Auswahl der wissenschaftlichen Literatur zum Thema „Religion citadine“

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Zeitschriftenartikel zum Thema "Religion citadine"

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Sylvos, Françoise. „Poésie et utopie en France, au XIXe siècle“. Quêtes littéraires, Nr. 11 (30.12.2021): 60–75. http://dx.doi.org/10.31743/ql.13310.

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Cet article oppose les textes de propagande positive et ouvrière en vers français du XIXe siècle (Du Camp) à la prose lyrique et visionnaire des saint-simoniens (Duveyrier). À partir du jugement de Baudelaire sur l’incompatibilité entre poésie et didactisme, on s’interroge sur le statut et l’artialité de la poésie sociale. Du côté de la poésie ouvrière (Cent et une petites misères, Œuvre sociale), on découvre la verdeur de la langue populaire, la vis comica et la fantaisie tandis que la fable socialiste (Lachambeaudie) est remarquable par la compassion. Sous la plume des prophètes du progrès (Enfantin), les disciplines – religion, architecture, poésie, mathématiques – loin d’être cloisonnées, sont objets analogues et langages convertibles. Le poème, l’image et la cité idéale elle-même changent leurs caractéristiques et se correspondent. L’innovation sociale ne peut se dire qu’à travers la forme novatrice du poème en prose urbain et la Révolution industrielle appelle une révolution des formes poétiques. La poéticité de ces textes, inversement proportionnelle au réalisme et à la spécialisation du lexique employé, tient à un art de la suggestion et à l’essor d’un imaginaire renouvelé par la modernité technique, citadine et scientifique.
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Montalvo, Amparo, Boris Cabrera, José Contreras, Sandra Quiñonez, Eileen Salem und Carolay Serpa. „Comodidad de los pacientes hospitalizados con cáncer en dos instituciones hospitalarias, Cartagena“. RFS Revista Facultad de Salud 6, Nr. 1 (08.01.2014): 20. http://dx.doi.org/10.25054/rfs.v6i1.149.

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Objetivo: Determinar el nivel de comodidad de los pacientes hospitalizados con cáncer en dos instituciones de salud de Cartagena. Metodología: Estudio descriptivo, realizado Al total de pacientes hospitalizados con cáncer en dos instituciones de salud. Para recolectar la información se utilizó una encuesta socio-demográfica y el cuestionario que mide comodidad física, psicoespiritual, social y ambiental elaborado por Kolcaba. Resultado: La edad promedio de los participantes fue de 50 años (D.E.= 18,7), hombres en un 52.8%. En la dimensión física, social y ambiental el confort predominante fue la trascendencia en el 99.4%, 100% y 51.1% respectivamente. Con respecto a la dimensión psicoespiritual predominó la tranquilidad como confort en un 61,7%. Conclusiones: Los participantes del estudio fueron hombres, bachilleres, católicos, citadinos, viven en pareja y pertenecen a un estrato socioeconómico bajo. La religión es una estrategia de apoyo para ellos. El estudio reportó la trascendencia, como comodidad general, que se constituye en el mejor nivel de confort en las dimensiones física y social, la tranquilidad se obtuvo en las dimensiones psicoespiritual y ambiental.
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Gillot, Gaëlle. „Boissière Thierry, Le jardinier et le citadin. Ethnologie d’un espace agricole urbain dans la vallée de l’Oronte en Syrie, Damas, IFPO-GREMMO, 2005, 453 p.“ Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Nr. 117-118 (23.07.2007): 268–70. http://dx.doi.org/10.4000/remmm.3581.

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Piermay, Jean-Luc. „Legros Olivier (dir.), Participations citadines et action publique. Dakar, Rabat, Cotonou, Tunis, Jérusalem, Sanaa, ADELS, CITERES-ENAM, Paris, Tours, Gap, Éditions Yves Michel, 2008, 209 p.“ Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, Nr. 126 (27.11.2009). http://dx.doi.org/10.4000/remmm.6314.

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Deirdre, Meintel. „Ethnicité“. Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.095.

