Academic literature on the topic 'Crises financières – France – 18e siècle'

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Journal articles on the topic "Crises financières – France – 18e siècle"

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Luckett, Thomas M. "Crises financières dans la France du XVIIIe siècle." Revue d’histoire moderne et contemporaine 43, no. 2 (1996): 266–92. http://dx.doi.org/10.3406/rhmc.1996.1816.

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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract:
On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassement du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)
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Dissertations / Theses on the topic "Crises financières – France – 18e siècle"

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Guerre, Stéphane. "Nicolas Desmaretz (1648-1721), Le Colbert oublié du Roi Soleil." Electronic Thesis or Diss., Paris 8, 2015. http://www.theses.fr/2015PA080156.

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Abstract:
Cette thèse retrace la vie de Nicolas Desmaretz, dernier Contrôleur général des Finances de Louis XIV. Ce neveu et apprenti de Colbert en raison de la nouvelle forme d’expertise qu’il incarne et de la puissance de ses réseaux a traversé tout le règne personnel en exerçant le pouvoir ou en œuvrant comme conseiller occulte de ceux qui gouvernent. Il a contribué à forger sous la direction de son oncle l’État de finance, puis renvoyé comme un fripon par le roi pour fait de corruption, il a accompagné ou a influencé depuis les coulisses du pouvoir la politique menée par les successeurs de Colbert. Rappelé contre toute attente par le monarque vingt ans plus tard comme directeur des Finances, il est finalement promu Contrôleur général avec pour mission de soutenir l’effort de guerre dans un contexte critique. Il remodèle alors l’administration dont il a la charge et procède à des réformes d’ampleur qui bousculent les traditions. Reconstituer les grandes étapes de sa carrière permet donc d’opérer une radiographie de l’État sur le temps long et de poser le problème de la prise de décision dans un moment crucial pour la survie du régime. Il ressort en définitive que ce personnage quelque peu oublié représente la capacité de la monarchie absolue à se renouveler
This thesis retraces the life of Nicolas Desmaretz, Louis XIV’s last « Contrôleur général des Finances ». Due to the new form of expertise that he incarnates and the power of his network, the nephew and apprentice of Colbert worked throughout the personnal reign, exercising power or working as an occulte adviser of those who govern. Under his uncle’s direction, he contributed to the création of the « État de finance », then was sent away like a thief by the king because of corruption charges. Behind the scenes, he accompanied or influenced politics put in place by Colbert’s successors. Unexpectedly recalled by the monarch txenty years later as « directeur des Finances », he was eventually promoted to « Contrôleur général », being charged with the mission to support the war effort in a dramatic context.He remodeled the administration of which he was in charge and proceeded to make significant reforms which shake up traditions. Recounting the large steps in his career therefore allow us to create an radiography of the State over a long time period, and to observe the moment when decision-making was crucial for its survival. It définitively brings out the fact that this individual, somewhat forgotten, represents the monarchy’s ability to renew itself
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Maneuvrier-Hervieu, Paul. "La Normandie dans l'économie Atlantique au 18e siècle : production, commerce et crises." Thesis, Normandie, 2020. http://www.theses.fr/2020NORMC032.

