Zeitschriftenartikel zum Thema „Nation plurielle“

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Dubarry, Thibaut. „Mandela, le renard, le lion et la gazelle. Une illustration du pouvoir du sport dans l’édification d’une nation plurielle mais unie au prisme des Springboks face au nouvel ordre mondial“. Africana Studia - Revista Internacional de Estudos Africanos 1, Nr. 36 (2022): 53–70. http://dx.doi.org/10.21747/0874-2375/afr36a4.

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Picq, Jean. „L'Europe et ses Etats dans la mondialisation“. Études Tom 413, Nr. 11 (29.10.2010): 449–59. http://dx.doi.org/10.3917/etu.4135.0449.

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Résumé Appartenir à l'Europe constitue une double chance pour aborder la mondialisation : nous avons une expérience plurielle du monde et une construction politique originale du dépassement des Etats-Nations. Nous devons maintenant changer notre regard sur le monde et avoir confiance en nous pour accomplir les promesses de l'Europe.
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Leach, Michael, Matthew Clarke, Philippe Tanguy und James Scambary. „Autour d’un Pacifique postcolonial, pluriel et plurilingue“. Articles hors thème 32, Nr. 2 (15.01.2014): 121–56. http://dx.doi.org/10.7202/1021357ar.

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La construction de l’État-nation reste un défi majeur pour la Mélanésie. Dès la décolonisation des années 1970 et 1980, les nouvelles nations mélanésiennes ont éprouvé beaucoup de difficulté à se créer une identité nationale solide et une communauté politique unie, tout en maintenant leurs langues vernaculaires et leurs cultures traditionnelles. Le Vanuatu pour sa part a eu pour tâche de se construire une identité nationale en dépit d’un double héritage colonial franco-anglais. Cet article présente un sondage que nous avons organisé dans plusieurs centres d’enseignement supérieur à Port-Vila en 2010, dont l’Université du Pacifique Sud et l’Agence universitaire pour la francophonie, sur les attitudes des étudiants de ces institutions à l’égard de l’identité nationale. Notre enquête révèle, entre autres, qu’il existe des points communs et des similitudes sur le développement du sentiment national entre les étudiants francophones et anglophones de l’enseignement supérieur au Vanuatu. La convergence porte notamment sur des points clés tels les indicateurs de la fierté nationale, le maintien des traditions et de la kastom (coutume), la conception de la citoyenneté et le respect des institutions et de l’État de droit. Nos données indiquent aussi que, malgré un relâchement des liens postcoloniaux associant les deux langues d’enseignement à des affiliations religieuses et politiques divergentes, la langue d’enseignement reste un vecteur important pour les étudiants quant à leur attitude envers l’identité nationale et ses éléments prioritaires. Nos conclusions offrent un nouvel éclairage sur la vision qui pourrait animer les élites politiques et professionnelles futures du Vanuatu dans leur dépassement des fractures régionales, ethniques, intergénérationnelles et linguistiques qui ont jadis touché le pays.
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Georgeon, François. „Aux antipodes de l'État-nation : le monde pluriel des Ottomans“. Confluences Méditerranée N°73, Nr. 2 (2010): 21. http://dx.doi.org/10.3917/come.073.0021.

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Dagenais, Huguette. „Théorie, méthode, pratique : points de vue singuliers, approche plurielle“. Présentation 8, Nr. 2 (12.04.2005): 1–8. http://dx.doi.org/10.7202/057842ar.

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Les articles qui composent le présent numéro de Recherches féministesillustrent certaines tendances fortes de la recherche féministe en 1995. Ces tendances sont, d'une part, la critique de la production scientifique prétendument neutre et objective, à laquelle procèdent ici Suzanne Deguire et Karen Messing à propos des indicateurs de santé au travail et Christiane Bernier quant aux discours de l'identité francophone en Ontario et, d'autre part, l'attention dorénavant portée aussi bien sur les conditions de production du savoir féministe, comme c'est le cas dans l'article de Michèle Vatz Laaroussi, Diane Lessard, Maria Elisa Montejo et Monica Viana, que sur les pratiques féministes, tels le magazine La Vie en rose,étudié par Marie-José des Rivières, et l'outil de formation Questions de compétence,décrit par Claudie Solar, de même que sur les militantes des groupes de femmes, auxquelles s'intéressent Ginette Côté et Marie-Andrée Couillard. Une troisième tendance, particulièrement notable au Québec, est celle de la collaboration d'universitaires féministes avec des instances gouvernementales ou socio-économiques pour la production de connaissances qui éclaireront la prise de décisions concernant les femmes; l'article de Thérèse Hamel et Michel Morisset sur les facteurs déterminants de l'implication des femmes en agriculture et celui de Francine Richer et Louise St-Cyr sur les femmes qui prennent la relève de leurs parents sur la ferme sont issus d'une telle forme de collaboration. Par ailleurs, la revue ne pouvant passer sous silence la Quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes de Beijing et le Forum parallèle des ONG de Huairou qui ont eu lieu du 30 août au 6 septembre 1995, Micheline Beauregard, Marie Malavoy et Greta Hofmann Nemiroff témoignent de l'expérience unique que fut pour chacune d'elles la participation à ces conférences.
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Libeau, Samuel. „« Ce que Dieu a uni, l’homme ne peut le séparer ». Les catholiques face à la rupture des relations diplomatiques hispano-mexicaines après la Guerre Civile espagnole“. Relations internationales 194, Nr. 2 (30.06.2023): 135–50. http://dx.doi.org/10.3917/ri.194.0135.

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Alors que les relations diplomatiques sont rompues entre le gouvernement mexicain et l’Espagne franquiste à la suite de la Guerre Civile, les catholiques des deux pays réactivent des liens étroits, dont la teneur spirituelle n’empêche pas un fort degré de politisation. Menées par des ecclésiastiques comme des laïcs et favorisées par des acteurs à l’interface des deux nations, ces relations donnent lieu à des circulations plurielles dont la symbolique et les discours dépassent la seule sphère religieuse. Pourfendeurs de la rupture des relations officielles, ces catholiques construisent par leur pratique des liens alternatifs vigoureux et réciproques, s’inscrivant dans un corpus de représentations hérité de l’époque coloniale et pleinement approprié de part et d’autre de l’océan Atlantique.
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Werner, Michael. „Décentrer l’histoire européenne par les marges : visions plurielles d’une modernité fragmentée“. Annales. Histoire, Sciences Sociales 76, Nr. 4 (Dezember 2021): 669–83. http://dx.doi.org/10.1017/ahss.2021.159.

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Décentrer l’histoire européenne par les marges : visions plurielles d’une modernité fragmentéeL’article aborde la question d’une historiographie globale de l’Europe à partir de deux angles. Dans un premier temps, il s’attache aux difficultés, tant historiques qu’épistémologiques, à saisir l’objet Europe, notamment après les transformations historiographiques induites par 1989, l’affirmation des études postcoloniales, l’émergence progressive de la critique de l’eurocentrisme et, enfin, aujourd’hui, l’invitation à prendre le « tournant global ». Les conceptions de l’Europe qui se dégagent de ces propositions ont l’inconvénient de se fonder sur une vision de l’Europe plutôt homogénéisée, centrée sur les grands États-nations de l’Europe occidentale et leurs politiques impériales. Elles véhiculent également, tout en la critiquant, l’idée d’une modernité dont l’Europe aurait été à la fois le foyer historique et l’agent d’expansion à l’échelle mondiale. Dans un second temps, afin de circonscrire les taches aveugles inhérentes à ce genre de visions, l’article propose un déplacement du regard, en fixant le poste d’observation dans les confins orientaux et balkaniques de l’Europe, à l’intersection des trois empires austro-hongrois, ottoman et russe, pour une période équivalant au « long » xixe siècle. Ce changement de perspective fait apparaître non seulement une grande diversité de vues des acteurs locaux, mais aussi le déplacement qui s’opère dans la conception du lien entre Europe et modernité, l’importance des sociétés locales multiculturelles et pluriethniques ainsi que le rôle particulier de populations transnationales qui, comme les juifs, tout en négociant leur rapport propre à une modernité européenne, échappent à l’emprise des mouvements nationaux.
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Jallat, Denis. „La construction d’un yachting canadien au XIXe siècle ; Transferts culturels de part et d’autre de l’Atlantique“. Sport History Review 52, Nr. 2 (01.11.2021): 189–216. http://dx.doi.org/10.1123/shr.2020-0029.