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Le concept d’ethnicité est le sujet d’une vaste littérature qui a bénéficié des contributions d’auteurs issus de différentes disciplines, dont la sociologie, l’histoire, la science politique et la démographie. Nous faisons ici une revue sélective des ouvrages anthropologiques qui ont marqué le domaine. Le concept d’ethnicité en sciences sociales est généralement attribué au sociologue Max Weber (1921, 1971). Le sociologue allemand conçoit l’ethnicité comme une construction sociale; c'est-à-dire, comme le produit de rapports sociaux. De nos jours, l’approche constructiviste de l’ethnicité prédomine à travers toutes les sciences sociales, y compris l’anthropologie. C’est l’anthropologue Frederik Barth (1969) qui a théorisé l’aspect processuel de l’ethnicité, et ce, en lien avec l’ethnographie des relations intergroupes. Son approche se distingue en ce qu’elle problématise l’émergence de groupes ethniques et leur durabilité dans le temps. Comme l’a écrit Robin Cohen (1978 : 389), « l’ethnicité n’a pas d’existence en dehors des relations interethniques » (notre traduction). Avant d’aller plus loin, précisons certains des termes utilisés ici. « Ethnicité » englobe non seulement l’identité ethnique, mais aussi les modèles culturels qui caractérisent le groupe – certains d’entre eux servant à le délimiter –, les associations, institutions sociales, activités collectives et intérêts communs (Meintel 1993). À l’instar de Fischer (1986), nous ajoutons que l’ethnicité englobe aussi la mémoire, soit la quête des individus et des collectivités de traditions qui servent à développer une vision du futur. Bref, l’ethnicité concerne non seulement le passé, mais aussi le présent et l’avenir. Dans l’optique de Fischer, l’ethnicité n’est pas qu’une forme de distinction sociale, ou un élément de hiérarchisation : elle représente également une gamme de ressources symboliques. L’intérêt pour l’ethnicité en anthropologie doit beaucoup aux recherches en Afrique, notamment celles menées par l’École de Manchester dans les villes où les travailleurs migrants demeuraient. Dans leur optique, ces villes et les villages d’origine constituaient un seul champ social. Dans un vocabulaire centré sur le « tribalisme », des chercheurs britanniques liés à cette école, dont Godfrey et Monica Wilson, Max Gluckman, J. Clyde Mitchell et Elizabeth Colson parmi d’autres, ont développé le Rhodes Livingstone Institute, institut dédié à l’étude des cultures du nord de la Rhodésie (aujourd’hui la Zambie). Ces chercheurs étudiaient les transformations sociales et culturelles des paysans devenus travailleurs urbains. Dans ce contexte de contact intergroupes, les identités ethniques sont devenues prééminentes. Leur nouvelle importance dans les relations sociales des citadins s’illustre par la danse Kalela (Mitchell 1956). Ce rituel hebdomadaire d’invention urbaine où les danseurs mettaient en scène la diversité ethnique et des figures urbaines (médecin, infirmière, etc.). Ici, l’identité tribale (les danseurs provenaient du groupe Bisa) était réinventée comme une forme d’ethnicité urbaine (retribalisation dans les termes de Mitchell). Par ailleurs, Mitchell a développé un schéma de relations urbaines tripartite : relations personnelles, structurelles et « catégoriques ». Tandis que les relations structurelles étaient largement encadrées par les rôles fixes des participants (par exemple, ainé/cadet, patron/ouvrier), les relations « catégoriques » (categorical relationships) concernaient les relations ponctuelles et superficielles; par exemple, au marché, dans les foules urbaines (Mitchell 1966) et largement gouvernées par des stéréotypes ethniques, pas forcément négatifs (1966). Plus tard, Jean-Loup Amselle (1990) a soulevé la question du rôle du colonialisme dans la création de frontières artificielles entre les sociétés africaines. S’appuyant sur ses recherches auprès de plusieurs groupes maliens, notamment les Malinkés, les Peuls et les Bambaras, l’ethnologue propose, plutôt que de considérer les sociétés africaines comme des entités étanches où coïncident cultures, langues et frontières politiques et sociales, de les définir comme une « chaîne de sociétés » caractérisée par un « syncrétisme originaire ». Dans la même veine, Lee Drummond concevait les sociétés des Caraïbes comme un « continuum culturel » caractérisé par une hybridation incessante, perspective qu’il appliqua par la suite à la société pluriethnique de Montréal (1982). Bien que la diversité ethnique (et religieuse) soit le sujet de