Journal articles on the topic 'Complexes parfaits'

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Warren, Paul. "Pour une éthique cinématographique." Cinémas 4, no. 3 (March 4, 2011): 25–42. http://dx.doi.org/10.7202/1001035ar.

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Abstract:
Cet article montre que la violence exacerbée sur les écrans de nos salles obscures vient, essentiellement, de ce que les images cinématographiques commerciales sont devenues des représentations stéréotypées du réel, faisant fonctionner les codes de fascination, entraînant le « choc de la violence figurative du représenté » et produisant « un état de rêve induit chez le spectateur » (Deleuze). Dès lors et inversement, quand il arrive que les images s’étoffent et se nourrissent de symboles pat le travail de l’artiste-cinéaste, la violence n’amène plus nos mains à couvrir nos regards apeurés... Ainsi, contrairement à des oeuvres qui expriment la pensée complexe, comme Paysages dans le brouillard d’Angelopoulos (1989), Jurassic Park de Spielberg (1993) est le paradigme parfait de l’oeuvre close et de l’entreprise immorale.
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Gaudet, Gérard, and Pierre Lasserre. "Dynamiques comparées des effets de la taxation minière." Articles 66, no. 4 (January 28, 2009): 467–97. http://dx.doi.org/10.7202/601550ar.

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Abstract:
RÉSUMÉ Ce texte étudie l’effet de la taxation sur le sentier d’extraction d’une ressource naturelle non renouvelable en situation de concurrence parfaite. Il s’agit d’une synthèse de travaux récents sur le sujet. Quoique le cadre d’analyse soit défini de façon générale, on y traite de façon plus particulière d’une taxe forfaitaire, d’une redevance spécifique, d’une redevance ad valorem, d’une taxe sur les profits et d’ une taxe sur la valeur de la propriété. L’analyse est faite dans un premier temps sous l’hypothèse simplificatrice qu’il n’y a pas d’effet de stock sur les coûts d’extraction, puis reprise pour le cas plus complexe où les coûts d’extraction dépendent de l’extraction cumulée. Un traitement séparé est fait de l’impôt sur le revenu des sociétés, qui nécessite l’introduction explicite du capital dans le modèle.
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3

BOUSSAUD, M., and F. DEMONTLEAU. "Conduites suicidaires et aptitude en milieu militaire." Médecine et Armées Vol. 41 No. 1, Volume 41, Numéro 1 (February 1, 2013): 43–48. http://dx.doi.org/10.17184/eac.6651.

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Abstract:
Le métier des armes est riche en emplois à risque et à fortes contraintes qui requièrent une parfaite maîtrise physique, intellectuelle et émotionnelle. Nombreuses sont donc les aptitudes qui peuvent être affectées par l’état d’un militaire en risque suicidaire ou ayant réalisé un geste suicidaire. L’aptitude générale au service peut être mise en jeu, en particulier en cas de pathologies psychiatriques évolutives incompatibles avec l’exécution du service. Souvent les conditions d’emploi vont devoir être modifiées par des restrictions d’emploi temporaires, voire définitives : aptitudes personnel navigant, service à la mer, conduites d’engin, déminage, saut en parachute, servitude de systèmes d’armes simples ou complexes, etc. Le processus décisionnel en matière de détermination de l’aptitude s’appuie sur la collaboration du médecin d’unité et du psychiatre militaire. Il prend en compte les données cliniques individuelles, leur évolutivité, mais aussi des données sociales, environnementales et celles de la sociologie et de la psychologie collective du milieu militaire. L’étude des facteurs de risque quant à une récidive de geste suicidaire mais aussi des facteurs favorables à une réinsertion tient une place prééminente dans cette réflexion expertale.
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SIMARD, Martin. "Les conceptions du Nord chez les géographes québécois." Cahiers de géographie du Québec 61, no. 173 (July 4, 2018): 253–72. http://dx.doi.org/10.7202/1049372ar.

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Abstract:
Le Nord québécois est un milieu géographique complexe et relativement peu connu. L’adoption du Plan Nord (2011) a suscité un renouveau d’intérêt à son égard, malgré la pertinence relative et les aléas du projet. Néanmoins, des géographes québécois s’intéressent au Nord depuis plusieurs décennies. Ces travaux, dont le pionnier est incontestablement Louis-Edmond Hamelin, offrent différentes lectures du Nord québécois ou canadien. Celles-ci se déclinent selon la dimension épistémologique ou selon un angle plus sociopolitique. Nous voulons donc comparer les diverses conceptions du Nord de quatre auteurs reconnus : Louis-Edmond Hamelin, Christian Morissonneau, Jules Dufour et Caroline Desbiens. Ils s’inscrivent dans un continuum temporel sur plus d’un demi-siècle, bien que leurs écrits sur le Nord ne présentent pas de continuité parfaite sur le plan des idées. Le résultat de cette recherche offrira un panorama des écrits de géographes québécois sur un territoire géographiquement important, voire sur une caractéristique, la nordicité, qu’on retrouve à différents degrés sur l’ensemble du territoire québécois.
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Rouleau, Isabelle, and Pierre-Luc Mallette. "Validité du test des 48 images dans la détection de la simulation des troubles de la mémoire : données de références." Neuropsychologie clinique et appliquée 3, Fall 2019 (2019): 92–104. http://dx.doi.org/10.46278/j.ncacn.20190517.

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Abstract:
La simulation et l’exagération des troubles cognitifs doivent être envisagées dans l’interprétation du profil neuropsychologique surtout lors d’expertises. À cette fin, la validité du test des 48 images (48-I) a été examinée en comparant la performance de 55 simulateurs présumés à celle de 37 simulateurs volontaires et à celle de 389 patients, dont 22 amnésiques et 105 présentant une atteinte légère à modérée de la mémoire. Tous ont complété l’épreuve des 15 mots de Rey et le rappel immédiat de la figure complexe de Rey. Aucune différence n’a été observée entre les deux groupes de simulateurs. Au 48-I, le score obtenu par les simulateurs est aussi faible que celui des amnésiques, mais ils réussissent aussi bien les autres tests de mémoire que les patients avec atteinte mnésique légère à modérée, qui eux obtiennent une performance presque parfaite au 48-I. Ces résultats supportent la validité du 48-I dans la détection de la simulation.
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Oury, Julien, and Franck Oury. "L’os, un organe pas si inerte…" médecine/sciences 34, no. 1 (January 2018): 54–62. http://dx.doi.org/10.1051/medsci/20183401014.

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Abstract:
Le maintien de nos fonctions physiologiques et leur adaptation aux multiples changements environnementaux reposent sur une communication étroite entre les organes. La recherche en génétique, chez la souris, a récemment permis de révolutionner cette vision holistique de la physiologie. Elle a conduit à l’identification de nouveaux axes de signalisation inter-organes, mais aussi à de nouveaux et inattendus rôles physiologiques pour de nombreux organes. L’os en est un parfait exemple. Après avoir été longtemps considéré comme un tissu statique, ne remplissant qu’une fonction mécanique et d’armature, l’image de l’os a considérablement évolué vers celle d’un organe bien plus complexe. Le squelette, de par sa position centrale dans notre organisme et le nombre important de fonctions physiologiques qu’il influence, se révèle être un organe endocrine clé de l’homéostasie de notre corps. Dans cette revue, nous discuterons les multiples rôles endocriniens d’une molécule dérivée des ostéoblastes, l’ostéocalcine (Ocn), dont l’importance fonctionnelle n’a cessé de croître durant ces 15 dernières années.
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Verville, Sophie. "La publicité et la signalisation des droits de propriété intellectuelle : un encadrement à parfaire." Les Cahiers de droit 54, no. 4 (December 2, 2013): 689–729. http://dx.doi.org/10.7202/1020650ar.

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Abstract:
Dans le présent article, l’auteure s’intéresse à certains problèmes soulevés par les moyens permettant de signaler les droits intellectuels aux tiers. Le Canada et les États-Unis tiennent des registres de publicité volontaires pour les marques de commerce et les droits d’auteur, mais des registres obligatoires pour les brevets et les dessins industriels. Par ailleurs, les pratiques de marquage (copyright, tous droits réservés : © ; marque déposée : MD ou ®, etc.) n’y sont que partiellement encadrées. Par contraste, la France ne tient aucun registre de publicité pour les droits d’auteur, mais l’enregistrement des brevets, des dessins et modèles puis des marques y est requis. Le marquage semble ne pas y avoir de portée juridique. Or, le droit de la propriété intellectuelle est complexe et même réputé pour la lourdeur des litiges qui l’animent. L’auteure soutient que la prévention des litiges et le principe de l’effet erga omnes des protections seraient beaucoup mieux servis par un encadrement plus rigoureux des moyens permettant d’informer les tiers.
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Bulthé, Stéphanie. "Un fabliau au cœur de Renart le Nouvel de Jacquemart Gielée." Reinardus / Yearbook of the International Reynard Society 26 (December 31, 2014): 33–50. http://dx.doi.org/10.1075/rein.26.03bul.