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Le nautisme français déchiré entre normes britanniques et références états-uniennes incite à s’interroger pour savoir si d’autres nations régatières connaissent des processus identiques. L’étude du yachting au Canada semble de ce point de vue intéressante. Nous essaierons de comprendre comment les pratiques nautiques se sont construites au Canada. Quels rapports les navigateurs Canadiens-français entretiennent-ils avec leurs homologues anglophones ? Quelles sont leurs modèles pour édicter des règles de course ou construire des voiliers : les normes britanniques, françaises ou celles des États-Unis proches ? Un système propre au Canada s’est-il développé ? Nous chercherons surtout à montrer les enjeux sous-jacents à l’activité vélique. L’hypothèse que l’on peut formuler est celle d’une pratique qui a su combiner les questions politiques, territoriales, ethniques du Canada et forger son identité sur des bases plurielles combinant les codes défendus par les francophones, les normes portées par les anglophones et des innovations venues des États-Unis.
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Jallat, Denis. „La construction d’un yachting canadien au XIXe siècle ; Transferts culturels de part et d’autre de l’Atlantique“. Sport History Review 52, Nr. 2 (01.11.2021): 189–216. http://dx.doi.org/10.1123/shr.2020-0029.

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Le nautisme français déchiré entre normes britanniques et références états-uniennes incite à s’interroger pour savoir si d’autres nations régatières connaissent des processus identiques. L’étude du yachting au Canada semble de ce point de vue intéressante. Nous essaierons de comprendre comment les pratiques nautiques se sont construites au Canada. Quels rapports les navigateurs Canadiens-français entretiennent-ils avec leurs homologues anglophones ? Quelles sont leurs modèles pour édicter des règles de course ou construire des voiliers : les normes britanniques, françaises ou celles des États-Unis proches ? Un système propre au Canada s’est-il développé ? Nous chercherons surtout à montrer les enjeux sous-jacents à l’activité vélique. L’hypothèse que l’on peut formuler est celle d’une pratique qui a su combiner les questions politiques, territoriales, ethniques du Canada et forger son identité sur des bases plurielles combinant les codes défendus par les francophones, les normes portées par les anglophones et des innovations venues des États-Unis.
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Bouchard, Gérard. „La nation au singulier et au pluriel. L’avenir de la culture nationale comme « paradigme » de la société québécoise“. Cahiers de recherche sociologique, Nr. 25 (28.04.2011): 79–99. http://dx.doi.org/10.7202/1002292ar.

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Le texte est une tentative de mise au point sur l’état et l’avenir du nationalisme dans la société québécoise. Il se veut une défense contre les remises en question périodiques dont fait l’objet la légitimité même de l’idée nationale au Québec, dans la mesure où elle est souvent associée à une menace pour les libertés individuelles et, plus particulièrement, pour le sort des communautés ethniques. À cet égard, six modèles d’aménagement collectif sont passés en revue et critiqués, l’un d’entre eux étant privilégié. Par ailleurs, l’avenir du nationalisme est envisagé en référence avec les importantes transitions dans lesquelles la culture québécoise est engagée depuis quelques décennies, notamment le passage d’un paradigme de la survivance à un paradigme d’émergence, ainsi que la remise en question des vieilles allégeances européennes au profit d’une insertion dans l’américanité. Suit un plaidoyer en faveur d’une forme renouvelée de nationalisme, au pluriel et au singulier, à contenu social, et largement affranchi de l’ethnicité. Une dernière partie propose un commentaire critique du nationalisme actuel, de ses postulats, ses paris, ses enjeux; y sont énoncées les conditions devant permettre à l’idée nationale d’encadrer efficacement le développement de la société québécoise dans le respect de toutes ses composantes.
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Lipsyc, Sonia Sarah. „Jérusalem terrestre, Jérusalem céleste dans les sources de la pensée juive“. Thème 18, Nr. 2 (11.01.2012): 187–98. http://dx.doi.org/10.7202/1007486ar.

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Cet article s’interroge sur l’absence du nom YerouShalayim dans le Pentateuque et se penche sur l’étymologie du nom de Jérusalem à partir des traditions orales conservées dans le Midrach Genèse Rabbah, qui témoigne d’un exemple d’herméneutique juive. L’article relève tout particulièrement l’importance des figures de Melki-Tseddek et d’Abraham pour le sens et la vocation de Jérusalem, qui se présenterait comme la ville par excellence de la révélation divine. Il s’interroge également sur le pluriel du nom de Jérusalem qui met en évidence un lien étroit entre les deux représentations terrestre et céleste de la ville. Un extrait du traité talmudique Ta’anit nous rendra ainsi sensible à une métaphysique propre à la conscience hébraïque qui énonce l’exil de Dieu de Jérusalem tant que le peuple juif, présenté comme le prêtre des nations, ne sera pas de retour dans cette ville consacrée.
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Viguier, Frédéric. „Bernard LAHIRE, L'homme pluriel. Les ressorts de l'action , collection « Essais & Recherches », Paris, Nathan, 1998, 272 p.“ Annales de démographie historique o 103, Nr. 1 (01.03.2002): XII. http://dx.doi.org/10.3917/adh.103.0213l.

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Albert-Llorca, Marlène, und Jean-Pierre Albert. „Mahomet, la Vierge et la Frontière“. Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, Nr. 4 (August 1995): 855–86. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1995.279404.

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La scène se passe en Espagne et, pour qui connaît un peu l'histoire et la mythologie de ce pays, la rencontre du prophète de l'islam, de la Vierge Marie et d'une frontière (en l'espèce intérieure et mouvante) évoquera tout de suite les siècles de la Reconquête. Très précisément, reviendra à son esprit la légende cent fois entendue de la statue découverte par miracle dans l'espace tout juste repris à l'ennemi : cachée dans une grotte ou le tronc creux d'un arbre pour échapper à la destruction, et triomphalement rendue au culte après quelques siècles, comme s'il fallait bien vite signifier l'identité chrétienne d'une terre trop longtemps profanée. Cet arrière-plan historique ne sera pas absent du voyage dans le temps et l'espace que nous allons entreprendre, mais il sera surtout question du présent, du passé proche et d'une frontière — elle aussi intérieure et mouvante — qui ne sépare plus des religions et des nations, mais des provinces et des langues. Au fil du temps, Mahomet (Mahoma) aura changé sinon de sexe, du moins de genre grammatical : nous ne rencontrerons que la Mahoma, une effigie de bois et de toile figurant le Prophète. Quant à la Vierge, il faudra la penser au pluriel, car chaque ville a la sienne, individualisée par une statue et un vocable particulier : Mare de Déu de Gracia, Divina Aurora, Virgen de las Virtudes…La scène se passe, très exactement, dans l'arrière-pays d'Alicante : la cuvette de Castalla, la vallée du Vinalopó.
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Robelin, Cyril. „Ein Fremder, der eine Nation erfindert : der Fall von Dr.Wilhelm Molly in Neutral‑Moresnet“. Sociétés plurielles Exaptriate, Articles (31.08.2021). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2021.8406.

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Avola, Irene. „Archaeology in support of national identities: why is it necessary to destroy plaster casts of ancient art?“ Sociétés plurielles Identity versus science?..., Articles (10.05.2023). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2023.11290.

