Academic literature on the topic '1724-1804 Kritik der reinen Vernunft'

L'esthétique transcendantale de la critique de la raison pure ne pose pas seulement aux études kantiennes le problème de son rôle dans l'économie de la critique et de l'accord de son enseignement avec celui de l'analytique transcendantale en particulier, elle présente, en dépit de sa réputation de limpidité, bien des difficultés d'interprétation et n'a cessé de susciter jusqu'à nos jours, malgré sa volonté d'être démonstrative, maintes objections et réserves. C'est ce que montre, à l'évidence, la vaste littérature exégétique, justificative et surtout polémique à laquelle elle a donné lieu. Texte dense et fondateur, aux conséquences philosophiques considérables, l'esthétique exige donc une analyse minutieuse, alinéa par alinéa, au plus près du texte original. Pour sa compréhension et son évaluation, il a été nécessaire de convoquer non seulement la riche littérature académique qui lui a été consacrée, mais encore la pléiade d'essais qui l'ont pris pour objet privilégié, voire exclusif, des 1784. Face aux interprétations qui voient dans l'esthétique le vestige d'un état dépasse de la pensée kantienne et qui se fondent, notamment, sur sa réduction aux thèses de la dissertation de 1770, est marquée l'originalité de sa doctrine même de la sensibilité et du phénomène. Elle joue, en outre, un rôle irremplaçable dans la critique : il convient de souligner, dans cette perspective, l'impuissance de la dialectique cosmologique à la remplacer avantageusement. Bien qu'elle ne puisse échapper à toute censure, l'esthétique doit être défendue fermement contre le reproche d'être incompatible, dans son esprit comme dans sa lettre, avec l'analytique
The transcendental aesthetic of the "critique of pure reason" presents for kantian studies the problem of its role in the doctrinal organisation of the "critique", and in particular the condordance of its teaching with that of the transcendental analytic. Its presents, in addition, despite its reputation for clarity, a number of difficulties of interpretation, and to this day has continued to arouse numerous objections and reservations, notwithstanding its stated intention of being demonstrative. This is shown conspicuously by the vast quantity of explanatory, justificatory and especially polemical literature to which it has given rise. With its dense text, pregnant with considerable philosophical consequences, the aesthetic therefore requires a meticulous line by line analysis which follows the original text as closely as possible. To understand and evaluate this, it has been necessary to assemble not only the rich academic literature devoted to it, but also the plethora of essays which since 1784 have treated it as a privileged, not to say exclusive, subject. In contrast with those interpretations which see in the aesthetic the vestiges of an outdated state in kant's thought, and which are based notably on his return to the propositions of the "dissertation" of 1770, the originality of his doctrine is stressed here, especially that concerning sensibility and phenomena, its plays an irreplaceable part of the "critique", and it is worth underlining in this respect the inability of cosmological dialectic usefully to replace it. Although it can not completely escape criticism, the aesthetic must be firmly defended against the reproach of beeing incompatible, in letter and in spirit, with the analytic

L'étude porte sur la signification du "fil conducteur" que constituent les formes logiques du jugement pour l'établissement de la table kantienne des catégories. La genèse du problème des catégories et de sa solution est suivie, de la dissertation de 70 à la déduction transcendantale de 87. La notion kantienne de forme logique du jugement est examinée et comparée avec les définitions de la proposition dans les manuels de la shulphilosophie allemande. On insiste sur la fonction réfléchissante de ces formes logiques, et on met en valeur l'éclairage qu'apporte à cette fonction le chapitre de l'amphibologie des concepts de réflexion. On montre que prendre en compte cette fonction réfléchissante éclairé la distinction entre jugements de perception et jugements d'expérience telle que la donnent les prolégomènes à toute métaphysique future. La doctrine de l'imagination transcendantale et de sa synthesis speciosa est alors mise en rapport avec la doctrine des formes logiques du jugement, et l'on montre, d'une part, comment elle conduit à une réinterprétation de l'esthétique transcendantale ; d'autre part, comment s'en trouvent éclairés chacun des schèmes des concepts purs de l'entendement, ces concepts purs eux-mêmes et enfin les principes de la possibilité de l'expérience qu'ils fondent respectivement
This book is about the meaning of the forms of judgment as the "leading thread" for the elaboration of the Kantian table of categories. The genesis of the problem of the categories and its solution is followed from the inaugural dissertation in 1770 to the transcendental deduction in 1787. The kantian notion of a logical form of judgment is examined and compared with the definitions of the proposition in the logic text-books of the German schulphilosophie. The reflexive function of the logical forms is emphasized, and it is clarified with the help of the chapter on the amphiboly of concepts of reflection in the critique of pure reason. This reflexive function also brings light to the distinction between judgments of perception and judgments of experience as defined in the prolegomena to any future metaphysics. The doctrine of transcendental imagination and of its synthesis speciosa is then related to the doctrine of the logical forms of judgment. Its leads to a reinterpretation of the transcendental esthetics. It also helps to interpret each of the schema of pure concepts of the understanding, these concepts themselves, and the principles of the possibility of experience which they respectively ground