grands débats sociaux, les études ethnographiques sur les relations interethniques n’abondent pas. Celle de Gerd Baumann (1996) fait exception, l’anthropologue ayant étudié les discours identitaires des habitants d’un district de Londres très diversifié et densément peuplé. Sa monographie illustre bien la fluidité des identités, des discours et des pratiques à l’égard de l’ethnicité. La labilité des frontières ethniques, pour ne pas mentionner la variabilité de marqueurs qui les définissent est illustrée par l’identité « québécoise » au Québec, définie largement par la langue maternelle française, tandis qu’auparavant, les habitants de la province se considéraient plutôt comme Canadiens français, catégorie définie principalement par la confession catholique. Cette mutabilité des frontières et des marqueurs soulève la question de la légitimité des identités et des revendications de droits ou de ressources articulées dans le cadre de ce que plusieurs dénomment « la politique identitaire ». Ces enjeux sont au cœur des travaux d’anthropologues comme James Clifford (2000), parmi d’autres. Clifford se penche sur plusieurs sociétés autochtones, dont les Kanaks de Nouvelle-Calédonie et les Nisga’a de la Colombie-Britannique, pour critiquer la tendance de certains anthropologues (par exemple, Kuper 2003) à considérer les discours identitaires de groupes indigènes comme « essentialistes » et leurs pratiques culturelles adaptatives comme « inventées ». L’auteur affirme par ailleurs que les luttes de groupes subalternes obligent les anthropologues à revoir la notion de « tradition » et à la concevoir non pas comme un corpus culturel figé, mais plutôt comme une gamme de ressources qui sont constamment remaniées. Les sociétés indigènes ne représentent pas, évidemment, des « minorités ethniques » comme les groupes immigrants (Eriksen 1993); au Canada, le terme « Premières Nations » connote leur statut distinct. Cependant, on constate certaines similitudes entre les enjeux identitaires et politiques des peuples autochtones et les minorités ethniques (Cipolla 2017), à plus fort raison compte tenu du fait que la majorité des autochtones au Canada et au Québec vivent en dehors des réserves. Par exemple, les diasporas, telles que Clifford (1994) les présente, concernent les Juifs et les Arméniens mais aussi des peuples amérindiens forcés à quitter leurs territoires (Clifford 2007). Les études anthropologiques de l’ethnicité ont pris une nouvelle tournure avec les travaux de Nina Glick Schiller et ses collègues (Glick Schiller, Basch et Blanc-Szanton 1992) sur la transnationalité. Dans cette optique, l’ethnicité des groupes immigrants est abordée non seulement en rapport avec un territoire particulier (quartier, ville, etc.), mais aussi en lien avec le pays d’origine des migrants et d’autres régions du monde où se trouvent des personnes du même groupe. Les nombreuses études en sciences sociales influencées par ce courant révèlent les dimensions politiques et économiques des réseaux transnationaux des migrants, tout en montrant que la transnationalité ne concerne pas tous les migrants de manière égale. Enfin, le « champ social » où se construit l’ethnicité s’étend désormais au-delà des frontières nationales. Dans les années récentes, nombreux chercheurs ont préféré parler de diversité plutôt que d’ethnicité, pour englober des critères tels que la religion, la l’orientation sexuelle, etc. Comme d’autres le reconnaissent, la diversité n’est pas un concept rigoureux (Kraus date) ; certains considèrent la diversité comme l’angle mort du racisme (CJF) puisqu’elle peut occulter les inégalités entre groupes ethniques. La sociologue Danielle Juteau (2018, p. 38) insiste sur pertinence de l’ethnicité de nos jours pour développer une perspective critique sur la diversité, puisque « son approche relationnelle et constructiviste, souvent matérialiste et transversale, en éclaire diverses facettes » de la diversité. Nous avons eu l’occasion de constater la création de nouvelles catégories ethniques, notamment celle d’ « Arabes » pour désigner les musulmans du Moyen-Orient, repris par des jeunes musulmans eux-mêmes pour s’identifier (Meintel 2018, p. 6-7). L’ethnicité nous semble toujours actuelle comme outil conceptuel pour mieux comprendre les relations intergroupes et les inégalités qui les caractérisent.
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Dunoyer, Christiane. „Alpes“. Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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Dissertationen zum Thema "Religion citadine"