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Pour une publication sur Épisciences. Following the example of Germany and after 1870s, plaster casts of ancient art are subject to a “cultural transfer” in France and in Italy. This kind of process reflects the birth of archaeology as a science; it is aligned to a specific change in higher education and it allows a nation building / re-building (by referring to Italian and French examples). In addition, the consolidating nation process is based on a cultural mechanism caused by globalization, i.e. “inventing tradition”. The “myth of white Greece” or that of “Romanity” can be taken into account in order to justify the destruction of plaster casts of ancient art. À l’instar de l’Allemagne et à partir des années 1870, le moulage d’art antique fait l’objet d’un véritable « transfert culturel » en France et en Italie. Ce processus qui témoigne de l’émergence de l’archéologie en tant que science, s’insère dans le cadre plus vaste d’une modification de l’enseignement supérieur et d’une construction (dans le cas de l’Italie) ou d’un redressement de la nation (en France). Cependant, le processus de consolidation de l’État-nation se fonde sur un autre mécanisme culturel engendré par la mondialisation‑globalisation, à savoir l’« invention de la tradition ». Tels sont les cas notamment du « mythe de la Grèce blanche » ou de celui de la « Romanité » qui peuvent offrir des arguments suffisants pour justifier la destruction des collections de moulages d’art antique. Sul modello della Germania e a partire dagli anni ’70 del XIX sec. il calco di arte antica è oggetto di un vero e proprio «transfert culturale» in Francia e in Italia. In particolare, tale transfert segna la nascita dell’archeologia come scienza e s’inserisce nel quadro più ampio di una modifica dell’insegnamento superiore e di una (ri)costruzione della nazione (rispettivamente in Italia e in Francia). Inoltre, il processo di consolidamento dello Stato-nazione si basa su un secondo meccanismo culturale causato dalla mondializzazione‑globalizzazione, ovvero l’«invenzione della tradizione». Un esempio è dato soprattutto dal «mito della Grecia bianca» e da quello della «Romanità» che possono offrire degli argomenti sufficienti a giustificare la distruzione delle collezioni di calchi di arte antica.
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Beck, Sylvain. „Expatriation as a Form of Emancipation. Towards a Different View of International Migration?“ Sociétés plurielles Exaptriate, Articles (31.08.2021). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2021.8408.

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This paper seeks to analyze expatriation in a phenomenological perspective. It aims to question the usual analytical tools of human displacements. Thedeconstruction of social class, racial and national identities, allows us to highlight the emancipation of the individual from the patria. Expatriation appears like a heuristic existential notion to look differently at international migrations. This perspective unifies migratory situations beyond the implicit cleavages between tradition and modernity. Este artículo propone analizar la expatriación desde una perspectiva fenomenológica para cuestionar las redes de análisis convencionales des desplazamiento humano. Se trata de deconstruir identidades de clase, raza y nación para sacar a relucir le noción de emancipación del individuo de su tierra natal. La expatriación aparece como una noción existencial heurística para dar una mirada diferente a la migración internacional. Unifica situaciones migratorias al ir mas allá de las divisiones implícitas entre tradición y modernidad. Cet article se propose d’analyser l’expatriation dans une perspective phénoménologique afin de remettre en cause les grilles d’analyse conventionnelles des déplacements humains. Il s’agit de déconstruire les identités de classe, de race et de nation pour faire émerger la notion d’émancipation de l’individu de sa patrie. L’expatriation apparaît comme une notion existentielle heuristique pour porter un autre regard sur les migrations internationales. Elle unifie les situations migratoires en dépassant les clivages implicites entre tradition et modernité.
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Berthon, Alice. „From the exhibition in colonial exhibitions to the new Ainu National Museum: Is the voice of the indigenous impenetrable in the museum space?“ Sociétés plurielles Identity versus science?..., Articles (10.05.2023). http://dx.doi.org/10.46298/societes-plurielles.2023.11291.

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Has the inauguration of the first Ainu National Museum in Japan in 2020, which follows the recognition of their indigenous status in 2019, redefined the actors at play in discussing Ainu history? The study of this new museum will serve as a case study to analyse the elaboration of discourses defining Self and Other, as well as the relationship between those who produce knowledge about the Ainu and the Ainu themselves. L’inauguration en 2020 au Japon du premier Musée national aïnou, qui fait suite à la reconnaissance officielle de leur autochtonie en 2019, a-t-il rebattu les cartes de ceux qui ont voix au chapitre ? L’étude de ce nouveau musée sera l’occasion de revenir sur la construction des discours portés sur l’Autre et sur Soi et les rapports entretenus entre les producteurs de savoir et les personnes sur qui portaient et qui portent aujourd’hui ce savoir.
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Kouider Rabah, Sarah. „Les langues : carte(s) d’identité plurielle. L’écriture autobiographique de Rosie Pinhas-Delpuech, entre traumatismes historiques et enjeux linguistiques“. Estudios Románicos 32 (24.04.2023). http://dx.doi.org/10.6018/er.552431.

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Languages define the identity of human because they convey a culture and, its corollary, History. When, sometimes, the History of nations carries trauma, humans end up resembling their History, the stories told within traumatized families. Wars, exiles, migrations... make diasporas communities both open to the Other, for the sake of social integration, or completely hermetic since the fear of losing the cultural foundations in these new spaces of adoption is greater than the desire to integrate the host societies. Life stories can be receptacles for family histories because they are inscribed in collective history. Our article will treat the autobiographical text of Rosie Pinhas-Delpuech which recounts the family languages, learned by the father, by the mother or at school, resulting mainly from the individual paths of each of these parental factions, and which, through their designation in the autobiographical text, refer to events experienced in Europe during and after the Second World War, sometimes even going back to the period of the Inquisition. Les langues définissent l'identité de l'être car elles véhiculent une culture et, son corolaire, l'Histoire. Quand, parfois, l'Histoire des nations est porteuse de traumatismes, les êtres finissent par ressembler à leur Histoire, aux histoires racontés au sein des familles traumatisées. Les guerres, les exils, les migrations... font des diasporas des communautés à la fois ouvertes à l'Autre, dans un souci d'intégration sociale, ou complètement hermétiques puisque la peur de perdre les fondements culturels dans ces nouveaux espaces d'adoption est plus grande que la volonté de se fondre dans les sociétés d'accueil. Les récits de vie peuvent être des réceptacles aux histoires familiales parce qu'elles sont inscrites dans l'Histoire collective. Notre article traitera de l'œuvre autobiographique de Rosie Pinhas-Delpuech qui raconte les langues familiales, apprises par le père, par la mère ou à l'école, issues principalement des parcours individuels de chacun de ces factions parentales, et qui, à travers leur désignation dans le récit autobiographique, renvoient à des événements vécus en Europe pendant et après la Deuxième Guerre Mondiale, remontant parfois même à la période de l'Inquisition.
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Turpin, Jean Philippe. „Bernard Lahire. L’homme pluriel. Les ressorts de l’action, Paris, Nathan, 1998, 145 F.“ Corps et culture, Numéro 4 (01.06.1999). http://dx.doi.org/10.4000/corpsetculture.657.

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20

Couture, Jean-Simon. „Multiculturalisme“. Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.047.

