêt à tenter d’exploiter ; cette documentation abondante que rassemblent, pour chaque grande ville, les recensements américain et canadien. Gabriel Gagnon propose ici une application de la méthode Sheikh-Bell à la ville et â la banlieue de Québec. Cette étude a été préparée en marge de recherches menées par 1' auteur, pour le compte de la Commission d' Habitation de la Cité de Québec, sur "la population et le territoire de la ville de Québec".

Résumé Depuis quelques années déjà, au Québec, au Canada et dans d’autres pays (France, Royaume-Uni et États-Unis notamment), on s’inquiète de nouveau de l’existence de quartiers de pauvreté dans les grandes métropoles. Dans ces pays ont été développées des politiques que l’on peut regrouper sous le vocable générique d’interventions de revitalisation urbaine intégrée. Ce modèle d’intervention a été retenu dans trois micro-zones montréalaises pour des projets pilotes tout juste amorcés. Cela nous sert de prétexte pour nous interroger sur les modalités générales de ce modèle d’intervention. Deux postulats de ce modèle et leurs écueils sous-jacents sont analysés et discutés. Le premier veut que la société locale puisse et doive se prendre en main. Le second veut que la lutte contre la pauvreté urbaine concentrée soit une affaire de mise aux normes du « milieu ». Sont abordés ensuite les problèmes que pose la délimitation des zones d’intervention. Nous concluons en nous interrogeant sur la place que doit tenir la lutte territorialisée contre la pauvreté dans l’ensemble des dispositifs de lutte contre la pauvreté.

En effectuant en 1976 une enquête similaire à celle qui servit de base à la délimitation des régions et sous-régions administratives du Québec en 1965, on a défini, dans le cadre de la région administrative de Trois-Rivières, une hiérarchie des pôles d'attraction et délimité leurs zones d'influence. Les résultats comparés indiquent d'abord très peu de modifications au niveau de la hiérarchie, si ce n'est l'émergence de trois petites villes qui accèdent au palier inférieur de celle-ci. De même on remarque une relative stabilité dans la vie de relations entre les municipalités rurales et leurs pôles d'attraction urbains. Les mutations spatiales les plus importantes affectent la zone d'influence de la capitale régionale qui, favorisée par la mise en place en 1967 d'un lien routier permanent et gratuit avec la rive sud du Saint-Laurent, intensifie et étend son rayonnement dans ce secteur méridional de la région. Cette évolution des espaces fonctionnels trouve sa confirmation dans les options de regroupement prises par les municipalités lors de la formation des dix M.R.C. de la région l'an dernier.

Le Valle Central (zone centrale) du Mexique est un espace prioritaire pour la conservation de la biodiversité du fait du haut degré d'endémisme des espèces de faune et de flore présentes. Dans cette zone où se situent plusieurs aires naturelles protégées, les autorités fédérales du Mexique envisagent la création d'un corridor biologique allant du parc Mariposa Monarca à à celui du Popocatepelt. Or, le Valle Central fait l'objet de pressions anthropiques fortes qui sont dues aux activités minières et agricoles et à l'étalement urbain des grandes conurbations. Dans cet espace, ces pressions entraînent la fragmentation du couvert forestier et la diminution de la connectivité des écosystèmes naturels. L'étude présente une analyse à l'échelle régionale de la réalité du corridor biologique du Valle Central qui permettrait de relier les aires naturelles protégées. Dans un premier temps, la fragmentation du couvert forestier et arbustif a été quantifiée par des indices morphologiques issus de la théorie de l'écologie du paysage. Ensuite, un modèle de percolation est utilisé pour estimer la connectivité de ces espaces naturels et proposer une délimitation objective du corridor biologique. L'intérêt particulier de cette étude résulte de l'intégration de différents indices d'analyse du paysage révélant l'état réel du corridor biologique du Valle central du Mexique. L'étude met en évidence les espaces les plus sensibles pour la mise en oeuvre et la durabilité de ce corridor, ce qui exigera des politiques publiques volontaristes et bien ciblées.

