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Zeitschriftenartikel zum Thema „Divisions de géographie“

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Georgikopoulos, Ioannis. „Géopolitique de la religion chrétienne orthodoxe“. Les Analyses de Population & Avenir N° 49, Nr. 2 (05.06.2024): 1–36. http://dx.doi.org/10.3917/lap.049.0001.

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Alors qu’un véritable schisme s’est produit à la fin des années 2010 au sein de la chrétienté orthodoxe, il importe de comprendre les stratégies d’influence et les divisions géopolitiques qui caractérisent le paysage confessionnel orthodoxe. Dans ce dessein, le schisme des années 2018-2022 ne peut se comprendre sans d’abord analyser les dimensions géopolitiques des questions spirituelles et confessionnelles, donc l’histoire et la géographie d’une religion chrétienne orthodoxe aux prises avec des antagonismes liés aux évolutions géopolitiques des territoires où elle est présente. Au plan qualitatif, cela permet d’affirmer l’importance, parfois négligé à tort, du fait religieux dans les relations internationales et, au plan quantitatif, de prendre la mesure de l’étendue des chrétientés orthodoxes.
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Souza, Clara Lúcia Francisca, Rosane Borges de Oliveira, Diego Nascimento Mustafé, Keila Alves Campos Nunes und Eliana Marta Barbosa de Morais. „O CERRADO COMO O “BERÇO DAS ÁGUAS”: potencialidades para a educação geográfica“. Revista Cerrados 17, Nr. 01 (17.02.2020): 86–113. http://dx.doi.org/10.22238/rc244826922019170186113.

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Este artigo tem como objetivo discutir a importância hidrológica do Cerrado e do seu conhecimento no processo de ensino-aprendizagem na Geografia Escolar. Discutir o Cerrado a partir do termo “berço das Águas”, requer a compreensão de que, embora a água seja um recurso natural renovável, sua dinâmica de circulação no ambiente tem sido afetada pela sociedade, comprometendo sua qualidade e disponibilidade. Para alcançar esse objetivo, foram realizadas pesquisas bibliográficas, relativas aos temas Cerrado, ensino de Geografia e impactos ambientais, e análises de dados primários, disponibilizados pela CPRM, ANA, IBGE e EMBRAPA. Com o intuito de apresentar os resultados obtidos, estruturou-se o presente artigo em três tópicos. No primeiro, discute-se as potencialidades hídricas do domínio morfoclimático do Cerrado. Na sequência, aborda-se os recursos hídricos e sua importância para o Cerrado. Por fim, apresentam-se algumas possibilidades para a conservação desse domínio por meio do ensino de Geografia. Diante disso, conclui-se que, o uso correto dos recursos hídricos requer a construção do conhecimento sobre o Cerrado na Educação Básica. E que a análise em torno dessa temática não pode ser encaminhada criando cisões entre problemas ambientais e sociais, pelo contrário, deve primar pela conscientização, no sentido da construção de cidadãos autônomos. Palavras-chave: Cerrado. Ensino de Geografia. Conservação. THE CERRADO AS THE "BERRY OF THE WATERS": potentialities for geographical education ABSTRACT This article aims to discuss the hydrological importance of the Cerrado and its knowledge in the teaching-learning process in School Geography. Discussing the Cerrado from the term "cradle of Waters" requires the understanding that, although water is a renewable natural resource, its dynamics of circulation in the environment has been affected by society, compromising its quality and availability. To achieve this objective, bibliographic research was carried out, related to the Cerrado, geography teaching and environmental impacts, and primary data analyzes made available by CPRM, ANA, IBGE and EMBRAPA. In order to present the results obtained, the present article was structured in three topics. In the first, we discuss the water potential of the Cerrado morphoclimatic domain. In the sequence the water resources and its importance for the Cerrado. Finally, some possibilities are presented for the conservation of this domain, through the teaching of Geography. Therefore, it is concluded that, the correct use of water resources requires the construction of knowledge about the Cerrado in Basic Education. And that, the analysis, around this issue, can not be addressed by creating divisions between environmental and social problems, but, on the contrary, should be based on awareness, in the sense of building autonomous citizens. Keywords: Cerrado. Geography Teaching. Conservation. LE CERRADO COMME LE “BERCEAU D’EAUX”: des potentialités pour l’éducationographique RÉSUMÉ Cet article a l’objectif de discuter l’importance hydrologique du Cerrado et as conaissance à l’enseignement de Géographie à l’école. Discuter le Cerrado avec le terme “Berceau d’eaux” il faut avoir la compréhension de la dynamique de la circulation à l’environnement que compromet la qualité et la disponibilité de cette ressource naturel, même s’il est renouvelable. Pour atteindre cet objectif, on a fait des recherches bibliographiques sur les thèmes Cerrado, l’enseignement de géographie, des impacts environnementaux et des analyses de données primaires, disponible par CPRM, ANA, IBGE et EMBRAPA. Avec l’intention de présenter les résultats obtenus, on a structuré l’article en trois sujets. D’abbord on a discute des potentialités de l’eau. Après on approche les ressources en eau et son importance pour le Cerrado. Enfin, on a présent quelques possibilités pour la conservation de ce domaine au moyen de l'enseignement de Géographie. Il est conclu que l’utilisation correcte des ressources en eau nécessite de la construction de la connaissance sur le Cerrado à l’école elementaire. L’analyse sur ce thème ne peut pas créer des divisions entre des problèmes environnementaux et des problèmes sociaux, au contraire, il faut considérer la prise de conscience pour la construction des citoyens autonomes. Mots-clés: Cerrado. Enseignement de Géographie. Conservation.
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Roncayolo, Marcel. „Histoire et Géographie : Les Fondements D'Une Complémentarité“. Annales. Histoire, Sciences Sociales 44, Nr. 6 (Dezember 1989): 1427–34. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1989.283662.

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Les circonstances ont voulu qu'en remettant en question la division et le groupement des disciplines dans l'enseignement du second degré, historiens et géographes aient été amenés à s'interroger sur le sens de leur traditionnelle association. Héritage embarrassant ou injustifié ? Ou, au contraire, alliance bienvenue, en raison de la complémentarité des deux enseignements ? De nombreux côtés, c'est dans la seconde direction que débats et conversations paraissaient s'orienter. Est-il sans raison de s'interroger, au-delà des dispositions pratiques destinées à de jeunes élèves, sur les rapports de l'histoire et de la géographie comme disciplines de recherche ?
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Frenette, Jean-Vianney. „La recherche d’un cadre régional au Québec méridional : quelques étapes, de 1932 à 1966“. Cahiers de géographie du Québec 17, Nr. 40 (12.04.2005): 69–84. http://dx.doi.org/10.7202/021106ar.

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La division du Québec en régions a suivi un processus qui s'inspire de l'évolution du concept de région à la fois en Amérique du nord et en Europe. L'auteur étudie les caractéristiques et la signification des divers découpages adoptés au Québec depuis les années 30 jusqu'aux divisions administratives de 1966. L'étude permet également de dégager le rôle fondamental joué, lors de la recherche de cadres régionaux, par les géographes et aussi par les administrations provinciale et fédérale.
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Brosseau, Marc. „Régions et régionalisation dans les manuels de géographie : l’exemple de l’Outaouais, 1804-1957“. Cahiers de géographie du Québec 33, Nr. 89 (12.04.2005): 179–96. http://dx.doi.org/10.7202/022029ar.

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L'auteur retrace quatre étapes dans l'évolution de la division régionale du Québec dans les manuels de géographie utilisés au Québec entre 1804 et 1957. L'étude de l'Outaouais illustre la séquence et les modalités du découpage régional mis en oeuvre par la littérature scolaire. On peut y suivre l'émergence de l'idée d'une région outaouaise et son impact sur la population. L'article tente d'établir le rapport qui existe entre la trame de l'exposé régional, l'idée générale de région qu'il suggère et l'image particulière de celle-ci au fil des années. L'étude des manuels souligne ainsi quelques aspects de la fonction sociale de la géographie scolaire.
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Génolini, Jean-Paul. „L’éducation citoyenne au collège : Construire un « autre regard sur le handicap »“. Les dossiers des sciences de l'éducation 23, Nr. 1 (2010): 45–59. http://dx.doi.org/10.3406/dsedu.2010.1177.

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La recherche analyse l’effet des Unités Pédagogiques d’Intégration (UPI) sur les représentations et usages du handicap dans l’éducation citoyenne au collège. Dix neuf enseignants d’histoire et de géographie sont interviewés dans 6 collèges UPI et 5 sans UPI. L’analyse lexicale (Alceste) montre que les images du handicap sont sous-représentées chez les enseignants en collèges UPI. Les représentations de la déficience physique et mentale sont, selon les contextes, en rapport avec des stratégies de «faire face » qui limitent la stigmatisation et reproduisent la division du travail éducatif.
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Bergounioux, Gabriel. „Antoine Meillet, Marcel Cohen et la sociologie du langage“. Langages N° 233, Nr. 1 (06.03.2024): 27–42. http://dx.doi.org/10.3917/lang.233.0027.

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Prenant ses distances avec la psychologie et les courants culturalistes, Meillet a fait le choix de rejoindre l’équipe de l’ Année sociologique de Durkheim de 1905 à 1912. Après la Première Guerre mondiale, il a concentré son attention sur la géographie des langues, leurs antagonismes et leur institutionnalisation plutôt que sur leur stratification interne. À l’inverse, quand son élève Cohen a repris la question dans une perspective marxiste, il a cherché quelles variations résulteraient d’une division en classes sans mettre à l’épreuve sa théorie par un travail d’enquête sur le français. Ses propositions ne se sont imposées ni en France ni à l’international.
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ZNAEŠEVA, Elena. „Le terme narečie comme miroir des discordances théoriques en géographie linguistique“. Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, Nr. 49 (28.08.2016): 5–14. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2016.397.

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L’article aborde le terme russe narečie [‘idiome, dialecte’] tel qu’il fut développé dans les ouvrages des linguistes russes du dernier tiers du XIXe et du XXe siècle: I.I. Sreznevskij, V.I. Dal’, N.N. Durnovo, N.N. Sokolov et D.N. Ušakov. Ce terme, courant dans les ouvrages aussi bien des linguistes russes fondateurs de la dialectologie que des dialectologues modernes pour désigner des unités de division dialectale est défini de manière floue comme «groupe dialectal» ou «déviation par rapport à la langue écrite de référence [‘obrazcovyj’]», alors qu’il cache une longue histoire de discordances théoriques relevant de la dialectologie linguistique et divisant nombre de linguistes russes et européens.
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Bichurina, Natalia. „«Le francoprovençal» et «la langue arpitane»: aux origines des divisions concurrentes de l’espace linguistique et sociopolitique“. Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage, Nr. 49 (28.08.2016): 125–44. http://dx.doi.org/10.26034/la.cdclsl.2016.413.

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Dans cette contribution, il s’agira de comprendre comment, à travers le temps, les idées linguistiques ont servi à instaurer de nouvelles divisions de l’espace, géographique ainsi que culturel et sociopolitique, pourquoi, pour qui et dans quels buts. Les langues, vues comme des entités délimitées et clairement circonscrites, et dont l’existence est liée dans l’imaginaire collectif depuis le Romantisme à l’existence des nations, sont des moyens de diviser le continuum du réel. Cette étude de cas portera sur la langue «francoprovençale» ou «arpitane». En effet, depuis quelques années on peut trouver sur des cartes des langues européennes «la langue arpitane», située à la frontière entre la Suisse, la France et l’Italie.
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Dimitropoulos, Dimitris. „Limites intérieures dans l'espace grec au temps de la domination ottomane. L’aspect géographique des administrations politiques et ecclésiastiques.“ Historical Review/La Revue Historique 5 (13.01.2009): 239. http://dx.doi.org/10.12681/hr.231.

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<p>Au cours de la domination ottomane, diverses divisions de l'espace actuellement hellénique ont été appliquées, correspondant aux institutions administratives, fiscales, judiciaires, ecclésiastiques ou autres de l'Empire ottoman, ainsi que des délimitations reflétant les différences du statut de propriété de la terre et de ses usages. Dans le texte qui suit, nous étudions les moyens avec lesquels ces formations institutionnelles délimitaient leur espace, leur résistance au temps, leurs changements, leurs enchevêtrements et les différenciations de ces multiples divisions. Nous démontrons aussi le rôle et les retombées de ces différentes délimitations dans le fonctionnement de l'administration ottomane et dans la formation sociale et la vie économique des régions sous domination ottomane.</p>
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Noumen, Robert. „L’éclosion coopérative en pays bamiléké – Cameroun (1930-2010)“. Cahiers de géographie du Québec 59, Nr. 168 (10.08.2016): 433–45. http://dx.doi.org/10.7202/1037257ar.

