Auswahl der wissenschaftlichen Literatur zum Thema „Violences sexuelles – Dans la littérature – Critique et interprétation“

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Zeitschriftenartikel zum Thema "Violences sexuelles – Dans la littérature – Critique et interprétation"

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Caroline, Hervé. „Réconciliation“. Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.113.

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La réconciliation est une préoccupation contemporaine qui oriente les politiques et les actions des institutions et des individus dans certains contextes nationaux et internationaux. Les politiques de réconciliation se déploient à la suite d’épisodes traumatiques dans le but de rebâtir des relations de confiance et de respect entre des États et des individus ou des groupes brimés. Elles se développent également dans les démocraties modernes dans le but de réparer la relation entre certains groupes et engager les pays dans des processus de démocratisation et d’inclusion des différents groupes culturels, ethniques et sociaux. Souvent édictées comme des politiques nationales, elles s’implantent à travers des mesures concrètes dans les différents niveaux institutionnels de la société et orientent les discours dominants. La question de la réconciliation a reçu l’attention des chercheurs en sciences sociales, en droit, en science politique, en philosophie morale, mais également en littérature ou en théologie. Il s’agit d’un objet dont l’anthropologie s’est emparé récemment en montrant la diversité des contextes dans lesquels il se déploie, les rapports de pouvoir sous-jacents et les significations variées que les différents groupes sociaux lui assignent. La réconciliation, comme projet politique national, est souvent mise en place à la suite des travaux d’une Commission de vérité et réconciliation (CVR) visant à éclairer certains troubles politiques et restaurer la justice sociale ou un nouvel ordre démocratique dans une optique de justice réparatrice. La Commission nationale d’Argentine sur la disparition des personnes (1983) est considérée comme la première d’une longue série de commissions qui ont enquêté sur des situations de troubles politiques, de guerres civiles, de répressions politiques, de génocide. Plus d’une quarantaine de commissions ont été dénombrées depuis cette date (Richards et Wilson 2017 : 2), principalement en Afrique (Tunisie, Burundi, Côte d’Ivoire, Togo, etc.), dans les Amériques (Canada, Pérou, Brésil) ou encore en Asie (Timor oriental, Népal, etc.). Parmi les plus importantes, on compte la Commission nationale de vérité et de réconciliation du Chili (1990-1991) qui a documenté les circonstances des milliers de disparitions et de morts sous la dictature d’Augusto Pinochet et préparé le pays vers une transition démocratique. La Commission de vérité et de réconciliation d’Afrique du Sud (1996-1998) visait quant à elle à recenser toutes les violations des droits de l’homme commises dans le pays au cours des décennies précédentes et à mettre fin à l’apartheid. La plupart du temps, ces commissions sont le résultat de pressions exercées par des groupes d’activistes au sein d’un État, ou, comme c’est de plus en plus souvent le cas, de pressions exercées au niveau international par les organisations non gouvernementales ou d’autres mouvements politiques. Elles constituent des organismes indépendants des appareils judiciaires et leur objectif premier est d’enquêter sur les coupables et les victimes et d’émettre des recommandations en vue de restaurer la paix (Richards et Wilson 2017 : 2). Ces Commissions de vérité et réconciliation s’appuient sur des principes de droit international, mais certains auteurs y voient aussi la résurgence d’une éthique religieuse à travers l’importance donnée au concept de pardon, central dans plusieurs religions du Livre, comme l’Ancien Testament, le Nouveau Testament ou encore le Coran (Courtois 2005 : 2). Les anthropologues ont montré qu’en fonction des méthodologies utilisées lors des enquêtes, les discours sur la vérité peuvent varier. Ainsi, certaines histoires ou expériences sont rendues visibles tandis que d’autres sont oubliées (Buur 2000, Wilson 2003, Ross 2002). Au fil du temps, les