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Abstract:
Après les longues années de guerres louis-quatorziennes, le retour de la paix en Europe et sur les mers marque le début d’une nouvelle période dans l’histoire de la Normandie. En l’espace de quelques années, les ports renouent avec la croissance suite à la mise en valeur des colonies et à la reprise des activités commerciales. L’arrivée massive des produits coloniaux et en particulier du « roi coton » entraine de nombreux changements dans les centres urbains et les campagnes où la filature connait une progression fulgurante. Le développement de l’économie atlantique et son importance pour l’économie de la Normandie n’est cependant pas sans conséquence. Même si elle apporte une certaine aisance et permet à de nombreux habitants des campagnes d’assurer leur subsistance quotidienne, elle a dans le même temps scellé le sort d’une partie de la population à l’activité commerciale et aux vicissitudes de l’industrie textile alors en plein essor. À partir d’une analyse quantitative et spatiale, l’objectif de cette thèse, en s’intéressant aux crises et aux émeutes de subsistances, est d’étudier les conséquences de l’intégration de la Normandie à l’économie atlantique. Au-delà d’un réexamen des crises qui éclatent entre la paix d’Utrecht et la guerre d’Indépendance américaine, cette recherche s’articule autour de deux périodes emblématiques marquées par d’importantes transformations. La première est celle engendrée par la signature en 1786 du traité de commerce dit d’Eden-Rayneval entre la France et l’Angleterre qui met un terme à la politique mercantiliste en vigueur depuis 1713. La seconde est celle de la crise provoquée par la révolution française, la révolte des esclaves de Saint-Domingue en 1791, et le retour de la guerre sur les mers en 1793
After the long years of the Louis XIV’s wars, the return of peace in Europe and on the seas represented the beginning of a new era in the history of Normandy. Within a few years, ports were back on the road to growth thanks to thedevelopment of the colonies and the resumption of commercial activities. The massive arrival of colonial products and in particular of the "cotton king", brought about many changes in urban centres and countryside where spinning was booming. The development of the Atlantic economy and its importance for the Norman economy was, however,not without consequences. Even if it brought a certain ease and enabled many rural inhabitants to ensure their daily subsistence, it sealed at the same time the fate of a part of the population to the commercial activities and the vicissitudes of the textile industry, which was rapidly expanding. This dissertation relies on a quantitative and spatial analysis, with a focus on crises and subsistence riots, to study the consequences of the integration of Normandy in the Atlantic economy. Beyond a re-examination of the crisis that erupted between the Peace of Utrecht and the American War of Independence, this research focuses on two emblematic periods marked by major transformations. The signature in 1786 of the so-called Eden-Rayneval trade treaty between France and England, which put an end to the mercantilist policy in force since 1713, marked the beginning of the first period. The second is that of the crisis caused by the French Revolution, the revolt of the slaves in Saint-Domingue in 1791, and the return of the war on the seas in 1793
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Xu, He Ming. "Les crises en France à la fin du règne de Louis XIV à travers les correspondances des contrôleurs généraux des finances avec les intendants des provinces : 1690-1715." Rennes 2, 1988. http://www.theses.fr/1988REN20022.

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Abstract:
A la fin du règne de Louis 14, la France connaît de nombreuses crises économiques, démographiques et sociales. Les deux plus grandes crises au niveau national sont la crise de 1693-1694 et de 1709-1710. En effet, l'économie française décline visiblement à partir de 1685, à cause de la guerre, de la lourde charge fiscale et de la situation politique défavorable. Le peuple et l'état sont devenus de plus en plus pauvres. De ce terrain économique très fragile, un climat catastrophique déclenche une crise de subsistance. La disette ou la famine des grains ajoute souvent à la spéculation, entraîne rapidement une cherté extrême. A cela s'ajoute aussi des épidémies. Le taux de mortalité augmente au moins deux fois pour l'ensemble de la France, et ceux des mariages et des naissances diminuent considérablement. L'industrie et le commerce se dégradent encore beaucoup, car la crise agricole aggrave les activités industrielles et commerciales qui sont déjà en dépression. Tout cela cause une crise sociale : vols, pillages, émotions populaires et agitations, voire révolte du peuple. Les deux grandes crises présentent pourtant des caractéristiques différentes
At the end of the reign of Louis 14th, France knows amount of economical, demographical, and social crises. The two most important crises on national level are the crises from 1693-1694 and from 17091710. At the matter of fact, French economy actually declines from 1685, because of the war, of the heavy taxation, and bad political situation. The people and the estate have become poorer and poorer. Added to the very unstable economical background a disastrous climate gives birth to food shortage. Scarcity or famine of grain, combined most often with speculation, rapidly involves an extreme dearness. Epidemical diseases combine also with that. Mortality rates increase at least twice for the whole France and wedding and birth rates decrease tremendously. Industry and trade still fall down a lot for the agricultural crises increase depression in industrial and commercial activities. All this involves a social crisis, theists, looting emotion and popular disturbances and in the end revolt among the people. These two big crises present nevertheless different characteristics
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Michaud, Francine. "Un signe des temps : accroissement des crises familiales autour du patrimoine à Marseille à la fin du XIIIe siècle." Doctoral thesis, Université Laval, 1990. http://hdl.handle.net/20.500.11794/17633.

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Bentemessek-Kahia, Nesrine. "Bulles spéculatives et liquidité bancaire : le cas de la bulle des mers du sud." Paris 1, 2009. http://www.theses.fr/2009PA010052.