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Durant plus d’un siècle, la culture a été l’une des notions les plus en vogue en anthropologie. Malgré la diversité épistémologique qui la sous-tend, il est un trait qui rassemble les diverses définitions de la culture, celui de la considérer comme une entité isolée et comme un organisme social cohérent en soi. À partir des années 1980, tous les concepts holistes de la culture ont été la cible d’une critique en partie justifiée. On leur reprochait de considérer les cultures comme des phénomènes propres à une seule société, selon le principe une société, une culture. Cherchant à considérer le caractère pluriel des sociétés contemporaines, on a recouru à plusieurs expressions comme, par exemple, multiculturalisme, communication interculturelle et identités transculturelles. Les préfixes multi-, inter- et trans- ont en commun une certaine affinité mais aussi des connotations diverses. Ces trois préfixes servent à construire des notions utilisées soit dans un contexte descriptif et par conséquent, analytique, soit dans un cadre prescriptif et donc normatif. Toutefois la distinction entre ce qui est et ce qui devrait être n’est pas clairement définie. C’est pourquoi, d’une part, on se trouve face à un mélange d’interprétations scientifiques, et d’autre part, de raisonnements appréciatifs et de jugements de valeur. C’est ainsi que l’analyse scientifique tend à se confondre et à se brouiller avec les programmes politiques, à quoi il convient d’ajouter des vues idéologiques utopiques. L’approfondissement de la notion de multiculturalisme fera foi d’exemple. Qu’est-ce que peut vouloir signifier le terme de multiculturalisme? Ce terme, de même que le préfixe multi tendent en fait à souligner l’importance aussi bien des différences culturelles que des frontières qui s’y rattachent. Ainsi, avec la notion de multiculturalisme on met en évidence la séparation des collectivités entre elles, y compris du point de vue spatial. Le terme de multiculturalisme possède une orientation plus relativiste, communautariste et parfois ségrégationniste ainsi qu’un caractère plutôt additif et moins relationnel comparativement à des notions telles que celles d’interculturalité et de transculturel (Taylor, 1992; Kymlicka, 1995 Modood, 2002). Les préfixes inter ou trans seraient considérés comme plus dynamiques, ouverts et processuels. Et pourtant le concept de multiculturalisme continue à être utilisé par des chercheurs, des politiciens, des intellectuels ou par de véritables producteurs d’identité, dans les pays où la différence culturelle est considérée comme un enrichissement social et surtout comme une donnée de fait, acceptée pragmatiquement comme telle le ou encore, là où elle fait l’objet d’un véritable culte. En raison de la grande hétérogénéité entre les divers types de multiculturalisme, il semble judicieux de se pencher sur ce qu’est le multiculturalisme en analysant des situations que l’on peut observer dans certaines sociétés où il fait partie des discussions quotidiennes et dans lesquelles le terme est opérationnel. Nous avons choisi trois cas exemplaires ne faisant pourtant pas partie des cas considérés comme classiques et par conséquent les mieux connus. Il s’agit de l’Allemagne, de la Suisse et de la Malaisie. En Allemagne, nation qui se considère comme historiquement monoethnique, le terme de Multikulturalismus, conçu lors de l’arrivée d’un nombre important d’immigrés de l’Europe du Sud suite à la Deuxième Guerre, a joui d’une grande popularité entre les années 970 et 1990. Aujourd’hui le terme de Multikulturalismus a mauvaise réputation. La mauvaise connotation actuelle du terme est attribuable au projet socio-culturel nommé MultiKulti. Ce projet dont le centre a été Francfort et Berlin (alors Berlin Ouest), où la concentration d’immigrants était particulièrement haute, s’est fait remarquer par ses bonnes intentions, mais surtout par le dilettantisme qui y a présidé. Ce qui a fini par discréditer toute conception politique future de multiculturalisme au sein d’une nation très fière depuis toujours de son homogénéité culturelle. La société allemande n’a jamais été sensible à la diversité culturelle, mais ce que l’on appelait le MultiKulti était fondé sur une idée plutôt vague de coexistence harmonieuse et spontanée entre des cultures fort diverses au quotidien. Le MultiKulti était donc destiné à échouer en raison de la négligence même avec laquelle il avait été pensé dans ce contexte. C’est pourquoi le multiculturalisme inhérent au projet d’une société MultiKulti finit par évoquer en Allemagne le spectre de sociétés parallèles, à savoir l’existence de communautés ethnoculturelles séparées qui vivent sur le territoire national dans des quartiers urbains ethniquement homogènes. Un scénario de ce genre, considéré comme une calamité, a réveillé les fantasmes du sinistre passé national-socialiste. C’est pour cette raison qu’actuellement, le multiculturalisme est rejeté aussi bien par le monde politique que par une grande partie de la société. Ainsi, c’est le concept d’intégration, comme forme d’assimilation souple, qui domine maintenant. En Suisse, le terme de multiculturalisme jouit d’une réputation bien meilleure. La société nationale, avec sa variété culturelle, la tolérance qui règne entre les communautés linguistiques et confessionnelles, la stabilité fondée sur le consensus et sur l’accord, est conçue et perçue comme une forme particulière de société multiculturelle. La Suisse est donc une communauté imaginée dont la multiculturalité est historiquement fixée et sera, à partir de 1848, constitutionnellement définie, reconnue et partiellement modifiée. Dans le cas de la Suisse on peut parler d’un multiculturalisme constitutionnel fondé sur la représentation que le peuple suisse s’est forgée au sujet de ses communautés culturelles (les Völkerschaften) diverses et séparées par les frontières cantonales. La société suisse est bien consciente et fière de ses différences culturelles, légalement reconnues et définies par le principe dit de territorialité selon lequel la diversité est cultivée et fortement mise en évidence. Will Kymlicka a raison lorsqu’il affirme que les Suisses cultivent un sentiment de loyauté envers leur État confédéré précisément parce que celui-ci garantit d’importants droits à la différence et reconnaît clairement des délimitations culturelles relatives à la langue et à la confession (Kymlicka 1995). Le sentiment d’unité interne à la société suisse est à mettre en rapport avec les politiques de reconnaissance de l’altérité qui se basent paradoxalement sur la conscience que le pays est une coalition de résistances réciproques dues aux différences linguistiques et religieuses au niveau cantonal. Cette conscience différentialiste a eu pour conséquence la pratique du power sharing (partage de pouvoir) qui fait que la Suisse est devenue un exemple de démocratie consociative (Lijphart 1977). Ce système politique ne coïncide pas avec le modèle classique de la démocratie libérale car pour affaiblir les résistances des cantons il est nécessaire de recourir au niveau fédéral à de vastes coalitions qui tiennent compte de l’équilibre entre les communautés cantonales et neutralisent la dialectique entre majorité et opposition. Il convient d’ajouter que les étrangers et les immigrés non citoyens sont exclus des pratiques politiques du multiculturalisme helvétique. La condition première pour participer est l’intégration, à savoir une forme plus légère d’assimilation, puis l’obtention de la nationalité. Le régime colonial britannique et dans une moindre mesure le régime hollandais, ont créé en Afrique, en Amérique, en Océanie mais surtout en Asie des sociétés appelées plural societies (Furnivall 1944) en raison de leur forte diversité ethnoculturelle. Dans ces sociétés, les communautés semblent mener volontairement des existences parallèles, les contacts culturels n’ayant lieu que sporadiquement avec les autres composantes de la société. Le multiculturalisme constitue un instrument politique et social indispensable pour garantir la reconnaissance et le respect réciproque des différences ethno-culturelles à l’intérieur d’un État souverain portant la marque d’une telle complexité. C’est le cas de la Malaisie où vivent ensemble et pacifiquement, mais non sans tensions permanentes, une dizaine de communautés ethnoculturelles parmi lesquelles on trouve, pour les plus nombreuses, les Malais, les Chinois et les Indiens. Dans ce pays on a créé des représentations et des stratégies d’action concrètes visant à mettre au point une forme spécifique de multiculturalisme qui continuerait à garantir la paix sociale et la prospérité économique. Mentionnons parmi celles-là : -La doctrine de l’harmonie de la nation (rukun negara) fondée sur l’idée de l’« unité dans la diversité ». Cette construction idéologique possède une forte valeur symbolique surtout lorsque naissent des tensions entre les communautés. -Au quotidien, la référence à un principe consensuel d’« unité dans la séparation ». Les diverses communautés tendent à vivre volontairement dans des milieux sociaux séparés mais non ségrégés. -La commémoration du grave conflit interethnique entre Malais et Chinois du 13 mai 1969. Ces faits sont devenus le mythe national négatif, à savoir quelque chose qui ne doit plus se reproduire. -Un régime politique fondé sur le consociativisme ethnique. Le gouvernement fédéral et celui des États particuliers sont formés de grandes coalitions auxquelles participent les divers partis ethniques. -La politique de discrimination positive pour les Malais qui sont la communauté ethnique la plus faible économiquement. Ces mesures sont acceptées tacitement de la part des Chinois et des Indiens (quoique non sans résistance). -Enfin, le projet, à travers le programme One Malaysia, de créer dans le futur une société plus unie, même si elle reste fondée sur le multiculturalisme. Du point de vue socioéconomique et politique, la Malaisie peut se considérer aujourd’hui, malgré des limites évidentes, comme une histoire à succès, un succès dû paradoxalement à cette forme particulière de multiculturalisme. Le multiculturalisme n’est pas une stratégie universalisable (voir le cas de l’Allemagne) pas plus qu’il n’est réductible à un modèle unique (voir le cas de la Suisse et de la Malaisie). Nous sommes plutôt face à un ensemble de solutions fort variées dans leur manière de gérer la diversité dans des sociétés ethniquement et culturellement plurielles. Une théorie générale du multiculturalisme est peut-être trop ambitieuse; l’analyse comparative qui en fait voir les défauts et les difficultés, mais aussi certains avantages importants est en revanche enrichissante.
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Mekki-berrada, Abdelwahed. „Ethnopsychiatrie“. Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.045.