CVR ont eu des mandats, des prérogatives et des applications différents. En témoigne la CVR du Canada qui avait pour but, non pas d’assurer la transition d’un pays autocratique vers une démocratie, mais de lever le voile sur les expériences de déracinement et de violence vécues par les peuples autochtones au sein des pensionnats. À l’image du travail de Susan Slyomovics (2005) sur la Commission du Maroc, les anthropologues ont analysé les programmes de réparation et de restitution mis en place par certaines commissions. Ils ont aussi montré que certains groupes sociaux restaient marginalisés, comme les femmes (Ross 2002). Theidon (2013), dans son travail sur la commission de vérité et réconciliation du Pérou, a montré de son côté que les CVR oublient souvent d’inclure des enquêtes ou des discussions sur la façon dont les violences politiques détruisent les relations familiales, les structures sociales ou les capacités de production économique de certains groupes. Les anthropologues permettent ainsi de mieux comprendre les perspectives des survivants face au travail et aux recommandations de ces commissions en documentant la diversité de leurs voies et de leurs expériences. Ils montrent que la réconciliation est avant tout un projet construit politiquement, socialement et culturellement. La réconciliation est un objectif central à la plupart des CVR, mais elle est un objectif qui la dépasse car elle est la plupart du temps mise en place une fois que la CVR a achevé ses travaux et émis ses recommandations. Les CVR ont en effet rarement l’autorité de mettre en place les recommandations qu’elles édictent. Les anthropologues Richards et Wilson (2017) présentent deux versions de la réconciliation en fonction des contextes nationaux : une version allégée (thin version) à travers laquelle les politiques nationales encouragent la coexistence pacifique entre des parties anciennement opposées ; et une version plus forte (thick version) lorsque des demandes de pardon sont exigées à ceux qui ont commis des crimes. Si la réconciliation suppose qu’un équilibre puisse être restauré, il n’en reste pas moins qu’elle se base sur une interprétation spécifique de l’histoire (Gade 2013) et qu’elle participe à la construction d’une mémoire individuelle, collective et nationale. Cette notion permet donc d’offrir un cadre souple aux élites qui prennent en charge le pouvoir après les périodes de troubles pour que celles-ci puissent (re)légitimer leur position et les institutions politiques, souvent héritières de ce passé qu’on cherche à dépasser (Richards et Wilson 2017 : 7). Ce discours sur la réconciliation vise ainsi à instiller des valeurs morales publiques et construire une nouvelle image commune de la nation. Selon Wilson, les CVR seraient des modèles promus par les élites politiques pour construire une nouvelle harmonie qui permettrait d’occuper la conscience populaire et la détourner des questions de rétribution et de compensation financière. Le nouvel ordre politique est présenté comme étant purifié, décontaminé et déconnecté avec l’ancien ordre autoritaire, une façon de construire une nouvelle vision de la communauté en inscrivant l’individu dans un nouveau discours national (Wilson 2003 : 370). La réconciliation, comme projet politique national, ne fait en effet pas toujours l’unanimité. Par exemple, elle est devenue une véritable préoccupation collective au Canada depuis la remise du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada en 2015, mais le sens donné à celle-ci varie. Même si le rapport de la CVRC prévient qu’il n’y a pas une vérité ou une vision de la réconciliation (CVRC 2015 : 14) et que pour les Autochtones, la réconciliation exige aussi une réconciliation avec le monde naturel (CVRC 2015 : 15), ce processus national est vivement critiqué par certains intellectuels autochtones, comme Taiaiake Alfred (2016), pour qui la réconciliation est un processus de « re-colonisation » qui occulte la dynamique coloniale encore à l’œuvre (Alfred 2011 : 8). Cette critique se retrouve dans d’autres contextes postcoloniaux, comme en Nouvelle-Zélande ou en Australie, où les excuses proférées par les gouvernements concernant les différentes formes d’injustice subies par les peuples autochtones oblitèrent les