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Abstract:
Cet article se propose de se pencher sur un cas singulier de l’inclusion du monde des fabliaux dans l’univers renardien en analysant le fabliau semi-animalier de Renart le Nouvel que l’on nommera l’épisode du viol de Harouge, épisode au cours duquel Renart viole Harouge, la maîtresse de Noble et femme de Hardi le léopard. Il s’agira de démontrer comment le matériau renardien est modelé pour devenir un fabliau. Ce passage est caractéristique des fabliaux en ce que Renart, pour berner le roi, ne met en œuvre aucune stratégie de ruse spécifiquement renardienne. Nous analyserons comment la situation comique est travaillée par Gielée pour que le ridicule retombe sur l’amant berné, Noble, bien incapable de reconnaître son infortune. Jacquemart Gielée utilise donc un comique propre au fabliau, cependant nous pondérerons ce jugement car cette scène de fabliau n’est pas qu’un intermède divertissant. L’auteur nous fait entrer par ce biais-là dans une logique de critique acerbe de la royauté aveugle et punie de ses propres péchés. En résumé, ce fabliau réussit une symbiose parfaite entre le comique léger du fabliau et l’économie générale d’une œuvre morale complexe.
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Sobczak, Faro. "Proportionality in Tort Law – A Comparison between Dutch and English Laws with Regard to the Problem of Multiple Causation in Asbestos-Related Cases." European Review of Private Law 18, Issue 6 (December 1, 2010): 1155–79. http://dx.doi.org/10.54648/erpl2010083.

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Abstract:
Abstract: The problem of compensating a growing number of people who have contracted lung cancer, as a potential consequence of exposure to asbestos, is taxing many legal systems. In most legal systems, it is – in general – up to the claimant to prove all the elements of the liability claim to establish the liability of the tortfeasor. Proving the causation requirement is extremely difficult in asbestos-related cases in which uncertainty arises as to the cause of the damage (multiple causation). This article examines how Dutch and English laws have approached this problem of compensating asbestos victims. Under Dutch law, having previously operated using an ‘all or nothing’ approach, the Dutch Supreme Court recently, in 2006, applied the ‘proportional liability theory’ for the first time to solve such cases. This application of the proportional liability theory has also drawbacks but still leads to the most reasonable results in asbestos-related cases. English law, on the other hand, uses the principle of contributory negligence to award partial compensation. As opposed to English law, where only the employee’s smoking history is taken into account to reduce the total amount of compensation, Dutch law does also take into account other factors to assess the probability that asbestos has caused the claimant’s lung cancer. At this moment, we have to recognize and realize that there is simply no perfect solution available to solve such complex cases due to the lack of medical science. Résumé : De nombreux systèmes légaux sont confrontés au problème de l’indemnisation d’un nombre croissant de personnes ayant contracté un cancer du poumon, comme conséquence probable d’une exposition à l’amiante. Dans la plupart des systèmes de droit, c’est – en général – au plaignant de prouver tous les éléments de l’action en responsabilité pour établir la responsabilité de l’auteur du dommage. La preuve du lien de causalité est extrêmement difficile à établir dans les cas relatifs à l’amiante dans la mesure où il y a beaucoup d’incertitude quant à la cause du dommage (causes multiples). Le présent article examine l’approche en droit néerlandais et en droit anglais de ce problème d’indemnisation des victimes de l’amiante. Le droit néerlandais a d’abord choisi une approche du « tout ou rien », mais la Cour de Cassation néerlandaise a récemment, en 2006, appliqué pour la première fois la théorie de la responsabilité proportionnelle pour résoudre de tels cas. Si l’application de la théorie de la responsabilité proportionnelle a aussi des inconvénients, elle conduit toutefois aux résultats les plus raisonnables dans les cas relatifs à l’amiante. A l’opposé du droit anglais, où les antécédents de l’employé, fumeur, sont pris en compte pour réduire le montant total de l’indemnisation, le droit néerlandais prend aussi en compte d’autres facteurs pour évaluer la probabilité que l’amiante a bien été la cause du cancer du poumon du plaignant. A l’heure actuelle, nous devons bien reconnaître et admettre qu’il n’existe pas de solution parfaite permettant de résoudre des cas aussi complexes, ceci étant dû aux déficiences de la science médicale.
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Singh, David Emmanuel. "Rethinking Jesus and the Cross in Islam Repenser Jésus et la Croix en Islam Neue Überlegungen zu Jesus und dem Kreuz im Islam Reconsiderar a Jesús y la Cruz en Islam." Mission Studies 23, no. 2 (2006): 239–60. http://dx.doi.org/10.1163/157338306778985767.

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Abstract:
AbstractThe similarity of narratives in the Bible and the Qur'an is commonly acknowledged but this has not prevented the 'parting of ways' between Christians and Muslims. Historically, the traditional theological structure has been the locus of Christian engagement with Muslims. Few have attempted to engage with the strong Mystical traditions in Islam representing what may be called as the alternative theological structure. This paper offers some preliminary reflections on Jesus and the Cross in dialogue with this structure. The main argument is that the plurality of theological structure offers a possibility of a new level of engagement with Islam. The traditional structure posits God as the 'simple unity' whereas the alternative structure thinks of God as 'the complex unity' thus locating the experience of relationship and its demands in the very heart of God. The idea of the Perfect Man (PM), as God-for-us is central to the notion of complex unity. The PM knows the demands of relationship as part of his experience of complex unity. The cross fulfils these demands by reconciling the divine mercy and justice on behalf of humanity. On reconnaît habituellement une similarité dans les récits de la Bible et du Coran, mais cela n'a pas empêché « la séparation des voies » entre chrétiens et musulmans. Historiquement, la structure théologique traditionnelle a été le lieu de discussion entre chrétiens et musulmans. Peu se sont risqués dans la forte tradition mystique de l'islam qui représente ce que l'on peut appeler la structure théologique alternative. Cet article apporte quelques réflexions préliminaires sur Jésus et la Croix en dialogue avec cette structure. Son argument principal est que la pluralité de structure théologique offre la possibilité d'un niveau d'engagement nouveau avec l'islam. La structure traditionnelle présente Dieu comme « l'unité simple » tandis que la structure alternative pense Dieu comme « l'unité complexe » situant ainsi l'expérience de relation et ses demandes au cœur même de Dieu. L'idée de l'Homme Parfait (HP), comme Dieu-pour-nous est centrale à cette notion d'unité complexe. Le HP reconnaît les demandes de la relation comme faisant partie de son expérience d'unité complexe. La croix comble ces demandes en réconciliant la miséricorde et la justice divine en faveur de l'humanité. Die Ähnlichkeit der Erzählungen in der Bibel und im Koran wird allgemein anerkannt, aber das hat nicht verhindert, dass Christen und Muslime getrennte Wege gehen. In der Geschichte war die traditionelle theologische Struktur der Ort der christlichen Beziehungen zu den Muslimen. Wenige haben versucht, sich mit den starken mystischen Traditionen des Islam auseinanderzusetzen, die das ausmachen, was man vielleicht die alternative theologische Struktur nennen könnte. Dieser Artikel schlägt einige vorläufi ge Überlegungen über Jesus und das Kreuz im Dialog mit dieser Struktur vor. Das Hauptargument geht dahin, dass die Pluralität der theologischen Struktur eine Möglichkeit für eine neue Ebene der Beziehung zum Islam eröffnet. Die traditionelle Struktur postuliert Gott als die ,,einfache Einheit", während die alternative Struktur Gott als ,,die komplexe Einheit" denkt und damit die Erfahrung der Beziehung und ihre Anforderungen im Herzen Gottes selber ansiedelt. Die Vorstellung des Perfekten Menschen (PM) als Gott-für-uns macht das Zentrum der komplexen Einheit aus. Der Perfekte Mensch kennt die Herausforderungen der Beziehung als Teil seiner Erfahrung der komplexen Einheit. Das Kreuz erfüllt diese Herausforderungen im Versöhnen von göttlichem Erbarmen und Gerechtigkeit für die Menschheit. Se reconoce la semejanza de narrativas en la Biblia y el Qur'an pero ésta no ha prevenido la división entre cristianos y musulmanes. Históricamente, la estructura tradicional teológica ha sido el sitio del compromiso cristiano con musulmanes. Pocos han intentado comprometer con las fuertes tradiciones Místicas en islam que representa lo que se puede llamar la alternativa estructura teológica. Este articulo ofrece algunas reflexiones preliminares sobre Jesús y la Cruz en diálogo con esta estructura. El argumento principal es que la pluralidad de estructura teológica ofrece una posibilidad de un nivel nuevo de compromiso con islam. La estructura tradicional propone Dios como "la unidad sencilla" mientras que la estructura alternativa piensa en Dios como "la unidad compleja" así localizando la experiencia de relación y sus demandas en el mismo corazón de Dios. La idea del Hombre Perfecto (PM), como Dios-para-nosotros, es central a la idea de la unidad compleja. El PM sabe las demandas de relación como parte de su experiencia de unidad compleja. La cruz cumple estas demandas reconciliando la misericordia y justicia divina en favor de humanidad.
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Beauchamp, Claude. "Le permanent syndical de la Confédération des syndicats nationaux." Articles 8, no. 3 (April 12, 2005): 319–49. http://dx.doi.org/10.7202/055374ar.