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Le terme « ethnopsychiatrie » a été proposé pour la première fois, autour des années 1940, par le psychiatre et diplomate haïtien Louis Mars (1945). « Ethno-psych-iatrie » vient de ethnos qui en grec ancien, et à la suite d’une série de glissements sémantiques signifie tour à tour famille, tribu, peuple, nation, race. Le terme psuche indique les idées d'âme et d'esprit et, enfin, celui de iatros réfère au médecin, au guérisseur, au soin et au médicament. La notion d’ethnopsychiatrie consiste donc en cette alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros. Dans la présente rubrique, l’ethnopsychiatrie est sommairement abordée selon trois dimensions essentielles, à savoir : 1. l’ethnopsychiatrie comme ensemble de théories et de pratiques culturelles; 2. l’ethnopsychiatrie comme discipline anthropologique; et 3. l’ethnopsychiatrie comme pratique clinique. 1. En tant que théorie et pratique culturelle, l’ethnopsychiatrie se veut universelle. Pour Georges Devereux (1908-1985), considéré comme le fondateur de l’ethnopsychanalyse (variante fondatrice de l’ethnopsychiatrie) (Laplantine 2007), « il n’est pas de peuple sans ‘’ethnopsychiatrie’’, c’est-à-dire sans son propre repérage, sans ses modalités de prise en charge des désordres, de ce type de négativité que la science appelle ‘’psychopatologie’’ » (cité par Nathan 2011). L’alliance complexe entre ethnos, psuche et iatros (ethno-psych-iatrie), se décline cependant de multiples façons et par différents peuples pour construire des espaces d’expression du désordre, du mal, du malheur, du mal-être, de la maladie, de la souffrance sociale et de leur dimension cosmogonique. Ces espaces sont des ethnopsychiatries plurielles que chaque société humaine abrite comme dans les traditions ayurvédique, humorale, homéopathique, exorcistique, chamanistique qui s’ajoutent à une liste interminable de théories et d’actions au sujet de la maladie et de l’univers. L’ethnopsychiatrie inclut aussi des rituels tels que, parmi tant d’autres, Mpombo, Mizuka et Zebola qui déploient un répertoire de gestes, de signes et d’êtres mythiques, et qui permettent aux femmes congolaises de (re)négocier leur rôle social et de (re)prendre une parole singulière pour exprimer leur mal-être dans une société où la parole dominante est généralement collective. Loin du Congo, nous retrouvons en Afrique de l’Est et dans la Péninsule arabique, le Zar, un rite impliquant essentiellement des femmes et favorisant lui aussi la résolution de conflits par l’expression collective de ceux-ci. Dans l’ensemble, l’ethnopsychiatrie contribue à la saisie des désordres intrapsychiques, interpersonnels ou sociaux, et cosmogoniques menaçants (Mekki-Berrada 2013). L’ethnopsychiatrie peut être considérée comme un « fait culturel total » qui se décline dans toutes les cultures et dans toutes les sociétés à travers les cinq continents. Au-delà de tous les particularismes, l’ethnopsychiatrie demeure à chaque fois culturellement située et consiste idéalement à transformer un monde chaotique en un monde qui fait sens pour la personne souffrante et son entourage. La psychiatrie contemporaine, elle-même, peut être considérée comme étant une ethnopsychiatrie parce qu'elle est comme les autres culturellement ancrée et dotée d’un ensemble de théories et de pratiques qui lui sont propres (Mekki-Berrada, 2013). Le « fou » dans l’Europe du XVIIIe siècle était un être de « déraison », dans le sens foucaldien du terme, au même titre que tous les autres exclus de la « raison » dominante de l’époque mêlant valeurs religieuses chrétiennes et valeurs sociales aristocratiques et monarchiques; le « fou », « l’insensé » se retrouvait alors avec les mendiants, les homosexuels, les libertins, les prostituées, tous entassés dans les hôpitaux généraux à des fin de contrôle social (Foucault 1972). La psychiatrie moderne est née dans l’Europe de l’Ouest du XIXe siècle quand le fou cessa d’être délinquant, pour être considéré comme malade. Même si, partiellement libéré du regard inquisiteur de l’Église et de la Monarchie, le « déraisonnable » devient aujourd’hui tantôt proie, tantôt sujet, au regard de la psychiatrie contemporaine. 2. En tant que discipline, l’ethnopsychiatrie se propose d’étudier les ethnopsychiatries comme espaces culturels où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques au sujet du « désordre » mental, social et cosmogonique. L’ethnopsychiatrie-discipline ne constitue pas un bloc théorique monolithique. Sans nous arrêter sur les particularismes régionaux ou nationaux de l’anthropologie (« américaine », « britannique », « française »), la tendance historique générale de l’ethnopsychiatrie veut que cette discipline étudie, à ses débuts, la geste thérapeutique « exotique », non-occidentale, non-biomédicale. Avec le tournant interprétatif inauguré en anthropologie dans les années 1970 par Clifford Geertz et ce que l’on nommera dans les années 1980, avec Arthur Kleinman et Byron Good, l’anthropologie médicale interprétative, l’ethnopsychiatrie va cesser de se limiter aux espaces ethnomédicaux non-occidentaux pour se pencher aussi sur les «traditions ethnomédicales occidentales» incluant la biomédecine et la psychiatrie (Mekki-Berrada 2013), tout en plongeant dans le foisonnement des symboles et des interprétations de la maladie, du mal et du malheur. L’anthropologie médicale interprétative utilisera la culture comme moteur explicatif et principal cheval de bataille théorique. Elle sera cependant vite soumise aux vives critiques de Soheir Morsy (1979) et d'Allan Young (1982). Pour ces auteurs, l'approche interprétative « surculturaliserait » la maladie car elle en privilégierait les significations culturelles et en évacuerait les dimensions sociales et politiques. Cette critique sera poursuivie par Baer et Singer (2003) au sein d’un nouveau paradigme qu’ils nommeront « anthropologie médicale critique », paradigme dans lequel l’économie politique de la santé mentale est le moteur explicatif de la maladie et de la souffrance. De ce point de vue la culture serait un outil idéologique au service de la classe dominante, un « réseau de significations autant que de mystifications » (Keesing 1987 cité par Good 1994) qui camouflerait les inégalités sociales. Généralement considérée comme radicale sur le plan théorique, l’anthropologie médicale critique finira par trouver un équilibre des plus constructifs avec un autre courant nommé « anthropologie médicale interprétative-critique » (Lock et Scheper-Hughes 1996) qui offre l’avantage conceptuel et méthodologique de n’évacuer ni le culturel ni le politique, mais articule ces éléments pour mieux cerner l’enchevêtrement complexe des dimensions tant culturelles et microsociales de la maladie mentale et de la souffrance sociale que leurs enjeux macrosociaux. 3. En tant que pratique clinique, l’ethnopsychiatrie est relativement récente. Si Devereux apparaît comme le fondateur incontesté de l’ethnopsychiatrie-discipline, ce sont ses étudiants, Tobie Nathan et Marie-Rose Moro, qui fonderont l’ethnopsychiatrie-clinique à partir des années 1980, tous trois Français « venus d’ailleurs », porteurs et bricoleurs d’identités métissées. L’ethnopsychiatrie-clinique est une pratique psychiatrique, mais aussi psychologique, dépendamment de l’orientation centrale du « thérapeute principal » qui est soit psychiatre (ex. : Moro), soit psychologue (ex. : Nathan). En Amérique du Nord, ce sont essentiellement des psychiatres qui pratiquent l’ethnopsychiatrie-clinique, ou plutôt l’une de ses variantes, la « psychiatrie transculturelle » (Kirmayer, Guzder, Rousseau 2013) dont les principaux chefs de file sont basés à Harvard Medical School (ex. : Arthur Kleinman) ou à McGill University (ex. : Laurence Kirmayer, Cécile Rousseau). Il est à noter que l’ethnopsychiatrie clinique est très peu en vogue en dehors de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest. Il existe un certain nombre de variantes du dispositif clinique, mais une consultation ethnopsychiatrique nécessite au minimum : 1. un groupe de thérapeutes issus de cultures et de disciplines diverses, dont un-e seul est responsable et en charge de la circulation de la parole ; 2. la langue maternelle des patients et la présence d’interprètes culturels, ainsi que le passage d’une langue à l’autre, sont des éléments centraux du dispositif clinique afin d’aider à l’identification de nuances, subtilités, connotations et catégories culturelles; 3. le patient est fortement invité à se présenter en consultation avec des personnes qui lui sont significatives dans son propre réseau social ; 4. le dispositif groupal et le passage d’une langue à l’autre posent un cadre multi-théorique et l’ethnopsychiatre peut ainsi établir « un cadre métissé dans lequel chaque élément du matériel [biographique] peut-être interprété selon l’une ou l’autre logique » (Nathan 1986:126). Un tel dispositif facilite la mise en place d’un « espace intermédiaire » qui fait intervenir la culture comme « levier thérapeutique » et permet de révéler des conflits interpersonnels et intrapsychiques (Laplantine 2007 ; Streit, Leblanc, Mekki-Berrada 1998). Les ethnopsychiatres cliniciens procèdent souvent eux-mêmes à des « mini ethnographies » (« mini ethnography » ; Kleinman et Benson 2006) en se mettant « à l’école des gens qui consultent, pas l’inverse » (Nathan 2007). Ces mini ethnographies ont pour outil les « modèles explicatifs de la maladie » (« Illness Explanatory Models » ; Kleinman 1988) qui ont pour but d’être à l’écoute des perspectives des patients pour mieux explorer leur culture ainsi que les dimensions sociales et culturelles de la maladie mentale. En plus d’explorer la dimension culturelle du désordre, l’ethnopsychiatrie cherche à mieux comprendre la dimension psychiatrique des cultures tout en évitant de sur-psychiatriser la culture et de sur-culturaliser la psychiatrie (Laplantine 2007). Dans tous les cas, dès le début de la discipline qu’il a fondée, Devereux (1977) proposait une perspective « complémentariste » encore très utilisée aujourd’hui. Celle-ci exige le recours à la psychanalyse et à l’anthropologie de façon non simultanée, en ce sens que l’ethnopsychiatre est appelée à d’abord épuiser son recours à l’une des deux disciplines avant de se référer à l’autre, et ce, de façon constante. La méthode complémentariste s’accompagne nécessairement de la « décentration » qui est une attitude ou un mécanisme incontournable, qui force le thérapeute à identifier et à minimiser, dans la rencontre clinique, l’impact de sa subjectivité "égocentrée" ou "sociocentrée". En somme l’ethnopsychiatrie, telle que sommairement abordée ici, est un espace culturel où convergent les savoirs nosologiques, étiologiques et thérapeutiques, tous culturellement situés, et qui prend pour objet le « désordre » mental, social et cosmogonique; elle est aussi une discipline anthropologique qui se propose d’étudier ces espaces culturels ; elle est enfin une pratique clinique. Il s’agit de trois pans indissociables et constitutifs d’un même trièdre.
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Sliwinski, Alicia. „Globalisation“. Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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Melliti, Imed, und Abdelhamid Hénia. „Anthropologie indigène“. Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.003.