enjeux les plus cruciaux, à savoir la nécessité d’abolir les politiques coloniales et de faire avancer les projets d’autonomie politique des Autochtones (Johnson 2011 : 189). La réconciliation est constitutive de toute relation sociale et en ce sens elle peut être instrumentalisée au sein de discours visant à faire ou défaire les liens sociaux (Kingsolver 2013). C’est donc aussi là que se situe l’enjeu de la réconciliation, sur la capacité à s’entendre sur ce qu’est une bonne relation. Borneman définit la réconciliation comme un au-delà de la violence (departure from violence), c’est-à-dire comme un processus intersubjectif à travers lequel deux personnes ou deux groupes tentent de créer une nouvelle relation d’affinité, non plus marquée par la violence cyclique, mais par la confiance et l’attention réciproques ; cela étant possible seulement si les États instaurent des politiques de réparation et que la diversité des points de vue des personnes concernées par ces politiques est prise en compte (Borneman 2002 : 282, 300-301). En ce sens, une lecture anthropologique au sujet de la réconciliation permet de développer une réflexion critique sur la réconciliation en la considérant avant tout comme une préoccupation politique contemporaine dont il s’agit de saisir le contexte d’émergence et les articulations et comme un processus à travers lequel les individus tentent, à partir de leurs points de vue respectifs, de redéfinir les termes d’une nouvelle relation. La discipline anthropologique est en effet à même de mettre au jour les rapports de pouvoir inhérents aux processus de réconciliation, de révéler les significations culturelles sous-jacentes que les différents acteurs sociaux attribuent au pardon, à la réconciliation ou encore à ce qui constitue les bases d’une relation harmonieuse. L’anthropologie peut enfin lever le voile sur les dynamiques de réciprocité et de don/contre-don qui se déploient au travers de ces processus et ainsi décrypter les multiples dimensions qui participent à la fabrique des sociétés.
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Dissertationen zum Thema "Violences sexuelles – Dans la littérature – Critique et interprétation"

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Grand, d’Esnon Anne. „Interpréter des violences sexuelles dans les récits de fiction : discours de réception, problèmes théoriques et esthétiques“. Electronic Thesis or Diss., Bourgogne Franche-Comté, 2024. http://www.theses.fr/2024UBFCH014.

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Cette thèse propose une contribution à la théorisation de l’interprétation narrative à travers une démarche empiriquement fondée sur l’étude de réceptions effectives. Elle affronte un problème théorique ancien — celui de la variation des interprétations — mais en partant d’une manifestation bien spécifique de cette variation : des événements de fiction qui tantôt sont interprétés comme des violences sexuelles par les lecteurs·rices ou spectateurs·rices, tantôt ne le sont pas. S’il est relativement banal de dire qu’un récit ne raconte pas exactement la même chose pour tout le monde, ce constat est plus inconfortable lorsque l’absence de consensus touche potentiellement un viol dans le monde fictionnel.L’identification de cette forme particulière de variation dans la réception a permis de réunir un corpus d’œuvres où elle se manifestait : dans un ensemble de romans (Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, Tess d’Urberville de Thomas Hardy, Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell, Lolita de Vladimir Nabokov et Disgrâce de J. M. Coetzee), d’adaptations cinématographiques dès lors que la variation s’y maintenait (Autant en emporte le vent de Victor Fleming, Lolita de Stanley Kubrick, Tess de Roman Polanski, Dangerous Liaisons de Stephen Frears, Tess of the d’Urbervilles de David Blair) et enfin de films de fiction (Blow up d’Antonioni, Blade Runner de Ridley Scott, Nola Darling n’en fait qu’à sa tête de Spike Lee et Garçon d’honneur d’Ang Lee).En rassemblant des discours de réception autour de ces œuvres, qu’ils émanent d’interprètes professionnel·les comme dans le cas de la critique universitaire, de lecteurs·rices et spectateurs·rices ordinaires et anonymes échangeant dans des espaces