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L’espace géographique dans lequel agissent les instruments de la coopérative importée en pays bamiléké est pour l’essentiel représenté par la province de l’Ouest, dans l’actuelle division administrative du Cameroun. La greffe de ce modèle importé dans la région se juxtapose aux structures des réseaux de la solidarité traditionnelle. Cette juxtaposition va favoriser un fonctionnement en décalage avec les codes habituels associés à la réalité concrète. Elle nécessitera, pour survivre par la suite, une double mutation intégrée au sein du même corps sociétal en réalisant, d’une part, le passage de la solidarité à la rentabilité et, d’autre part, le passage de la communauté à l’organisation.
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Pan, Yihong. „Locating Advantages“. T’oung Pao 99, Nr. 4-5 (2013): 268–300. http://dx.doi.org/10.1163/15685322-9945p0002.

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Among all the states that emerged during the Period of Division in China, the Särbi (Ch. Xianbei) Tuyuhun kingdom was the longest lasting. Why was it able to keep its ethnic and political identity for so long? Tuyuhun’s geographical location and ecological conditions in the northeast section of the Qinghai-Tibetan Plateau benefited the state in several ways. They enabled the development of a multi-ethnic power with a self-sufficient mixed economy. Its distance from major powers in North and South China and on the Mongolian steppe protected Tuyuhun from annexation and offered it space to develop. Tuyuhun’s control over the so-called Qinghai road, a branch of the Silk Road south of the Hexi corridor, raised its status as a crucial intermediary for trade and regional diplomacy during the Period of Division. Tuyuhun was able to rise and flourish when North China was weak but lost its locational advantage when caught between the unified and expansive Tang and Tibetan empires; its land was subsequently incorporated into the Tibetan empire. Understanding Tuyuhun history illuminates important interactions between nomadic and agrarian societies in the history of Inner Asia and East Asia. D’entre tous les États qui ont émergé pendant la période de division en Chine, le plus durable a été le royaume Särbi (ch. Xianbei) de Tuyuhun. Comment a-t-il réussi à préserver son identité ethnique et politique aussi longtemps? Sa situation géographique et l’écologie de la partie nord-est du plateau tibétain qu’il occupait y ont contribué de plusieurs façons. Elles ont favorisé le développement d’un système de pouvoir pluriethnique appuyé sur une économie mixte autosuffisante. La distance séparant le royaume Tuyuhun des puissances qui dominaient la Chine du Nord et du Sud et la steppe mongole le protégeait des tentatives d’annexation et lui laissait un espace de développement. En contrôlant la “route du Qinghai” — une branche de la Route de la Soie au sud du corridor du Hexi —, L’État Tuyuhun a acquis le statut d’intermédiaire indispensable en matière de commerce et de diplomatie régionale pendant la période de division. Mais s’il avait pu prospérer grâce à la faiblesse de la Chine du Nord, il a perdu son avantage géographique lorsqu’il s’est trouvé pris entre deux empires unifiés et en pleine expansion, les Tang et le Tibet, ce dernier ayant fini par incorporer son territoire. La compréhension de l’histoire des Tuyuhun met en évidence d’importantes interactions entre les sociétés nomades et agrariennes au cours de l’histoire de l’Asie centrale et orientale.
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Delmaire, Bernard. „Sven Vrielinck , De territoriale indeling van België (1795-1963). Bestuursgeographisch et statistisch repertorium van de gemeenten en de supracommunale eenheden (administratief et gerechtelijk) [ Les divisions territoriales de la Belgique (1795-1963). Répertoire de géographie administrative et de statistique des communes et des entités supracommunales (administratives et judiciaires) ], Louvain, Universitaire Pers Leuven, 2003, 3 volumes, 2106 p. 21 x 29,7 cm (pagination continue), 48,34 euros“. Revue du Nord 369, Nr. 1 (01.03.2007): VII. http://dx.doi.org/10.3917/rdn.369.0139g.

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Lucas, Thierry. „« Le roi Alexandre étant stratège »“. Bulletin de Correspondance Hellénique 145.2 (2022): 449–67. http://dx.doi.org/10.4000/11z0b.

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L’inscription IG VII, 3206, connue de longue date, est une consécration faite à Orchomène par des cavaliers béotiens de retour de l’expédition d’Alexandre le Grand. Elle n’a pas fait l’objet de nouvelle édition depuis sa première publication par P. Foucart en 1879. Le présent article vise à proposer sur quelques points de nouvelles lectures, sur la base d’un estampage du texte fait par P. Roesch dans les années 1970. Une étude prosopographique permet de constater, comme cela avait déjà été vu, que les cavaliers ne sont pas tous originaires d’Orchomène, mais plutôt d’une zone géographique plus vaste, concentrée au nord du lac Copaïs. De ce constat est tiré une hypothèse sur la division du koinon béotien en districts dès cette époque : on connaît en effet un texte comparable de Thespies, qui atteste l’envoi d’un second escadron béotien par cette cité. Le reste de la Béotie a pu fournir, sans doute, deux escadrons supplémentaires, soit au total quatre escadrons, l’effectif d’une hipparchie béotienne attesté à l’époque hellénistique. Le texte offre donc un aperçu sur l’état de la Confédération dans la période mal connue située entre la destruction de Thèbes en 335 et la division en sept districts attestée à partir de 287 environ.
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Cochrane, Christopher, und Andrea Perrella. „Regions, Regionalism and Regional Differences in Canada“. Canadian Journal of Political Science 45, Nr. 4 (Dezember 2012): 829–53. http://dx.doi.org/10.1017/s0008423912001011.

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Abstract.This article contests the concepts of “region” and “regionalism” in Canadian political science. There is widespread agreement among observers of politics in Canada that the country is divided in politically consequential ways along regional lines. There is little agreement, however, about what causes these regional divisions or, indeed, about where the lines of regional division should be drawn. As a result, rival explanations for regional differences in Canada are commonly tested against different evidence arising from different definitions of region. This article argues that “region” should be conceptualized in generalizable terms as the physical space that surrounds an individual, and that “regionalism” should be conceptualized as an affective attachment to the people, places and institutions within a geographic area. Regionalism, from this perspective, is a concept that plays an important role in driving regional differences in opinion differences rather than simply describing these differences. The article applies this argument to a study of regional differences in Canadian opinions about government involvement in the economy. The empirical analysis points to the need for the development of concepts that can be generalized across explanations and levels of analysis. Even on the single issue analyzed here, regional differences appeared to have different causes in different regions, and these different causes seemed to operate at different levels of analysis.Résumé.Cet article questionne le bien-fondé des concepts de “région” et de “régionalisme” tels qu'utilisés dans la littérature en science politique au Canada . La plupart des politologues s'entendent pour souligner l'importance des clivages régionaux dans la politique canadienne. Par contre, on s'entend moins sur l'identification des sources de ces divisions régionales, ainsi que sur la délimitation de ces différentes régions. Par conséquent, les études scientifiques des facteurs possibles qui sous-tendent les clivages régionaux sont souvent difficile a comparé puisqu'elles utilisent différentes définitions du concept de “région”. Cet article défend l'idée que le concept de “région” devrait être limité à décrire l'espace physique où se situe un individu. Par ailleurs le concept de “régionalisme” devrait inclure l'idée d'un attachement affectif aux personnes, endroits et institutions d'un emplacement géographique donné. Le régionalisme, dans cette perspective, doit être compris comme une cause des clivages régionaux, et non comme une simple description de ces différences. Cet article propose l'utilisation de cette distinction conceptuelle à une étude des différences régionales quant à l'opinion publique sur le rôle que devrait avoir le gouvernement dans l'économie. L'analyse empirique démontre l'importance de développer des concepts qui peuvent être généralisés au point de s'appliquer à différentes explications et niveaux d'analyse. Si on se fie au seul enjeu étudié dans cet article, les clivages régionaux semblent avoir différentes causes dans chacune des régions, et ces causes semblent opérer à différents niveaux d'analyse.
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Rosental, Paul-André. „Treize ans de réflexion : de l'histoire des populations à la démographie historique (France, 1945-1958)“. Population Vol. 51, Nr. 6 (01.06.1996): 1211–38. http://dx.doi.org/10.3917/popu.p1996.51n6.1238.

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Résumé Rosental (Paul- André).- Treize ans de réflexion: de l'histoire des populations à la démographie historique (France, 1945-1958) La démographie historique n'a pas été conçue dans un vacuum. Avant son succès, que nous daterons de 1958, Louis Henry se situe au sein d'un domaine fertile, dans lequel une pluralité de modèles coexistent ou s'affrontent. Durant les premières années d'après- guerre, la majorité d'entre-eux, qu'ils émanent d'historiens, de démographes voire de géographes, prennent comme matériaux les différents types de dénombrements établis dans le passé. Ce n'est que dans les années cinquante que progresse puis triomphe l'idée de reconstruire des séries statistiques, en passant par le dépouillement des registres paroissiaux. Les débats serrés qui, pendant toute la période considérée (1945-1958), portent sur la question de la périodisation, permettent de bien saisir les modalités de cette évolution. Ils montrent que, face à des programmes souvent féconds et cohérents, la seule rigueur technique de Louis Henry n'aurait pas suffi à rallier les historiens : ce sont aussi sa capacité à intégrer dans son projet les problématiques des différents protagonistes, ainsi que les divisions des historiens, qui lui ont permis d'imposer sa fameuse Méthode, et par là même de donner son envol à la démographie historique.
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LAMARCHE, Fernand. „Les fondements économiques de la question urbaine“. Sociologie et sociétés 4, Nr. 1 (30.09.2002): 15–42. http://dx.doi.org/10.7202/001406ar.

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Résumé La question du logement qui condense une bonne partie des problèmes sociaux en milieu urbain, ne peut se poser séparément de l'analyse de la production capitaliste, et surtout de celle du capitalisme immobilier. Dans un premier temps, on cherche à comprendre comment la production marchande et capitaliste entraîne la formation des grandes villes modernes. Outre: la socialisation du procès de production dans la grande industrie, un des facteurs déterminants de l'explosion urbaine apparaît dans la tendance à la concentration géographique des capitaux privés. Cette tendance n'est compréhensible qu'en référence aux lois de la circulation du capital, qui font l'objet d'une deuxième partie. Ces lois déterminent la division du capital social en différents capitaux à fonctions spécialisées. On voit dans un troisième tempii que parmi ces capitaux spécialisés, on peut compter le capital immobilier dont la fonction particulière porte sur l'organisation spatiale des activités liées à la reproduction de l'ensemble du capital. Enfin, on considère les effets que provoque le capitalisme immobilier sur le marché des terrains et la question du logement. La situation de la ville de Québec est traités à titre d'exemple.
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Vaillot, Benoit. „1870 ou l’invention de l’Alsace contemporaine“. Revue d’Alsace 149 (2023): 175–96. http://dx.doi.org/10.4000/11pjv.

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En septembre 1870, alors que la guerre franco-allemande bat son plein, la division géographique et statistique de l’état-major prussien publie une carte du « territoire du gouvernement général d’Alsace » (Das Gebiet der General-Governements im Elsass). Ce document à l’échelle 1/300 000e représente les revendications territoriales allemandes qui se résument alors à l’Alsace historique, à savoir les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Cette « carte au liseré vert » comme l’a nommée Lucien Aaron, préfigure le territoire qui se retrouvera annexé par l’Empire allemand jusqu’en 1918, en application du traité de Francfort du 10 mai 1871. L’Alsace cédée par la France à l’issue de la guerre n’est encore qu’une abstraction de papier avant qu’une commission de délimitation ne la rende tangible sur le terrain au cours des années 1870. Durant leurs opérations de démarcation, les commissaires donnent à l’Alsace ses frontières définitives, et rencontrent les populations amenées à changer de souveraineté et de nationalité.Il s’agit de retracer la « généalogie des lieux » de l’Alsace contemporaine, dans laquelle la cartographie a joué un rôle essentiel, et d’en restituer les conséquences démographiques qui la bouleversèrent durablement. Ainsi, nous souhaitons revenir sur les opérations de démarcation de l’Alsace au début des années 1870, et sur l’option de nationalité offerte à ses habitants, qui est à l’origine de la plus grande émigration de l’histoire de la région aux XIXe et XXe siècles. C’est aussi l’occasion de discuter du territoire alsacien et du sentiment national des Alsaciens dans les années 1870, afin de déterminer s’il y a face à l’annexion allemande une ou plusieurs Alsaces.
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Ngalamulume, Kalala. „Mythe, Politique et Histoire: Le Mythe De Mande Katawa Chez Les “Luluwa” Du Kasayi“. History in Africa 22 (Januar 1995): 329–47. http://dx.doi.org/10.2307/3171920.