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Dès son invention, la catégorie « indigène » est une catégorie beaucoup moins savante que politique. « C’est la colonisation qui fait les indigènes », écrit René Gallissot. Sans être tout à fait des « primitifs », ces indigènes sont supposés être d’une espèce différente qui conserve des traits d’exotisme et de sauvagerie visibles dans la culture et les modes d’organisation sociale. Le propre de la catégorie indigène est d’être issue de la frontière coloniale : les indigènes le sont dans la mesure où ils sont justement, et en même temps, des sujets des empires coloniaux. Comme le montre R. Gallissot, la généalogie du mot indigène est complexe et procède d’une juridicisation d’une catégorie au départ naturaliste, donnant lieu en définitive à une classe juridique elle-même naturalisante et naturalisée. La fabrique juridique de « l’indigénat » comme statut en perpétuel recomposition au fil de l’histoire coloniale, et de ses relais institutionnels, administratifs et politiques, fait que la société coloniale est une société divisée en deux classes de populations et d’institutions : des sujets infériorisés et des citoyens à part entière, et respectivement des modes d’administration, des régimes juridiques et des juridictions spécifiques (Gallissot 2006). Ainsi l’«indigénat » est un statut stigmatisé et stigmatisant. La colonisation et le colonialisme étant perçus de plus en plus comme des objets historiques révolus mais avec des relents persistants, la catégorie « indigène » tend à être dégagée de son stigmate. Aujourd’hui, un courant d’« indigénisation » des savoirs prétend même s’en emparer en le retournant. Cette démarche est présentée comme le moyen de dessiner une posture méthodologique permettant d’opérer un déplacement dans le champ des recherches en sciences sociales en les dégageant de tout hégémonisme ethnocentrique. Quel bilan pouvons-nous dresser des pratiques empiriques propres à ce courant ? Dans quel contexte épistémologique s’inscrit-il ? Qu’en est-il du piège identitaire qui le guette ? L’indigénisation est-elle une pratique réservée exclusivement aux chercheurs indigènes ou autochtones et quel statut accorde-t-elle aux concepts et paradigmes produits par la communauté scientifique internationale ? Les soi-disant chercheurs autochtones ne sont-ils pas en passe d’inventer leurs propres « indigènes », en décrétant le déclassement d’une partie de la communauté scientifique ? L’idée de l’indigénisation vient à la suite de plusieurs tentatives de renouveaux épistémologiques. La « décolonisation des savoirs » introduite par les Postcolonial Studies anglophones a montré que la décolonisation n’est pas seulement une action politique, mais également une action épistémologique. A cela, il faut ajouter la critique de l’orientalisme par Edward Saïd (1980), les différentes écoles qui ont amorcé une tentative de construire le savoir à partir du « bas » (view from below) ou de « l’intérieur », ou de faire de la recherche du côté des acteurs, ou encore au « ras de sol » (Revel 1989). C’est dans la même perspective que s’inscrivent la contribution des Subaltern Studies en Inde (Pouchepadass 2000 ), l’« écriture de l’histoire » par Michel de Certeau (2002) et sa sociologie de l’« invention du quotidien », la reconstitution de la « vision des vaincus » par Nathan Wachtel (1999), la microstoria italienne, l’analyse « du point de vue de l’indigène » (Geertz 1986), et l’analyse des « armes du faible » par James C. Scott (1985). Les Latinos Studies, les Gender Studies, les Black Studies, sont autant de courants qui ont contribué à la poursuite de cet élan novateur. Le dernier en date est le courant représenté par le Manifeste de Lausanne. Pour une anthropologie non hégémonique (Saillant, Kilani, Graezer Bideau 2011). Indigéniser consisterait à répondre à la question de savoir comment penser une société sans être le porte-parole d’interprétations hégémoniques ou surplombantes venant souvent de l’extérieur. Cela suppose aussi le dépassement de la dichotomie «indigène»/«occidental» en se dégageant des rapports de force historiques liés à ces deux catégories, telles qu’elles étaient forgées dans le contexte colonial. La propension à l’indigénisation des savoirs a parfois tourné au discours identitaire, notamment chez les «sociologues arabes» (Melliti 2006 ; 2011). Il existe une tension à l’arrière fond du débat autour de la question d’arabisation des sciences sociales d’une manière générale. L’autre usage de l’indigénisation obéissant à des raisons exclusivement identitaires serait de dire que seuls les indigènes seraient les mieux placés pour rendre compte des réalités locales. Prenant sa source dans le nationalisme postcolonial, ce courant est obnubilé par l’idée de décoloniser les sciences sociales. Pour les défenseurs de ces courants, seul l’indigène serait capable de mieux étudier les sociétés anciennement colonisées. Il va sans dire que, dans ce contexte précis, la validité scientifique des résultats obtenus est incertaine. Une autre manière de comprendre l’indigénisation serait de l’assimiler à une posture méthodologique et à une démarche adoptée par tout chercheur quelle que soit son origine. De ce point de vue, l’altérité du chercheur n’est guère perçue comme un handicape pour une meilleure intelligibilité des réalités sociales plurielles qu’il se donne pour objet (Godelier 2007). Que le chercheur soit indigène (de l’intérieur) ou non, la question n’est pas là. Avec l’indigénisation des savoirs on insiste sur la manière dont les objets relatifs aux sociétés locales sont construits, pensés et traités. Il s’agit de partir de l’intérieur, c'est-à-dire des « concepts proches de l’expérience » pour « voir les choses du point de vue de l’indigène », comme le précise Clifford Geertz (1986 : 73-74). Pour ce faire, il faut voir selon lui les expériences des indigènes « dans le cadre de leur propre idée de ce qu’est la personne » ; autrement dit, comment ils « se voient eux-mêmes » et comment ils « se voient les uns les autres ». Et Geertz d’ajouter : « […] pour Java, Bali et le Maroc, au moins, cette idée diffère sensiblement non seulement de la nôtre, mais de façon non moins dramatique et non moins instructive, de l’une à l’autre » (Geertz : 76). Les effets des postures ethnocentriques empêchent de bien comprendre les sociétés locales, dans la mesure où ils déplacent la manière de penser ces sociétés vers des paradigmes et des catégories inventés sous d’autres cieux. Les approches ethnocentristes adoptées pour analyser les réalités locales peuvent être dues à des chercheurs aussi bien venus du dehors que du local. L’ethnocentrisme n’est pas spécifique à l’Occident. Récusant la dérive identitaire, l’indigénisation des sciences sociales consiste à transcender les langues par lesquelles les chercheurs s’expriment, les antinomies, comme centre et périphérie, local et global, etc. Elle participe également à la construction d’un savoir universel, mais non un «universel occidental » (Detienne 2005). L’indigénisation ne repose pas sur la condamnation, voire la négation de la « pensée occidentale », mais plutôt sur sa « décentralisation », comme l’écrivent les auteurs du Manifeste de Lausanne. La conversion des théories nées dans les centres de production scientifique en théories voyageuses, phénomène non nouveau, devient une véritable stratégie de connaissance. Ainsi, les outils d’analyse, paradigmes et concepts forgés dans le monde occidental ne sont pas rejetés par les tenants de ce courant. L’indigénisation du savoir se présente ainsi comme un projet épistémologique qui se démarque de celui postcolonial qui cherche à « décoloniser », ou encore de celui qui cherche à « désoccidentaliser » les savoirs. Qu’elle soit utilisée par l’ancien colonisateur ou l’ancien colonisé, la « décolonisation » est toujours quelque part entachée d’un substrat idéologique. L’idée de « désoccidentalisation », elle aussi, n’échappe pas à la même dérive. L’usage de ces mots dénote que le dépassement des catégories antinomiques (« colonisateurs » vs « colonisés », « Occident » vs « Orient », « Nord » vs « Sud », « centre » vs « périphérie », etc.) n’est pas encore totalement consumé. Il sous-entend que l’on reste toujours, d’une manière ou d’une autre, prisonnier de la perception ethnocentriste (Goody 2010).
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Martig, Alexis. „Esclavage contemporain“. Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.
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Costa, Rosalina Pisco. „Cookbooks, High-tech Kitchens, and Gender Culture: Addressing the Sugar and Spice in Contemporary Couple Relations“. M/C Journal 16, Nr. 3 (23.06.2013). http://dx.doi.org/10.5204/mcj.652.