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Abstract:
Dans la société canadienne-française traditionnelle, le leadership était assez simple. Il était constitué du curé et des notables locaux, ordinairement le médecin et le notaire. Aujourd'hui, la situation est beaucoup plus complexe et les élites traditionnelles sont loin d'avoir le même pouvoir d'attraction. En milieu rural, elles ont perdu de l'influence au profit du gérant de la caisse populaire ou de l'instituteur, par exemple. Dans les milieux plus industrialisés, le syndicalisme a, lui aussi, favorisé chez nous l'émergence de nouvelles élites. Il n'est pas rare de voir le président d'un syndicat local sollicité pour occuper un poste au conseil municipal ou à la commission scolaire. De plus en plus, les officiers syndicaux exercent une influence, non seulement dans l'usine, mais aussi dans la municipalité, parfois même dans la région. À un autre échelon, nous retrouvons les permanents syndicaux. Peu nombreux il y a quelques années, ils sont aujourd'hui environ deux cents dans la seule Confédération des syndicats nationaux et ils sont répartis dans les principaux centres industriels de la province. Ces permanents syndicaux exercent un véritable leadership, d'abord sur les officiers et les membres des syndicats avec lesquels ils ont particulièrement à travailler, ensuite dans leur propre milieu, car eux aussi sont souvent sollicités pour assumer des responsabilités dans leur paroisse ou dans leur municipalité. Nous croyons que l'étude de ces nouvelles élites constitue une voie privilégiée pour expliquer l'évolution du Canada français. Elle nous permet de la saisir dans son dynamisme interne, en nous adressant à ceux-là qui sont non seulement les témoins de cette évolution mais qui la provoquent et l'orientent. Nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement aux permanents syndicaux. Parmi ceux-ci, nous retrouvons deux groupes : ceux qui ont accédé à cette fonction après avoir fait des études supérieures, généralement un cours universitaire ; ceux qui viennent de la base, ceux qui ont travaillé en usine ou dans des chantiers de construction, ont occupé diverses fonctions à l'intérieur de leur syndicat et qui, par la suite, furent libérés pour devenir permanents syndicaux. Il ne sera question ici que de ces derniers. Quelques permanents syndicaux sont au service de certains syndicats locaux dont les effectifs sont assez considérables mais la plupart sont à l'emploi, soit d'une fédération ou d'un conseil central, soit de la Confédération des syndicats nationaux comme telle. Le permanent syndical peut s'occuper de l'organisation de nouveaux syndicats, de la négociation des conventions collectives, de la discussion des griefs, de la préparation et de la direction des grèves ; il peut aussi être affecté à divers services comme le Service d'éducation. Il est habituellement agent d'affaires, organisateur ou conseiller technique. La plupart des permanents sont attachés à une fonction particulière, mais d'autres voient à l'ensemble des problèmes touchant la vie syndicale. Nous avons centré notre recherche sur les seuls permanents syndicaux d'origine ouvrière travaillant à l'intérieur des cadres de la Confédération des syndicats nationaux. Nous avons aussi limité notre échantillon aux permanents syndicaux travaillant à Montréal et à Québec. Ne disposant pas d'une longue période de temps pour effectuer ces entrevues, celles-ci ont été faites auprès des permanents qui pouvaient nous consacrer quelques heures sans trop de délais. Nous devons dire qu'ils étaient plutôt rares ; nous avons pu en rencontrer cinq à Montréal et quatre à Québec. L'âge de ces permanents varie entre trente-deux et soixante-sept ans. Six d'entre eux sont originaires d'un milieu industriel et urbain, les trois autres sont fils de cultivateurs. Leur degré d'instruction est en moyenne plus élevé que celui de l'ensemble des gens de leur génération. Le plus vieux a quitté l'école après la cinquième année, deux après la sixième, mais les autres ont fait une dixième année ou, encore, quelques années du cours classique. Presque tous ont pu parfaire leur instruction, surtout à la suite de leur participation à diverses associations, particulièrement à la Jeunesse ouvrière catholique ou au syndicalisme. Comme permanents syndicaux, ils ont de plus participé, chaque année, à diverses sessions d'étude. Tous nos informateurs ont commencé à travailler assez tôt : l'un à douze ans, les autres avant dix-sept ans. C'est dire que tous connurent pendant au moins quelques années, certains même pendant quinze ou vingt ans, la vie de travail en usine ou dans des chantiers de construction. Tous furent membres actifs d'une ou plusieurs associations avant de devenir permanents syndicaux. Et ils sont unanimes pour dire que ces diverses expériences ne sont pas étrangères à leurs préoccupations actuelles. Trois furent membres de la Jeunesse ouvrière catholique : un fut responsable au plan diocésain et un autre au plan national. La plupart s'occupèrent activement de syndicalisme, huit ayant été membres d'un syndicat, dont sept officiers. Un de nos informateurs fut, pendant quelques années, permanent pour le mouvement créditiste « Vers Demain ». Quelques-uns furent officiers d'une caisse populaire ; un autre participa à la formation d'une coopérative de consommation. Nous aborderons successivement les thèmes suivants : les comportements et les activités des permanents syndicaux, leurs motivations, leur perception de la société canadienne-française, quelques problèmes de la classe ouvrière, la mentalité des travailleurs, la signification du syndicalisme.
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Gligorijevic-Maksimovic, Mirjana. "Slikarstvo XIV veka u manastiru Treskavcu." Zbornik radova Vizantoloskog instituta, no. 42 (2005): 77–124. http://dx.doi.org/10.2298/zrvi0542077g.

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Abstract:
(francuski) Le monast?re de Treskavac, dont l'?glise remonte vraisemblablement au XIII?me si?cle, a connu un net essor sous le r?gne du roi Dusan. Son entr?e dans le cadre de l'Etat serbe en 1334, a ?t? suivie, dans le bref intervalle d'une d?cennie, par l'octroi de trois (voire quatre) chrysobulles d?livr?s par Dusan. Par ces chartes ce monast?re s'est notamment vu rattacher de nombreux biens et privil?ges. Simultan?ment, son sanctuaire originel ? nef unique, d?di? ? la Dormition de la Vierge, a ?t? agrandi par l'?rection du c?t? ouest d'un exonarthex, dont une partie forme une branche s'avan?ant au sud, et ult?rieurement peint. D'apr?s une inscription appos?e au sud de l'entr?e dans l'?glise, cet ?difice aurait pu avoir pour ktitor le roi Dusan. Les peintures alors r?alis?es ? Treskavac, aujourd'hui partiellement conserv?es, peuvent ?tre dat?es entre 1334-1335 et les ann?es cinquante de ce si?cle. Un premier groupe ornant les murs, la calotte aveugle, la coupole et le tambour de l'exonarthex constitue une remarquable r?alisation picturale de la fin des ann?es trente et du d?but des ann?es quarante du XIV?me si?cle. D'autres, dispos?es sur la fa?ade ouest de l'ancienne chapelle venue s'appuyer sur le mur sud de la branche sud de l'exonarthex et sur les fa?ades ouest et sud de ce dernier, doivent plus vraisemblablement ?tre dat?es des ann?es cinquante de ce m?me si?cle. D'apr?s les restes d'une inscription, le ktitor de cette chapelle aurait port? le haut titre aulique de tepcija. Compte tenu de la raret? de ce titre en Serbie vers le milieu du XIV?me si?cle, et au vu des donn?es historiques il semble que ce ktitor puisse ?tre identifi? avec le tepcija Gradislav. Entre les ann?es trente et les ann?es quatre-vingts du XIV?me si?cle celui-ci est en effet le seul tepcija mentionn? pour ce qui est des environs de Prilep, et nous savons qu'il a rattach? des biens aux monast?res de Treskavac, aux Saints-Archanges ? Prizren et ? l'h?pital de Chilandar. Imm?diatement apr?s la con?struction de la chapelle venue jouxter l'exonarthex on a entrepris la d?coration des fa?ades ouest et sud de l'exonarthex puis de l'adjonction d'un portique ouvert. Dans la calotte de la coupole aveugle surmontant la partie sud de l'exonarthex, autour de la figure du Christ Emmanuel, et sur les murs des parties sud, centrale et nord de l'exonarthex, se d?veloppent les sc?nes du calendrier eccl?siastique le plus souvent accompagn?es de distiques iambiques. Par des jeux de mots bas?s sur des radicaux similaires, ces vers attribu?s ? Christophore de Mytil?ne po?te byzantin du Xl?me si?cle, expliquent la mort en martyrs des saints et annoncent la r?compense qui les attend dans l'autre monde. Sont aujourd'hui conserv?es les illustrations correspondant ? une partie du mois de janvier (du 20 au 30), au mois de mars (du 1er au 31), une partie du mois d'avril (le 5, du 10 au 15 et du 22 au 26), puis deux figures correspondant ? la fin du mois de mai et, finalement, une partie des mois de juin (du 1er au 7) et d'ao?t (du 22 au 29). Ce calendrier peint, accompagn? de distiques iambique trouve ses plus nettes analogies dans les sc?nes d'un calendrier partiellement conserv?es dans l'?glise Saint-Nicolas Orphanos ? Thessalonique, dont les compositions reprennent ?galement les vers de Christophore de Mytil?ne. La coupole surmontant la partie nord de l'exonarthex accueille une repr?sentation de la Cour c?leste, compos?e de trois parties. Au sommet de la coupole se tient le Christ roi des rois audessous duquel se d?veloppe une vaste composition incluant 1' H?timasie avec le tr?ne appr?t?, la Vierge et le roi David rev?tu de ses habits royaux. Tous sont entour?s, conform?ment ? la hi?rarchie c?leste, de s?raphin, ch?rubin et des tr?nes du premier ordre, des seigneuries puissances et forces du deuxi?me ordre et des principaut?s, archanges et anges du troisi?me ordre. La troisi?me partie de cet ensemble est compos? par les figures en pied de huit saints guerriers et martyrs rev?tus de v?tements auliques luxueux, dispos?s dans le tambour de la coupole. Cette composition a pour fondements premiers la lecture des psaumes ainsi que la Hi?rarchie c?leste de Dionysos l'Ar?opagite, auxquels se sont ?galement raccroch?es certaines influences venant d'autres textes liturgiques et th?ologiques. Certains ?l?ments ou d?tails, ainsi que des repr?sentations quelque peu diff?rentes de la Cour c?leste peuvent ?galement ?tre relev?s ? Zaum, dans le Monast?re de Marko, ? Nicolas Sisevski et dans les contr?es proches de Thessalonique. Au registre inf?rieur l'exonarthex accueille respectivement, dans sa partie centrale, les figures en pied de quatre saints guerriers et de quatre saints ermites, dans sa partie nord les figures en pied de quatre saints ermites, et dans la branche sud celles de quatre jeunes saints. Le portrait de ktitor du roi Dusan, ult?rieurement recouvert par une nouvelle fresque laissant appara?tre 1' inscription de l'?poque de la d?coration de l'exonarthex, a trouv? place au registre inf?rieur de la fa?ade de l'?glise, au sud de l'entr?e. Le coloris des fresques situ?es dans la partie sud de l'exonarthex est plut?t ?touff? alors que dans la partie nord il est plus clair et plus chaud. Des fresques datant des ann?es cinquante du XIV?me si?cle sont ?galement conserv?es sur l'ancienne fa?ade ouest de la chapelle jouxtant la branche sud de l'exonarthex et, partiellement, sur les fa?ades ouest et sud de ce dernier. L'ancienne fa?ade de la chapelle est orn?e des portraits du ktitor et de son ?pouse tenant le mod?le de leur fondation qu'ils remettent au Christ et ? la Vierge repr?sent?s dans deux niches. D'apr?s la partie conserv?e de l'inscription accompagnant son portrait, ce ktitor portait le titre de tepcija, de sorte qu'en se fondant sur les sources ?crites il est tr?s probable qu'il s'agit du tepcija Gradislav, ? savoir le dernier personnage connu ? avoir port? ce titre. Peu de temps apr?s l'?rection de la chapelle jouxtant le mur sud de l'exonarthex, on a ?galement orn? de fresques plusieurs niches dispos?es sur les fa?ades ouest et sud de l'exonarthex et vraisemblablement, ?rig? un portique ouvert qui a ?t? plus tard mur?. Sur la fa?ade ouest sont partiellement conserv?es les repr?sentations de saint D?m?trios ou saint Georges ? cheval, au nord de l'entr?e, de la Vierge ? l'Enfant, dans la niche surmontant l'entr?e, et d'une Vierge ? l'Enfant sur un tr?ne, au sud de cette m?me entr?e. Quand au mur sud, il accueille, dans une niche situ?e ? l'ouest de la porte donnant acc?s ? la branche sud de l'exonarthex, les figures en pied de saint Jean le Pr?curseur et de saint Jean Chrysostome qui s'adressent au Christ sur le tr?ne, repr?sent? dans une niche situ?e ? l'est de cette entr?e. Au-dessus de cette m?me porte appara?t le buste d'un ange, alors que plus ? l'est, au-dessus d'une ancienne porte a trouv? place un buste de l'archange Gabriel. Toutes ces peintures ornant les fa?ades ouest et sud de l'exonarthex ne sont que partiellement conserv?es et de qualit? quelque peu inf?rieure. Sur la repr?sentation de saint D?m?trios ou saint Georges ? cheval, fortement mutil?e, on note toutefois la qualit? du dessin et la r?alisation de la t?te de sa monture. Elles sont d'un coloris clair, quelque peu p?li, dans lequel pr?dominent les tons chauds et la couleur marron. Les peintures r?alis?es au XTV?me ? Treskavac, au cours de trois phases chronologiquement proches, d?notent certaines particularit?s tant du point de vue de leurs th?mes que de leur style. En tant que fondation du roi Dusan, le plus ancien groupe de ces fresques illustraient deux th?mes plut?t inhabituels: la Cour c?leste et le calendrier eccl?siastique. Bien que chacun d'eux ait eu des prototypes ou mod?les ant?rieurs, ils pr?sentent ici des solutions uniques. La Cour c?leste a ?t? enrichie de plusieurs niveau de signification symbolique alors que le calendrier eccl?siastique est, pour sa plus grande partie accompagn? de distiques iambiques repris de Christophore de Mytil?ne. Ces deux th?mes peuvent trouver quelques parall?les, plus ou moins partiels dans des monuments situ?s aux environs de Thessalonique. Les distiques iambiques complexes accompagnant les fresques et l'emploi exclusif du grec dans ces inscriptions attestent l'engagement de peintres ayant une parfaite connaissance de cette langue. De m?me, par son style, cette peinture pourrait trouver des ressemblances dans la peinture du milieu thessalonicien. Enfin, les fresques, ? pr?sent passablement endommag?es datant des ann?es cinquante du XFV?me si?cle ou quelque peu ult?rieures d?notent une certaine baisse de qualit? survenue avec le temps.
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CHIRA, Rodica-Gabriela. "Sophie Hébert-Loizelet and Élise Ouvrard. (Eds.) Les carnets aujourd’hui. Outils d’apprentissage et objets de recherche. Presses universitaires de Caen, 2019. Pp. 212. ISBN 979-2-84133-935-8." Journal of Linguistic and Intercultural Education 13 (December 1, 2020): 195–200. http://dx.doi.org/10.29302/jolie.2020.13.12.