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En Novembre 1985, à l'occasion de la finale de la Coupe du Zaire des clubs champions opposant Tshinkunku de Kananga à Bilima de Kinshasa, la “UNE” de la rubrique sportive du quotidien de Kinshasa Salongo décrivait ainsi la mobilisation des habitants de Kananga:L'hallali de guerre résonna: toutes les vieilles sorcières des BakwaKatawa et Bena Mutombo accoururent “nues” à l'appel du grand chefKalamba pour immoler Bilima.Ce reportage, qui passa presqu'inaperçu, avait pourtant un caractère hautement symbolique puisqu'il traduisait une réalité devenue banale: la division de fait du groupe ethnique “Luluwa,” qui avait cent ans d'existence, en deux groupes distincts, les Bakwa Katawa et les Bena Mutombo.Ce constat nous poussa à en savoir davantage sur les origines du groupe ethnique usager du Ciluba appelé “Luluwa,” sur les influences que le groupe a subies, la stabilisation de sa dénomination, le moment privilègié de la création de ce groupe, et enfin la dynamique de sa scission en deux groupes presque antagonistes. Notre hypothèse de travail est que l'administration coloniale n'a pas créé de toutes pièces un groupe ethnique ex nihilo; elle a mis en place un cadre et des institutions qui ont permis l'élargissement de l'identité ethnique existante à un ensemble plus grand. Il en est résulté un “centre“ et une “périphérie.” Le centre comprend les descendants de Mande Katawa (Bena Kapuku, Bena Mande, Bena Mukadi, et Bena Mukangala), les descendants de Ntiite Maloba, et ceux de Muena Mushilu; ces clans entourent en quelque sorte la ville de Kananga. La “périphérie” comprend tous les clans qui ont en commun l'éloignement géographique de la ville de Kananga, et done un accès un peu tardif à la modernité.
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Lasorak, Natacha. „Paradoxes du dépaysement dans The Shadow Lines d’Amitav Ghosh (1988) : un processus de (dé)familiarisation ?“ Textures, Nr. 24-25 (12.12.2023): 337–49. http://dx.doi.org/10.35562/textures.285.

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The Shadow Lines (1988), d’Amitav Ghosh, est un récit d’expatriations croisées, comme autant d’expériences de défamiliarisation répétées. Les membres de la famille du narrateur sont en proie à ces déplacements depuis l’exil de sa grand-mère qui, avant la Partition en 1947, quitte Dhaka pour s’installer à Kolkata. Les générations suivantes feront elles aussi l’expérience de l’immigration, dans une errance entre Londres, Kolkata et Dhaka qui convoque la période précédant l’Indépendance de l’Inde mais aussi la Seconde Guerre mondiale, les années 1960 et la fin des années 1970. La notion de dépaysement s’inscrit alors dans un paradoxe : si l’immigration crée des situations de dé-paysement (changement de pays), il semblerait pourtant que les expériences les plus dépaysantes prennent place lors le retour au lieu d’origine (« home »). La division du roman en deux parties, « Going Away » et « Coming Home », suggère que le récit met en scène le retour à un espace familier, au foyer (« home »). Pourtant, le récit du retour est souvent l’expérience d’une défamiliarisation abrupte, qui s’inscrit au sein même du pays et du paysage de l’enfance, comme en témoigne le « homecoming » de la grand-mère du narrateur à Dhaka. À l’inverse, lors de voyages en pays inconnus, alors que les lecteur·rices auraient pu s’attendre à la surprise du dépaysement, les constructions de la mémoire créent un effet de déjà-vu, comme si le paysage était déjà familier, appréhendé par l’histoire et les histoires. Sur le plan narratif et textuel, la fragmentation géographique et chronologique déroutante, qui trouble le paysage du livre, interdit toute linéarité et propose une expérience de dépaysement aux lecteur·rices. Cette présentation s’interrogera sur la façon dont les déplacements du roman subvertissent le sentiment de dépaysement, sans se limiter à l’expérience de dé-paysement (changement de pays).
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Hinnewinkel, Jean-Claude, und Hélène Vélasco-Graciet. „Du terroir au territoire : le sens politique et social de la fragmentation géographique des vignobles (From "terroir" to territory : wine geographical division can be political and social as well)“. Bulletin de l'Association de géographes français 81, Nr. 2 (2004): 219–29. http://dx.doi.org/10.3406/bagf.2004.2384.

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Penkala, Alina, Ilse Derluyn und Ine Lietaert. „The Ukrainian divide“. Regions and Cohesion 10, Nr. 3 (01.12.2020): 125–39. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2020.100311.

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Abstract: Ukraine is usually portrayed as a cleft country with a determining internal East–West divide. However, critical researchers in Ukrainian scholarship emphasize that the East–West paradigm fails to adequately reflect the complex reality of the Ukrainian society and its historical, linguistic, economic, and political mixture. This article deconstructs the origins and evolution of the eastern and western Ukrainian identities and argues that the current clash between the two regions should not be explained by linguistic and ethnic differences, geopolitical strategies, economic interests, or political gains but rather by symbolic geographies, historical myths, and political imaginations. As a consequence, Ukraine is unable to make clear choices about its geopolitical future and remains a liminal space of east and west, where the broader EU-centered and Russia-centered regions overlap.Resumen: Ucrania suele ser retratada como un país caracterizado por una división interna determinante entre el este y el oeste. Sin embargo, algunos investigadores critican este paradigma Este-Oeste, que no refleja la compleja realidad de la sociedad ucraniana y su mezcla histórica, lingüística, económica y política. En este artículo se deconstruyen los orígenes y la evolución de las identidades ucranianas orientales y occidentales y se argumenta que el actual choque entre las dos regiones debería explicarse por el nuevo enfoque de geografías simbólicas, mitos históricos e imaginaciones políticas. En caso contrario, Ucrania no puede tomar decisiones claras sobre su futuro geopolítico y sigue siendo un espacio liminal de este y oeste, donde se superponen las regiones más amplias centradas en la UE y en Rusia, respectivamente.Résumé: L’Ukraine est généralement présentée comme un pays avec une division interne Est-Ouest déterminante. Cependant, des chercheurs ukrainiens critiquent ce paradigme Est-Ouest, qui ne reflèterait pas la réalité complexe de la société ukrainienne ni son mélange historique, linguistique, économique et politique. Cet article déconstruit les origines et l’évolution des identités ukrainiennes orientales et occidentales et soutient que le conflit qui les oppose actuellement devrait être expliqué par la nouvelle approche des géographies symboliques, des mythes historiques et des imaginations politiques. A défaut, l’Ukraine est incapable de faire des choix clairs quant à son avenir géopolitique et reste un espace liminaire entre l’Est et l’Ouest, où les régions plus larges centrées sur l’UE et la Russie se chevauchent.
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Tsewoue, Mélanie Rosine, Martin Tchamba, Marie Louise Avana und Armand Delanot Tanougong. „Dynamique spatio-temporelle de l’occupation du sol dans le Moungo, Région du Littoral, Cameroun : influence sur l’expansion des systèmes agroforestiers à base de bananiers“. International Journal of Biological and Chemical Sciences 14, Nr. 2 (12.05.2020): 486–500. http://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v14i2.15.

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La présente étude vise à caractériser, sur 32 ans entre 1986 et 2018, les mutations spatio-temporelles qu’a connu la zone du Moungo dans la Région du Littoral au Cameroun en raison de l’expansion des plantations bananières et des diverses pressions dans l’utilisation des ressources. Les images satellitaires Landsat de 1986, 2001 et 2018 ont été exploitées à l’aide de la télédétection et des SIG. La classification non supervisée a permis d’obtenir huit classes d’occupation du sol (forêt dense, forêt claire, plantation et champs de cultures, sols nus, zone habitée, savane herbeuse et surface d’eau). La tendance évolutive des formations végétales est essentiellement régressive pour les forêts dense et claire avec une diminution de 336 924,51 ha à 272 887,04 ha entre 1986 et 2018, soit un taux de régression de 16,54% de la superficie totale. Par contre, elle est progressive pour les plantations/champs de cultures, savanes herbeuses, et zones habitées dont les superficies sont passées de 50 231,24 ha en 1986 à 111 325,41 ha en 2018 soit un taux de progression de 15,77%. Les facteurs de cette dégradation sont principalement d’ordres humains (agriculture, surpâturage et démographie galopante) et se traduit par la fragmentation des formations végétales naturelles au profit des surfaces cultivées et des zones d’habitations. Mots clés : Classes d’occupation du sol, facteurs de dégradation, Systèmes d’Information Géographique, Moungo-Cameroun. English Title: Spatio-temporal dynamic of land use change in the Moungo division, Littoral Region, Cameroon : influence on the expansion of banana-based agroforestry systems This study aims to characterize, over a 32-year period between 1986 and 2018, the spatial and temporal changes that occurs in the Moungo division located in the Littoral Region of Cameroon has undergone due to expansion bananas plantation and various pressures in the natural resources use. Landsat satellite images from 1986, 2001 and 2018 were exploited using remote sensing and GIS. The unsupervised classification yielded eight land use classes (dense forest, open forest, plantation and croplands, bare soil, inhabited area, herbaceous savannah and water plans). The evolutionary trend of vegetation formations is essentially regressive for dense and open forest with a decrease from 336 924.51 ha to 272 887.04 ha between 1986 and 2018, indicating a regression rate of 16.54% of the total area. On the other hand, it is progressive for plantations/croplands, herbaceous savannas, and inhabited areas, whose areas increased from 50 231.24 ha in 1986 to 111 325.41 ha in 2018, thus an increment rate of 15.77%. The degradation factors are mainly anthropogenic and include agriculture, overgrazing and increasing human population. As a result, the natural vegetation is being fragmented and transformed into cultivated areas and human inhabitations.Keywords : Land use classes, degradation factors, Geographical Information Systems, Moungo-Cameroon.
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Morales, Diana. „Conceptualizing sub-national regional cooperation“. Regions and Cohesion 10, Nr. 1 (01.03.2020): 61–87. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2020.100105.

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English abstract: Regional cooperation is a context-dependent process that is better understood using a geographical approach; this is, accounting for the region as part of the explanation for and not only as the container in which cooperative agreements operate. The case of the Coffee Cultural Landscape of Colombia, a bottom-up regional cooperation process that resulted in a regional trademark, illustrates what roles are played by a diversity of local actors and how local socio-economic conditions influence cooperation agreements. The case highlights the inadequacy of inflexible jurisdictional boundaries and the limitations of preexisting categories (such as inter-municipal cooperation or metropolitan areas). The empirical evidence includes the analysis of 19 semi-structured interviews.Spanish abstract: La cooperación regional es un proceso que depende del contexto local y regional; y una perspectiva geográfica apoya a considerar la región donde ocurre como parte de la explicación, y no como un contenedor dentro del cual operan los acuerdos. Este artículo aborda el caso del Paisaje Cultural Cafetero Colombiano, un proceso de cooperación regional de abajo hacia arriba que resultó en una marca registrada regional. El caso ilustra participantes y roles en el proceso y cómo las condiciones socioeconómicas locales influyen en los acuerdos de cooperación. Los resultados destacan la inflexibilidad de las divisiones jurisdiccionales y las limitaciones de las categorías preexistentes (como la cooperación intermunicipal o las áreas metropolitanas). La metodología incluyó el análisis de 19 entrevistas semi-estructuradas.French abstract: Les processus de coopération régionale dépendent de leur contexte et sont mieux appréhendés à travers une approche géographique. En d’autres termes, il est nécessaire de prendre en compte la région comme partie intégrante de l’analyse, et non uniquement en tant que simple structure où les accords de coopérations se déroulent. Le cas du Paysage culturel du café de Colombie, un processus de coopération régionale du bas vers le haut qui a abouti à la création d’une marque, illustre les rôles joués par une diversité d’acteurs locaux et comment les conditions socio-économiques influencent les accords de coopération. Il met en évidence l’inadéquation des frontières juridictionnelles inflexibles et les limites des catégories préexistantes (comme la coopération inter-municipale et les aires métropolitaines). La méthodologie repose sur une étude de cas et dix-neuf entretiens semi-directifs.
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Castellvi, César. „Les Clubs de presse au Japon“. Sur le journalisme, About journalism, Sobre jornalismo 8, Nr. 2 (20.12.2019): 124–37. http://dx.doi.org/10.25200/slj.v8.n2.2019.406.