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Ingredients: Men, Women, Modern Kitchens, and the Gender Culture For working couples, the end of the day brings to the middle-class family with children the need to prepare the evening meal. Beyond an instrumental task to be performed, the kitchen space is hereafter the locus where the gender culture becomes visible. Who cooks? How does he/she cook? How good does he/she cook? In answering these questions, two main variables of context have to be clearly addressed. Firstly, contemporary gender culture promotes both men and women as “equal potential cookers.” Claims for gender equality are pervasive in the kitchen space, traditionally occupied by women, whose socialisation to be a “perfect housewife” served as a guarantee that they would “naturally” be good cooks, as well as good wives and mothers (Parsons and Bales). Currently, however, because individuals are now less defined by the traditional gender roles (Beck, Giddens, and Lash), one can expect either the man or the woman, or both, to prepare meals. From “sacrifice to gift” (Kaufmann), the possibilities are as numerous as the individuals who carry with them different and multiple socialisation processes that they differently mobilise in distinctive settings (Lahire). Secondly, the space of the kitchen has never been so technologically advanced as today. Contrary to images of a tiring, time-consuming, and demanding family workspace, the contemporary kitchens are equipped with such machinery assuring for efficiency, time domain, and aesthetic appeal (Daly, Gillis, Kaufmann, and Silva). Moreover, a paraphernalia of highly sophisticated equipment promises to help even the most awkward to be a successful and impressive chef. Nonetheless, the kitchens’ space has not ceased to be a profound and complex arena of family life, intimacy, and sociability (Southerton). Additionally, tradition, cultural heritage, knowledge, expertise, tenderness, pleasure, love, passion, and even sex: those are some of the “ingredients” with which media and popular culture socially construct the kitchen’s space (see for instance, the films Woman on Top, and Eat Pray Love, and television series Hell’s Kitchen featuring chef Gordon Ramsay). In this paper, I analyse the exploitation of the cookbook as an instrument used by some women aiming to encourage a greater participation rate among men in the cooking task. To study this topic was not an initial aim of research. Instead, it has emerged in the broader context of a previous sociological research devoted to the study of family practices (Morgan, Family Connections and Rethinking Family Practices), specifically family rituals within Portuguese middle-class families (Costa). Data was collected through episodic interviews (Flick) applied to both men and women with at least one child between the age of 3 and 14 years old. In this major study, a theoretical sample (Glaser and Strauss) of 30 individuals (with a mean age of 38 years old) were asked to describe in detail their “normal” and “special” moments or days. Through a subsequent content analysis (Bardin) carried out with the qualitative software NVivo (developed by QSR ©International), the cooking task has emerged from the data as a meaningful category. Findings presented and discussed hereafter are based upon the interviewees’s accounts that focus on a very circumscribed phase of their daily life, namely when they arrive home at the end of the day and need to prepare a “good,” “quick” meal. Particularly, in the case of the men’s accounts, the mention to the ways women urge men to participate (more) in the cooking tasks become prominent when talking about the use of the Bimby and it’s correlated recipe book. The Bimby (Thermomix) is a multi-function food processor intended for domestic use, commercialized by German company Vorwerk since the 1970s, yet only more recently having gained wide popularity in Portugal (Truninger). In short, this text focuses on the cookbook and related “mundane practices” (Martens) within the context of the appropriation of high-tech equipment in the kitchen to discuss the power of the socialisation of gender. Our argument is that cookbooks can be a way to dissipate the old difficulties that men, particularly, face in the kitchen; and at the same time, their use (and misuse) reinforces the persistence of some gaps due to previous and unequal socialisation regarding cookery as a skill. Preparation: Places, Spaces, Tasks, and (Traditional) Social Roles When arriving home early in the evening, both men and women usually occupy different spaces and perform different tasks, thus assuming distinctive social roles (Costa). Notwithstanding some recent changes causing a greater participation of men in domestic life (Wall, Aboim, and Cunha), Portuguese families still experience a very unequal household division of labour. At the same time that Portuguese women participate strongly in the paid work economy, especially on a full-time basis, they also undertake the majority of the household chores—both in number and time spent in doing so—such as the regular tasks of cooking, washing, and cleaning (Aboim, Wall and Amâncio). In most cases analysed in this study, there also remains a clear division of tasks concerning the preparation of the daily evening meal. Whereas the woman frequently prepares the evening meal, the man more often performs complimentary tasks such as setting the table for dinner and, afterwards, putting the dishes in the dishwasher and removing them once washed. Underlying this, couples seem to have negotiated an “agreement of exchange,” where women are responsible for a particular task, while men preferably “assume” or “choose another one.” Hence, insofar as women assume the task of cooking on a regularly basis, the participation of men in the preparation of meals is far more episodic (for example, at the weekend, for parties, at Christmas time or on some other special day or occasion). This can explain why men more often refer to the exact content of the daily meals they prepare as relatively “simple” and “fast”—dishes such as “grilled,” “tidbits,” “fries,” or precooked food for microwave are common. The “unpreparedness” or “lack of practice” of men and, consequently, the “greater experience” and/or “preparation” of their wives/partners are, coincidentally, evoked to justify why men do not participate more in the meal preparation. Both men and women refer either to the “tradition” or to a certain “naturalisation” of the women’s skills as the main arguments for the way they share tasks around the evening meal. Actually, most of the men who were interviewed admitted not being “ready” or “prepared” to perform specific tasks once married or living with a partner. The “blame” seems to be in the fact that they were not socialised to clean, wash, or cook when unmarried. When living with their parents, they were responsible for only minor tasks like tidying up their rooms, making their beds, or taking out the garbage. At other times, they may have “aided” their parents, yet only when “asked to do so.” In fact, when compared to women, these men were not domestically socialised as children or teenagers. Let us also remember that many came directly from their origin families into a procreation family. Thus, when they entered into a marital status, the task of cooking passed “automatically and intuitively” from their mothers into the hands of their wives/partners. Only with the (rare) deliberate refusal of the woman to cook does the male’s unpreparedness to cook become an issue and (may be) regarded as a problem in the couple’s relationship. The unpreparedness of males to cook is particularly evident in the absence of women, notably in post-divorce situations. Those who had performed cooking tasks previously or during the marriage were usually better prepared. For others, carrying out these tasks, either by choice or by imposition (for example, due to financial difficulties in