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Lv, Zhao. „Les confréries d'Avignon. De la religion civique à l'identité urbaine (XIVe et XVe siècles)“. Thesis, Paris, EHESS, 2017. http://www.theses.fr/2017EHES0171.

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À la suite des catastrophes aux XIVe et XVe siècles et notamment de l’arrivée et du départ de la Cour pontificale, la population immigrée, d’origines diverses, devient la majorité des habitants d’Avignon. La communauté urbaine connaît des transformations à la fin du Moyen Âge. Après une déconstruction des définitions traditionnelles de la « religion civique » et de l’« identité urbaine », notre recherche, comptant sur la notion récente de « citadinité » et les sources manuscrites – les statuts des confréries, leurs registres de gestion et des comptes et les testaments d’Avignonnais –, explore comment les confréries forgent la religion civique et de quelle manière l’identité urbaine est marquée par les initiatives des citadins.Sous l’autorité de l’Église, les Avignonnais ont fondé presque une centaine de confréries aux XIVe et XVe siècles. Ces dernières groupent, généralement sans mettant de critère social, des citadins aux profils variés et assument des fonctions multiples qui favorisent l’intégration de leurs membres dans une vie urbaine. Le gouvernement de « simi-consulat » des confréries, ses correspondances avec le régime du gouvernement communal, provoque une citadinisation des habitants dans un niveau politique. La multiplicité des ressources et des dépenses entraîne les confréries dans l’économie de la ville. La dévotion collective, centrée sur le culte de(s) saint(s) patron(s) et la commémoration des morts, revèle la présence des communautés confraternelles dans la ville. Aux côtés des les charités vers l’extérieure, les groupements confraternels, grâce à un système efficace d’entraide, contribuent à l’installation des nouveaux arrivants et aident les Avignonnais à résister à la précarité de la vie urbaine. En pratiquant la moralisation et la punition, les confréries intègrent les individus dans leurs communautés et constituent des lieux de sociabilité dans lesquels la moralité personnelle et la paix avec les autres suscitent l’assimilation et la citadinisation. Grâce à la dévotion collective, les confréries ne nourrissent pas seulement une religion civique caractérisée par la diversité des cultes des saints, laquelle dote le temps urbain des rythmes variés. En suscitant des déplacements individuels et collectifs, elles étendent également les réseaux de sociabilité des individus et diluent les délimitations de l’espace urbain. Dans l’ensemble, les confréries, en façonnant les relations sociales entre les personnes et les liens entre les citadins et la ville, contribuent à la formation de la religion civique et de l’identité urbaine
As the result of the catastrophes of the 14th and 15th centuries, especially with the arrival and the departure of the papal court, the immigrant population, from various origins, becomes the majority of the inhabitants of Avignon. The urban community undergoes the transformations at the end of the Middle Ages. After a deconstruction of the traditional definitions of "civic religion" and "urban identity", our research, relying on the recent notion of "citadinité" and the manuscript sources – the statutes of the confraternities, their administration registers, their account books and the testaments of Avignoneses – explores how the confraternities forge the civic religion and how the urban identity is marked by the initiatives of the city dwellers.Under the authority of the Church, the Avignoneses founded almost one hundred confraternities during the 14th and 15th centuries. They group, generally without any social criteria, the city dwellers with varied profiles and assume the multiple functions, which favor the integration of their members into an urban life. The government of "simi-consulate" of the confraternities, with correspondences to the regime of the communal government, promotes the citadinization of the inhabitants in the political dimension. The multiplicity of the resources and the expenses leads the confraternities into the city’s economy. The collective devotion, which is centered on the worship of the patron(s) saint(s) and the commemoration of the dead, reveals the presence of the fraternal communities in the city. Along with the charities to the external people, the fraternal groups, by means of an efficient system of mutual assistance, contribute to the settlement of newcomers and help the Avignoneses resist the precariousness of urban life.Practicing the moralization and the punishment, the confraternities integrate the individuals into their communities and constitute the places of sociability, in which the personal morality and the peace with others arouse the assimilation and the citadinization. Through the collective devotion, the confraternities nourish not only a civic religion characterized by the diversity of cults of saints, which endows the urban time with varied rhythms. By encouraging the individual and collective movements, they also extend the individuals’ social networks and dilute the boundaries within the urban space. Overall, the confraternities, who shape the social relationships between the people and the links between the city and its residents, contribute to the formation of the civic religion and the urban identity
发生在中世纪晚期的灾难以及教宗的到来与离开共同改变了阿维尼翁的人口结构,来自西欧各地的移民成为了城市居民中的大多数,城市共同体因此发生了变化。在对“城市信仰”和“城市认同”的传统定义进行一系列解构之后,这项研究依托于城市研究的新概念“市民性”,通过解读十四、十五世纪的原始档案手稿——兄弟会的会规、它们的管理记录和账簿、阿维尼翁人的遗嘱——,探讨中世纪晚期的城市居民如何通过兄弟会构建城市信仰,形成城市认同。在教会的监控下,阿维尼翁人在十四、十五世纪创建了大约一百个兄弟会。它们吸纳各种社会背景的城市居民成为成员,并承担了多项能够促进成员融入城市生活的职能。兄弟会中“类执政官”的管理制度与市政组织具有一定的相似性,促进了城市居民在政治层面的市民化。兄弟会收入和支出的多样性使它们成为了城市经济的重要参与者。以崇拜主保圣人和纪念亡魂为主要内容的集体性宗教活动向整个城市展示了兄弟会共同体的存在。除了组织面向外界的慈善救济活动,兄弟会还在共同体内部建立起了有效的互助体系,帮助新近移民对抗城市生活的不稳定性,有利于他们在阿维尼翁安居。通过道德教化和惩罚措施,兄弟会将背景不同的个人融入进了共同体中,并且形成了以“好名声”和“和为贵”为基本原则的社交场域,促进了城市居民间的同化与市民化。借助集体性的宗教活动,阿维尼翁众多的兄弟会孕育了一个以圣徒崇拜多样化为特点的城市信仰,赋予了城市时间更为复杂的周期性。此外,由于兄弟会调动了个人和集体在城市中的移动,它们不仅拓展了个人在城市空间中的社交网络,还一定程度上消弭了城市空间中的各种区隔。总之,兄弟会通过塑造城市居民的社会关系以及他们与城市的关系促进了城市信仰和城市认同的形成。
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Bücher zum Thema "Religion citadine"