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Abstract:
l s’agit d’un volume paru comme résultat de l’initiative d’Anne-Laure Le Guern, Jean-François Thémines et Serge Martin, initiative qui, depuis 2013, a généré des manifestations scientifiques, des journées d’études organisées autour des carnets de l’IUFM, devenu ESPE et actuellement l’INSPE de Caen. Les carnets édités par la suite sont devenus un espace de réflexion, et un outil d’enseignement-apprentissage, un espace de recherche. Qu’est-ce qu’un carnet en didactique ? Les trois axes de recherche du volume Les carnets aujourd’hui… l’expliquent, avec de exemples des pratiques en classe ou dans le cadre d’autres types d’activités à dominante didactique. Un carnet peut être un objet en papier de dimensions et textures diversifiées, utilisé en différentes manières afin de susciter l’intérêt et la curiosité de l’apprenant. Parmi ses possibilités d’utilisation en classe : au lycée, qu’il s’agisse du lycée de culture générale ou du lycée professionnel, pour créer des liens entre littérature et écriture (« Lecture littéraire, écriture créative », avec des articles appartenant à Anne Schneider, Stéphanie Lemarchand et Yves Renaud) ; en maternelle et à l’école primaire (« Pratiques du carnet à l’école primaire », les articles liés à ce sujet appartenant à Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, Dominique Briand, Marie-Laure Guégan, Élise Ouvrard ; le carnet peut également passer du format papier à des adaptations modernes comme le téléphone mobile, le blog... (« D’une approche anthropologique à une approche culturelle », des recherches en ce sens venant de la part d’Élisabeth Schneider, Magali Jeannin, Corinne Le Bars). Sophie Hébert-Loizelet et Élise Ouvrard, ouvrent le volume avec le texte intitulé « Le carnet, une matérialité foisonnante et insaisissable », où elles partent de l’aspect physique d’un carnet vers ses contenus, tout en soulignant que, « depuis une quarantaine d’années » seulement, des spécialistes en critique génétique, des théoriciens des genres littéraires et des universitaires lui accordent l’importance méritée, dans la tentative de « répondre à cette simple question "qu’est-ce qu’un carnet" », parvenant ainsi à en démultiplier « les pistes intellectuelles, théoriques autant que pratiques » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 9). La diversité des carnets détermine les auteures à souligner, et à juste titre, que le carnet « incarne matériellement et pratiquement une certaine forme de liberté, n’ayant à priori aucune contrainte à respecter et pouvant dès lors recevoir n’importe quelle trace », permettant ainsi « à son détenteur, de manière souvent impromptue, indirecte […], de se découvrir, par tâtonnements, par jaillissements » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 10). Le premier contact avec un carnet étant d’ordre esthétique, on comprend bien la « magie » qu’il peut exercer sur l’élève, l’invitant ainsi, en quelque sorte, à sortir de la salle de cours, à se sentir plus libre. Le carnet est en même temps un bon aide-mémoire. Ses dimensions invitent à synthétiser la pensée, à la relecture, une « relecture à court terme » et une « relecture à long terme » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 15), toutes les deux enrichissantes. Le carnet devient effectivement outil d’apprentissage et objet de recherche. Les contributions présentes dans ce livre, soulignent les auteures par la suite, représentent des regards croisés (du 23 mars 2016) sur « l’objet carnet, en proposant des recherches académiques, anthropologiques ou didactiques mais également des comptes rendus d’expériences sur le terrain » dans le but de « prendre en considération l’utilisation des carnets dans leur grande hétérogénéité de la maternelle à l’université pour rendre compte des voyages, mais aussi de lectures et d’apprentissage dans les disciplines aussi variées que le français, l’histoire, les arts visuels, ou les arts plastiques, et ce dans différents milieux institutionnels » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 17). Prenons le premier axe de recherche mentionné plus haut, celui de la lecture littéraire et de l’écriture créative. Se penchant sur d’autorité de différents spécialistes dans le domaine, tels Pierre Bayard et Nathalie Brillant-Rannou, les deux premiers textes de cet axe insistent sur la modalité d’intégrer « l’activité du lecteur et son rapport à la littérature » par le carnet de lecture dans le cadre de la didactique de la littérature. Le troisième texte représente une exploitation du carnet artistique qui « favorise un meilleur rapport à l’écriture » et modifie la relation que les élèves de 15 à 17 ans du canton Vaud de Suisse ont avec le monde (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Nous avons retenu de l’article d’Anne Schneider, l’exploitation de la notion de bibliothèque intérieure, telle qu’elle est vue par Pierre Bayard, bibliothèque incluant « nos livres secrets » en relation avec ceux des autres, les livres qui nous « fabriquent » (Schneider 2019 : 36). Ces livres figurent dans les carnets personnels, avec une succession de titres lus ou à lire, commentaires, dessins, jugements. Pour ce qui est de l’expérience en lycée professionnel (l’article de Stéphanie Lemarchand), on souligne l’attention accordée au « sujet lecteur » par le biais du carnet de lecture, plus exactement la réalisation d’une réflexion personnelle et les possibilités d’exprimer cette réflexion personnelle. Ici encore, il faut signaler la notion d’« autolecture » introduite par Nathalie Brillant-Rannou, l’enseignant se proposant de participer au même processus que ses élèves. En ce sens, la démarche auprès des élèves d’une école professionnelle, moins forts en français et en lecture, s’avère particulièrement intéressante. On leur demande d’écrire des contes que leurs collègues commentent, ou de commenter un film à l’aide du carnet de lecture qui devient carnet dialogique, non pas occasion du jugement de l’autre, mais d’observer et de retenir, devenant ainsi « un embrayeur du cours » (Lemarchand 2019 : 45). Le passage aux textes littéraires – des contes simples aux contes plus compliqués et des films de science-fiction aux livres de science-fiction – devient normal et incitant, permettant petit à petit le passage vers la poésie. L’utilisation du carnet dialogique détermine les élèves à devenir conscients de l’importance de leur point de vue, ce qui fait que ceux-ci commencent à devenir conscients d’eux-mêmes et à choisir des méthodes personnelles pour améliorer leur niveau de compétences, la démarche de l’enseignant devenant elle aussi de plus en plus complexe. Le premier article, du deuxième axe, celui visant les pratiques du carnet à l’école primaire, article signé par Catherine Rebiffé et Roselyne Le Bourgeois-Viron, présente le résultat d’une recherche qui « s’appuie sur les liens entre échanges oraux et trace écrite, mais aussi sur la dimension retouchable, ajustable de l’objet carnet réunissant dessins, photographies et dictée, afin d’initier les élèves à l’écrit » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 19). Pour ce qui est de l’enseignement de l’histoire à des élèves du cycle 3, avec une pensée critique en construction et une difficulté de comprendre un vocabulaire plus compliqué et les langages spécialisés, Dominique Briand propose le carnet Renefer, un choix parfait à son avis, vu que « l’artiste qui réalise les estampes sur le conflit [de la Grande Guerre] s’adresse à une enfant [de huit ans], sa fille » (Briand 2019 : 97), appelée par Renefer lui-même « Belle Petite Monde ». Un autre aspect important est lié au message transmis par l’image envisagée dans cette perspective. Il s’agit en effet de filtrer l’information en sorte que la violence et la souffrance soient perçues à des degrés émotionnels différents, pour laisser à l’élève la possibilité de débats, de réflexions. Les textes qui accompagnent les images du carnet Renefer, succincts mais suggestifs, s’adaptent également au niveau d’âge et implicitement de compréhension. Les élèves sont sensibilisés, invités à voir le côté humain, le brin de vie et d’espoir qui peuvent se cacher derrière une situation réaliste. Le carnet Renefer didactisé amène les élèves « à apprendre l’histoire dans une démarche active et clairement pluridisciplinaire qui laisse une place importante à l’histoire des arts » (Briand 2019 : 105). Le carnet d’artiste comme instrument didactique, plus exactement celui de Miquel Barceló qui a séjourné en Afrique et dont les carnets d’artiste témoignent de ses voyages et de l’utilisation des moyens locaux pour peindre ou même pour faire sécher les peintures est proposé par Marie-Laure Guégan. En passant par des crayons aquarelles, Miquel Barceló va ajouter du relief dans les pages peintes de ses carnets (« papiers d’emballage, billets de banque [par leur graphisme ils peuvent devenir le motif textile d’une robe de femme, par exemple], paquets de cigarettes, boîtes de médicaments » qui sont collés ou bien collés et arrachés par la suite). Pour réaliser des nuances différentes ou une autre texture, il y rajoute des « débris de tabac ou de fibre végétale agrégés de la terre, du sable ou de pigments » (Guégan 2019 : 117). Il est aidé par l’observation profonde de la nature, des changements perpétuels, du mélange des matières qui se développent, se modifient le long des années. Ainsi, il intègre dans ses peintures « le temps long (des civilisations), le temps moyen (à l’aune d’une période politique), le temps court (à la dimension de l’individu) » (Guégan 2019 : 121), aussi bien que l’espace, la lumière, l’ombre, les matières, le corps, l’inventivité. Toutes ces qualités recommandent déjà l’auteur pour l’exploitation didactique dans le primaire, il y vient avec un modèle d’intégration de l’enfant dans le monde. L’article de Marie-Laure Guégan parle de l’intégration du travail sur les carnets de l’artiste dans la réalisation de la couverture d’un carnet de voyage par les élèves du cycle 3 en CM2, (cycle de consolidation). D’où la nécessité d’introduire la peinture ou les carnets d’artistes « non comme modèles à imiter, mais comme objets de contemplation et de réflexion » (Guégan 2019 : 128). Dans l’article suivant, Élise Ouvrard parle d’un type de carnet qui permet l’exploitation des pratiques interdisciplinaires à l’école primaire, domaine moins approfondi dans le cadre de ces pratiques ; le but spécifique est celui de la « construction de la compétence interculturelle » qui « s’inscrit plus largement dans l’esprit d’une approche d’enseignement-apprentissage par compétences » (Ouvrard 2019 : 132). L’accent mis sur la compétence est perçu par Guy de Boterf, cité par Élise Ouvrard, comme « manifestation dans l’interprétation », à savoir la possibilité de « construire sa propre réponse pertinente, sa propre façon d’agir » (Cf. Ouvrard 2019 : 132 cité de Le Boterf 2001 :40) dans un processus qui vise la création de liens entre les éléments assimilés (ressources, activités et résultats pour une tâche donnée). Le professeur devient dans ce contexte, la personne qui traduit des contenus en actions qui servent « à mettre en œuvre, à sélectionner des tâches de difficulté croissante qui permettront aux élèves de gagner progressivement une maîtrise des compétences » (Ouvrard 2019 : 133). Cette perspective fait du carnet « un outil permettant de tisser des liens entre la culture scolaire et les expériences hors de la classe, mais aussi de décloisonner des apprentissages, de s’éloigner de l’approche par contenus-matière » (Ouvrard 2019 : 133). C’est un cadre d’analyse qui intègre la perspective didactique du français aussi bien que l’anthropologie de l’écriture. L’activité pratique consiste dans le travail sur des carnets de voyage avec des élèves en CM1 et CM2, venant de deux écoles différentes et qui préparent et effectuent un voyage en Angleterre. Les étapes du parcours visent : - entretiens individuels pré- et post-expérimentation des quatre enseignants concernés ; - fiche de préparation des séances autour du carnet ; - questionnaire pré- et post-expérimentation soumis aux élèves ; - entretiens collectifs post-expérimentation des élèves ; - photographies des carnets à mi-parcours de l’expérimentation et à la fin du parcours. L’analyse des documents a prouvé que les élèves ont réagi de manière positive. Ils ont apprécié le carnet comme plus valeureux que le cahier. Le premier permet un rapport plus complexe avec le milieu social, avec la famille, avec la famille d’accueil dans le cadre du voyage, même des visioconférences avec la famille. À partir des carnets de voyage on peut initier le principe des carnets de l’amitié qui permet au carnet d’un élève de circuler dans un petit groupe et s’enrichir des ajouts des autres collègues. On peut avoir également l’occasion de découvrir des talents des élèves, de mieux les connaître, de mettre l’accent sur leur autonomie. Différentes disciplines peuvent s’y intégrer : le français, l’anglais, l’histoire, les mathématiques, la géographie, la musique, les arts. Important s’avère le décloisonnement des disciplines par le choix de créneaux distincts pour l’utilisation-exploitation des carnets de voyage. Le dernier groupement d’articles, axé sur le passage d’une approche anthropologique à une approche culturelle, tente d’envisager un avenir pour le carnet. En tant que spécialiste des pratiques scripturales adolescentes, partant de la théorie de Roger T. Pédauque pour le document, Elisabeth Schneider se concentre dans son article sur le téléphone mobile par ce qu’on appelle « polytopie scripturale qui caractérise l’interaction des processus d’écriture, des activités et des déplacements avec le téléphone mobile » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), celui-ci s’encadrant du point de vue épistémologique, dans les catégories « signe », « forme » et « médium », tridimensionnalité qui permet de « comprendre les enjeux actuels concernant l’auctorialité, la structure du document, par exemple, mais aussi d’en revisiter l’histoire » (Schneider 2019 : 164). L’importance du blog pédagogique comme carnet médiatique multimodal, résultat du travail avec des étudiants sous contrat Erasmus ou type Erasmus venus à l’ESPE de Caen pour mettre en lumière l’expérience interculturelle, est démontrée par Magali Jeannin. Son article prend comme point d’encrage les notions d’« hypermobilité » pour les individus avec une identité « hypermoderne », en pleine « mouvance » et « liquidité » (Jeannin 2019 : 169), qui, des fois, dans le cas des étudiants, pourrait se concrétiser en « expérience interculturelle » et « tourisme universitaire ». L’intérêt de l’auteure va vers l’interrogation, « les enjeux et les moyens d’une didactique de l’implication du sujet en contexte interculturel » par un « blog pédagogique des étudiants étrangers » lié au cours sur les compétences interculturelles. Ainsi, parmi les enjeux du « blog pédagogique des étudiants à l’étranger » comme carnet multimodal comptent : donner à l’expérience culturelle la valeur subjective qui évite la réification du sujet en investissant « la langue et la culture cibles comme des faits et pratiques sociaux (inter)subjectifs » (Jeannin 2019 : 171) et même transsubjectifs d’après le modèle du blog libre ; le blog-carnet devient un espace de rencontre entre carnet de voyage et carnet de lecture, carnet d’expérience, carnet d’ethnographie (avec un mélange entre langue cible et langue source) ; il s’inscrit « dans une tradition de l’écriture de l’expérience en classe de FLE » (Jeannin 2019 : 173). Les écrits en grande mesure programmés du blog pédagogique sont ensuite exploités ; ils répondent en même temps « à des besoins personnels » et à des « fins universitaires » (Jeannin 2019 : 174). Par ce procédé, le réel est pris comme un processus non pas comme une simple représentation. Toujours avec une visée interculturelle, le dernier article de cette série fait référence à l’Institut régional du travail social Normandie-Caen, dont le but est de former « les futurs travailleurs sociaux » (Hébert-Loizelet, & Ouvrard 2019 : 21), par une recherche franco-québécoise qui concerne l’implication des mobilités internationales pour études. Ce volume représente un outil particulièrement important en didactique, un outil que je recommande chaleureusement en égale mesure aux enseignants et aux chercheurs spécialisés. Si je me suis arrêtée sur quelques articles, c’est parce qu’il m’a semblé important d’insister sur des côtés qui sont moins exploités par les enseignants roumains et qui mériteraient de l’être.
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NYS, Y. "Préface." INRAE Productions Animales 23, no. 2 (April 10, 2011): 107–10. http://dx.doi.org/10.20870/productions-animales.2010.23.2.3292.