Dans la Critique de la raison pratique, Emmanuel Kant affirme que « la liberté […] forme la clef de voûte de tout l’édifice d’un système de la raison pure, y compris de la raison pratique » (Critique de la raison pratique, V, 3). Dès le début de la deuxième Critique, la liberté se présente comme le fondement non seulement de la morale, mais aussi de la raison pure. Étrangement, la liberté est d’abord présentée comme problématique dans la Critique de la raison pure. Certes, ce concept de liberté va évoluer tout au long des écrits de Kant. Néanmoins, pour pouvoir comprendre comment se développe la liberté kantienne, il faut commencer par le point de départ, par les conditions de possibilité de la liberté. Dans la Critique de la raison pure, la réflexion autour de la liberté est, certes, d’abord présentée comme un problème d’ordre cosmologique, mais également comme ayant une importance cruciale pour la morale. Ainsi, au concept problématique de liberté transcendantale introduit dans la Dialectique transcendantale s’ajoute le concept de liberté pratique développé dans le Canon de la raison pure : la liberté pratique, qui « peut être démontrée par l’expérience » (Critique de la raison pure, A 802/B 830). Ce nouveau concept nous informe plus sur le statut de la liberté dans la philosophie pratique de Kant, mais il complique la compréhension de la liberté dans la Critique de la raison pure. Ce mémoire a donc pour but d’expliquer le concept de liberté chez Kant tel que présenté dans la Critique de la raison pure. Pour ce faire, nous distinguons deux concepts de liberté : la liberté transcendantale et la liberté pratique. C’est après avoir bien compris ces deux concepts que nous tentons de les réconcilier en surpassant une contradiction entre la Dialectique et le Canon.

La raison, lieu des Idées, lieu du sens, recherche l’inconditionné. Cette exigence, considérée d’un point de vue théorique et telle que la conçoit Emmanuel Kant dans la Critique de la raison pure, est aussi source d’illusions lorsque la raison prétend que des objets correspondent à ses idées subjectives. La recherche de l’inconditionné s’accomplit, et trouve son aboutissement, dans l’idéal de la raison où se pose la question de Dieu. C’est à cette partie de la Critique de la raison pure, où Kant examine les prétentions théoriques de la théologie rationnelle, mais aussi sa signification pour la critique elle-même, que s’intéresse notre projet de mémoire.

É inegável que as passagens B 560 e B 586 da Crítica da Razão Pura sejam paradoxais. Isso porque, embora Kant tenha afirmado haver uma possibilidade da liberdade na solução da terceira antinomia (B 560), de forma aparentemente contraditória a esse resultado, alega, numa passagem da nona seção do segundo capítulo do segundo livro da dialética transcendental, sequer ter tido o problema de demonstrar a possibilidade daquele conceito. Esse problema, correlato à dificuldade de compatibilizar- se aquelas passagens, é a causa motriz do engendramento deste texto dissertativo. Logo, por meio dele, busca-se explicar por que razão tais passagens não são contraditórias. Não o são, porque a acepção do termo “possibilidade” nelas empregadas é ambígua, ou seja, possui mais de um significado. Como veremos, distinguindo o significado dos conceitos de possibilidade aí envolvidos, pode-se defender uma possibilidade lógica da idéia transcendental da liberdade enquanto númeno. Mas seria tal possibilidade lógica do conceito da liberdade transcendental um princípio regulativo? Que princípio regulativo seria ele? Ao se analisar esse segundo problema dissertativo, delimitando-se a segunda questão à relação da possibilidade da liberdade com os princípios regulativos em seu uso empírico, conclui-se que estes conceitos têm acepções totalmente distintas. Isso porque, uma vez que eles possuem diferentes funções no itinerário da razão: enquanto um procura deixar em aberto um espaço numênico, o outro, abre espaço para o regresso empírico das inferências, a fim de que a razão especulativa não se atenha indevidamente a um incondicionado ilusório.