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FR. En partant de l’analyse des clubs de presse japonais, cet article porte sur le rôle joué par les entreprises médiatiques dans les relations des journalistes aux sources institutionnelles. En tant que principale forme d’accès aux sources, les clubs de presse (kisha kurabu) sont des rassemblements de reporters accrédités aux institutions majeures de la société (ministères, administrations, grandes entreprises, commissariats). Ils se distinguent d’autres formes d’associations de journalistes par leur présence systématique à l’ensemble du pays ainsi que par leur modalité d’accès. Seuls les reporters salariés d’une entreprise de la presse quotidienne ou d’une chaîne de télévision peuvent y adhérer. Cela écarte les autres segments de la profession et impose une division du travail où les reporters salariés disposent seuls de l’exclusivité sur la production d’informations institutionnelles. Ce système, souvent critiqué, mais toujours en place, s’explique également par l’organisation des carrières des journalistes. Les parcours des reporters salariés se déroulent en interne des entreprises et sont soumis à une forte mobilité thématique et géographique. Cette mobilité rend difficile l’entretien d’un carnet d’adresses pour beaucoup d’entre eux. L’accréditation aux clubs joue le rôle de facilitateur de mise en relation avec les sources. En contrepartie, il renforce la dépendance des journalistes vis-à-vis des entreprises qui sont les véritables propriétaires de l’accès à la matière première de l’information. *** EN. Based on an analysis of Japanese press clubs, this paper examines the role of media companies in journalists' relations with institutional sources. Press clubs (kisha kurabu) consist of reporters accredited by the major institutions of society (ministries, administrations, large companies, police stations) and are the main avenue of access to these sources. They differ from other journalists' associations in their systematic presence throughout the country and how one becomes a member. Only reporters employed by a daily press company or television channel can join. This bars access by other segments of the profession and imposes a division of labor in which staff reporters have the exclusive right to produce institutional news. This system is often criticized, and yet it persists, at least in part because of the career path of journalists, which takes place within companies and are subject to high thematic and geographical mobility. This mobility makes it difficult for many of them to maintain a roster of sources. Club membership facilitates connection with sources. In return, it reinforces journalists' dependence on companies that are the true gatekeepers of access to the raw material of news. *** PT. Partindo da análise dos clubes de imprensa japoneses, este artigo enfoca o papel desempenhado pelas empresas de mídia nas relações dos jornalistas com as fontes institucionais. Como principal forma de acesso às fontes, os clubes de imprensa (kisha kurabu) são reuniões de repórteres credenciados em grandes instituições da sociedade (ministérios, administrações, grandes empresas, delegacias de polícia). Distinguem-se de outras formas de associação de jornalistas por sua presença sistemática em todo o país e por sua modalidade de acesso. Somente repórteres que são funcionários de uma empresa de jornais diários ou de um canal de televisão podem participar. Isso exclui outros segmentos da profissão e impõe uma divisão do trabalho em que apenas os repórteres assalariados têm direitos exclusivos sobre a produção de informações institucionais. Esse sistema, frequentemente criticado, mas ainda em vigor, também é explicado pela organização de carreiras de jornalistas. As jornadas dos repórteres assalariados são realizadas internamente pelas empresas e estão sujeitas a uma alta mobilidade temática e geográfica. Essa mobilidade dificulta a manutenção de um catálogo de endereços para muitos deles. O credenciamento de clubes atua como um facilitador para o vínculo com as fontes. Em contrapartida, reforça a dependência dos jornalistas de empresas que são os verdadeiros proprietários do acesso à matéria-prima da informação. ***
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Petnga Nyamen, Simon Pierre. „Défis et enjeux de la gouvernance locale au Cameroun à l’ère de la décentralisation : cas de la ville de Garoua“. Journal of the Cameroon Academy of Sciences 16, Nr. 2 (27.01.2021): 167–78. http://dx.doi.org/10.4314/jcas.v16i2.7.

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RésuméLe Décret N°2007/115 du 23 avril 2007 portant création de nouveaux Arrondissements au sein de certains Départements du Cameroun traduit a priori la volonté du Gouvernement d’insuffler une dynamique nouvelle à son processus de décentralisation. À partir du cas de la ville de Garoua, ce travail traite des défis et enjeux de la gouvernance locale dans un contexte d’accélération du processus de décentralisation en vue d’un développement maîtrisé. Pour ce faire, des échanges avec vingt-six informateurs issus de l’administration publique et privée, douze chefs de quartier et trente des plus anciens habitants de Garoua ont été mené. En plus, on a eu recours à une centaine d’informateurs et guides, qui ont permis de caractériser trois cent cinquante-cinq marqueurs spatiaux de la dynamique urbaine de la localité. Les résultats de cette étude révèlent que les défis et enjeux actuels de la gouvernance locale sont de trois ordres : règlementaire, financier et fonctionnel. Pour ce qui est du premier ordre, le problème des villes camerounaises, est le non-respect de la règlementation en vigueur, et surtout l’omniprésence de la corruption. Le deuxième ordre est celui de l’incapacité des municipalités à collecter les recettes ce qui ne limite leur investissement qu’à des ouvrages de très faible impact social et économique. Sur le plan fonctionnel, la décentralisation a favorisé la multiplication d’acteurs aux aspirations très souvent divergentes, mais aussi une confusion voire une ignorance des rôles. Au terme de cette étude, avec l’adoption de comportements légaux, il est recommandé aux administrations locales de s’ouvrir au Système d’Information Géographique (SIG) qui dispose des méthodes, techniques et outils permettant de gérer efficacement la donnée spatiale et par conséquent le territoire. De plus, le processus de création de ce système utilisé pour la collecte, le stockage, l’analyse, la modélisation, la gestion, l’affichage et la représentation de l’information spatiale, est une excellente aubaine pour la mise en oeuvre d’un cadre de concertation qui intègre à différentes échelles, la représentativité, les compétences et les objectifs respectifs de toutes les parties prenantes à la gouvernance locale. AbstractDecree N°2007/115 of April 23, 2007 creating new subdivisions within some Divisions of Cameroon demonstrates the will of the Government to improve its decentralization process. Based on the case of the city of Garoua, this work deals with the challenges and issues of local governance, in a context of accelerating the decentralization process with a view to controlled development. To this end, exchanges with twenty-six informants from the public and private administration, twelve chiefdom leaders and thirty of the oldest inhabitants of Garoua were conducted. In addition, about one hundred informants and guides were used, who allowed to characterize three hundred and fifty-five spatial markers of the dynamics of the city. The results revealed that the current challenges and issues of local governance are threefold: regulatory, financial and functional. As for the first, the problem of Cameroonian cities is the non-compliance with the regulations in force, and especially the pervasiveness of corruption. The second order is the inability of municipalities to collect revenue, which limits their investment to works of very low social and economic impact. From a functional point of view, decentralization has favored the multiplication of actors with very divergent aspirations, but also confusion and ignorance of roles. Based on these results, we recommend that local governments open up to Geographic Information System (GIS), which has the methods, techniques and tools to effectively better manage the spatial data and consequently the territory. In addition, the process of creating this system, used for the collection, storage, analysis, modelling, management, display and representation of spatial information, is an important opportunity towards the implementation of a consultation framework that integrates, at different levels, the representativeness, skills and objectives of all stakeholders of local governance on the field.
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Elias, Peter, Franca Attoh, Abiodun Ajijola und Samuel Adejoh. „GIS Analysis of Potential Crime Locations in University Neighborhood: A Case Study of College of Medicine, Idi-Araba, Lagos, Nigeria“. Journal of Geospatial Science and Technology 3, Nr. 1 (16.05.2022): 23–35. http://dx.doi.org/10.54222/afrigist/jgst/v3i1.3.

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Crimes are pervasive with the potential to disrupt the community’s socio-economic activities and academic learning. The College of Medicine University of Lagos (CMUL) Idi-Araba campus neighbourhood is predominantly slum both in physical and social characteristics thus vulnerable to criminal activities. Mapping the distribution of human activities and other geographic features that are potential crime locations (PCLs) around the university environment has not been given extensive attention. This study uses Geographic Information Science (GIS) to identify PCLs within and around the CMUL neighbourhood. An intensive field campaign through Global Positioning System (GPS) deployment was carried out and collected data were processed and analyzed using buffer tool in ArcMap 10.8 GIS environment. Classification and ranking of human activities and other spatial features as PCLs were based on neighbourhood characteristics influencing crime while the proximity of law enforcement agencies was carried out at 500, 1000 and 1,500 meters’ buffers to the CMUL. Results show that five of the nine very high PCLs including motor parks and bus stops are within the 500m of the CMUL while fifteen (15) of the forty-two (42) high PCLs such as beer sale shops, banks, and motels are within 500m buffer. Only one of three police stations within the study area is a divisional headquarters while the other two are police posts. The current situation may embolden determined criminals to perpetrate activities to the detriment of academic learning. It is recommended that surveillance be mounted at the high PCLs and regular patrol of security agents within the study area should be put in place. Les crimes sont omniprésents et peuvent perturber les activités socio-économiques de la communauté et l’apprentissage scolaire. Le quartier du campus Idi-Araba du Collège de médecine de l’Université de Lagos (CMUL) est principalement un bidonville à la fois dans ses caractéristiques physiques et sociales, donc vulnérable aux activités criminelles. La cartographie de la répartition des activités humaines et d’autres caractéristiques géographiques qui sont des emplacements potentiels de criminalité (PCL) autour de l’environnement universitaire n’a pas fait l’objet d’une attention particulière. Cette étude utilise la science de l’information géographique (SIG) pour identifier les PCL à l’intérieur et autour du quartier CMUL. Une campagne intensive sur le terrain par le biais du déploiement du système de positionnement global (GPS) a été menée et les données collectées ont été traitées et analysées à l’aide de l’outil tampon dans l’environnement SIG ArcMap 10.8. La classification et le classement des activités humaines et d’autres caractéristiques spatiales en tant que LCP étaient basés sur les caractéristiques du quartier influençant la criminalité, tandis que la proximité des organismes d’application de la loi était effectuée à 500, 1000 et 1 500 mètres de tampons de la CMUL. Les résultats montrent que cinq des neuf PCL très élevés, y compris les parcs automobiles et les arrêts d’autobus, se trouvent à moins de 500 m de la CMUL, tandis que quinze (15) des quarante-deux (42) PCL élevées telles que les magasins de vente de bière, les banques et les motels se trouvent à moins de 500 m de zone tampon. Un seul des trois postes de police situés dans la zone d’étude est un quartier général divisionnaire, tandis que les deux autres sont des postes de police. La situation actuelle peut encourager les criminels déterminés à perpétrer des activités au détriment de l’apprentissage scolaire. Il est recommandé d’installer une surveillance aux LCP élevées et de mettre en place une patrouille régulière des agents de sécurité dans la zone d’étude.
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Auzary, Clémence. „Territorialisation transfrontalière entre Brazzaville et Kinshasa : des ressources marchandes à la frontière ressource“. L’Espace Politique 49-50 (2024). http://dx.doi.org/10.4000/11r67.

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Cet article propose une lecture des échanges de ressources marchandes entre Brazzaville et Kinshasa comme faisant partie d’un processus de territorialisation transfrontalière. Il analyse les différents espaces de passage à une échelle intra-urbaine et comment l’exercice concret du pouvoir y est différencié spatialement. Il s’appuie d’abord sur des études géographiques et historiques anciennes pour montrer comment la division coloniale du territoire a à la fois produit la frontière et différencié des centres du pouvoir d’espaces marginaux sur les rives du fleuve où la frontière est particulièrement poreuse. Il décrit ensuite à partir d’observations et d’entretiens menés à Brazzaville en 2022 différents lieux transfrontaliers et en dresse une typologie à partir du degré et du mode de concrétisation du pouvoir de l’État dans chacun d’eux. La configuration spatiale originale de Brazzaville et Kinshasa, deux centres politiques séparés par un fleuve explique une géographie de l’exercice du pouvoir à la frontière très contrastée à une échelle intra-urbaine, qui permet d’expliquer le paradoxe historique de la récurrence des conflits entre les pouvoirs publics et de la continuité des coopérations entre les populations. Le couple conflit-coopération s’articule d’une manière différenciée selon les lieux de traversée et les ressources marchandes qui y sont échangées.
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Dunoyer, Christiane. „Alpes“. Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.124.