Cette thèse d'économie propose une analyse approfondie des environnements urbains, en mettant l'accent sur les impacts économiques et environnementaux de la pollution atmosphérique due au trafic routier. À travers des approches méthodologiques innovantes, elle combine modélisation intégrée et délimitations algorithmiques pour évaluer les effets de diverses politiques de réduction des émissions dans des contextes urbains spécifiques. Bien que son ancrage soit économique, elle mobilise des méthodologies et des modèles provenant de différents domaines, tels que les sciences environnementales, l'ingénierie, la géomatique et la géographie.Le premier chapitre s'intéresse à La Réunion. L'étude développe une chaîne de modèles intégrés, incluant la simulation du trafic, les émissions de polluants, la dispersion atmosphérique et l'exposition de la population. Ce cadre permet de quantifier les coûts économiques de la pollution liée aux transports. Les scénarios évalués incluent le remplacement des véhicules thermiques par des véhicules électriques et l'introduction de la flexibilité des horaires de travail. Les résultats montrent que ces mesures réduisent l'exposition aux polluants, générant des gains économiques significatifs grâce à la réduction des impacts sanitaires.Le deuxième chapitre explore les effets des politiques de limitation de la vitesse sur la qualité de l'air en Île-de-France, région caractérisée par une forte densité de population et un trafic routier intense. Le modèle METRO-TRACE, utilisé pour simuler l'impact des restrictions de vitesse, permet d'analyser les variations des concentrations de polluants et l'exposition des habitants en fonction des politiques mises en œuvre. Les résultats indiquent que des réductions ciblées de la vitesse maximale peuvent diminuer significativement les émissions de NOx, de PM2.5 et de CO2, réduisant ainsi les coûts sanitaires associés à la pollution de l'air dans la région.Le troisième chapitre élargit la portée de l'analyse à l'échelle mondiale, en développant une méthode de cartographie algorithmique pour identifier et comparer les zones urbaines à travers le monde. Cette méthode, innovante par son approche de comparaison homogène des zones urbaines, permet de suivre l'évolution de l'urbanisation et d'identifier les zones où les efforts de réduction des émissions doivent être intensifiés. Elle fournit ainsi un cadre pour analyser les dynamiques urbaines et les relations entre densité urbaine, pollution de l'air, et les coûts qui leur sont associés.En intégrant des modèles de simulation détaillés et une approche de cartographie algorithmique, cette thèse apporte une contribution significative à la compréhension des coûts économiques de la pollution de l'air liée aux transports. Elle offre également des outils pour l'évaluation des politiques publiques en matière de qualité de l'air et propose des pistes pour une urbanisation durable. En fournissant des modèles applicables à des contextes variés, elle contribue aux recherches sur la durabilité urbaine et la réduction des inégalités environnementales, tout en favorisant le bien-être des populations
This economics thesis offers an in-depth analysis of urban environments, focusing on the economic and environmental impacts of air pollution caused by road traffic. Through innovative methodological approaches, it combines integrated modeling and algorithmic delineation to evaluate the effects of various emission reduction policies in specific urban contexts. Although its foundation is in economics, it draws on methodologies and models from different fields, such as environmental sciences, engineering, geomatics, and geography.The first chapter focuses on La Réunion. The study develops an integrated chain of models, including traffic simulation, pollutant emissions, atmospheric dispersion, and population exposure. This framework allows for the quantification of the economic costs of transport-related pollution. The scenarios evaluated include replacing conventional vehicles with electric ones and introducing flexible working hours. The results show that these measures reduce exposure to pollutants, generating significant economic gains through the reduction of health impacts.The second chapter explores the effects of speed limit policies on air quality in Île-de-France, a region characterized by a high population density and intense road traffic. The METRO-TRACE model, used to simulate the impact of speed restrictions, allows for the analysis of variations in pollutant concentrations and residents' exposure based on the implemented policies. The results indicate that targeted reductions in maximum speed can significantly decrease NOx, PM2.5, and CO2 emissions, thereby reducing the health-related costs of air pollution in the region.The third chapter broadens the scope of the analysis to a global scale by developing an algorithmic mapping method to identify and compare urban areas worldwide. This method, innovative in its approach to homogeneous comparison of urban zones, enables the tracking of urbanization trends and the identification of areas where emission reduction efforts need to be intensified. It thus provides a framework for analyzing urban dynamics and the relationships between urban density, air pollution, and the associated costs.By integrating detailed simulation models and an algorithmic mapping approach, this thesis makes a significant contribution to understanding the economic costs of transport-related air pollution. It also offers tools for evaluating public policies on air quality and suggests pathways for sustainable urbanization. By providing models applicable to various contexts, it contributes to research on urban sustainability and the reduction of environmental inequalities, while promoting the well-being of populations