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Abstract:
Cette thèse étudie une des premières bulles spéculatives de l'histoire financière, la Bulle des Mers du Sud (BMS) qui s'est formée en 1720 sur les actifs d'une compagnie commerciale de restructuration de la dette publique anglaise. À cet effet, nous mobilisons les outils méthodologiques de l'histoire financière, de l'analyse financière et de l' histoire de la pensée économique. Le premier chapitre propose la description détaillée de cet épisode financier ainsi que l'examen du rôle de la Banque d'Angleterre lors de l'éclatement de la bulle. Le second chapitre présente l'analyse que fait James Steuart (1767) de la BMS ainsi que du système de John Law en France. Contrairement à ses contemporains, cet auteur considère ces deux épisodes de restructuration de la dette publique comme des tentatives d'établir la liquidité du marché financier et la liquidité bancaire, deux conditions nécessaires la croissance. Dans le même temps, Steuart offre une analyse pertinente de l'échec de ces deux épisodes. Dans le but de déterminer la rationalité ou no de [a BMS, [e troisième chapitre identifie [es comportements différents des investisseurs selon qu' ils opèrent sur [e marché des produits dérivés ou sur [e marché de l'actif sous-jacent. Le quatrième chapitre complète l'analyse en mettant en évidence un mécanisme financier spécifique à la BMS, [e fan de crédit, qui résulte d'une méconnaissance de quelques règles comptables et financières, de nos jours triviales. En guise de conclusion, nous présenta les différentes perspectives de recherche que la présente thèse offre.
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Desmots, André. "Le notariat rural de la seigneurie au canton : étude socio-économique et professionnelle du notaire rural : de la fin du 18e siècle jusqu'au début du 20e siècle : (les notaires de l'arrondissement de Rennes)." Rennes 2, 2000. http://www.theses.fr/2000REN20040.

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Abstract:
Nous avons basé notre problématique sur la compétence "Ratione loci". Pour montrer la perennité des actes et en continuité avec notre DEA, nous avons rapporté différents actes, notamment ayant trait au "retrait lignager", afin de montrer que le droit breton était peu différent du droit français, et l'imporance du notaire qualifié de "Passe". Cette thèse est divisée en deux parties : l'une intitulée l'homme notaire et l'autre le notaire en fonction. La première partie comprend dans un premier chapitre, le milieu social des notaires au travers du lieu de naissance, de l'origine territoriale et de la profession des parents, dans un deuxième chapitre, l'ascension particulière de Jacques Corbière, ministre de Louis XVIII et de Charles X, fait Comte en 1822, issu du milieu "notariat rural", dont on donne la prosopographie et la consistance du patrimoine, dans un troisième chapitre Corbière gestionnaire et physiocrate et dans un dernier chapitre sa descendance. La deuxième partie qui concerne le notaire en fonction se divise en quatre chapitres. Le premier chapitre est consacré à l'organisation du notariat et des notaires de l'arrondissement de Rennes, le deuxième chapitre aux problèmes des conflits nés de la compétence "ratione loci", en insistant tout particulièrement sur le conflit qui durera presque un demi-siècle entre les notaires des cantons de justices de paix et ceux de Rennes, le troisème chapitre aux différentes cessions des offices au cours du 19ème siècle tant dans les cantons que dans la ville de Rennes. Ces cessions sont le reflet de l'activité économique influencée par la compétence "ratione loci" qui a été maintenue paŕ la loi de ventôse en son article 5 par la création de trois classes de notaires. Le dernier chapitre a trait aux solutions préconisées tout au long du 19ème siècle pour sortir d'une sorte de crise permanente. Nous terminons par un épilogue sur l'évolution de l'office de Corps-Nuds depuis la loi de ventôse jusqu'à la décision du Conseil d'Etat du 17 décembre 1997
@This study is mainly foccussed on the " competence Ratione loci " which can be defined by the territorial competence and limits of the different notary offices in the district of Rennes. In order to show that notary offices have ruled most of transactions and that those transactions have been respected since, we collected and analyzed different notary records especially those related to " retrait lignager ". This analysis allow us to demonstrate : 1)that the law was very similar to that applicated in the other regions of France, 2)how important the notaries have been to applicate the Law. This thesis is divided in two major parts respectively describing notaries in term of social origins and professional activity. The first part is subdivided in two chapters : 1) a statistical analysis of birthplace of notaries and their social origins over the period concerned (late 18th to early 20th centuries), 2) the biography of Jacques Corbière, minister of Kings Louis XVIII and Charles X, who became Earl in 1822 and was originating from a notary family. This chapter reports his patrimony and describes Corbière during his charge of Chancellor, as a Physiocrat and his descendants. The second part dealing with notary professional activity is divided in four chapters :1)the new organization of notary functions and activities after the Law voted during the Revolution on the 25th of Ventôse year XI of the revolutionary calendar, 2)the conflicts emerging from the ambiguity of " competence Ratione Loci "this official decree which did not perfectly define the notary jurisdictions. We especially underline the conflict which has lasted fifty years between notaries who officiated in the countryside and those from the city of Rennes, 3)the analysis of the transactions supervised by notaries during the 19th century in the district of Rennes. These transactions give clues on the economical activity during this period influenced in part by the Law " competence Ratione loci ", 4)the crisis the notary activity has been through after the French Revolution and the different solutions proposed over the 19th century to get over
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Bergounioux, Paul. "La société Militaire : champ nobiliaire, crises et institutions (1750-1791)." Thesis, Paris 1, 2015. http://www.theses.fr/2015PA010709.