numériques (Wikipédia, YouTube, Goodreads, Letterboxd) ou encore d’auteurs·rices intervenant dans le débat public sur les violences sexuelles, on a pu alors analyser plus finement les procédures qui sous-tendent l’interprétation ou non de violences sexuelles et ce qu’elles mettent en jeu.La thèse montre que ces désaccords interprétatifs sur des événements de fiction engagent des divergences idéologiques, politiques et normatives profondes, notamment sur ce qui constitue ou non une violence sexuelle d’une façon générale. Dans le même temps, la thèse interroge les procédures interprétatives propres à l’interaction avec une œuvre de fiction : le fait de s’interroger sur ce que cette œuvre nous « demande » de lire, à quelles normes elle nous « demande » d’adhérer, ou le fait de se questionner sur la cohérence de l’événement interprété avec les thèmes du récit. Enfin, la thèse met en évidence dans certains cas le coût esthétique de l’interprétation de violences sexuelles pour l’expérience de réception : bien qu’un certain nombre d’œuvres présentent une réception où coexistent des interprétations antagonistes sur ce point qui s’intègrent pourtant chacune dans une forte cohérence interprétative d’ensemble, interpréter des violences sexuelles crée parfois un dysfonctionnement indépassable qui prive d’une cohérence narrative et esthétique identifiable
This doctoral research contributes to theorising narrative interpretation through an empirical approach based on actual receptions. It tackles an old theoretical problem — interpretive variation — by focusing on a very specific type of variation: fictional events that are sometimes construed as sexual violence by readers or viewers, and sometimes not. Although stating that we all read or see a slightly different story is rather a commonplace, the phenomenon gets a bit more uncomfortable when what is at stake is (fictional) rape.We selected some fictional narratives in whose reception we could attest that such a variation occurred among readers or viewers : novels (Choderlos de Laclos’ Les Liaisons dangereuses, Alexandre Dumas’ The Three Musketeers, Thomas Hardy’s Tess of the d’Urbervilles, Margaret Mitchell’s Gone with the Wind, Vladimir Nabokov’s Lolita and J. M. Coetzee’s Disgrace), film adaptations of these novels where the dissensus persisted among viewers (Victor Fleming’s Gone with the Wind, Stanley Kubrick’s Lolita, Roman Polanski’s Tess, Stephen Frears’ Dangerous Liaisons, David Blair’s Tess of the d’Urbervilles) and feature films (Antonioni’s Blow up, Ridley Scott’s Blade Runner, Spike Lee’s She’s Gotta Have It and Ang Lee’s The Wedding Banquet).By collecting reception “traces”, whether they come from professional interpreters as in the case of academic criticism, from ordinary and anonymous readers and viewers talking in digital spaces (Wikipedia, YouTube, Goodreads, Letterboxd), or even from authors involved in the public debate on sexual violence, we were able to analyse in greater detail the procedures underlying the interpretation or non-interpretation of sexual violence and what they bring into play.We showed that this form of interpretive variation over fictional events entailed deep-seated ideological, political and normative disagreements, primarily over what does or does not constitute sexual violence generally speaking. At the same time, we encountered interpretive procedures that are specific to a reader’s or viewer’s interaction with a work of fiction: wondering what a text “wants” us to read, what norms it “wants” us to embrace, or about how the interpretation of a particular event is consistent or not with the larger themes of the narrative. Finally, in some cases, we could highlight the aesthetic cost of interpreting sexual violence for the readers’ or viewers’ experience: although in most instances, opposite interpretations of sexual events could lead to different but coherent overall readings, interpreting sexual violence created in some others instances a serious dysfunction that deprived the story of narrative and aesthetic coherence
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Senard, Charles. „Les représentations sexuelles dans l'oeuvre de Giovanni Pontano (1429-1503)“. Paris, EPHE, 2011. http://www.theses.fr/2011EPHE4021.

