Academic literature on the topic '1564-1616 Coriolanus'

Richard II, Le Roi Lear, Coriolan, Timon d'Athènes, et La Tempête sont des pièces qui mettent en scène des bannissements, parfois suivis de retours. La polyvalence de la scène élisabéthaine et la polysémie du mot "lieu" ("place" en anglais) à la Renaissance doublent ces parcours d'un discours. L'enjeu de ces discours est non seulement la place du banni au sein de la société, mais également son statut ontologique. En recoupant la thématique de l'errance avec le trope de l'arbre déraciné, on constate que le "déracinement" shakespearien, contrairement à celui des discours nationalistes du début du vingtième siècle, ne consiste pas tant en une rupture du lien aux origines qu'en un état de profonde altérité – par rapport aux autres où à soi-même. Cependant, on constate aussi que le terme de "déracinement" pose problème, car la métaphore de l'homme-arbre, très répandue, est sapée par un discours sous-jacent qui affirme l'irréductible spécificité de l'humain
Richard II, King Lear, Coriolanus, Timon of Athens and The Tempest feature scenes of banishment, sometimes followed by the exile's return. The versatility of the Elizabethan stage and the polysemic nature of the word "place" in Renaissance English endow these changes of location with discursive meaning. The stakes of such discourse include not just the exile's place in society, but his or her ontological status as well. A close study of the overlapping tropes of homelessness and the uprooted tree suggests that Shakesperean "uprootedness", contrary to what early twentieth-century French ideologues, following Barrès and Maurras, spoke of as "déracinement", does not involve a denial of origins so much as a condition of fundamental "otherness", with respect to others and to one's former self. However, the very notion of human "uprootedness" is problematic, for the ubiquitous metaphor of the human tree is undermined by an underlying affirmation of the uniqueness of the human