the post-divorce period), meant facing many internalised social constraints. The support from close female figures (mother, friends, girlfriend, or colleagues) seems to be crucial in the path of self-instruction. The cookbook is both a new and old instrument that (also) serves this purpose. Variation: Bringing Men into the Kitchen with Cookbooks At this point, a variation is introduced in the gender division of labour related to the food preparation noted above. It is true that the generalisation of technology for cooking has followed in time the entry of men into the kitchen. In this context, I now turn upon specific accounts of men when referring to the use of the Bimby (Thermomix) in association with its recipe book. This food processor combines the functions of various utensils and small kitchen appliances: “it minces, chops, purees, weighs, stirs, grates, grinds, blends, cooks and simmers; in fact, it does the work of at least twelve kitchen devices and practically cleans itself when food preparation is done” (Vorwerk). Additionally, in order to be exploited to the fullest, the Thermomix comes with a cookbook whose instructions should be, it states, strictly followed. With this appliance, offering 12 functions in one single product, one can cook “everyday meals or elaborate menus, European or Asian specialties” (Vorwerk), with the guarantee that including soups, main courses and desserts, “everything turns out delicious” (Vorwerk). Pedro is 35; he has been married since 2000 and is the father of two boys, one 7 and the other 4 years old. His wife offered him this machine and corresponding cookbook with the aim of “encouraging” him to undertake some cooking tasks. However, he admits, “the result was only partially achieved.” He points out: “I can cook with the Bimby ... and even more through the Bimby; I admit, than with pots and all that.” Although strictly following the cookbook, Pedro recognises that he always “needs more time [than his wife] to make things work well in the kitchen.” Pedro feels that he lacks the “experience” and “training” that enables his wife to cook everything “very fast”: “Cooking very [emphasis added], very fast, honestly: I can’t! She can do it even when she is in a hurry ... If I have to read the recipes ... I have to take enough time to read and interpret them! And she ... she usually does it ... she doesn’t even have to think about it!” The gift of the Bimby was a purposeful means of trying to overcome some of the difficulties Pedro has in the kitchen. Metaphorically, I envisage it as a kind of “sugar” aimed to sweeten Pedro’s lack of cooking skills: “She [his wife] offered me the Bimby but ... the problem, I already told her ‘I could cook, but you have to give me enough time to cook!’”. Surprisingly in relation to such a piece of equipment that promotes itself as “the most superior kitchen appliance” (Vorwerk), using it is not simple for Pedro. The explanation, again, seems to be in the fact that his wife—in his perspective—does everything so “routinely” and in such an “intuitive” way that he can’t follow her example, despite using the cookbook. Additionally, his “inexperience,” “uncertainty,” and “slowness” sometimes rouses a lack of patience in his wife who, in turn, embodies all the opposite attributes. Sometimes, he says, the situation comes to a point where she tells him: “at this pace, it’s not worth it!” These are the cases where the kitchen overflows to an arena of tension, eventually even conflict, between knowing and doing (Casimiro). Pedro then “gets annoyed,” especially when his wife wants to set a pace he cannot keep up with: “Often I tell her ‘if you want to explain things to me, you have to waste some time with it.’ If you do not want to waste time, it [my cooking] is not worth it!”. Rui is 34, lives in a de-facto union and is the father of two boys, one four years of age and the youngest one-year-old. His example adds to the case of Pedro. The Bimby is also the “only cooking experience” Rui has beyond the grill. He admits he uses it, especially to cook soups for his youngest child, but still he prefers to leave his wife responsible for that task while he performs others. He recognises that using the Bimby, the task of cooking the soups is “fairly easy.” However, not everything runs smoothly: “Once I forgot to add water [laughs]; nonetheless, it went well [laughs]; it was not so bad! [laughs]”. The irony is that Rui reveals how he generally prefers to leave the kitchen to this wife: I have a script for kitchen because we have the famous Bimby, you’ve heard about it, right? Ok! I have a cookbook with a script of how to make the soup ... Honestly, I have done it four or five times, no more than that. I’d rather clear up the kitchen, wash the baby bottles, clean up the room, to put one of the kids to bed; these are my evening’ tasks. Not the soup because I ... I ... I even strive to do it ... but the true is that it does not always run smoothly. Both Pedro and Rui reveal the tensions some men face when appropriating kitchen appliances in the context of the contemporary couple’s relationships claiming of equality. Purposely used by some women as a dose of “sugar,” it eventually ends up to “spicing” rather than “sweetening” the relationship. At first sight, the use of the cookbook enables even the most unprepared individual to succeed in the kitchen. Nonetheless, as in the above cases, some men carry with them the (absence) of a socialisation for cooking that strongly shapes their use (and misuse) of the cookbook. The evoked arguments strongly emphasise the “tradition,” “experience,” “training,” “practice” and “mastery” they lack when compared to women. While this can be the epicentre of existing tensions between the couple, it underlines subtle yet profound socialisation processes, internalised values, and social roles. In questioning these complex relations, the transforming power of the cookbook has to be put in relative terms, since it allows—at least sometimes—for only a skin-deep change. Serving: The Cookbook—Sugar or Spice? Notwithstanding the several possible approaches to gendered culture in the kitchen, this text had no quantitative, generalisation, class, or culture comparative purpose. Instead, through a qualitative and in-depth approach, its main goal was to explore both the power and the limits of the cookbook as an instrument sometimes used by women aiming a greater participation of men in the cooking tasks. This arises as a particularly interesting issue in a context where men admitted that they were not domestically socialised as children or teenagers to clean, wash, or cook and, additionally, many of them went directly from their origin families into a procreation family. Summing up, cookbooks are not magical devices that can erase, at once, the complex and profound socialisation processes, internalized values, and social roles. In context, the cookbook can be either “sugar” or “spice” at the top of the gender culture. While, at the forefront, it can be purposely used by women to overcome some of the hardships men face at the kitchen; in the background its use (and misuse) reinforces the persistence of some gaps (still) unveiled through a previous and wider socialisation for cooking. More and more visible in contemporary society as either family or cultural heritage artefacts, media products or scientific outputs, cookbooks remain a site of endless interest, and this is also true in the sociological enquiry. In this article, analysing the use of a specific cookbook by men provides a forum through which the gender cultures can be examined in a simultaneously creative and fruitful way. As in the kitchen, one just has to “light the stove”. References Aboim, Sofia. “Gender Cultures and the Division of Labour in Contemporary Europe: A Cross-national Perspective.” The Sociological Review 58.2 (2010): 171–96. Bardin, Laurence. L’Analyse de Contenu. Paris: PUF, 1977. 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