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Touré, Abdou. Sacrifices dans la ville: Le citadin chez le devin en Côte dʼIvoire. Abidjan, Côte d'Ivoire: Editions Douga, 1990.

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2

Chatterjee, Anasua. Margins of Citizenship: Muslim Experiences in Urban India. Taylor & Francis Group, 2017.

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3

Chatterjee, Anasua. Margins of Citizenship. Taylor & Francis Group, 2019.

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4

Margins of Citizenship: Muslim Experiences in Urban India. Routledge, 2017.

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Margins of Citizenship: Muslim Experiences in Urban India. Taylor & Francis Group, 2017.

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Margins of Citizenship: Muslim Experiences in Urban India. Taylor & Francis Group, 2017.

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The Hybrid Church in the City. Ashgate Publishing, 2007.

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Discourses On Religious Diversity Explorations In An Urban Ecology. Ashgate Publishing Group, 2013.

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Islam Development And Urban Womens Reproductive Practices. Taylor & Francis Ltd, 2013.

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Melo, Francisco Dênis, und Edvanir Maia da Silveira. Nas trilhas do sertão: escritos de cultura e política do Ceará – volume 7. SertãoCult, 2022. http://dx.doi.org/10.35260/54210157-2022.

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Annotation:
Como será o lugar quando ninguém passa por ele? – pergunta o poeta. Será que “Existem coisas sem ser vistas?” E o mundo, mundo grande, como escreveu, pode existir “apenas pelo olhar que cria e lhe confere espacialidade?” O poeta parece querer nos dizer que “Aquilo que vemos vale – vive – apenas por aquilo que nos olha”, 1 que ver é experimentar ser visto, que ser visto é existir, e ainda que haja uma “cisão que separa dentro de nós o que vemos daquilo que nos olha”, 2 as coisas, os acontecimentos só têm existência na medida mesma de nossa presença, de nossa potência visual, de nosso corpo que toma e encorpa o espaço, o tempo e gera existência e resistência, presença e ausência, o antes e o depois, a perda e a insistência. Duas dimensões importantes de parte significativa da poética de Carlos Drummond de Andrade são a memória e a questão da finitude, que se manifestam em resíduos de memórias e de espaços familiares. A dimensão da finitude, em especial, faz com que o poeta some inúmeras questões em forma de perguntas à sua poética, como lemos na passagem do poema supracitado. Esse dado é importante porque denota a provisoriedade e a fragilidade das respostas possíveis elaboradas no corpo dos próprios poemas. O poeta não tem respostas para todas as perguntas que faz. Os historiadores também não têm respostas para todas as questões que levantam em suas pesquisas, em suas aulas, cursos, intervenções. Por isso, com relação a Drummond, parte de sua poesia é metapoesia. Nesse sentido, somos levados a nos perguntar se a escrita do Historiador não seria meta-história, ou seja, o “estudo referente à história enquanto historiografia; por exemplo, o estudo da linguagem, ou linguagens, da historiografia”? 3 Assim, dessa forma, elaboramos histórias que ajudam na construção de outras histórias? Cada um dos autores desta coletânea conhece o lugar por onde passam, porque sua prática é constituída por um demorar-se em suas temáticas, pela identificação e reflexão sobre problemas e questões, portanto, o desejo é que nada permaneça fora do alcance de sua vista, o que garante para cada um a criação e configuração de certa espacialidade e temporalidade fundamentais com relação às pesquisas abordadas. Evidentemente que demorar-se e conhecer-se, nas temáticas levantadas, não isenta todos, todas e cada um de certa estranheza e inquietação marcadas exatamente pelas respostas impossíveis de serem encontradas, assim é que a familiaridade com a