Cette thèse s'attache à deux aspects essentiels du concept de l'État politique chez Fichte : premièrement, montrer la continuité entre l'ontologie et la philosophie politique chez Fichte. Deuxièmement, défendre que l'État politique, dans ce système, est une entité contradictoire, c'est-à-dire un édifice qui contient deux termes qui se nient l'un et l'autre. La liberté et la nécessité sont rassemblées sans que la justification soit cohérente. Selon l'analyse de cette thèse, la proposition "Le Moi pose le Non Moi", c'est-à-dire le deuxième principe fichtéen, est la base ontologique de la construction de l'État politique dans le système de Fichte. C'est principalement à partir du concept de "causalité", qui fonctionne comme l'activité de "poser", que cette thèse peut faire cette assertion. Dans l'argumentation de Fichte, le premier terme du syllogisme correspond à l'individu. Le second, sa négation, représente l'État politique dans toutes ses formes modernes, y compris la République. La synthèse, la conjonction logique de la thèse et de l'antithèse est l'État d'oppression. L'ontologie, selon notre analyse, n'est pas indépendant du politique. Toute la puissance, selon cette thèse, crée son ontologie, sa langue et même sa logique. Nous avons ainsi voulu démontrer que le système de Fichte, à cause de sa structure circulaire et de son fondement indéfini, est un paradigme incomplet
This dissertation attempts to analyse the concept of " State " in Fichte's system by considering the continuity between the "ontological" and "political" realms. The present work claims that, the "fichtean State", which lies in both domains, is a contradictory entity; that is, it contains two terms, freedom and necessity, by not providing a coherent justification. According to the analysis of the dissertation, the second fundamental principle in the Science of Knowledge (Wissenschaftslehre), "I posits Not-I", is the ontological ground of State in Fichte's philosophy. This assertion refers to the concept of "causality", for it is used interchangeably with the activity of "positing" in Fichte's texts. Following Fichte's argumentation, it is demonstrated that the construction of the "State", in this system, is the construction of "I-hood": the conjunction of individual and sovereign, thesis and antithesis. Hence, in this dissertation, it is asserted that the system of Fichte, because of its circular structure and indefinite ground, is an incomplete paradigm

L'interprétation de la Critique de la raison pure, dans son édition de 1781, est ici ordonnée à l'étude des textes publiés par Kant auparavant, ainsi que des nombreux textes non publiés que nous possédons (Nachlass). Ces textes kantiens ne peuvent être interprétés que dans la perspective d'une histoire de la philosophie wolffienne et "post-wolffienne", qui doit elle-même être mise en relation avec la naissance de la science physique aux XVIIème et XVIIIème siècles. La formation et le développement du problème de la causalité (physique et métaphysique) au XVIIIème siècle permettent de suivre la ligne directrice de cette histoire : formation du problème de la causalité, naissance de l'idée de philosophie transcendantale comme solution de ce problème, construction de la critique de la raison pure
The interpretation of Kant's Critique of Pure Reason (1st ed. , 1781) follows here a study of texts published before by kant, and of the numerous unpublished papers we have (Nachlass). These kantian texts require for interpretation a general view of the history of wolffian and "post-wolffian" philosophy, which means as well a relation to the appearing of physical science during the XVIIth and XVIIIth century. The formation and development of the problem of causation in the XVIIIth century is the main stream of this story : formation of the problem of causation (physical and metaphysical), first idea of transcendantal philosophy as a solution to it, building process of the critique

Dans une discussion permanente avec l'interprétation heideggérienne de Kant, l'auteur mène une lecture phénoménologique de la critique de la raison pure, au fil conducteur du problème du rapport à l'objet. Ce faisant, il essaie de construire le problème du statut de la subjectivité dans la critique et de montrer comment celui-ci ne peut se réduire à celui du dasein tel que l'a envisagé Heidegger. Il montre comment en deca de la synthèse et de toute ipséité, le sujet se détermine comme thèse dans la pure passivité de l'affection. C'est donc une réflexion sur la spécificité de l'esthétique transcendantale
Through a continuous discussion with the heideggerian interpretation of Kant, the author attempts a phenomenological reading of the critique of pure reason, following the thread of the relation to object. He raises the problem of the status of subject can't be equivalent to Heidegger’s dasein. He shows how, below synthesis and ipseity, the subject is determined as thesis in the mere passivity of affection. It is essentially a reflection pertaining to transcendental aesthetics

This chapter examines the philosophy of Immanuel Kant (1724–1804). Kant made the study of the German language, in which he wrote all his important works, almost obligatory for philosophers in every country for a century and a half. He remained connected with the university almost his whole adult life, with the exception of the six years he spent as a private tutor; and the university, in consequence, acquired national and international prestige as a place in which not only guild interests but also intellectual innovations had their place. Kant published his first epoch-making philosophical work, the Kritik der reinen Vernunft (Critique of Pure Reason) in 1781, when he was fifty-seven; up to that point, the greatest recognition for his work in philosophy came for the Untersuchung über die Deutlichkeit der Grundsätze der natürlichen Theologie und der Moral (Inquiry Concerning the Distinctness of the Principles of Natural Theology and Morality, 1764), which received a (second) prize from the Berlin Academy of Sciences.