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Le nom « alpe » d’origine prélatine, dont le radical alp signifie « montagne », est commun à tout le territoire en question. L’espace physique ainsi dénommé crée une série d’oppositions entre la plaine et la montagne, entre la ville et la montagne et entre les populations intra-alpines, dotées de connaissances spécifiques pour vivre dans cet espace, et les populations demeurant à l’extérieur des Alpes ou les traversant (voir aussi Monde alpin). Redécouvertes à l’époque des Lumières, dans un cadre positiviste, les Alpes deviennent un objet de spéculation philosophique (Rousseau 1761) et d’étude pour les sciences naturelles, notamment la biologie, et la médecine. L’apport de ces disciplines ne manqua pas d’influencer le regard porté par le monde urbain sur les Alpes, à partir de ce moment. En suivant l’exemple du philosophe et naturaliste Horace B. de Saussure (1779-1796), qui explora cette région à la fin du 18e siècle et qui accomplit l’ascension du mont blanc en 1787, un an après la première de Balmat et Paccard, les voyageurs anglais à leur tour découvrirent les Alpes et opposèrent la grandeur de ces paysages au côté misérabiliste des populations rencontrées, dans le cadre d’une sorte d’anthropologie spontanée empreinte d’idéologie, où les locaux sont perçus et décrits comme des survivances de sociétés primitives et donc étrangères à la nature sophistiquée de leurs observateurs. La naissance de l’alpinisme se situe dans ce contexte. En tant que paysage, les Alpes jouent un rôle important à l’âge romantique : Étienne Pivert de Senancour (1804) est le premier écrivain romantique à les avoir parcourues dans un but contemplatif. Objet contradictoire, les Alpes sont souvent peintes en vertu de leur beauté terrifiante. Au fil de voyages initiatiques, de découvertes et de rencontres, la vision romantique s’enrichit jusqu’à acquérir une dimension pédagogique, voire d’édification morale (Töpffer 1844), et nourrit encore en partie les représentations collectives de nos jours. Intégrées dans la société globale, les Alpes exercent un attrait sur le citadin depuis deux siècles. Celui-ci y projette tantôt la nostalgie d’un univers sauvage, tantôt le désir de conquérir et de domestiquer l’espace naturel. Les collections présentes dans quelques grands musées urbains font aussi partie de ce regard que les villes portent sur les Alpes, notamment au cours de la première moitié du 20e siècle. Tel est le cas des objets de la vie quotidienne réunis par Hippolyte Müller, fondateur du Musée Dauphinois, et par les plus de 8000 collectés par Georges Amoudruz, qui ont été acquis par le Musée d’Ethnographie de Genève. Ce n’est que plus récemment que les Alpes sont devenues un objet d’étude pour les géographes (Raoul Blanchard fonde en 1913 la Revue de géographie alpine) : les problématiques sociales, territoriales et environnementales des espaces montagnards sont au centre de ces recherches. Enfin, les anthropologues s’y sont intéressés aussi en privilégiant une approche qui combine l’étique et l’émique (voir Monde alpin). Terres de contrastes, les Alpes échappent à toute catégorisation trop stricte, tantôt appréhendées comme une unité qui efface les spécificités, tantôt comme un ensemble problématique : « un vaste territoire dont l'unité se décompose en un grand nombre de variétés régionales » que le géographe étudie en portant à la lumière « de multiples problèmes relatifs à de multiples pays » (Arbos 1922). Bätzing (2003, 2007) propose un essai de définition des Alpes en montrant la difficulté de la tâche à cause de l’absence de frontières claires, que ce soit sur le plan géographique ou sur le plan humain. Il désigne cette variabilité géographique comme l’origine du problème pour l’éclosion d’une politique alpine. Par exemple, la définition classique des Alpes en tant que massif au-delà de la frontière où poussent les arbres (1900-2200 mètres) est aujourd’hui contestée après la mise en évidence de l’existence de montagnes hautes, très arides et sans glaciers, qui ne rentrent pas dans cette définition. Quant à Fernand Braudel (1966) et Germaine Veyret-Verner (1949), qui introduisent la dimension sociale à travers les études démographiques, définissent les Alpes comme un espace isolé, à l’écart des bouleversements de l’histoire. Ces théories ont été depuis sérieusement remises en question, les archéologues ayant amplement démontré que déjà pendant la préhistoire les Alpes étaient le théâtre de passages et d’échanges. Une deuxième définition, qui est à la base de la loi anthropogéographique des Alpes théorisée par Philippe Arbos (1922), l’un des pères fondateurs de la géographie alpine, et de l’alpwirtschaft de John Frödin (1940), est centrée sur les notions de pente et de verticalité, impliquant une organisation humaine et une modalité d’exploitation de la montagne par étagements successifs où tout est lié dans un système d’interdépendance et de complémentarité. Cette définition est aussi partiellement dépassée : le système traditionnel s’est transformé (sédentarisation des populations, abandon de la montagne, nouvelles installations à cause du tourisme). D’ailleurs, le tourisme, qui semble une constante de l’espace alpin contemporain, n’est pourtant pas présent partout : le tourisme touche moins de 40 % des communes des Alpes (Bätzing 2007). D’autres façons de délimiter les Alpes font référence aux unités géographiques formées par les vallées (ayant chacune son histoire, son évolution et son organisation pour l’exploitation des ressources locales) ou par les groupements de massifs et de sommets (qui revêtent un intérêt notamment pour les alpinistes) : dans le premier cas les frontières passent par les cours d’eau, dans le deuxième par les sommets. Enfin, la division politico-administrative est une autre tentative de définition : les Alpes sont partagées et loties sur la base de subdivisions territoriales qui en ont fait « un facteur de séparation plus ou moins déterminant » (Fourny 2006), à la base de conflits, notamment lorsque les aires culturelles ne recoupent pas les délimitations politiques, ce qui est assez fréquent, étant donné que les unités de peuplement, de langue, de religion, se différencient dans les plaines et les vallées et non sur les lignes de crête. Le signe le plus manifeste en est la langue. En effet, les Alpes sont une vraie mosaïque de groupes linguistiques, ethniques et religieux : des populations de langue provençale du secteur sud-occidental aux populations slaves de l’extrémité orientale. Parfois la variation existe à l’intérieur de la même vallée et remonte au Moyen Âge, par exemple dans les vallées occitanes et francoprovençales du secteur occidental, versant italien. Dans certains cas, elle est la conséquence de mouvements migratoires, tels que l’expansion colonisatrice des Walser, qui en partant de l’Oberland bernois entre le 13e et le 15e siècle se sont implantés dans plus de cent localités alpines sur une région très large qui va de la Savoie au Vorarlberg (Weiss 1959, Zinsli 1976), ou les déplacements des paysans carintiens et bavarois qui occupèrent la partie supérieure de nombreuses vallées des Alpes orientales, italiennes et slovènes. Les situations de contact linguistique dans les Alpes orientales italiennes et slovènes ont fait l’objet d’études anthropologiques de la part de Denison (1968) et de Brudner (1972). Le problème des relations entre milieu physique et organisation sociale est au cœur des études sur les Alpes. Les études de Philippe Arbos (1922) sont une réaction au déterminisme largement partagé jusqu’ici par les différents auteurs et se focalisent sur la capacité humaine d’influencer et de transformer le milieu. Dans ce filon possibiliste s’inscrit aussi Charles Parain (1979). Germaine Veyret-Verner (1949, 1959) introduit la notion d’optimum, à savoir l’équilibre démographique résultant de la régulation numérique de la population et de l’exploitation des ressources locales. Bernard Janin (1968) tente de cerner le processus de transformation économique et démographique dans le Val d’Aoste de l’après-guerre jusqu’aux années 1960, dans un moment perçu comme crucial. D’autres études se sont concentrées sur l’habitat humain, notamment sur l’opposition entre habitats dispersés, typiques des Alpes autrichiennes, bavaroises et suisses (et plus marginalement des Alpes slovènes : Thomas et Vojvoda, 1973) et habitats centralisés, typiques des Alpes françaises et italiennes (Weiss 1959 : 274-296 ; Cole et Wolf 1974). Au lieu de focaliser sur la variabilité interne des phénomènes alpins et sur leurs spécificités culturelles, quelques chercheurs sous la direction de Paul Guichonnet (1980) tentent une approche globale des Alpes, en tant qu’entité unitaire en relation avec d’autres espaces physiques et humains. Cette approche se développe parallèlement à la transition qui s’opère au niveau institutionnel où les Alpes deviennent un objet politique et ne sont plus un assemblage de régions : en effet, avec la Convention alpine (1991), les Alpes acquièrent une centralité en Europe. Plutôt que les confins d’un territoire national, elles sont perçues comme des lieux d’articulation politique, une région de frontières. Dans cette optique, les Alpes sont étudiées sous l’angle des forces extérieures qui les menacent (transport, tourisme, urbanisation, pollution) et qui en font un espace complémentaire de l’urbain et nécessaire à la civilisation des loisirs (Bergier 1996). C’est ainsi que « le territoire montagnard tire sa spécificité non pas d’un “lieu” mais de la complexité de la gestion de ce lieu. » (Gerbaux 1989 : 307) Attentifs au nouvel intérêt que la société porte sur les Alpes, après l’orientation vers les problèmes urbains, les anthropologues étudient la mutation rapide que connaît cet espace. Gérald Berthoud et Mondher Kilani (1984) entreprennent des recherches sur les transformations des Alpes en démontrant comment l’axe tradition-modernité demeure central dans les représentations des Alpes, toutes d’origine urbaine, qui se succèdent au fil des siècles, à tel point que les phénomènes contemporains y sont toujours interprétés en fonction du passé. Kilani (1984) décrit les Alpes comme un puissant lieu d’identification et analyse les effets de la manipulation de cette image figée sur les communautés alpines, que ce soient les images négatives renvoyant à la montagne marginale et arriérée ou les images utopiques de la nature vierge et du berceau de la tradition. La question de l’aménagement des Alpes étant devenue cruciale, en vue de la promotion touristique et de la préservation des milieux naturels, Bernard Crettaz met l’accent sur cette nouvelle représentation des Alpes qui régit l’aménagement contemporain et introduit la notion de disneylandisation (Crettaz 1994). Parallèlement, la floraison de musées du territoire semble être un signal parmi d’autres de cette volonté des populations locales de se libérer des représentations urbaines, qui en ont longtemps affecté le développement en imposant un sens univoque dans la diffusion de la pensée, et de raconter à leur tour les Alpes. Enfin, une réflexion sur l’avenir et le devenir des Alpes s’amorce (Debarbieux 2006), sur la déprise humaine entraînant un ensauvagement généralisé et la reforestation massive, qui est en train de progresser vers le haut, au-delà des limites écologiques, à cause du réchauffement climatique. À cette déprise, s’oppose la densification de l’impact humain le long des grands axes de communication (Debarbieux 2006 : 458), une constante de l’histoire alpine à l’échelle des millénaires, ayant comme conséquence un contraste croissant dans l’accessibilité entre les différentes localités, les villes situées le long des couloirs de circulation devenant toujours plus proches les unes des autres (Tschofen 1999 ; Borsdorf & Paal 2000). Marginalisation progressive ou reconquête de l’espace et de l’héritage?
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Vieille Marchiset, Gilles, Sandrine Knobé, Enno Edzard, Arnaud Piombini und Christophe Enaux. „Usages du vélo et rapports aux espaces publics des enfants : permanence de la division par sexe dans un dispositif d’apprentissage dans un quartier populaire à Strasbourg“. Explorer la ville, Nr. 30 (16.04.2019). http://dx.doi.org/10.7202/1058684ar.

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Cadre de la recherche : Dans les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville en France, les activités physiques, qu’elles soient effectuées dans un cadre de déplacement ou de loisirs, restent en retrait par rapport au territoire français dans son ensemble. Si de multiples travaux analysent les activités physiques et sportives chez les jeunes, voire les adultes, les pratiques des enfants demeurent un point aveugle. Les enfances pauvres méritent pourtant un regard spécifique, particulièrement leurs rapports à l’espace public. Dans cette optique, la littérature scientifique insiste sur les mobilités indépendantes et sur les contraintes familiales, notamment chez les filles. Objectifs : Il s’agit d’interroger les rapports sexués aux espaces publics dans les quartiers populaires à partir des usages du vélo d’enfants de 9 et 10 ans. Méthodologie : Une équipe de sociologues et de géographes a suivi six classes de CM1 dans trois écoles primaires d’un quartier prioritaire de la Politique de la Ville à Strasbourg. Ces enfants ont bénéficié, pour deux d’entre elles, d’une formation spécifique, d’une part, par des éducateurs sportifs municipaux, et, d’autre part, par des formateurs en sécurité routière. La troisième école fait office de groupe témoin. Des questionnaires ad hoc ont été transmis dans chaque école, avant et après les cycles d’apprentissage du vélo, pour étudier l’évolution de leur niveau technique, de leurs usages du vélo dans le quartier et dans la ville, de leurs relations familiales et amicales nouées autour du vélo. Résultats : Les résultats mettent en avant une différenciation sexuée, nette et persistante, en termes de contrôle du vélo, d’aisance technique dans et hors du quartier et surtout de poids de socialisations distinctes au risque et des contraintes familiales liées à la division par sexe. Conclusion : Dès lors persistent, pour les enfants de ce quartier, des usages singuliers de l’espace public à vélo, liés principalement aux configurations relationnelles sexuées dans les familles populaires. Contribution : Cette étude amène à questionner les méthodes d’apprentissage du vélo pour identifier les précautions à prendre pour favoriser les usages du vélo des garçons et des filles dans l’espace public. Il est alors conseiller de mobiliser les familles pour favoriser le vélo pour tous, particulièrement dans les quartiers socialement défavorisés.
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Doyon, Sabrina. „Environnement“. Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.007.