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Dans l’introduction de son travail, Charles Senard situe les représentations sexuelles des poèmes pontaniens dans le contexte de l’histoire des mentalités du Quattrocento et des représentations littéraires et artistiques du temps. Il identifie ensuite les sources antiques et renaissantes auxquelles puise Pontano, soulignant à la fois le caractère éclectique de l’imitation pratiquée par le poète napolitain et l’importance du modèle ovidien. Puis, il montre que les passages sexuels des poèmes pontaniens s’efforcent d’atteindre l’effet d’enargeia, qui vise à produire une excitation sexuelle chez le lecteur : à cette fin, le poète napolitain, suivant en particulier les recommandations de Quintilien, recourt aux procédés de l’ekphrasis, et s’attache à ce que son lecteur, présumé masculin, fasse sienne la phantasia du poète. Enfin, Charles Senard situe le discours pontanien sur la sexualité et sur ses fonctions par rapport aux discours théologique, philosophique, médical et poétique contemporains ; il montre que dans l’œuvre poétique pontanienne, la sexualité est tout d’abord présentée comme un jeu, obéissant à des règles bien précises ; elle permet aussi la fusion des amants, corps et âmes ; elle étanche la soif et apaise la faim des amants ; enfin, elle leur rend la chaleur de la jeunesse
In the introduction of his work, Charles Senard puts the sexual representations of the Pontanian poems in the context of the history of attitudes of the Quattrocento and of the production of artistic and literary erotica of the time. He proceeds by identifying the ancient and Renaissance sources Pontano imitated, underlining both Pontano’s eclectic imitative practice and the importance of the Ovidian model. He then shows that the sexual passages of the Pontanian poems aim at achieving the enargeia effect, in order to titillate the reader: to this end, the Neapolitan poet, following in particular the recommendations of Quintilian, takes advantage of the ekphrasis techniques, and ensures that his reader, presumably a male, makes the phantasia of the poet his own. Finally, Charles Senard analyses the Pontanian discourse on sexuality and on its functions, confronting it with the theological, philosophical, medical and poetical discourses of the time; he shows that in the poetical works of Pontano, sexuality is above all described as a game, that follows precise rules; it also enables the fusion of the lovers, body and soul; it quenches their thirst, alleviates their hunger; finally, it gives them back the warmth of youth
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Galliot, Anne. „Unification et différences : identités et identités sexuelles dans les romans arthuriens de Mary Stewart et Marion Bradley“. Paris 7, 2000. http://www.theses.fr/2000PA070101.

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Notre recherche est une critique littéraire à base féministe des romans arthuriens de deux auteurs féminins contemporains, Mary Stewart et Marion Bradley. Nous définissons le genre de ces romans et notons les impératifs narratifs qui s'appliquent aux traditions arthuriennes dont les auteurs se font les émules. Nous définissons ensuite les concepts de l'identité et de l'identité sexuelle, concluant qu'ils reposent moins sur des réalités biologiques que sur des assomptions socioculturelles. Nous voyons comment des règles socioculturelles sont inscrites dans les textes anglais et français des traditions arthuriennes médiévales et du 19ème siècle. Nous remarquons que ces règles influencent les façons dont sont définies l'identité et l'dentité sexuelle. Nous proposons que les romans arthuriens de Mary Stewart et Marion Bradley tentent de déconstruire les définitions arthuriennes traditionnelles de l'identité et l'dentité sexuelle. Nous explorons les façons dont elles remettent en question ces concepts par l'analyse par l'analyse de leurs structures narratives et des structures sociales qu'elles décrivent. Nous remarquons que ces deux auteurs utilisent un schéma narratif et des structures de définition traditionnels qui reproduisent les binarismes s'appliquant précédemment aux concepts de l'dentité et de l'identité sexuelle. Nous concluons que les impératifs narratifs de la tradition arthurienne que nous avons définie sont incompatibles avec la déconstruction du binarisme sexuel que propose le féminisme de notre époque
This study is an exercise of feminist literary criticism applied to selected Arthurian novels written by two contemporary female writers, Mary Stewart and Marion Bradley. In including these writers in an evolving Arthurian tradition, we offer a definition of an Arthurian genre and we survey the narrative and structural constraints it requires. We outline the concepts of identity and that of sexual identity in an attempt to define the terms of our study. We conclude, in line with a feminist argument, that the construction of identity and sexual identity is based less on biological difference than on sociocultural conventions. We note that, in medieval and 19th-century Arthurian traditions, such sociocultural conventions are inscribed in the texts and restrict the definitions of identity and sexual identity to a system of binarisms. We suggest that, in their Arthurian novels, Mary Stewart and Marion Bradley attempt to define identities and sexual identities beyond the restrictions of binarisms by developing difference and differences. They attempt to include differences in the narrative structures of their novels as well as in the social structures they depict. However, we note that their reliance on the Arthurian tradition demands that both authors have to reproduce previous binarisms. We conclude that the narrative and structural constraints of the Arthurian tradition we define in our introduction are incompatible with the requirements of feminism today
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Dib, Abir. „Étude comparée sur «l'écriture du corps» chez Calixthe Beyala et Ahlam Mosteghanemi“. Thesis, Clermont-Ferrand 2, 2015. http://www.theses.fr/2015CLF20001/document.