temática não garante, e jamais garantirá, a tranquilidade de um “sentir-se em casa”, o que até certo ponto é bom, na medida em que nos coloca sempre em estado de alerta para o que até então não foi visto, alcançado, sentido como presença em variados tempos e espaços, e que esperam de nós inteligibilidade na busca, a um só tempo, pelo todo e as partes, como assevera Antoine Proust. Portanto, nada é suposto na existência, isso porque, como escreve o poeta, “Ou tudo vige planturosamente, à revelia/ de nossa judicial inquirição / e esta apenas existe consentida/ pelos elementos inquiridos?”, posto que o que vigora na existência, mesmo à revelia de nossa mais cuidadosa inquirição, o que garante as nossas questões, são as próprias questões, e não o que está fora, o que não faz parte das problemáticas levantadas, e é exatamente nessa “espantosa batalha/ entre o ser inventado/e o mundo inventor” que nos colocamos e nos demoramos. Somos “ficção rebelada/ contra a mente universa”, levantando a alvenaria de nosso lugar, de nosso estranho lugar, de nossa morada, lugar de uma certa permanência que nos ampara e nos sacode ao mesmo tempo. Assim, abrimos nossas trilhas em seu sétimo volume. Trilhas são caminhos ou estradas, existentes ou estabelecidos, com dimensões e formas, comprimento e largura diferentes, aptos a aproximar, juntar, estabelecer espaços de interação, indicar, duvidar, marcar, apontar direções, ligar, sinalizar, abrir passagens. Entre as inúmeras trilhas abertas sertões afora e cidades adentro, nós abrimos as nossas, dispomos nossos passos, medimos as dificuldades do terreno e nos lançamos nessa caminhada que já dura tantos anos, deixando fincados nas terras por onde passamos, marcos e marcas, impressões e signos, sinais e símbolos, partes de cada de um nós, como um olhar lançado, que confere e configura tempos e espacialidades. O presente volume divide-se em duas partes, respectivamente: “História, memória, autoritarismo e militância política no século XX” e “Experiências citadinas e sertanejas, oralidade e tradição nos sertões do Ceará nos séculos XIX e XX”. Na primeira parte do livro, abrimos nossos trabalhos com o capítulo de Jucelio Regis da Costa, “Da construção a celebração do golpe de 1964 no Ceará: usos políticos de elementos neomedievalizantes”, que faz uma análise de acontecimentos nacionais da década de 1960, com profundas repercussões no Ceará, como as Cruzadas do Rosário em Família, a Missa congratulatória às Forças Armadas e as Marchas da Vitória, com ampla mobilização política de grupos conservadores do estado, com a finalidade de combater o comunismo, servindo assim “na pavimentação do caminho ao golpe civil-militar de 1964”. O autor elege como objeto central de sua análise elementos neomedievalizantes, quando sentidos positivos foram atribuídos à Idade Média e os acontecimentos em questão foram medievalizados. Edvanir Maia da Silveira, em “Os partidos políticos e a experiência democrática na Zona Norte Cearense (1945-64)”, discute como as décadas de 1945 a 1964 consagraram-se na historiografia como tempo da experiência democrática, em que vigorava uma Constituição, partidos, eleições e participações sociais no debate político, sem, no entanto, descurar do fato de que muitas práticas autoritárias estavam presentes e ativas no cenário político, de modo que essas experiências e conflitos foram vivenciados e ressignificados pelas lideranças da Zona Norte do Ceará. O capítulo assinado por Viviane Prado Bezerra, “‘Quando a mulher sai do mundo da cozinha dela e começa a participar das coisas, então ela começa a ver o mundo diferente’: trabalho pastoral e atuação política das camponesas no Movimento do Dia do Senhor (1970-1990)”, aborda a militância religiosa e política de mulheres camponesas no Movimento do Dia do Senhor, uma iniciativa católica que tinha relação com as Comunidades Eclesiais de Base – CEBs e que teve intensa atuação entre as décadas de 1960 e 1990 alimentada pela dimensão da “fé e vida”, modificando “a visão de mundo e atuação dessas mulheres em suas comunidades”, tornando-as “protagonistas na luta pela libertação, posse da terra e pela igualdade de gênero”. No último capítulo da primeira parte, “Cem anos de comunismo no Brasil: onde Camocim entra nessa história?”, de Carlos Augusto Pereira dos Santos, o autor discute, dentro das comemorações dos cem anos do Partido Comunista do Brasil (PCdoB), agora em 2022, a participação da cidade de Camocim nessa longa história, utilizando como documento uma entrevista realizada com o “Sr. Nilo Cordeiro de Oliveira, comunista histórico em Camocim, filho de Pedro Teixeira de Oliveira (Pedro Rufino), um dos fundadores do Partido Comunista Brasileiro (PCB) em Camocim em 25 de março de 1928”. Voltando à trilha poética aberta por Carlos Drummond de Andrade, tomando o caminho dA suposta existência, pensamos se “A guerra sem mercê, indefinida, prossegue, feita de negação, armas de dúvida […]teima interrogante de saber/ se existe o inimigo, se existimos/ ou somos todos uma hipótese/ de luta/ ao sol do dia curto em que lutamos”, e se a nossa luta se faz e se refaz em cada página escrita, em cada aula debatida, em cada projeto realizado, uma vez que, se a pressa existe, é porque sabemos que um dia é muito curto para quem luta. Por isso a soma de todos nós, a multiplicação de nossas pesquisas, a publicização tão importante de nossas inquietações. Na segunda parte do livro, Francisco Dênis Melo, a partir do capítulo “Sobral e os seus altares: imaginária urbana e heróis civilizadores”, tem como objetivo “pensar a cidade de Sobral-CE a partir de alguns de seus habitantes de pedras, ou melhor, de sua imaginária urbana, no caso bustos, estátuas e monumentos destacados em variados espaços, notadamente em suas praças”, que funcionaram e ainda funcionam como anteparo para os campos políticos e religiosos na cidade, constituindo assim um poderoso mecanismo simbólico de construção do poder em Sobral. Thiago Braga Teles da Rocha, em “‘Sobral como cidade progressista’: entre planos, projetos e representações”, discute o processo de eletrificação em Sobral, estabelecendo uma relação com o conceito de progresso. O texto nos mostra que foi organizada uma “campanha em prol da eletrificação da cidade, realizada por setores da elite política da cidade, com destaque para a Igreja Católica a partir do jornal Correio da Semana”. Para isso, foi utilizado o “Projeto das Redes Primárias e Secundárias de Distribuição de Energia Elétrica da Cidade de Sobral”, documento resguardado no Núcleo de Documentação Histórica (NEDHIS), ligado ao curso de História da Universidade Estadual Vale do Acaraú. O capítulo assinado por Antônio Vitorino Farias Filho, “Imagens no espelho: mulher depravada e mulher ideal em Ipu-CE no início do século XX”, discute a questão da prostituição e sua relação tensa com a chamada Modernidade e com os valores do progresso, de modo que a prostituta no espaço público representou “uma imagem invertida da mulher ideal, buscada pelos grupos dominantes”. Chama atenção o autor para o importante fato de que “É somente no início do século XX, mais ainda na década de 1920, na cidade de Ipu, que a prostituta e a prostituição aparecem explicitamente nas fontes”. No capítulo “‘Isso é atestado de seu progresso. Sí Sobral, Camocim e outras cidades sertanejas têm o seu jornal, porque não poderíamos ter?’ a elite escritora e o ideário de controle e modernidade em Ipu-CE (1900-1920)”, Antonio Iramar Miranda Barros e Alexandre Almeida Barbalho discutem a questão da Modernização sob a ótica das lides jornalísticas, a partir das experiências e do “pensamento de três sujeitos, a partir dos grupos aos quais pertenciam: Abílio Martins, Herculano Rodrigues e Leonardo Mota”, entendendo que os jornais eram encarados como sinais claros de progresso, desenvolvimento e inovação. Raimundo Alves de Araújo e Emmanuel Teófilo Furtado Filho assinam o capítulo “O campo de concentração do Ipu no contexto da Revolução de 1930”. Os autores analisam a constituição do campo de concentração na cidade do Ipu no ano de 1932, no contexto de criação de outros campos, em cidades como