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Le mot environnement est polysémique. Selon les contextes et les disciplines, on peut référer à l’environnement physique, naturel ou social. Il est parfois associé, à tort, aux notions d’écosystème et de ressources naturelles. Ces ambiguïtés sont intéressantes du point de vue de l’anthropologie, car elles révèlent la multitude de réalités auxquels le terme réfère ainsi que les divers usages et pratiques auxquels il est lié et, surtout, aux différentes façons dont il peut être pensé, imaginé, transformé, projeté et vécu selon les groupes sociaux et culturels. Depuis les années 1960, les préoccupations liées à l’environnement sont très présentes. Cette situation est à mettre en lien avec trois phénomènes : l’émergence des inquiétudes à l’égard de la contamination causée par l’industrialisation et envers la surexploitation de la nature qui sont sans cesse croissantes, l’avènement des mouvements écologistes et environnementalistes qui ont publicisé ces enjeux dans la société et l’institutionnalisation de l’environnement, notamment par la mise en place un peu partout dans le monde de ministères de l’Environnement, de politiques environnementales et de législations concernant l’usage de la nature. Tout en interrogeant les concepts de nature et de culture, plusieurs approches au sein de l’anthropologie questionnent l’environnement par l’étude des différents types de rapports qu’entretiennent les êtres humains avec ce qui les entoure, ce qui les supporte et les constitue. L’écologie culturelle de Steward (Steward 1955), l’approche écosystémique de Rappaport (1967), l’ethnoscience et l’ethnoécologie (Haudricourt 1956), l’œuvre d’anthropologie structurale de Lévi-Strauss, les travaux relatifs aux rapports à la nature, des vivants et des non-vivants (Ellen et Katsuyochi 1996; Descola 2005; Viveiros de Castro 2009), et ceux propres à la perception et à « l’habiter » (Ingold 2000) sont parmi les approches anthropologiques ayant fait de l’environnement et de la nature le centre de leur réflexion. Elles s’inscrivent à la fois dans les courants matérialistes et symboliques de l’anthropologie et dans les écoles anglo-saxonnes et françaises de l’étude des relations socio-environnementales. Ces catégorisations ne sont toutefois pas absolues : des chevauchements et des emprunts enrichissent aujourd’hui les réflexions de chacun. Depuis les années 1990, les recherches anthropologiques concernant les relations entre l’environnement et les êtres humains sont nombreuses, variées et croissantes; elles intègrent souvent des approches propres à d’autres disciplines, telles que la géographie, la sociologie, les sciences politiques et la philosophie, et combinent des recherches fondamentales et appliquées. L’écologie politique (political ecology : approche critique des changements environnementaux qui analyse les liens entre des enjeux écologiques et d’économie politique) est un exemple de courant théorique phare qui intègre ces disciplines et qui rallie de nombreux chercheurs en anthropologie (Bryant et Bailey 1997; Escobar 1996; Gauthier et Benjaminsen 2012; Biersack et Greensberg 2006; Peet, Robbins et Watts 2011). Les efforts de compréhension de la pluralité des modes d’interprétation, de représentation et d’incorporation de l’environnement se nourrissent aussi d’études en histoire environnementale et questionnent les perceptions et les constructions sociales de la nature. Les concepts de natures humanisées (issues d’aménagements ou de perturbations anthropiques) y sont mis en rapport avec ceux de natures « sauvages et primaires »; des remises en question des idéaux de la wilderness, évoqués dans la tradition anglo-saxonne (Cronon 1995; Balée 2006), en émergent, démontrant qu’une supposée nature originelle n’aurait jamais existé et que l’environnement est, au contraire, travaillé, médié, construit par des actions humaines depuis la présence des premières communautés humaines. Ces clarifications amenées par l’anthropologie s’ancrent dans des compréhensions de la nature organisées par des savoirs environnementaux locaux et autochtones (Menzies 2006) qui sont souvent discrédités par la science positiviste occidentale (Fairhead et Leach 2003). Ces recherches sont également alimentées par des réflexions récentes en sciences de l’environnement où le modèle homéostatique de la nature (dans lequel les écosystèmes, en tant que systèmes, tendraient vers un équilibre via des mécanismes de rétroaction régulateurs) est contesté, préférant des approches qui intègrent le chaos et l’incertitude (Scoones 1999). Dans tous les cas, ces recherches s’attachent à montrer que les divisions conceptuelles entre la nature et la culture, la société et l’environnement ne sont pas universelles et s’ancrent plutôt dans des constructions modernes (Latour 1991). Ces réflexions foisonnantes ne sont pas étrangères aux analyses anthropologiques des discours environnementaux qui s’intéressent notamment à la cristallisation de certaines formules, telles que : les forêts cathédrales, le développement durable, la désertification et les changements climatiques (Crate et Nuttall 2009; Redclift 1987; Sachs 1993) et à leurs portées sociale et culturelle. Plusieurs auteurs exposent ainsi les conséquences sociales et politico-économiques variées, tant locales qu’internationales, des discours globalisés sur l’environnement dont les enjeux, connotés de conceptions « occidentales » anthropocentristes du rapport à la nature, sont énoncés et répétés par un petit groupe d’experts lors de récurrentes « grandes messes » internationales que sont les Conventions cadre des Nations unies sur les changements climatiques, les Conventions sur la diversité biologique et les Sommets de la Terre. Ces nouveaux processus politiques par lesquels l’environnement est gouverné et contrôlé, nommé environnementalité (Agrawal 2005), constituent des phénomènes où la nature est conçue comme un espace propre à l’intervention du gouvernement. Les anthropologues s’intéressent à ces processus, ainsi qu’aux enjeux qui y sont discutés, comme la justice environnementale, les réfugiés climatiques et le racisme environnemental, des termes qui témoignent de l’intrication sociale, politique, économique et culturelle inhérente à la situation écologique mondiale actuelle. Des recherches examinent également les mécanismes de négociation des enjeux élaborés lors de ces évènements et les structures qui codifient les échanges permettant à certaines voix d’être entendues tandis que d’autres sont tues. Les discours environnementaux globalisés sont au cœur des mouvements de protection de la nature, engendrés tant par des organismes privés qu’étatiques, qui s’incarnent notamment dans la création, exponentielle depuis les années 1980, de parcs naturels, de réserves ou d’aires protégées (Adams et Hutton 2007; West, Igoe et Brockington 2006). La constitution de ces territoires n’est pas nouvelle : elle a ses racines dans la colonisation de l’Amérique du Nord, de l’Afrique et de l’Inde. Elles furent d’abord créées à l’initiative des colonisateurs qui voulurent protéger une nature « sauvage » idéalisée comme étant vierge et qu’ils « découvraient »; une nature dont le caractère inaltéré avait, selon eux, disparu en Europe. L’instauration de ces parcs se fit cependant au prix de l’expulsion des populations autochtones qui les occupaient (Igoe et Brockington 2007). Les études des rapports qu’entretiennent spécifiquement les populations autochtones avec l’environnement sont d’ailleurs très riches et nombreuses et constituent tout un champ de recherche (Colchester 2003[1994]). Les anthropologues étudient comment la création de ces aires protégées, en transformant des paysages en lieux de contemplation et de protection de la nature, contribue à transformer l’espace et les rapports sociaux. L’espace est d’ailleurs un concept de plus en plus utilisé en anthropologie dans l’examen des relations socio-environnementales. Ces espaces protégés sont aussi le lieu d’initiatives de patrimonialisation de la nature (Roigé et Frigolé 2010) qui ne sont pas sans soulever des questionnements critiques. Le développement du tourisme et de l’écotourisme dans ces espaces protégés (Duffy 2008, Stronza 2001) amènent, entre autres conséquences, une valorisation de certaines espèces « charismatiques » au détriment d’autres entités constituant les écosystèmes. L’exploitation de la nature par le truchement de systèmes de production mécanisés et industriels en agriculture, dans les pêches, la foresterie, l’exploitation minière et l’extraction des carburants fossiles est au cœur des préoccupations de l’anthropologie de l’environnement. Cette dernière questionne les modes d’appropriation de ces « ressources naturelles » en s’intéressant notamment aux préoccupations de l’éthique environnementale, des mouvements écologistes et environnementalistes (Peluso 1992; Latour 2004) ainsi que des autres mouvements sociaux, notamment anarchistes et féministes, qui s’insurgent contre des modèles de développement de l’environnement délétères, sexistes et iniques (Rocheleau, Thomas-Slayter et Wangari 1996). Ces préoccupations s’arriment à celles exprimées à l’égard des effets de la privatisation, de la marchandisation et de la re-régulation des dimensions fonctionnelles, symboliques, esthétiques et contemplatives de la nature et du vivant, ce que se propose d’étudier un nouveau courant anthropologique se penchant sur les processus de la « néolibéralisation » de l’environnement (Castree 2008; Igoe et Brockington 2007).
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Auclair, Isabelle. „Féminismes“. Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.096.

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« Nous sommes tous féministes » affirmait Chimamanda Ngozi Adichie en 2015. L’argumentaire de cette auteure nigériane met de l’avant l’importance de réfléchir et d’agir collectivement pour enrayer les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes, déboulonnant ainsi l’idée que l’égalité serait atteinte et réaffirmant la pertinence du féminisme. Le féminisme peut être défini comme une «prise de conscience d’abord individuelle, puis ensuite collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des rapports de sexe et la position subordonnée que les femmes y occupent dans une société donnée, à un moment donné de son histoire» (Toupin 1998 : 10). La reconnaissance de l’oppression des femmes et des inégalités systémiques qui en découlent est centrale aux théories, aux mouvements et aux luttes féministes. Cependant, la modulation historique et géographique de cette oppression, selon le contexte social et culturel, génère des conceptions diversifiées des causes menant à la subordination des femmes et des mesures à prendre pour atteindre l’égalité. Reconnaissant l’hétérogénéité du féminisme, il est pertinent d’utiliser le pluriel pour aborder de façon plus large «les féminismes». Cette diversité des théorisations et des mouvements féministes rend l’exercice de définition et de catégorisation complexe, voire limité. Il est toutefois possible de poser des balises et des pistes de définition en s’intéressant aux différents courants de pensée. Dans une perspective historique, la pensée féministe est souvent représentée en trois vagues, bien que celles-ci recoupent une multitude de courants. La première vague est associée à la période du début du XXe siècle, qui a vu notamment l’émergence du mouvement des suffragettes pour les droits politiques des femmes. Alors que la deuxième vague est généralement associée aux combats sociaux initiés dans les années 1960 visant notamment les revendications quant aux droits sexuels et reproductifs des femmes et le droit à une vie sans violences, la troisième est associée à la période contemporaine du début du XXIe siècle et à l’éclatement des conceptions et la diversité des points de vue, notamment par les réflexions queer, intersectionnelles et postcoloniales. Bien que cette catégorisation soit aidante parce que simple, elle cache la diversité des courants et leur chevauchement. Aborder la définition des féminismes par ses différents courants permet une meilleure prise en compte de cette diversité mais demeure tout de même réducteur puisque tous les courants ne peuvent être détaillés et chacun est complexe et comporte ses propres nuances et tensions. La conception des causes des inégalités et des façons de les aborder diffèrent entre les courants. Les tenant.e.s du féminisme libéral et égalitaire remettent en question le rôle traditionnel des femmes et les discriminations qu’elles vivent en recherchant l’égalité de droits. Les féministes s’inscrivant dans le courant radical (Mathieu 1991) souhaitent aller à la racine de l’oppression des femmes qu’elles identifient comme étant le système et les structures patriarcales. Selon Christine Delphy (2004 : 155), le patriarcat « (…) désigne une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir, ou encore, le pouvoir des hommes. Il est ainsi quasi synonyme de « domination masculine » ou d’oppression des femmes ». Ce système de dévalorisation du féminin, soutenu par les structures inégalitaires et nourri par les manifestations machistes, engendre la subordination des individus associés à ce groupe. Le courant marxiste féministe priorise quant à lui la prise en compte de l’exploitation économique des femmes en raison du système capitaliste. Combinant certains éléments des féminismes radical et marxiste, le féminisme matérialiste critique l’idée que le capitalisme prévaudrait sur le patriarcat. Ce courant s’attarde à l’analyse des conditions matérielles d’existence et à l’oppression des femmes au quotidien entre autres grâce au concept de division sexuelle du travail (Kergoat 2000). D’autres courants féministes émergent pour mettre de l’avant les réalités différenciées et les multiples oppressions que vivent les femmes, que ce soit en raison de leur orientation sexuelle, notamment par le féminisme lesbien qui donnera les bases de la réflexion sur l’hétérosexisme. Le féminisme afro-américain nait de l’invisibilisation des femmes afro-américaines dans les mouvements des droits civiques, en tant que femmes, et dans les revendications féministes, en tant qu’afro-descendantes (hooks, 1981). Ce courant met de l’avant l’importance d’analyser l’imbrication des différents systèmes d’oppression et leurs impacts sur la vie des femmes. Cette prise en compte donnera naissance au féminisme intersectionnel (Crenshaw 1989) lequel permet de reconnaître la co-construction des systèmes inégalitaires, incluant le sexisme, le racisme, la classe sociale, l’hétérosexime et le capacitisme ou validisme (stéréotypes, dévalorisation et discriminations des personnes en situation de handicap), ainsi que les effets imprévisibles de leur articulation. Selon Patricia Hill Collins et Sirma Bilge (2016), l’intersectionnalité s’appuie sur six idées de base : les inégalités sociales, le pouvoir, la relationnalité, le contexte social, la complexité et la justice sociale. Pour certaines féministes postmodernes, notamment celles ayant développé les théories queer, ce sont les catégories sociales binaires du sexe et du genre qui doivent être déconstruites pour éliminer les inégalités. Judith Butler (2004) parlera à cet effet de «défaire le genre». D’autres courants, plus marginaux, tels que le féminisme de la différence ou essentialiste, le féminisme anarchique ou l’écoféminisme, proposent d’autres analyses des causes des inégalités ainsi que des mesures pour les éradiquer. Les diverses perspectives féministes impliquent, entre autres, la priorisation de la prise en compte des besoins, des intérêts, des expériences des femmes et de leur propre analyse de celles-ci. S’appuyant sur leurs réalités et leurs enjeux spécifiques découlant du processus de colonisation qu’elles ont subi (et subissent encore), les femmes autochtones et des Suds ont développé les féminismes autochtones, postcoloniaux et décoloniaux (Verschuur et Destremau 2012). En somme, les féminismes proposent des analyses multiples et variées de la dissymétrie, de la binarisation et de la hiérarchisation des rapports sociaux de sexe et des inégalités qui en découlent. Les féminismes cherchent ainsi à visibiliser et à expliquer les inégalités systémiques que vivent les femmes de tous les horizons et qui se manifestent aux niveaux structurels, normatifs, organisationnels et comportementaux. Dans cette optique, les recherches et les initiatives féministes s’inscrivent dans une démarche de justice sociale visant à transformer en profondeur les rapports sociaux pour mettre en place des sociétés plus égalitaires (Dagenais 1987). Cette démarche multidisciplinaire, à laquelle plusieurs anthropologues ont contribué (notamment, Françoise Héritier (2007) et Nicole-Claude Mathieu dans le contexte européen francophone et Marie France Labrecque (2012) et Huguette Dagenais en contexte québécois), vise des changements sociaux. Pour ce faire, elle se déploie à la fois au niveau conceptuel, par le développement de théories et de méthodologies, que pratique dans les actions et les revendications sociales. Comme le suggère Diane Lamoureux (2016 : 18) « (…) le féminisme est le lieu d’une diversité idéologique qui ne constitue pas un frein, mais plutôt un moyen fécond de réfléchir et de se développer». Le slogan de 2015 de la Marche mondiale des femmes est évocateur de la pertinence des luttes et des réflexions féministes dans un contexte de diversité : «Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! »
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Bromberger, Christian. „Méditerranée“. Anthropen, 2019. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.106.