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Le but de cette thèse est d’étudier l’écriture du corps chez deux romancières qui ont l’Afrique comme terre natale ; Ahlam Mosteghanemi de l’Algérie et Calixthe Beyala du Cameroun. Notre analyse trace l’inscription du corps dans une structure symbolique où se croisent discours sociaux et pratiques littéraires. L’écriture du corps, féminin et masculin, est étudiée dans une optique de problématisation des pratiques sociales et littéraires qui lui sont attachées. Plus qu’une simple représentation, le corps devient un travestissement esthétique par lequel les deux romancières contournent la censure pour aborder tous les tabous de leurs sociétés. Ainsi l’espace dudit corps réunit des discours de subversion et de renversement, mais aussi de négociation et d’autocensure. D’autre part le corps sujet d’écriture porte en lui un déchirement, un morcellement et une souffrance et ne semble se concevoir et se vivre que dans la douleur et dans la difficulté d’être. Ce corps textuel sentant et souffrant exprime un rapport au monde et aux autres et s’inscrit dans une quête de confirmation de soi
The goal of this thesis is the study of way tow African novelists describe the body ; Ahlam Mosteghanemi from Algéria and Calixthe Beyala from Cameroon. Our analisis traces the writings about the body to a symbolic structure where social discourses meet literary practices. The writings about the body, male or female, are studied from a perspective locked in the problematics of social and literary practices. More than a simple description, the body becomes an esthetic disguise through which the two novelists bypass censorship to tackle all their cultural taboos. Thus the sphere of the body combines discourses of subversion and reversal as well as negotiation and self censorship. What’s more, the body subject of literature bears in itself a tearing, a division and a suffering and seems to only understand and live its existence in pain and difficulty. This literal body that feels and suffers expresses a relationship to the world and to others and is part of a quest for self-affirmation
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Crevier, Goulet Sarah-Anaïs. „Entre le texte et le corps : travail de deuil, performativité et différences sexuelles chez Hélène Cixous“. Thesis, Paris 3, 2011. http://www.theses.fr/2011PA030122.