Quixeramobim, Crato, Cariús, Senador Pompeu e Fortaleza. Os autores refletem que tal acontecimento não tem o reconhecimento e importância para os poderes locais, lamentando “que não haja um marco histórico identificando o local exato do campo de concentração do Ipu, nem um memorial preservando a memória e a história de tão trágico e lamentável acontecimento!” O campo de concentração da cidade do Ipu fazia parte de um projeto maior, que, entre outros objetivos, pretendia “fazer dele uma ‘parede de contenção’ para poupar a cidade de Sobral do assédio dos retirantes”. Nesse sentido, afirmam os autores que “Ignorar este passado horrível é o mesmo que ‘assassinar novamente’ aquelas vítimas”. Na sequência, Cid Morais Silveira, em “‘Os teus filhos, cidade encantada, escondidos no seu coração’: a vida e a morte do Centro Social Morrinhense (1952 – 1963)”, analisa a criação e o fim de uma instituição chamada Centro Social Morrinhense, em 1952, na cidade de Fortaleza, num contexto em que seus fundadores acreditavam que Morrinhos, “uma pequena vila encravada entre o litoral e o sertão, no interior cearense, composta de oito ruas, dois grandes quadriláteros que os moradores chamavam de ‘praça’ e com aproximadamente 1.097 habitantes”, estava “desamparada e abandonada pelo poder público”, objetivando “1º) proporcionar as melhores ocasiões de progresso àquela vila; 2º) levantar o nível social de seus habitantes; 3º) auxiliar os estudantes pobres do distrito; 4º) promover campanha sobre assuntos dos mais variados: educação, cultura, escolas, alfabetização de adultos, agricultura e outros problemas locais”. Joaquim dos Santos, no capítulo “‘Nas porteiras’ de outros mundos: a Pedra Branca na tradição oral”, encontrou uma pedra em seu caminho. Por isso reflete “sobre o lugar da Pedra Branca na tradição oral sobre os mortos na região do Cariri, dando destaque às memórias sobre a grande rocha e os significados que lhe são atribuídos pelos moradores das áreas próximas ao rochedo”. Aponta o autor que “a Pedra Branca está localizada no sítio Jatobá, na encosta da Chapada do Araripe, zona rural do município de Porteiras”. Ele enfatiza ainda que na “relação entre as pedras e as almas nos interiores do Brasil, é notório como seus laços são estreitos e porosos, tanto no que diz respeito às pedrinhas, quanto aos grandes rochedos”. Fechando a segunda parte e a obra, temos o capítulo de Reginaldo Alves de Araújo, “Vamos falar sobre um sertão? Do sertão dos párias incultos ao culto à pátria”, no qual o autor analisa “algumas variações de sentido da palavra sertão em diferentes momentos históricos”, atentando para o fato de que vai deixar “de lado a ideia de sertão como sinônimo de seca e de fome […] para nos concentrarmos em outras duas imagens: a de um espaço não civilizado no contexto colonial, ao sertão enquanto reservatório das raízes culturais da nacionalidade brasileira”. Entende o autor o sertão como um espaço plural e simbólico, material e sensível, sendo entendido também como um espaço de resistência renhida ao colonialismo. Voltando à trilha aberta por Carlos Drummond, no poema A suposta existência, nos diz o poeta: “[…] e tento construir-me de novo a cada instante, a cada cólica, na faina de traçar meu início […]”. O ser do poeta é parte remontada, refeita, ressignificada com a matéria da vida, com o espanto de todo dia. Ser reconstrução é sonhar ser outro a cada instante, apesar da cólica, do gemido. O que há, de fato, para se construir novo a cada instante, é uma multiplicidade de caminhos, de trilhas, de sendas abertas. O poeta nos mostra novos caminhos, assim como historiadores e historiadoras também apontam em seus trabalhos para o múltiplo das coisas, da vida, dos acontecimentos. E se uma das características da obra poética de Drummond é o “princípio-corrosão”, nas palavras de Luiz Costa Lima, nas obras dos historiadores temos, certamente, o “princípio-reflexão”, quem sabe, de forma mais ousada, o “princípio-coração”… Boa caminhada! Boa leitura! Francisco Dênis Melo
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