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Abstract:
Cette thèse d’histoire repose sur un matérialisme génétique qui considère que tout fait institutionnel est l’expression d’une structure sociale historiquement déterminée par les luttes concurrentielles entre puissants pour le monopole du pouvoir et qui, en tant que structure structurée, demeure inscrite dans les corps et dans les esprits des agents sociaux, sous forme d’habitus et d’éthos. Ainsi, décrire l’institution militaire nécessite de faire porter l’analyse sur une catégorie spécifique d’agents, la noblesse d’Épée, que son histoire, sa position au sein du cycle fonctionnel absolutiste et ses intérêts portent à redéfinir les cadres de l’armée d’Ancien Régime entre 1789 et 1791. Saisir les fondements objectifs, historiques qui la structurent et, partant, l’ordre social né de la société révolutionnée, implique de s’intéresser à une configuration historique particulière révélée par la crise d’identité traversée par l’Épée entre 1750 et 1789. En tant qu’expression extériorisée de la défonctionnalisation du cycle absolutiste, la Révolution française aboutit à une brusque mutation des structures juridiques liée à l’introduction parmi les éléments actifs du corps social, d’agents porteurs d’un système de croyances hétérodoxes avivées par le processus révolutionnaire, et investies dans la refonte des institutions monarchiques sous la Constituante
This history thesis is based on a genetic materialism that considers institutional fact as a reflect of a social structure historically determined by competitive struggles between elites for monopoly on power, a structure being structured which has always been and remains embedded in bodies and mind in the form of habitus and ethos. In this way, explaining the military institution's functioning requires staying focused onto one single category of social agents, the Nobility of the Sword that its story, its own position within absolutist functional cycle and self-interest lead to redefine the military institutional frameworks between 1789 and 1790. Grasping the objective and historical background that now structures such an institution and thereby, the social order born of revolutionary society, implies to accord special importance in the historical configuration revealed by identity crisis experienced by the Nobility of the Sword from 1750 to 1789. As an outer expression of the absolutist cycle’s end, French revolution result in a fairly sudden change in legal structures, related to the introduction among the active elements of society, of social agents sharing a system of heterodox beliefs heightened by the revolutionary process and invested in the recast of monarchical institutions under the Constituent
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Beauvieux, Fleur. "Expériences ordinaires de la peste. La société marseillaise en temps d'épidémie (1720-1724)." Thesis, Paris, EHESS, 2017. http://www.theses.fr/2017EHES0157.