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Cette thèse propose de mettre en rapport les enjeux soulevés par la thèse de la philosophe Judith Butler concernant la « mélancolie du genre » et l’œuvre autobiographique d’Hélène Cixous, travaillée depuis ses commencements par la question du deuil et de la différence sexuelle/genre. Dans ce travail, nous souhaitons montrer en effet que la démarche philosophique théorique de Judith Butler, qui relit les thèses freudiennes sur le deuil, la mélancolie et la formation du moi en montrant l’importance de la perte au cœur de l’identité sexuelle, trouve des résonances dans le travail d’écriture et de réécriture « autobiographique » d’Hélène Cixous. L’écrivain reconfigure de fait la notion classique d’autobiographie, tout son œuvre vie étant marqué par un mouvement fondamental qui consiste à reconnaître les deuils et les séparations ayant donné naissance à l’écriture, un mouvement qui consiste, autrement dit, à créer une archive de l’autre. La thèse comporte deux parties : la première partie théorique explique les enjeux qui sous-tendent la « mélancolie du genre » pensée par Judith Butler et les effets de cette mélancolie sur le corps et la sexualité ; les notions de travestissement et de performativité sont revisitées à partir des notions psychanalytiques d’identification et d’incorporation. Puisque la mélancolie du genre est le résultat de la non-reconnaissance des premiers attachements homosexuels, la nécessité de repenser le rapport au maternel, du point de vue féminin plus particulièrement, est posée ; les notions de sémiotique (Julia Kristeva) et de chôra (Jacques Derrida/ Julia Kristeva) ouvrent ici la voie et nous invitent à penser la mère du côté du mouvement et de l’altération, de la plasticité (Catherine Malabou). La seconde partie propose une traversée de l’œuvre d’Hélène Cixous, depuis Dedans (1968) jusqu’aux toutes récentes fictions analysées à partir de la question du deuil et de la notion freudienne de la substituabilité des objets. Sont examinées les formes de substitutions des pertes inaugurales que sont pour l’écrivaine le deuil du père et le deuil de l’Algérie, substitutions qui passent d’abord et avant tout par le travail signifiant. La question de l’humain est abordée par la figure de l’enfant mongolien, dont la naissance quarante ans avant son entrée dans l’œuvre est venue faire vaciller toutes les divisions caractérisant habituellement le sujet (féminin/masculin, humain/animal, vivant/mort), y compris celle, capitale, entre né et non-né. La notion d’incorporation mélancolique est également mobilisée pour explorer les métamorphoses et nombreuses transfigures animales de l’écrivaine, qui mettent en avant la plasticité du vivant mais non moins sa fragilité. Incontournable, la question de la mère et du maternel chez Cixous est analysée dans son rapport à l’écriture et à la langue : lieu de mouvement, support de transformation et de transsubstantiation mais aussi contenance, la langue chez Cixous fait mère
This thesis proposes to make a link between the issues raised by Judith Butler regarding « gender melancholy » and Hélène Cixous’ autobiographical work, which has dealt from the start with the question of grief and sexual difference/gender. Our wish is to show how Judith Butler, in revisiting Freud’s theories on grief, melancholy and the formation of the ego, points out the importance of loss at the heart of sexual identity and finds resonance in Hélène Cixous’s « autobiographical » writings and rewritings. The writer, in fact, reconfigures the classical notion of what an autobiography is; her/his life-work is under the influence of a fundamental impulse seeking to identify the losses and separations which gave birth to the writing;an impulse which consists, in other words, in creating an archive of the other. The thesis is made up of two parts: the first part explains the issues underlying Judith Butler’s « gender melancholy »and the effects of this melancholy on body and sexuality; the concepts of transvestism and performative utterance are revisited based on notions of psychoanalytical identification and incorporation. The necessity to rethink the maternal relationship, especially from a feminine perspective, is posited. Notions of semiotics (Julia Kristeva) and of chôra (JacquesDerrida/Julia Kristeva) open the way and invite us to consider the mother from the angle of movement and modulation, of plasticity (Catherine Malabou). The second part offers a cross-section of Hélène Cixous’ work, starting from Dedans (1968) right up until her latest fiction, analyzed from the point of view of grief and the Freudian notion of the substitutability ofobjects. The initial losses, which for the writer mean mourning for a father and for Algeria, take on the form of substitutions which are found above all in the work of the signifiers. The human question is broached by the figure of the Down syndrome child whose birth forty years prior to appearing in the literary work, has come and put off balance the divisions which normally characterize the subject (feminine/masculine, human/animal, living/dead), including the crucial division between born and unborn. The notion of melancholic incorporation is also used to explore the metamorphoses and many animal transfigures of the writer, which highlight the plasticity of the living as well as its fragility. The unavoidable question of the mother and the maternal in Cixous is analyzed in its relation to writing and language: a place of movement, material for transformation and for transubstantiation, not to mention countenance. Language for Cixous enacts the mother
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