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Abstract:
A la question «Qui de l’oeuf ou de la poule est né le premier ?» Silésius répondait «l’oeuf est dans la poule et la poule dans l’oeuf» soulignant sa dualité, le passage du deux en un. Dans l’imagerie populaire, l’oeuf reflète le tout et son contraire, fragilité, protection, épargne, abondance (être «plein comme un oeuf»), richesse («avoir pondu ses oeufs»), éternité (le Phénix est né de l’oeuf) mais aussi mort et destruction («casser ses oeufs» se dit d’une fausse couche). Dans la mythologie de nombreuses civilisations, l’oeuf est le symbole de la naissance du monde (Apollon, le dieu grec de la lumière est né de l’oeuf). L’oeuf décoré apparu 3000 ans avant J.-C. en Ukraine fête, au printemps, le retour de la fécondité de la nature ; l’oeuf de Pâques la résurrection du Christ. L’oeuf est un tout à condition d’en sortir ! Fragile cependant car selon La Fontaine briser l’oeuf de la poule aux oeufs d’or (par curiosité) rompt l’effet magique (Auer et Streff 1999). Pour l’Homme, l’oeuf séduit pour sa valeur nutritionnelle, sa diversité d’utilisation en cuisine et son prix modique. Il en existe une grande diversité, de l’oeuf de Colibri (0,5 g) à l’oeuf de l’Aepyornis (8 litres soit l’équivalent de 150 oeufs), un oiseau de Madagascar (500 kg) disparu au 18ème siècle. Mais l’Homme ne consomme que l’oeuf de caille, de poule ou de cane. L’ère moderne a considérablement intensifié la production de ces deux dernières espèces car les poules saisonnées, qui étaient élevées avec soin par la fermière, ont plus que doublé leur production en 60 ans (de 120 oeufs par an dans les années 50 à plus de 300 aujourd’hui). Cette révolution technique résulte des efforts conjugués de la sélection génétique, d’une alimentation raisonnée répondant aux besoins nutritionnels, d’une évolution du système de production (apparition des cages) et d’une meilleure connaissance de la pathologie aviaire. Qu’en est-il du contrôle de la qualité nutritionnelle, organoleptique, technologique et hygiénique de l’oeuf ? L’oeuf est la plus large cellule reproductrice en biologie animale. Il assure dans un milieu externe le développement et la protection d’un embryon dans une enceinte fermée matérialisée par la coquille. Aussi, une de ses particularités est la diversité de ses constituants, de leur parfait équilibre nutritionnel et leur forte digestibilité, qui assure la croissance d’un être vivant. Ces caractéristiques sont à l’origine de la qualité nutritionnelle exceptionnelle de l’oeuf pour l’Homme. Une autre particularité est la présence d’une protection physique, la coquille mais, aussi d’un système complexe de défenses chimiques. Aussi, ce produit est-il remarquable de par son aptitude à engendrer la vie et pour l’oeuf de table à se conserver. Outre les éléments nutritifs, on y trouve de multiples molécules participant au développement et à la protection de l’embryon (molécules antibactériennes, antivirales, antioxydantes). Certaines d’entre elles, comme par exemple le lysozyme de blanc d’oeuf, sont partiellement valorisées par différents secteurs industriels (agroalimentaire, cosmétique, santé animale/humaine). La révélation récente d’un grand nombre de nouveaux constituants de l’oeuf, suite au séquençage génomique de la poule et au développement de la biologie intégrative, a conforté l’existence d‘activités antimicrobiennes, anti-adhésives, immuno-modulatrices, hypertensives, anticancéreuses, antiinflammatoires ou cryoprotectrices, prometteuses en médecine humaine et devrait à terme enrichir le potentiel d’utilisation de ce produit en agroalimentaire et en santé. L’objet de ce numéro spécial d’INRA Productions Animales est de rassembler les principales informations qui ont contribué au développement économique récent de ce produit, de rappeler les efforts en génétique, élevage et nutrition qui ont assuré des progrès quantitatifs et qualitatifs remarquables de la production et de la qualité des oeufs au cours des trente dernières années. Les poules élevées à l’origine par la femme pour un usage domestique se comptent aujourd’hui par milliers dans les élevages. Quelle sera la durabilité de ce système d’élevage dans un contexte socio-économique européen remettant en cause en 2012 le système éprouvé de production conventionnel d’oeufs en cage pour des cages aménagées ou des systèmes alternatifs avec ou sans parcours ? Notre objectif est d’analyser les facteurs qui contribueront à son maintien, notamment le contrôle de la qualité de l’oeuf. Il est aussi de décrire l’évolution spectaculaire des connaissances sur ce produit liée au développement des techniques à haut débit et des outils d’analyse des séquences moléculaires. Il permettra enfin d’actualiser les atouts de ce produit. Ce numéro est complémentaire d’un ouvrage plus exhaustif sur la production et la qualité de l’oeuf (Nau et al 2010). Le premier article de P. Magdelaine souligne la croissance considérable en 20 ans de la production d’oeufs dans les pays d’Asie et d’Amérique du Sud (× 4 pour la Chine, × 2 en Inde et au Mexique). En revanche, les pays très développés notamment européens à forte consommation (> 150 oeufs/hab) ont stabilisé leur production malgré une évolution importante de la part des ovoproduits mais aussi de leurs systèmes de production. La consommation des protéines animales entre pays est tout aussi hétérogène puisque le ratio protéines de l’oeuf / protéines du lait varie de 0,4 au USA, à 0,9 en France et 2,7 en Chine ! Le doublement de la production mondiale d’oeufs en 20 ans n’a été possible que grâce à des progrès techniques considérables. La sélection génétique a renforcé les gains de productivité (+ 40 oeufs pour une année de production et réduction de l’indice de consommation de 15% en 20 ans !). L’article de C. Beaumont et al décrit cette évolution, la prise en compte croissante de nouveaux critères de qualité technologique, nutritionnelle ou sanitaire. Ces auteurs soulignent les apports des nouvelles technologies, marqueurs moléculaires et cartes génétiques sur les méthodes de sélection. Ils dressent un bilan actualisé des apports et du potentiel de cette évolution récente en sélection. Le séquençage génomique et le développement de la génomique fonctionnelle est aussi à l’origine d’une vraie révolution des connaissances sur les constituants de l’oeuf comme le démontre l’article de J. Gautron et al. Le nombre de protéines identifiées dans l’oeuf a été multiplié par plus de dix fois et devrait dans un avenir proche permettre la caractérisation fonctionnelle de nombreuses molécules. Il donne aussi de nouveaux moyens pour prospecter les mécanismes d’élaboration de ce produit. Un exemple de l’apport de ces nouvelles technologies est illustré par l’article de Y. Nys et al sur les propriétés et la formation de la coquille. Des progrès considérables sur la compréhension de l’élaboration de cette structure minérale sophistiquée ont été réalisés suite à l’identification des constituants organiques de la coquille puis de l’analyse de leur fonction potentielle élucidée grâce à la disponibilité des séquences des gènes et protéines associés. La mise en place de collaborations internationales associant de nombreuses disciplines, (microscopie électronique, biochimie, cristallographie, mécanique des matériaux) a démontré le rôle de ces protéines dans le processus de minéralisation et du contrôle de la texture de la coquille et de ses propriétés mécaniques. Cette progression des connaissances a permis de mieux comprendre l’origine de la dégradation de la solidité de la coquille observée chez les poules en fin d’année de production. La physiologie de la poule est responsable d’évolution importante de la qualité de l’oeuf. Aussi, l’article de A. Travel et al rappelle l’importance d’effets négatifs de l’âge de la poule contre lequel nous disposons de peu de moyens. Cet article résume également les principales données, souvent anciennes, concernant l’influence importante des programmes lumineux ou de la mue pour améliorer la qualité de l’oeuf. Enfin, il souligne l’importance de l’exposition des poules à de hautes températures ambiantes sur leur physiologie et la qualité de l’oeuf. Le troisième facteur indispensable à l’expression du potentiel génétique des poules, et déterminant de la qualité technologique et nutritionnelle de l’oeuf, est la nutrition de la poule. Elle représente plus de 60% du coût de production. L’article de I. Bouvarel et al fait le point sur l’influence de la concentration énergétique de l’aliment, de l’apport en protéines et acides aminés, acides gras et minéraux sur le poids de l’oeuf, la proportion de blanc et de jaune ou sa composition notamment pour obtenir des oeufs enrichis en nutriments d’intérêt en nutrition humaine. Cependant, la préoccupation principale des éleveurs depuis une dizaine d’année est la mise en place en 2012 de nouveaux systèmes de production d’oeufs pour assurer une meilleure prise en compte du bien-être animal. L’article de S. Mallet et al traite de l’impact des systèmes alternatifs sur la qualité hygiénique de l’oeuf. Ces auteurs concluent positivement sur l’introduction de ces nouveaux systèmes pour la qualité hygiénique de l’oeuf une fois que les difficultés associées aux méconnaissances d’un nouveau système de production seront résolues. La qualité sanitaire de l’oeuf est la préoccupation majeure des consommateurs et un accident sanitaire a des conséquences considérables sur la consommation d’oeufs. L’article de F. Baron et S. Jan résume d’une manière exhaustive l’ensemble des éléments déterminants de la qualité microbiologique de l’oeuf et des ovoproduits : mode de contamination, développement des bactéries dans les compartiments de l’oeuf, défenses chimiques du blanc et moyens pour contrôler la contamination des oeufs et des ovoproduits. Le consommateur ne souhaite pas, à juste titre, ingérer d’éventuels contaminants chimiques présents dans ses aliments. L’article de C. Jondreville et al analyse ce risque associé à la consommation des oeufs. Il est exceptionnel de détecter la présence de polluants organiques au seuil toléré par la législation. Les auteurs insistent notamment sur l’importance de contrôler la consommation par les animaux élevés en plein air de sols qui peuvent être une source de contaminants. Une caractéristique de l’évolution de la production d’oeufs est le développement des ovoproduits qui répondent parfaitement à l’usage et à la sécurité sanitaire exigée en restauration collective. L’article de M. Anton et al décrit le processus d’obtention et l’intérêt des fractions d’oeufs du fait de leurs propriétés technologiques (pouvoirs moussant, foisonnant, gélifiant ou émulsifiant). Les différents processus de séparation, de décontamination et de stabilisation sont analysés pour leur effet sur la qualité du produit final. Enfin le dernier article de ce numéro spécial de F. Nau et al se devait d’aborder la principale qualité de l’oeuf qui conditionne son usage : la qualité nutritionnelle de ce produit pour l’Homme. Cet article actualise l’information dans ce domaine et fait le point sur les atouts nutritionnels en tentant de corriger de fausses idées. L’oeuf présente un intérêt nutritionnel du fait de la diversité et l’équilibre de ces constituants pour l’Homme mais mériterait plus d’études pour mieux évaluer son potentiel réel. En conclusion, l’oeuf est la source de protéines animales ayant la meilleure valeur nutritionnelle, la moins chère, facile d’emploi et possédant de nombreuses propriétés techno-fonctionnelles valorisées en cuisine. Dans les pays développés, l’oeuf a souffert jusqu’à aujourd’hui d’une image entachée par plusieurs éléments négatifs aux yeux des consommateurs : sa richesse en cholestérol, le risque sanitaire associé à sa consommation sous forme crue ou son système de production en cage. L’évolution des connaissances sur le risque cardio-vasculaire, les progrès réalisés sur le contrôle sanitaire des Salmonelloses en Europe et la modification radicale des systèmes de production d’oeufs devraient modifier positivement son image. La consommation de protéines de l’oeuf a augmenté de plus de 25% en 20 ans (2,53 g/personne/j vs 4,3 g pour le lait en 2005) et poursuivra sa croissance rapide notamment dans les pays en développementoù sa consommation par habitant reste faible. Cette évolution considérable de la production de ce produit devrait être mieux intégrée dans les formations des écoles spécialisées en productions animales. L’oeuf restera dans l’avenir une des sources de protéines animales dominantes et l’acquisition de connaissances sur la fonction des nombreux constituants récemment mis à jour devait renforcer son intérêt pour la santé de l’Homme. Je ne voudrais pas terminer cette préface sans remercier au nom des auteurs, Jean-Marc Perez, le responsable de la revue INRA Productions Animales, d’avoir pris l'initiative de la publication de ce numéro spécial dédié à l'oeuf et d’avoir amélioré par plusieurs lectures attentives la qualité finale des textes. Je voudrais aussi adresser mes remerciements à sa collaboratrice Danièle Caste pour le soin apporté dans la finition de ce document. Enfin, je n'oublie pas le travail d'évaluation critique des projets d'article par les différents lecteursarbitres que je tiens à remercier ici collectivement. Auer M., Streff J., 1999. Histoires d’oeufs. Idées et Calendes, Neuchatel, Suisse, 261p.Nau F., Guérin-Dubiard C., Baron F., Thapon J.L., 2010. Science et technologie de l’oeuf et des ovoproduits, Editions Tec et Doc Lavoisier, Paris, France, vol 1, 361p., vol 2, 552p.
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Legrand, Pauline, François Verheggen, Éric Haubruge, and Frédéric Francis. "Synthèse bibliographique sur le comportement de recherche de l’hôte chez la punaise de lit (Cimex lectularius) et applications dans le cadre de la lutte intégrée." BASE, 2016, 195–202. http://dx.doi.org/10.25518/1780-4507.12866.