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Alors que l’américanisme, l’africanisme, l’européanisme, l’indianisme… sont reconnus, certifiés par des musées ou des sections de musée, des départements universitaires, des chapitres de manuels depuis les origines, l’anthropologie de la Méditerranée est une spécialité récente, prenant corps, sous l’égide des universités britanniques, dans les années 1950. Ce retard est dû, au moins en partie, à l’hétérogénéité du monde méditerranéen partagé entre les façades méridionale et orientale de la mer, qui relèvent, à première vue, de l’étude du monde arabo-musulman, et la façade septentrionale ressortissant de prime abord de l’ethnologie européenne. Le scepticisme, récusant la pertinence d’une anthropologie de la Méditerranée, peut encore trouver des arguments dans l’histoire des civilisations ou dans l’actualité. Contrairement à d’autres régions du monde, l’aire iranienne voisine par exemple, le monde méditerranéen ne forme une unité ni par ses langues ni par ses traditions religieuses. Faut-il rappeler que seul l’Empire romain l’a unifié pendant plusieurs siècles autour du « mare nostrum » en favorisant l’épanouissement d’une culture gréco-latine à vocation universelle et en développant tout autour de la mer des institutions politiques sur le modèle de Rome ? Puis l’histoire de la Méditerranée fut faite de partages, de schismes, de croisades, de guerres entre empires, de conquêtes coloniales qui aboutirent, au terme de péripéties violentes, à la situation contemporaine où coexistent trois ensembles eux-mêmes fractionnés : une Méditerranée latine, catholique, largement laïcisée , partie intégrante de l’Europe occidentale, une Méditerranée balkanique orthodoxe avec ses poches islamiques, une Méditerranée arabo-musulmane. En dépit de ces fractures, des hommes de lettres campèrent, dans les années 1930, une Méditerranée des échanges et de la convivenza, à laquelle donnent crédit des lieux et des épisodes remarquables de l’histoire (l’Andalousie au temps du califat omeyade, la Sicile de Frédéric II, des villes cosmopolites de la fin du XIXème siècle et du début du XXème siècle : Istanbul, Smyrne, Salonique, Beyrouth, Alexandrie, Alger, Tanger, Trieste, Marseille, etc.). Des revues (à Marseille, les Cahiers du sud de Jean Ballard, à Tunis Les Cahiers de la Barbarie d’Armand Guibert et Jean Amrouche , à Alger Rivages d’Edmond Charlot et Albert Camus, à Rabat Aguedal d’Henri Bosco) exaltèrent cette « fraternité méditerranéenne » tout autant imaginaire que réelle. Gabriel Audisio fut le chantre le plus exalté de cette commune « patrie méditerranéenne »: « Non, écrit-il, la Méditerranée n’a jamais séparé ses riverains. Même les grandes divisions de la Foi, et ce conflit spirituel de l’Orient et de l’Occident, la mer ne les a pas exaltés, au contraire adoucis en les réunissant au sommet sensible d’un flot de sagesse, au point suprême de l’équilibre ». Et à l’image d’une Méditerranée romaine (il veut « remettre Rome ‘à sa place’ ») il oppose celle d’une « synthèse méditerranéenne » : « À cette latinité racornie, j’oppose tout ce qui a fait la civilisation méditerranéenne : la Grèce, l’Égypte, Judas, Carthage, le Christ, l’Islam ». Cette Méditerranée qui « vous mélange tout ça sans aucune espèce de pudeur », dit-il encore, « se veut universelle ». Avant qu’un projet collectif d’anthropologie n’émerge, des ancêtres de la discipline, des géographes, des historiens, avaient apporté une contribution importante à la connaissance du monde méditerranéen. Maine, Robertson Smith, Frazer, etc. étaient classicistes ou historiens du droit et se référaient souvent aux sociétés antiques de la Méditerranée pour analyser coutumes et croyances ou encore les différentes formes d’organisation sociale (la tribu, la cité, etc.) et leur évolution. Plus tard, dans les premières décennies du XXème siècle, de remarquables études monographiques ou thématiques furent réalisées sur les différentes rives de la Méditerranée , telles celles de Maunier (1927) sur les échanges rituels en Afrique du nord, de Montagne (1930) sur les Berbères du sud Marocain, de Boucheman (1937) sur une petite cité caravanière de Syrie…Géographes et historiens, plus préoccupés par l’ancrage matériel des sociétés que par leur structure ou leurs valeurs, publièrent aussi des travaux importants, synthétiques ceux-ci, sur le monde méditerranéen ; ainsi Charles Parain, dans La Méditerranée, les hommes et les travaux (1936), campe une Méditerranée des infrastructures, celle qui prévaudra jusques et y compris dans les 320 premières pages de la thèse de Fernand Braudel (1949), celle des « ressources naturelles, des champs et des villages, de la variété des régimes de propriété, de la vie maritime, de la vie pastorale et de la vie agricole, des métiers et des techniques ». L’acte fondateur de l’anthropologie de la Méditerranée fut un colloque organisé en 1959 par Julian Pitt-Rivers, Jean Peristiany et Julio Caro Baroja, qui réunit, entre autres, Ernest Gellner, qui avait mené des travaux sur le Haut-Atlas, Pierre Bourdieu, alors spécialiste de la Kabylie, John K. Campbell, auteur de recherches sur les Saracatsans du nord de la Grèce. Cette rencontre, et celle qui suivit, en 1961, à Athènes donnèrent lieu à la publication de deux recueils fondamentaux (Pitt-Rivers, 1963, Peristiany, 1965), campant les principaux registres thématiques d’une anthropologie comparée des sociétés méditerranéennes (l’honneur, la honte, le clientélisme, le familialisme, la parenté spirituelle, etc.) et véritables coups d’envoi à des recherches monographiques s’inscrivant désormais dans des cadres conceptuels fortement charpentés. Les décennies 1960, 1970 et 1980 furent celles d’une croissance rapide et d’un épanouissement de l’anthropologie de la Méditerranée. Le monde méditerranéen est alors saisi à travers des valeurs communes : outre l’honneur et la honte, attachés au sang et au nom (Pitt-Rivers, 1977, Gilmore, 1987), la virilité qui combine puissance sexuelle, capacité à défendre les siens et une parole politique ferme qui ne transige pas et ne supporte pas les petits arrangements, l’hospitalité ostentatoire. C’est aussi un univers où domine une vision endogamique du monde, où l’on prise le mariage dans un degré rapproché, mieux la « république des cousins », où se marient préférentiellement le fils et la fille de deux frères, une formule surtout ancrée sur la rive sud et dans l’Antiquité pré-chrétienne, ; Jocaste ne dit-elle pas à Polynice : « Un conjoint pris au-dehors porte malheur » ? Ce à quoi Ibn Khaldoun fait écho : « La noblesse, l’honneur ne peuvent résulter que de l’absence de mélange », écrivait-il. Aux « républiques des beaux-frères », caractéristiques des sociétés primitives exogames étudiées par Claude Lévi-Strauss s’opposent ainsi les « républiques méditerranéennes des cousins », prohibant l'échange et ancrées dans l'endogamie patrilinéaire. Alors que dans les premières, « une solidarité usuelle unit le garçon avec les frères et les cousins de sa femme et avec les maris de ses sœurs », dans les secondes « les hommes (...) considèrent leurs devoirs de solidarité avec tous leurs parents en ligne paternelle comme plus importants que leurs autres obligations, - y compris, bien souvent, leurs obligations civiques et patriotiques ». Règne ainsi, dans le monde méditerranéen traditionnel, la prédilection pour le « vivre entre soi » auquel s’ajoute une ségrégation marquée entre les sexes, « un certain idéal de brutalité virile, dont le complément est une dramatisation de la vertu féminine », poursuit Germaine Tillion (1966). La Méditerranée, c’est aussi un monde de structures clientélaires, avec ses patrons et ses obligés, dans de vieilles sociétés étatiques où des relais s’imposent, à tous les sens du terme, entre le peuple et les pouvoirs; parallèlement, dans l’univers sacré, les intermédiaires, les saints, ne manquent pas entre les fidèles et la divinité ; ils sont nombreux, y compris en islam où leur culte est controversé. La violence avec ses pratiques vindicatoires (vendetta corse, disamistade sarde, gjak albanais, rekba kabyle…) fait aussi partie du hit-parade anthropologique des caractéristiques méditerranéennes et les auteurs analysent les moyens mis en œuvre pour sortir de ces conflits (Black-Michaud, 1975). Enfin, comment ne pas évoquer une communauté de comportements religieux, en particulier les lamentations funèbres, les dévotions dolorisantes autour des martyrs ? L’« inflation apologétique du martyre » est ainsi un trait commun au christianisme et à l’islam chiite pratiqué au Liban. La commémoration des martyrs fondateurs, dans le christianisme comme en islam chiite, donne lieu à des rituels d’affliction de part et d’autre de la Méditerranée. C’est en terre chrétienne la semaine sainte, avec ses spectaculaires processions de pénitents en Andalousie, ou, en Calabre, ces cérémonies où les hommes se flagellent les mollets et les cuisses jusqu’au sang. Au Liban les fidèles pratiquent, lors des processions et des prônes qui évoquent les tragiques événements fondateurs, des rituels dolorisants : ils se flagellent avec des chaînes, se frappent la poitrine avec les paumes des mains, voire se lacèrent le cuir chevelu avec un sabre. Dans le monde chrétien comme en islam chiite, des pièces de théâtre (mystères du Moyen Âge, ta’zie) ont été composées pour représenter le martyre du sauveur. Rituels chiites et chrétiens présentent donc un air de famille (Bromberger, 1979). Cette sensibilité au martyre dans les traditions religieuses méditerranéennes est à l’arrière-plan des manifestations laïques qui célèbrent les héros locaux ou nationaux tombés pour la juste cause. C’est le cas en Algérie. Toutes ces remarques peuvent paraître bien réductrices et caricaturales, éloignées des formes de la vie moderne et de la mondialisation qui l’enserre. Ne s’agit-il pas d’une Méditerranée perdue ? Les auteurs cependant nuancent leurs analyses et les insèrent dans le contexte spécifique où elles prennent sens. Dans leur généralité, elles offrent, malgré tout, une base de départ, un cadre comparatif et évolutif. Après une période faste, couronnée par un ouvrage de synthèse récapitulant les acquis (Davis, 1977), vint le temps des remises en cause. Plusieurs anthropologues (dont Michael Herzfeld, 1980, Josep Llobera,1986, Joao de Pina-Cabral,1989…) critiquèrent de façon radicale l'érection de la Méditerranée en « regional category » en fustigeant le caractère artificiel de l'objet, créé, selon eux, pour objectiver la distance nécessaire à l'exercice légitime de la discipline et qui s'abriterait derrière quelques thèmes fédérateurs fortement stéréotypés. À ces critiques virulentes venues des centres européens ou américains de l’anthropologie, se sont jointes celles d'ethnologues originaires des régions méditerranéennes, pour qui la référence à la Méditerranée est imaginaire et suspecte, et dont les travaux sont ignorés ou regardés de haut par les chercheurs formés à l’école britannique. Ce sentiment négatif a été d’autant plus accusé sur les rives méridionale et orientale de la Méditerranée que la mer qui, à différentes périodes, reliait est devenue un fossé aussi bien sur le plan économique que politique. Diverses initiatives et prises de position scientifiques ont donné un nouvel élan, dans les années 1990-2000, à l’anthropologie de la Méditerranée. Colloques et ouvrages (par exemple Albera, Blok, Bromberger, 2001) rendent compte de cette nouvelle conjoncture. On se garde désormais plus qu’avant de considérer le monde méditerranéen comme une aire culturelle qui présenterait, à travers le temps et l’espace, des caractéristiques communes stables. Au plus parlera-t-on d’un « air de famille » entre les sociétés riveraines de la mer en raison de contextes écologiques similaires, d’une histoire partagée, de la reconnaissance d’un seul et même Dieu. Cette perspective mesurée rejoint le point de vue de Horden et Purcell (2000), auteurs d’un ouvrage important tirant un bilan critique de l’histoire du monde méditerranéen. Pour eux, qui combinent points de vue interactionniste et écologique, la Méditerranée se définit par la mise en relation par la mer de territoires extrêmement fragmentés, par une « connectivity » facilitée par les Empires. Le titre énigmatique de leur livre, The Corruptive Sea, « La Mer corruptrice », prend dès lors tout son sens. Parce qu’elle met en relation, cette mer serait une menace pour le bon ordre social et pour la paix dans les familles. Cette proximité entre sociétés différentes qui se connaissent fait que le monde méditerranéen s’offre comme un terrain idéal au comparatisme « à bonne distance ». C’est sous le sceau de ce comparatisme raisonné que s’inscrivent désormais les travaux les plus convaincants, qu’ils se réclament explicitement ou non de l’anthropologie de la Méditerranée (voir sur la nourriture Fabre-Vassas, 1994, sur la parenté Bonte éd., 1994 , sur la sainteté Kerrou éd., 1998 et les traditions religieuses, sur les migrations et les réseaux Cesari, éd., 2002, sur le cosmopolitisme Driessen, 2005) Tantôt les recherches soulignent les proximités (Albera, 2005, 2009, Dakhlia, 2008, Dakhlia et Kaiser, 2011), tantôt elles les relativisent (Fernandez Morera, 2016, Bromberger, 2018), tantôt elles insistent sur les aspects conflictuels (Chaslin, 1997). Une autre voie est de considérer le monde méditerranéen, non pas comme un ensemble fait de similarités et de proximités mais comme un espace fait de différences qui forment système. Et ce sont ces différences complémentaires, s’inscrivant dans un champ réciproque, qui permettent de parler d’un système méditerranéen. Chacun se définit, ici peut-être plus qu’ailleurs, dans un jeu de miroirs (de coutumes, de comportements, d’affiliations) avec son voisin. Les comportements alimentaires, les normes régissant l’apparence vestimentaire et pileuse, le statut des images… opposent ainsi des populations revendiquant un même Dieu (Bromberger, 2018).
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Sliwinski, Alicia. „Globalisation“. Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.084.