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Abstract:
Cette recherche porte sur la vie ordinaire des Marseillais et Marseillaises pendant et juste après la peste de 1720-1722. Nous proposons un état des gestes, des lieux, des attitudes et des situations qui se transforment ou se modifient durant l’épidémie et lors de la reconstruction immédiate de la société marseillaise à la suite du passage du fléau. Les institutions, les groupes et les dimensions individuelles multiples sont examinés pour privilégier la perception qu’en ont les acteurs. La problématique au centre de cette thèse n’est donc pas seulement de documenter l’épidémie de 1720 ou les attitudes des contemporains face à la mort, mais également la façon dont les hommes vivent en « temps de peste ». Cette expression recouvre les années au cours desquelles furent instituées des mesures de gestion spécifiques de la ville et de ses populations. Nous tentons ainsi de nous éloigner d’une conception spectaculaire de l’évènement, sans toutefois renier son côté extraordinaire. Si la peste reste un temps d’exception, c’est la vision ordinaire et quotidienne de cet épisode marseillais qui est privilégiée. Le premier grand champ de cette thèse propose une réflexion autour du pouvoir urbain et identifie les principaux outils dont il dispose pour instaurer un ordre dans la ville. Une police spécifique est en effet créée pour gérer au quotidien la catastrophe. La seconde partie étudie les répercussions des mesures de contrôle policier dans l’espace urbain et en particulier grâce à la mise en place d’un réseau d’hôpitaux pour circonscrire et soigner la peste. Nous menons une réflexion sur la construction de différents lieux clos en temps d’épidémie (hôpitaux, lazarets, prisons), et au sens que ceux-ci pouvaient avoir dans une ville affligée de contagion. Enfin, le dernier grand champ de cette thèse propose une étude basée essentiellement à partir des procédures jugées par le Tribunal de police pendant la période, en privilégiant une approche micro-historique et tente de ramener l’ordinaire des relations sociales notamment populaires pendant la contagion
This research explores the ordinary lives of the inhabitants of Marseille during and immediately following the plague of 1720-1722. It examines the behaviors, places, attitudes, and situations that were transformed or modified during the epidemic and during the post-epidemic reconstruction period of Marseille’s society. Institutional, group, and multiple individual dimensions are examined to document the related perceptions held by stakeholders. The central focus of this thesis is therefore not only to describe the epidemic of 1720 or the contemporary attitudes of the time related to death, but also how people live during a “time of plague”. The period examined here covers the years during which specific management measures were put in place for the city and its people. We attempt to distance ourselves from a spectacular conception of the event, without ever denying its extraordinary aspect. Although the plague period was an exceptional time, this research privileges an ordinary and daily-life vision of this episode in Marseille’s history. The first part of this thesis reflects upon urban power and the main tools used to establish order in the city. A special police group was created to manage the disaster on a daily basis. The second part examines the impact of police control measures in the urban area and in particular through the creation of a network of hospitals to contain and treat plague victims. A reflection is also conducted on the construction of different places of confinement during the time of the epidemic (hospitals, lazarets, prisons), and the meaning that they had in an infected city. Finally, the last part of this thesis studies the judgments of the Police Court during the period, favoring a micro-historical approach focused on the ordinary social relations particularly popular during this period of contagion
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Ungaro, Stefano. "The relationships between money and financial markets in France. 1880-1914." Thesis, Paris Sciences et Lettres (ComUE), 2018. http://www.theses.fr/2018PSLEH048/document.

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Abstract:
Cette thèse porte sur la relation entre les marchés monétaire et financier en France sur la période 1880-1914. On y étudie notamment le marché des prêts à court terme. La thèse étudie en détail deux segmentes de ce marché : les avances sur titres (prêts à court terme garantis), et le marché des reports (« sale and repurchase agreements) . Les intermédiaires clé sont la Banque de France, quatre grandes banques de dépôt, les banques régionales, et les deux acteurs du marché boursier : la Compagnie des agents de change et la Coulisse. La thèse est structurée en trois chapitres. Le premier porte sur l’introduction d’une chambre de compensation dans le marché des reports en France, et étudie les conséquences de cette introduction sur le risque de contrepartie. Le deuxième chapitre porte sur la politique monétaire de la Banque de France entre 1890 et 1913 et le rôle du secteur bancaire sur la transmission de la politique monétaire même. Le troisième et dernier chapitre porte sur la crise financière de 1914 en France
This thesis deals with the relationship between the money market and the financial market from 1880 to 1914. It focuses in particular on the market for short-term loans. This dissertation studies in detail two segments of this market: the advances on securities (collateralized short-term loans), and the repo market (repurchase agreements). The key financial intermediaries are the Banque de France, four main commercial banks, regional banks, the « coulisse » operating over-the-counter and the « Compagnie des agents de changes ». The dissertation is structured in three chapters. The first deals with the introduction of a clearing house in the French historical repo market, and studies its consequences on counterparty risk. The second chapter deals with Bank of France monetary policy between 1890 and 1913 and the role of the banking sector in the transmission of policy shocks. The third chapter deals with the Great Financial Crisis of 1914
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Book chapters on the topic "Crises financières – France – 18e siècle"

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Lastécouères, Christophe. "14 - Le Pape, l’Empereur et le Général : sortie de guerre, élites financières et renaissance monétaire dans la France libérée (1944-1947)." In Élites et crises du XVIe au XXIe siècle, 211. Armand Colin, 2014. http://dx.doi.org/10.3917/arco.cost.2014.01.0211.

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