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Abstract:
Description du sujet. Cette étude analyse le comportement de recherche de l’hôte chez la punaise de lit, Cimex lectularius, en portant une attention particulière sur les stimuli émis par l’Homme et impliqués dans ce processus d’orientation. Elle met également en évidence les applications possibles en matière de lutte intégrée. Littérature. La punaise de lit est un ectoparasite exclusivement hématophage étroitement lié à l’Homme depuis des millénaires. Lors de sa recherche alimentaire, cet insecte utilise des stimuli émis par son hôte pour s’orienter efficacement. Le dioxyde de carbone issu de la respiration attire davantage l’insecte que la chaleur. D’autres composés chimiques émis par l’Homme sont testés mais leur perception sensorielle et leur influence comportementale ne sont pas toujours analysées conjointement et présentent dans certains cas des résultats discordants. Conclusions. Aujourd’hui, le dioxyde de carbone reste le leurre le plus efficace dans les pièges, bien qu’il soit moins attractif qu’un appât humain. Des pièges artisanaux à base de glace carbonique seraient même plus efficaces que certains pièges utilisant des mélanges complexes de composés chimiques. L’étude du processus d’attraction de la punaise de lit vis-à-vis de l’Homme reste à parfaire et suscite de nouvelles questions. De telles avancées dans ce domaine permettraient d’améliorer les pièges attractifs et représentent ainsi un défi majeur, étant donné la recrudescence de ce nuisible en Europe et sa résistance aux biocides couramment employés.
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Herman, Peter C. "More, Huxley, Eggers, and the Utopian/Dystopian Tradition." Renaissance and Reformation 41, no. 3 (November 12, 2018). http://dx.doi.org/10.33137/rr.v41i3.31560.