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Le concept de globalisation désigne l’interconnexion et l’interdépendance accrues de toute une gamme de relations sociales à l’échelle planétaire recouvrant d’importantes dimensions politiques, économiques, culturelles, environnementales et subjectives. Depuis les années 1980, la globalisation est devenue un discours dominant pour décrire la mise en place d’une nouvelle condition planétaire. Si nul ne nie que la globalisation soit un processus, la période historique qu’elle est censée marquer a fait l’objet de maints débats, aussi bien en anthropologie que dans les autres sciences sociales. Pour certains, la globalisation prend son essor au 19ème siècle avec les bouleversements liés au colonialisme, les avancées technologiques en matière de transport et de communication et l’expansion sans précédent des échanges commerciaux. Pour d’autres, la globalisation réalise la consolidation d’un système capitalisme mondial ou d’une « économie-monde » qui s’organise au 16ème siècle avec la division internationale du travail. Que des parties éloignées de la planète soient reliées entre elles ne date certes pas d’hier : les empires hellénique, romain et mongol ou encore la route de la soie montrent bien que les relations « transnationales » existent depuis longtemps. Cette discussion largement débattue a opposé le camp des « sceptiques » à celui des « globalisants » quant à la nouveauté du phénomène. Notons qu’en français deux termes existent pour désigner l’intensification et la multiplication des connexions et des réseaux reliant différentes parties du monde jadis nettement plus isolées les unes des autres : mondialisation et globalisation. Parfois ils sont utilisés en tant que synonymes, mais il y a lieu d’apprécier la nuance que leur distinction permet (Abélès 2008). La notion de mondialisation insisterait davantage sur les continuités historiques entre le passé et notre contemporanéité – sur le devenir-monde –, alors que la globalisation signale les discontinuités et les ruptures qui permettent d’affirmer que quelque chose de déterminant est apparu à la fin du 20ème siècle dans notre expérience du monde. Il y a au moins trois facteurs décisifs à cet égard : l’essor d’une économie de marché globale, l’ascension de l’Internet et des technologies de communication dans nos vies quotidiennes et l’apparition de mouvements et de politiques identitaires, plus ou moins violents, et parfois clairement orientés contre la globalisation. La phase actuelle de la globalisation est généralement associée à la doctrine du néolibéralisme, mais il ne faut pas les confondre. Le néolibéralisme caractérise le décloisonnement et la réorganisation des champs politiques et économiques dans le but de réduire les obstacles au commerce mondial. Les mesures macroéconomiques du Consensus de Washington introduites dans les années 1980 – telles que la libéralisation du commerce, la déréglementation de l’économie, la privatisation des entreprises nationales et la réduction des dépenses publiques et des impôts –, ont été mises en place pour favoriser le libre-échange entre les États. Avec la chute du bloc communiste qui annonçait, selon certains, « la fin de l’histoire » (Fukuyama 1992) et la preuve que les démocraties libérales étaient les plus aptes à assurer la croissance d’une économie avancée, la globalisation néolibérale a pris son envol. Au cœur de l’idéologie néolibérale siège la croyance que moins il y a d’entraves à une économie de marché globale, plus les pays seront prospères. De fait, la globalisation va grossir la sphère d’influence d’entités supranationales sur les États modifiant leur rapport au territoire et le contrôle de leurs économies nationales. Le triumvirat de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et de l’Organisation mondiale du commerce y a joué un rôle clé, mais ces organisations ont également fait l’objet d’intenses critiques et de mobilisations populaires pour avoir creusé le fossé entre les riches et les pauvres. En matière d’économie politique, la globalisation néolibérale a libéré le capital de ses lieux de production : le capitalisme du nouveau millénaire n’est plus caractérisé par la valeur du travail, mais plutôt par la consommation, la délocalisation et la circulation sans précédent de flux financiers transnationaux, souvent spéculatifs, générant la concentration d’immenses fortunes, mais aussi de nouvelles formes d’exclusion et de dépossession. Parmi les gagnants, soulignons l’essor fulgurant des compagnies technologiques. De fait, le « numérique » exerce une influence considérable dans les nouvelles grammaires culturelles, symboliques et identitaires. Il est couramment entendu que c’est le rapport au temps et à l’espace que la globalisation a profondément altéré. Selon David Harvey (1989), la globalisation exprime la compression de l’espace et du temps, accélérant les processus économiques et sociaux. Elle a créé de nouvelles configurations sociales et technologiques ayant radicalement réduit le temps des échanges et des déplacements. Depuis, l’espace ne cesse de se réduire et le temps de s’accélérer. Pour Anthony Giddens (1990), il s’agit davantage d’un élargissement de l’expérience vécue de ces catégories, et de leur séparation, si bien que la globalisation implique le désenclavement (disembedding) des relations sociales de leurs contextes locaux. Ici, la globalisation prolonge et affermit le processus d’individualisation de la société entamé au 19ème siècle. Un troisième penseur de la globalisation parmi les plus cités est Manuel Castells (1998) qui a avancé l’idée de la société en réseau. Cette nouvelle société réticulaire, informationnelle et globale, est issue de la révolution technologique ayant profondément transformé les modes d’organisation économique, les modalités du travail (et leur contenu), ainsi que les pratiques sociales reliées au temps et à l’espace. À partir de ces thèses notoires, nous pouvons identifier quelques paramètres pour mieux cerner la globalisation : le mouvement accru du capital, des personnes, des marchandises, des images et des idées ; l’intensification des réseaux qui relient différentes parties du globe ; l’élargissement et la déterritorialisation de pratiques sociales, culturelles, politiques et économiques au-delà des frontières ; enfin l’imbrication du local au global, et vice versa, dans nos expériences vécues du monde. Ces dynamiques restent pertinentes, mais nous aurions tort de croire que la globalisation est un phénomène total et achevé. La société en réseau n’est pas uniformément distribuée et la géographie de la globalisation expose combien cette dernière encourage la concentration des activités économiques, politiques et culturelles dans quelques grands centres et mégapoles. Si d’un côté la globalisation tend à homogénéiser les cultures quand les contextes locaux assimilent des produits culturels importés – on a parlé de l’américanisation, de la McDonaldisation et de l’aplatissement du monde –, elle entraine tout autant des formes de fragmentation et de recomposition des identités ethniques et culturelles. De vifs débats ont cherché à déterminer si la globalisation produisait plus de standardisation ou de diversité, d’intégration ou de désintégration, et si ces processus s’avéraient avantageux ou non. Les questions d’échelle sont importantes et les anthropologues ont adopté des approches plurielles pour éviter les interprétations qui ont « tendance à se produire dans l’espace raréfié de la méta-histoire et des généralités abstraites » (Barber et Lem 2004). Jonathan Friedman (2008) envisage la globalisation sous l’angle de la modernité, entendue comme le champ culturel du capitalisme commercial. La globalisation s’articule alors au développement d’un ethos cosmopolitique dont l’essor continue d’infléchir la « forme sociale du monde » (Agier 2013). Les analyses anthropologiques ont mis l’accent sur les flux et les disjonctions que la globalisation entraine (Appadurai 1996), les nouveaux assemblages politiques, technologies et éthiques (Ong et Colier 2005), l’hybridité et la créolisation (Hannerz 1987), la circulation des marchandises et des valeurs dans les contextes non hégémoniques de la « globalisation-par-le-bas » (Ribeiro 2012; Haugerud et al. 2001), la création de « non-lieux » caractéristiques de la surmodernité (Augé 1992), ou les frictions que les nouvelles articulations entre le local et le global entrainent (Tsing 2005). Par ailleurs, la globalisation a eu des répercussions sur les méthodologies de l’anthropologie : on assiste à une plus grande réflexivité dans la pratique de terrain qui devient lui-même multisites (Marcus 1995). Il s’agit également de révéler les liens entre le micro et le macro et ce qui y circule, s’y négocie ou se conteste. Toutefois, au niveau épistémologique la globalisation n’a pas la même valence que la notion de culture. Peut-on parler d’une culture globale et faire une ethnographie du global ? Marilyn Strathern (1995) notait que le global risquait d’être un concept autoréférentiel puisqu’il n’offre pas de point de vue sur le monde : il ne donne pas à voir les relations sociales qui sont rendues manifestes dans des ancrages locaux. Ces questions ne sont pas tranchées et renvoient à la portée herméneutique accordée au global en tant que contexte dans et par lequel la pratique anthropologique opère, en tant qu’objet bon à penser, sur lequel agir, et qui libère de nouveaux imaginaires. Le 21ème siècle maintenant bien entamé, force est de constater que la globalisation a creusé les inégalités entre les nations, les régions et les classes sociales. En 2017, plus de 80 % de la richesse mondiale a été empoché par 1 % de la population (Oxfam 2018). Ces rapports d’inégalité ne s’expriment pas uniquement en termes économiques, mais aussi selon le genre et le degré d’exposition au risque. Ils alimentent également des mouvements de paniques morales face à diverses sortes d’indésirables, qu’il s’agisse de pandémies, de terroristes, de migrants ou de réfugiés. Les politiques identitaires, exacerbées dans l’exutoire des réseaux sociaux, sont un corollaire qui polarise l’espace politique autant par le « haut » (quand les gouvernements promeuvent des nationalismes xénophobes) que par le « bas » (quand les minorités revendiquent la reconnaissance de leurs droits). Ces tensions profondes forcent à repenser le paradigme de l’État-nation dont la souveraineté affaiblie expose la désuétude d’un modèle d’exercice du pouvoir. L’utopie de la globalisation s’est essoufflée et d’autres concepts sont apparus, tels ceux de capitalocène et d’anthropocène pour accuser les maux engendrés par le capitalisme et l’impact délétère des activités humaines sur la planète. Comment infléchir les pathologies de la globalisation pour y remédier est sans doute l’enjeu principal de notre avenir commun.
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