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Abstract:
From its inception in Plato’s Republic and revival in Thomas More’s Utopia, the concept of a perfect (or as More originally put it in a qualification often lost, “best”) form of a republic has been dogged by the spectres of hypocrisy, contradiction, and authoritarianism. However, the matter is more complicated than a simple declaration that utopias provide a vehicle for totalitarian fantasy, that totalitarian governments inevitably portray themselves as creating a utopia. While today’s readers, at a comfortable distance from the early sixteenth century, may bridle at the lack of privacy, or at the ideological coerciveness in More’s Utopia, that does not eradicate how, in Walter Kendrick’s words, “what for us are problems are for them solutions.” It can be argued that the negative elements are a response to social ills. The same goes for Aldous Huxley’s Brave New World and Dave Eggers’s The Circle. While the negatives in all three fictions undermine or put into question the positives, our realization that the authors also intended the negatives as genuine attempts at resolving genuine problems that cause untold misery invites us to complicate our judgments. The undermining is itself undermined. L’idée d’un gouvernement parfait (ou « meilleur » pour reprendre l’expression même de More), de son apparition dans la République de Platon jusqu’à son renouveau dans l’Utopie de Thomas More, a été traquée et mise à profit par les partisans de l’hypocrisie, de la contradiction et de l’autoritarisme. Toutefois, la question est plus complexe que la simple affirmation qui voudrait que les utopies favorisent les phantasmes totalitaires, ou que les gouvernements totalitaires se présentent inévitablement comme la réalisation d’une utopie. Ces éléments négatifs répondent en fait souvent à de véritables problèmes sociaux, et, bien que le lecteur d’aujourd’hui, dans la confortable distance qui le sépare du début du XVIe siècle, puisse s’indigner du manque de vie privée et de l’intransigeance idéologique de l’Utopie de More, cela ne change pas le fait que, pour emprunter la formule de Walter Kendrick, « ce qui pour nous sont des problèmes, sont pour eux des solutions ». Il en va de même pour le Brave New World de Aldous Huxley et The Circle de Daver Egger. Alors que les aspects négatifs dans ces trois fictions compromettent leurs aspects positifs, le fait de reconnaître que ces auteurs, par ces moyens discutables, ont sincèrement tenté de régler de vrais problèmes entraînant des misères infinies, amène le lecteur d’aujourd’hui à nuancer ses jugements. Et ainsi, les aspects compromettants de ces oeuvres sont eux-mêmes remis en question.
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Chivallon, Christine. "Diaspora." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.064.

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Abstract:
Définir la « diaspora » ne peut se faire sans signaler immédiatement que deux grands courants théoriques assignent à ce terme des acceptions assez différentes qui, si elles semblent se succéder, donnent lieu à des usages bien typés où se reconnaissent encore aujourd’hui les deux composantes majeures des ″diasporas studies″. Il existe ainsi un paradigme que l’on peut qualifier de ″classique″ qui cohabite de manière plus ou moins sereine avec un autre paradigme plutôt ″post-structuraliste″ lequel a largement dominé le champ consacré à l’objet ″diaspora″ depuis les années 1990. Pour entrer dans le domaine des études du fait diasporique, il nous faut ainsi partir d’une définition ″traditionnelle″ pour mieux comprendre la déconstruction dont la notion a fait l’objet. Dans cette perspective, le terme ″diaspora″ désigne les populations dispersées depuis une terre natale (homeland) qui ont conservé des liens durables entre les membres issus de cette dissémination, la longévité du sentiment d’appartenance collective se construisant en rapport avec la mémoire du territoire d’origine. L’étymologie du mot remonte à la Bible des Septante, traduction grecque des textes bibliques connus en hébreu et en araméen effectuée par des religieux juifs hellénophones. Le mot ″diaspora″ est formé à partir du verbe grec speiren (semer) et plus exactement du verbe composé diaspirein (disséminer). Selon les sources, il concerne soit l’exil de Babylone et la dispersion des Juifs après la destruction du second temple de Jérusalem (Bruneau 2004 : 8), soit la menace de dispersion comme châtiment divin envers les Juifs qui ne respecteraient pas la Loi de Dieu (Dufoix 2011 : 64). Historiquement, le nom ″diaspora″ appliqué à d’autres populations que le peuple juif s’accomplit dans une sphère judéo-chrétienne où Chrétiens, Grecs Orthodoxes, puis Protestants et Arméniens accèdent à cette dénomination selon le même schéma d’identification qui articulent les motifs de l’exil et de la persécution au sein d’un complexe mû par la religion. La dispersion volontaire au sein de diasporas dites ″marchandes″ s’affirme de son côté comme une sorte d’appendice de ce modèle religieux. La ″sortie″ d’une caractérisation par le religieux s’opère en même temps que la notion pénètre les milieux académiques. Les usages y sont d’abord sporadiques tout au long du XXème siècle, puis se resserrent autour d’une définition applicable à bien d’autres populations que celles du foyer biblique originel. Le premier des textes le plus remarquable est celui de John Armstrong (1976) qui pose le cas juif comme archétypal pour décliner à partir de lui une typologie où se distinguent des « diasporas mobilisées », plutôt « avantagées » à des « diasporas prolétaires » « appauvries » et « discriminées » au sein des « sociétés modernisées ». C’est avec l’ouvrage du politologue Gabriel Sheffer (1986) qu’est véritablement entamée la construction du champ des diasporas studies et que se trouve désignée une compétence migratoire particulière, à savoir celle de minorités qui dans les pays d’accueil, sont en mesure de ″préserver leur identité ethnique ou ethnico religieuse″ en lien avec ″un intérêt continu (...) dans les échanges avec leur terre d’origine″ (Sheffer 1986 : 9). Le modèle dit ″classique″ se consolide à partir de textes qui ont acquis le statut de références incontournables. Parmi eux figure l’article de William Safran (1991) publié dans le premier numéro de la revue phare fondée par Khachig Tölölyan en 1991 – Diaspora : A Journal of Transnational Studies – ainsi que l’ouvrage de Robin Cohen (1997). Ces deux écrits sont représentatifs de la perspective adoptée sur la base du modèle juif, même si c’est pour le ″transcender″ comme le dira Cohen (1997 : 21). La définition de critères sert à sélectionner parmi les populations migrantes celles qui correspondent à une formation diasporique. Plus ou moins nombreux, ces critères placent au premier plan la dispersion, le maintien durable d’une forte conscience communautaire, l’idéalisation de la patrie d’origine (Safran 1991 : 83-84 ; Cohen 1997 : 26). Sur cette base, des typologies sont proposées comme celle de Cohen (1997) où se côtoient des ″diasporas victimes″ issues de traumatismes (Africains, Arméniens), des ″diasporas de travail″ (Indiens), des ″diasporas impériales″ (Britanniques), des ″diasporas de commerce″ (Chinois, Libanais), enfin des diasporas dites ″culturelles″ (Antillais). Ces dernières, dont il faut noter qu’elles ne sont plus définies en rapport avec la cause de la dispersion, mais plutôt en lien avec la culture et l’identité, signalent en fait, comme nous le verrons plus loin, la nouvelle conception qui a émergé en adéquation avec les perspectives postmodernes. D’emblée, le concept de diaspora se présente comme transdisciplinaire. Politistes, historiens, sociologues, géographes anthropologues sont engagés dans les études des phénomènes diasporiques. On ne peut donc pas déceler une approche spécifiquement anthropologique tant les références sont facilement exportées d’une discipline à l’autre, et c’est sans doute ce qui fait la spécificité des diasporas studies. Le grand bouleversement du champ s’opère quand deux contributions majeures s’emparent de la notion et la font basculer dans un univers de significations réévaluées à l’aune de la posture anti-essentialiste. La diaspora classique, de par son insistance sur le caractère continu et quasi pérenne de la communauté par-delà la dispersion, véhicule les présupposés d’une nature sociale immuable. Avec les écrits de Stuart Hall (1990) et de Paul Gilroy (1993), la perspective est renversée. Plutôt que d’être réfutée, la diaspora devient au contraire emblématique d’une tout autre dispersion, celle qui concerne l’identité elle-même et touche aux fondements toujours incertains, contingents et labiles des façons d’être au monde. Le concept, de par sa charge sémantique évoquant la mobilité, la multi-territorialité, le voyage, l’exil, l’entre-deux, se trouve en concordance parfaite avec les exigences théoriques de la déconstruction post-structuraliste qui appelle la transgression des limites des grands récits. D’origine caribéenne, Hall et Gilroy élèvent au rang paradigmatique la diaspora noire issue de la traite transatlantique, cette formation culturelle leur paraissant être l’antithèse des cultures ethno-nationales transportées dans la dispersion par les anciennes diasporas. La Black Atlantic de Gilroy (1993 : 19) se définit ainsi ″à travers le désir de transcender à la fois les structures de la nation et les contraintes de l'ethnicité″. Avec Stuart Hall (1990 : 235), la notion d’hybridité est consubstantielle à la diaspora : ″L'expérience diasporique comme je l'entends est définie, non par essence ou par pureté, mais par la reconnaissance d'une nécessaire hétérogénéité et diversité, (…) par hybridité″. Autant chez Hall que chez Gilroy, ces modèles ne sont rendus intelligibles qu’au travers du rejet d’autres identités diasporiques, puisque ″la diaspora ne fait pas référence pour nous à ces tribus dispersées dont l'identité ne peut être confortée qu'en relation à une terre d’origine sacrée où elles veulent à tout prix retourner (…). Ceci est la vieille forme de ‘l’ethnicité’, impérialiste et hégémonique″ (Hall 1990 : 235). Cette contradiction théorique qui rend le postulat anti-essentialiste fortement dépendant de l’existence supposée réelle d’identités ″non-hybrides″ a donné lieu à des approches critiques (Anthias 1998 ; Chivallon 2002) sans pour autant miner les perspectives qu’elles ont ouvertes. En dissonance avec les premiers usages classiques du terme ″diaspora″ appliqué déjà anciennement au monde noir des Amériques (Chivallon 2004 : 149), elles ont permis de mettre au premier plan les multiples enseignements de l’expérience (post)esclavagiste des Amériques dans son rapport avec la modernité occidentale, bien au-delà des cercles spécialisés sur la diaspora noire. L’amplification des textes de Hall et Gilroy a été étonnamment rapide et a produit un véritable déferlement dont le texte de James Clifford (1994) s’est fait l’un des plus remarquables échos trouvant matière à alimenter sa perspective sur les travelling cultures auprès d’une diaspora devenue l’antithèse du modèle ″centré″ de Safran. La myriade des études diasporiques développées tout au long des années 1990 en est devenue insaisissable, amenant à parler de ″fétichisation″ du terme (Mitchell 1997) au sein d’un vaste ensemble discursif où se fabrique la coalition entre les épistémologies post-modernes, post-structuralistes, post-coloniales et l’objet providentiel de la ″diaspora″ pour les substantialiser. Cette ferveur académique s’est sans doute essoufflée au cours de la dernière décennie. Une fois l’engouement passé et qui aurait pu faire croire à l’abandon définitif de la perspective traditionnelle, les dichotomies demeurent. De ce point de vue, la conférence donnée par Khachig Tölölyan à l’Université d’Oxford en 2011, peut faire office de dernier bilan. Il y est question d’une cohabitation toujours effective entre les conceptions classiques et ″post″, non sans que son auteur évoque une opposition qui fait encore débat, préférant pour sa part réserver à la notion de ″diaspora″ les tonalités de la définition classique, et réclamant en définitive le mot ″dispersion″ pour englober (réconcilier ?) les binarités qui ont structuré le champ des diasporas studies. Dans tous les cas, à l’écart de la révolution conceptuelle à laquelle a pu faire penser la diaspora, la routinisation semble bel et bien aujourd’hui installée.
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Martig, Alexis. "Esclavage contemporain." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract:
Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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